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God
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Dragon
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Jeudi, 30 mars 2006 à 20:40 sur ARTE Rediffusions : 03.04.2006 à 15:00 Le festin chinois (Hong-Kong, 1995, 107mn) ARTE F Réalisateur: Hark Tsui Auteur: Philip Cheng, Man Fai Ng, Hark Tsui Image: Peter Pau Musique: Lowell Lo Montage: Marco Mak Production: Film Workshop Ltd Producteur: Raymond Wong Avec: Kenny Bee , Leslie Cheung , Man Cheuk Chiu , Fan Yik-man, Ho Ka-kui , Peter Lai , Shun Lau , Law Kar-ying , Suk Kwan Ni , Peter Pau , Yut Fei Wong , Xin Xin Xiong, Anita Yuen Un régal comique où les gentils et les méchants se battent à coups de mets raffinés... Tsui Hark nous en met plein la vue. Mieux qu'un festin, un banquet impérial ! ARTE F Au Siu-Fung est le patron du Quing et Han, l'un des meilleurs restaurants de Hong Kong. Un jour, Wong Wing, un mafieux qui veut mettre le business de la restauration en coupe réglée, vient le provoquer en duel. Un duel culinaire, arbitré par un jury d'experts : le traditionnel "festin impérial". Au Siu-Fung relève le défi mais, lâché par son personnel, il a une attaque. Sa fille Au Ka-Wai et le jeune voyou Chiu, apprenti cuistot au Quing et Han, décident de l'aider. Il leur faut trouver un cuisinier qui connaisse les secrets du festin. Sur le conseil d'un jeune chef prodige, Lung Kwun-Bo, ils se mettent en quête de Kit, maître de l'art culinaire tombé dans la débine quand sa femme l'a quitté, cinq ans auparavant... LES PETITS PLUS Patte d'ours et cervelle de singe Relation à la nourriture, philosophie et moeurs culinaires : Le festin chinois est à la Chine ce que Tampopo est au Japon, mais dans un tout autre style. Car il est réalisé par le cinéaste hongkongais Tsui Hark, celui qui a revivifié le film de genre, sabre ou kung-fu, qui a fait renaître les mythes chinois à l'écran et qui a fondé en 1984 sa société de production, Film Workshop Ltd. Scénariste, réalisateur et producteur boulimique, il applique ici, après avoir exercé ses talents dans le polar ou l'épopée historique, son éblouissante maîtrise visuelle à un duel... culinaire. Sa virtuosité fait merveille. Les woks flambent, les crabes agitent leurs pinces, les poissons géants sèment la zizanie. Des cuisiniers karatéka tranchent le chou chinois à la vitesse de la lumière et sculptent le fromage de soja avec la délicatesse d'un Rodin. C'est très beau et ça a l'air très bon (même la patte d'ours et la cervelle de singe au menu du festin impérial). Parmi les acteurs, il y a bien sûr Leslie Cheung, mais il faut attribuer une mention spéciale à Anita Yuen et à Kenny Bee, tordants dans leurs numéros comiques. Quelques blagues purement chinoises nous échappent sans doute au passage, mais cela ne nous empêche pas une seconde de goûter avec bonheur ce petit régal de cinéma.
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Jean-Louis |
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Dragon
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Le Festin Chinois passe dans une thématique "Spéciale Chine", il y aura donc diverses émissions à ce sujet de fin mars à début mai avec une programmation spéciale qui vous attend sur ARTE : documentaires, reportages, film... Voir dossier sur le site d'ARTEAvec pour commencer : * Les Naxis, le 27 et le 28 mars à 19h00 * Le festin chinois, le 30 mars à 20h40 * Le maître de Wudangshan - Taoïsme et arts martiaux, le 8 avril à 12h00 * Le meilleur vin de Chine, le 9 avril à 22h30
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P'tit Panda |
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God
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Fengjie, la ville engloutielundi, 10 avril 2006 à 22:20 sur ARTE Rediffusions : 13.04.2006 à 15:10 (Chine, 2004, 98mn) ARTE F Réalisateur: Li Yifan, Yan Yü Dans le chaos des destructions et des relogements, chronique du quotidien à Fengjie avant la montée des eaux du barrage des Trois Gorges. Un beau film, mélange de réalisme social et de poésie. ARTE F Des berges escarpées du Yang-tseu-kiang, de larges escaliers montent vers la ville millénaire de Fengjie. Non loin des quais, M. et Mme Xiang tiennent une modeste pension où logent des débardeurs. Déjà âgés, Haiyu et Gulzen Xiang vont pourtant devoir reconstruire leur vie ailleurs. Après la mise en service du barrage des Trois Gorges, les eaux du fleuve engloutiront leur maison et la moitié de la ville. Les habitants sont censés être indemnisés et relogés. Mais ce qu'ils peuvent espérer obtenir est bien maigre... s'ils obtiennent quelque chose ! Dans le bureau du maire de Fengjie, M. Xiang tente de défendre sa cause. Rien à faire. Sa maison ayant été construite illégalement, il ne recevra aucune compensation. Plus haut dans la vallée, la nouvelle ville sort de terre. Les habitants sont loin d'être tous relogés. Malgré tout, en bas, les destructions commencent, à l'explosif pour les grands immeubles, à la force des bras pour le reste. Entre révolte et fatalisme, chacun réagit comme il peut. Certains refusent de quitter leurs maisons, d'autres s'en prennent aux cadres locaux. La population boycotte largement une réunion de tirage au sort des logements. M. Xiang, lui, cherche un nouvel emplacement pour sa pension... sous les piles d'un gigantesque pont ! Sa femme, elle, a baissé les bras... LES PETITS PLUS Injustice de toutes parts "Nos amis nous suggéraient de faire un film sur la beauté et l'atmosphère de Fengjie, 'la ville des poètes', l'emblème de l'âge d'or de la culture chinoise classique. Certes, la poésie est la clé de notre travail. Mais une fois là-bas, nous n'étions plus très sûrs de savoir comment elle pourrait rendre compte de la douleur d'un vétéran, de la vie misérable des dockers traités comme des chiens. Tous n'avaient qu'une obsession : leur maison. Ce n'était de toutes parts que pauvreté et chômage, injustice sociale et droits civils oubliés." Li Yifan et Yan Yü ont filmé pendant plusieurs mois le quotidien des habitants de Fengjie, un quotidien fait de confrontations, de négociations, de destructions. Le sentiment d'impuissance et le désespoir sont palpables. Haiyu Xiang pleure en silence quand il comprend que ses efforts pour trouver une maison, ou ne serait-ce qu'un bout de terrain, sont vains. La situation des habitants de Fengjie est tout simplement révoltante. On est d'ailleurs surpris par leur relative sérénité car, malgré quelques disputes, bagarres et crises de nerfs, tout se passe plutôt dans le calme. Le documentaire, construit autour de quelques personnages clés, est aussi une plongée hallucinante dans cette ville en plein chambardement. Nuages de poussière, montagnes de débris, entrelacs de ferraille... la poésie du chaos.
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God
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Les forçats du boum chinois Jeudi, 13 avril 2006 à 22:35 sur ARTE Rediffusions : 20.04.2006 à 01:45 20.04.2006 à 01:45 Les forçats du boum chinois (Chine, Allemagne, 2005, 54mn) ZDF Réalisateur: Christoph Tubbenthal Rencontre avec des paysans chinois venus à Shanghai pour travailler sur les chantiers, dans des conditions extrêmement précaires. Un tableau saisissant d'une Chine à deux vitesses, entre ruralité archaïque et cités futuristes asservissantes. L'ONU estime à 150 millions le nombre de travailleurs itinérants qui sillonnent la Chine en quête de nouveaux moyens de subsistance. Parmi eux, des cohortes de riziculteurs pauvres venus du nord du pays sont venus à Shanghai. En plein boum immobilier, la ville a besoin de bras pour ses chantiers de construction. Trimant comme des esclaves sept jours sur sept, à raison de seize heures par jour, ces ouvriers gagnent environ 150 euros par mois, ne bénéficient d'aucune couverture sociale et sont logés dans des baraques en carton à la lisière des chantiers. Leur rêve : gagner assez d'argent pour offrir une formation à leurs enfants et faire venir auprès d'eux leurs familles. Le réalisateur a suivi plusieurs de ces ouvriers, sur les chantiers et dans leur quotidien, et aussi lors d'un bref séjour dans leur village d'origine, où ils sont repartis à l'occasion de la grande fête du printemps. À travers leurs portraits, on mesure peu à peu le contraste saisissant qui sépare la Chine rurale, où les habitants vivent encore souvent comme au Moyen Âge, et les mégalopoles futuristes qui avalent les hommes pour nourrir leur développement exponentiel.
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P'tit Panda |
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Dragon
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Jeudi 11 mai - 20h55 FRANCE 2 "Envoyé Spécial"
Les marcheuses de Belleville Un reportage de Patricia WONG, Ivan CERIEIX, Eléonore MANEGLIER
Enquête On les appelle les "marcheuses" : soucieuses de ne pas attirer l'attention de la police, elles font le trottoir mine de rien, avec l'air de se promener.
Parfois à deux, bras dessus, bras dessous, mais souvent seules, elles arpentent les rues de Paris en se faisant le plus discrètes possibles, sans rien de sexy dans le vêtement, ni de racoleur dans l'allure.
Les prostituées chinoises sont les dernières arrivées, parmi les milliers de migrants, victimes ou bénéficiaires de l'immense vague déclenchée depuis la politique d'ouverture - commerciale et frontalière - de l'ancienne République maoïste.
Les premières prostituées chinoises sont apparues dans le quartier de Belleville (20ème arrondissement), il y a sept ou huit ans. En 2003, elles n'étaient pas plus de 100, selon les estimations des services de la préfecture de police.
Mais aujourd'hui, on pense qu'elles sont plusieurs centaines mais c'est très difficile à dire car le turnover est important. Il y a toujours des nouvelles têtes et d'autres qu'on ne revoit plus.
Une étude, publiée en mars par le Bureau international du travail (BIT), sur Le trafic et l'exploitation des immigrants chinois en France, notent que c'est, à partir de 1997, que le phénomène s'est développé, avec l'arrivée en France des émigrées du Dongbei (ex-Mandchourie).
Dans cette région de la Chine du Nord, des millions de salariés des usines d'Etat, des femmes le plus souvent, se sont retrouvés au chômage, victimes de la restructuration de l'industrie.
Parmi les arpenteuses de Belleville, beaucoup, dans une autre vie, ont été cadres ou employées. La plupart ont laissé en Chine leurs enfants dont elles veulent payer les études.
Ne parlant pas le français et venant d'un pays où tout se monnaie et s'achète, elles sont une proie facile pour les arnaqueurs aux petits pieds comme pour les mafieux patentés.
Ce réseau peu connu sur Paris, se propage et personne n’en parle. Qui sont réellement ces femmes ? Que cherchent-elles ? Pourquoi venir en France ?
De Belleville à Shenyang, la capitale du DongBei en Chine, Patricia Wong, jeune journaliste chinoise installée en France depuis deux ans, a enquêté pendant plusieurs mois sur ces prostituées d'un autre type.
Discrètes, insaisissables, la plupart ont la cinquantaine, n'ont pas de souteneur et ne ressemblent en rien aux autres prostituées parisiennes.
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Dragon
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lundi, 22 mai 2006 à 20:40 sur ARTE IN THE MOOD FOR LOVE Réalisé par Wong Kar-wai Scénario de Wong Kar-wai Image : Christopher Doyle, Mark Li Ping-Bing Décors et costumes : William Chang Suk-Ping Musique : Michael Galasso, Nat King Cole, Shigeru Umebayashi Production : Block 2 Pictures Inc., Paradis Films (France - Hong-Kong - Thaïlande, 2000, 98mn) Coproduction: ARD, ARTE FRANCE Le nouveau film de Wong Kar-wai, 2046, coproduit par Orly Films/Paradis Films, ARTE France Cinéma, ARTE/ZDF, France 3 Cinéma et Classic SRL vient d'être sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2004. Prix d'interprétation masculine (Tony leung) et Prix de la commission supérieure technique, Cannes 2000 Rediffusion le 18 mai à 15.15 Avec : Maggie Cheung (Su Li-Zhen), Tony Leung Chiu-Wai (Chow Mo-Wan), Rebecca Pan (Mme Suen), Lai Chen (M. Ho), Siu Ping-Iam (Ah-Ping), Chin Tsi-Ang (Amah) Éclairages inspirés de Chris Doyle, alchimie du couple Maggie Cheung-Tony Leung... In the mood for love, somptueux mélodrame, témoigne du génie créatif de Wong Kar-wai, l'un des cinéastes hongkongais les plus doués de sa génération. ARTE F Hong Kong, 1962. Chow Mo-Wan, journaliste, emménage dans l'appartement voisin de celui de Su Li-Zhen, secrétaire d'un homme d'affaires. À la suite de troublantes coïncidences, Chow et Su découvrent que leurs conjoints respectifs, constamment en déplacements professionnels, ont une liaison. Se rapprochant peu à peu, les deux délaissés cherchent à comprendre les raisons de leur infortune et endossent alors chacun le rôle du conjoint de l'autre... LES PETITS PLUS Brève rencontre Il y a d'abord la grâce de la mise en scène, ensorcelante, ponctuée par un thème musical obsédant, dominée par des tons rouge-brun. Noyés dans des volutes de fumée de cigarettes, les deux magnifiques interprètes - Maggie Cheung et Tony Leung, sacrés super-stars en Asie - campent des figures tragiques inoubliables. Ils sont les protagonistes d'une histoire d'occasion manquée comme il y en a souvent chez Wong Kar-wai, d'une brève et intense rencontre condamnée d'avance. Leurs époux et épouse adultères respectifs n'apparaissent jamais à l'image, comme si le cinéaste se désintéressait d'emblée du banal récit d'une tromperie conjugale pour se concentrer sur Chow et Su, dont la solitude semble décuplée. Histoire de faux-semblants et de demi-vérités, In the mood for love est une oeuvre en trompe l'oeil, où seule la relation amoureuse entre les deux protagonistes garde toute sa pureté. La manière qu'a le cinéaste de filmer leurs frôlements dans l'escalier de l'immeuble ou leurs regards qui se croisent est bouleversante. Jamais des ralentis, immortalisant la brièveté de l'instant, n'ont été aussi subtilement utilisés. Chaque apparition de Maggie Cheung, dont les changements de robes étincelantes rythment la marche du temps, est un moment magique, un bonheur cinématographique.
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Ktee |
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Piplette
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Phoenix
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c'est la deuxième fois que je le regarde aussi (d'ailleurs je l'ai mieux apprécié cette fois). Mais c'est vrai que je trouve que le bruit fait autour de ce film n'en valait pas la peine , et je pense que WKW a fait de meilleurs films , c'est dommage que le grand public n'est fait sa connaissance qu'avec ce film ci. autant je trouve que Maggie Cheung est vraiment bien, autant je trouve que tony Leung est (pardon Tony, )fade! et ne meritait pas un prix pour ça, il a fait bien mieux ailleurs !( à moins que ce prix soit pour le recompenser pour tous les rôles qu'il avait déjà fait ?)
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Le grave est racine du léger, le calme est maître du mouvement.
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