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> Revue De Presse Sur La Chine 2006-2009, articles intéressants
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P'tit Panda
Ecrit le : Dimanche 05 Mars 2006 23h29
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La Chine intègre des idéogrammes dans ses noms de domaine
Par Estelle Dumout
ZDNet France
Jeudi 2 mars 2006


Technologie - Pour faciliter la navigation de ses internautes, Pékin a modifié la structure de son système d’adressage internet. Ils peuvent ainsi taper les adresses en .com avec des idéogrammes, y compris l’extension. Une décision qui soulève de grandes craintes.

La Chine a semé le trouble au sein de la communauté internet, en modifiant son système d'adressage pour les noms de domaine (DNS). Son objectif est de permettre aux internautes d'utiliser plus facilement les idéogrammes chinois au lieu des caractères romains pour les adresses et les extensions internet en .cn, .com et .net.

L'initiative est diversement appréciée. Le journal chinois People's Daily Online a expliqué qu'il s'agissait là de nouveaux noms de domaine (top level domains), créés par le ministère de l'Industrie et de l'Information (MII). Une manoeuvre qui, selon son analyse, doit permettre aux internautes chinois de ne plus passer par les serveurs américains de l'Icann, l'organisme en charge de la régulation internationale du Net, pour surfer sur les sites en question. Et donc d'être indépendants des décisions et de la régulation dictée par l'Icann.

Renseignements pris auprès du CNNIC (Chinese Internet Network Information Center), l'organisme en charge de l'extension chinoise "cn" (équivalent de l'Afnic pour la France), l'Icann se veut rassurant. Aucune nouvelle extension n'a été créée sans son aval, a affirmé à IDG News Service Tina Dam, directrice de l'Icann en charge des noms de domaines génériques.

Selon elle, il s'agit d'un chantier en route depuis plusieurs années: son objectif est de permettre aux pays qui n'utilisent pas les caractères romains, de rendre compatibles les noms de domaine avec d'autres jeux de caractères, qu'ils soient arabes, chinois, ou autres. Le CNNIC participe à ce projet depuis deux ans, et, jusqu'à présent, toutes les technologies développées ne fonctionnent qu'au niveau des noms de domaine de second niveau (second level domains). C'est une problématique qui concerne d'ailleurs les lettres accentuées pour les occidentaux.

Une question d'accessibilité

Tina Dam souligne qu'il peut sembler que les idéogrammes chinois apparaissent comme de véritables noms de premier niveau, mais il ne s'agit que d'un artifice lié à un plug-in (petit programme additionnel) présent dans les navigateurs internet. Plug-in que le gouvernement chinois s'est attaché à distribuer le plus largement possible ces derniers mois.

Pourtant, la démarche du MII inquiète les observateurs. Certes, elle traduit une légitime impatience de Pékin devant les lenteurs de l'Icann à mettre définitivement en place le système, mais la crainte de voir la Chine créer ses propres serveurs racines et de quitter le réseau géré par l'Icann subsiste.

Ces inquiétudes ont été exprimées lors du dernier Sommet mondial de la société de l'information (SMSI) à Tunis, en novembre dernier. «Il y a eu un conflit avec l'Icann, pour savoir qui devrait gouverner l'internet», rappelle Gier Rasmussen, le directeur exécutif de Global Name Registry, l'organisme chargé de la gestion de l'extension .name. «Nous ne serions pas surpris si l'internet devenait fragmenté, parce que certaines parties du monde se sentent exclues.»

«Jusqu'à présent, l'internet a été très occidentalisé, et certains pays se sont sentis sous-représentés, parce qu'ils ne peuvent pas accéder à l'internet avec leur langue maternelle», ajoute-t-il. «Pour moi, il s'agit d'un problème d'accessibilité. Pensez à votre réaction si tous les occidentaux devaient utiliser des idéogrammes chinois pour taper une adresse.»

Avec Tom Espiner, pour CNET News.com


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Ecrit le : Lundi 06 Mars 2006 10h26
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La Chine veut pacifier ses campagnes
Budget militaire, Taiwan et agitation sociale au menu de l'Assemblée nationale populaire.

Par Philippe GRANGEREAU
lundi 06 mars 2006



Pékin de notre correspondant

la Chine a révélé, ce week-end, une nouvelle augmentation substantielle de son budget militaire pour l'année en cours. Les dépenses militaires du pays seront en hausse de 14,7 %, pour un montant de 283 milliards de yuans (28 milliards d'euros). Cette indication a été donnée à l'occasion de l'ouverture, hier à Pékin, de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), dont les 2 927 représentants doivent voter le budget et, de facto, entériner les décisions prises en amont par le Comité central du Parti communiste.

«Menace chinoise». A l'exception de l'année 2003, le budget militaire a effectué un bond de plus de 10 % tous les ans depuis vingt ans. Un fait d'autant plus remarquable que son montant réel serait deux à trois fois supérieur aux chiffres officiellement annoncés, selon de nombreux experts. Le Pentagone l'estime à 80 milliards d'euros, ce que réfute Pékin en fustigeant une «paranoïa de la menace chinoise».

Pour nombre d'experts, Taiwan, que la Chine populaire entend «réunifier» un jour ou l'autre, quitte à user de la force, est la cible principale de cet effort militaire. Le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, dans le discours solennel qu'il a prononcé hier devant les représentants de l'Assemblée nationale populaire, en session jusqu'au 15 mars, a été abondamment applaudi lorsqu'il a évoqué «la grandiose entreprise de réunification de la patrie». Il s'est toutefois abstenu de menaces directes.

L'essentiel du discours fleuve du chef du gouvernement s'est concentré sur la nécessité de répondre à l'agitation sociale qui règne dans les régions rurales. Wen a appelé à «prêter davantage d'attention à l'équité et à la stabilité sociales, afin que le peuple tout entier puisse profiter des fruits du développement». Les citadins gagnent trois fois plus que les ruraux, selon les statistiques officielles qui tendent à sous-évaluer le fossé qui se creuse entre l'intérieur et les zones côtières en plein essor. Les paysans, au nombre de 750 millions (sur 1,3 milliard d'habitants), sont souvent privés des terres qu'ils exploitent par des fonctionnaires locaux. Ces derniers les allouent à des entreprises qui leur graissent la patte en retour.

Arbitraire. La terre, en Chine, appartient au «peuple» et non pas aux individus, qui ne disposent pas du droit de propriété. La manière arbitraire dont les paysans sont spoliés de leurs terres a suscité de très nombreux conflits sociaux, que la presse officielle a ordre de taire. Au moins deux de ces jacqueries se sont terminées par une répression sanglante de la police, ces derniers mois. Le ministère de l'Intérieur a reconnu 87 000 «incidents de masse» l'an dernier, soit 238 par jour.

Cette situation a conduit le gouvernement à annoncer un plan de redistribution des richesses baptisé : «bâtir une nouvelle campagne socialiste». Il consistera, a annoncé Wen Jiabao, à injecter 339 milliards de yuans (33 milliards d'euros) cette année pour moderniser l'agriculture et plusieurs milliards de plus pour améliorer les services sociaux ruraux. Ce programme, qualifié de «tâche historique majeure», vise à faire financer les campagnes par les villes, afin d'augmenter le pouvoir d'achat des ruraux qui, en retour, achèteront davantage de produits de consommation. Bref, à créer un véritable marché intérieur, ce qui manque à la Chine, très dépendante de ses exportations.

Machine à exporter. Depuis l'arrivée au pouvoir du régime communiste, le monde rural a toujours financé l'industrialisation des villes. Dans les années 50-60, les usines importées d'Union soviétique étaient payées avec des céréales, même lorsque la population mourait de faim. Aujourd'hui, la main-d'oeuvre sous-payée qui fait fonctionner la machine chinoise à exporter est majoritairement d'origine rurale. Ce que Pékin propose désormais est un véritable changement de modèle de développement. Il sera sans doute difficile à mettre en oeuvre.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=364716



© Libération


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Ecrit le : Lundi 06 Mars 2006 12h54
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Un sociologue appelle à légaliser le mariage homosexuel

Une célèbre sociologue chinoise a déclaré vendredi 3 mars qu'elle présentera encore une proposition sur le mariage homosexuel au cours de la présente session du Comité national de la Conférence consultative politique du Peuple chinois (CCPPC).

Li Yinhe, membre du Comité national de la CCPPC, a affirmé que la légitimation du mariage homosexuel est un moyen efficace permettant d'aider à éliminer la discrimination contre l'homosexualité.

C'est la troisième fois que cette femme experte en études sur le sexe travaillant dans l'Académie des Sciences sociales présentera une pareille proposition.

Reconnaissant qu'elle sait bien que sa proposition ne soit pas approuvée, la sociologue a dit qu'elle trouve qu'il est son devoir d'aider les homosexuels et les lesbiennes dans le pays à obtenir un environnement de vie favorable.

Elle a reconnu que l'environnement culturel dans le pays n'est pas encore « préparé » pour une telle proposition.

Ses deux précédentes propositions ont été mises en suspens, parce qu'elles n'avaient pas obtenu le soutien minimum de 30 voix.

Cependant, elle a dit que 60% des personnes faisant l'objet d'enquête ont fait preuve de tolérance à l'égard du mariage homosexuel.

Selon Information Times, un journal basé à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong dans le sud de la Chine, la proposition de Li a gagné le soutien de plus de 600 internautes, après qu'elle eut été rendue publique dans la communauté d'Internet.

Une enquête sponsorisée par le gouvernement à la fin de 2004 a montré que la Chine comptait 5 à 10 millions d'homosexuels, tandis que le nombre de lesbiennes n'était pas encore clair.

Certains experts estiment que le nombre de ces dernières serait plus important.

Un activiste homosexuel qui se nomme A Nan à Guangzhou, a dit que les homosexuels en Chine n'ont pas de plateforme favorable de trouver des partenaires, et qu'ils ne peuvent que chercher des relations à court terme dans des bars, aux parcs ou aux saunas.

Comme la Chine connaît une croissance des cas d'infection de VIH/sida via la transmission sexuelle, l'experte Li a averti, disant qu'il est crucial pour les homosexuels d'être conscients de cette menace et d'adopter des mesures de prévention.

Elle estime que le mariage entre homosexuels, qui rendrait stables leurs relations et rassurants leurs rapports sexuels, pourra aider à contenir la propagation de cette épidémie meurtrière.

La Chine a effacé l'homosexualité de la liste de psychose en 2001.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

Li Yin He
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Ecrit le : Lundi 06 Mars 2006 12h57
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Mise à jour 04.03.2006 10h33
Chine: confiscation d'un million de DVD piratés

Plus d'un million de DVD piratés et six lignes de production illégale ont été saisis dans le cadre d'une campagne nationale de lutte contre le piratage initiée au début de cette année, selon les sources émanant vendredi du Bureau du groupe de travail national chargé de la lutte contre les publications pornographiques et illégales.

"La lutte contre les publications illégales est cruciale pour la protection de la propriété intellectuelle et la formation d'un environnement sain pour l'industrie culturelle", a indiqué un haut responsable du Bureau, ajoutant que le gouvernement chinois avait fait de grands efforts pour lancer cette campagne.

De décembre 2005 au 10 janvier 2006, la province du Guangdong ( sud) a fait détruire trois ateliers de production illégale et six lignes de production de DVD piratés. Dans la région du Guangxi ( sud), plus de 360 000 DVD piratés cachés dans le domicile d'un particulier ont été découverts et confisqués.

Grâce aux efforts combinés des 11 provinces et régions chinoises, la Chine a détruit au total plus de 10 millions de publications illégales et piratées, nettoyant efficacement le marché des publications.

De 1994 à 2005, la Chine a confisqué près de 1,5 milliards de publications illégales, dont plus d'un milliard de copies piratées et 88,26 millions de DVD piratés. Enfin plus de 40 000 imprimeries illégales et 221 lignes de production ont été fermées et interdites.

Source: xinhua


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Ecrit le : Lundi 06 Mars 2006 13h00
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Mise à jour 04.03.2006 08h30
Un changement progressif de concept s'impose dans l'éducation sexuelle

En Chine, les thèmes liés à l'éducation sexuelle semblent toujours faire l'objet de controverses. Toutefois, lorsqu'on prend conscience de l'importance et de l'urgence de l'éducation sexuelle dans le contexte actuel, il n'est plus possible de contourner le problème de la sexualité et il devient impératif de définir une approche pertinente et une orientation nette à travers la discussion.

Il est indéniable que face à ce problème, nous sommes comme celui qui marchant sur une corde se trouve au milieu de celle-ci et regarde à gauche et à droite : quelle que soit la direction vers laquelle il essaye de progresser, une puissante traction en sens contraire le retient. Confrontés au changement subtil et fondamental survenu tant dans leur corps que dans leur esprit, les jeunes et adolescents chinois ne savent généralement rien faire d'autre, dans leur perplexité, que de chercher, avec prudence, à contrôler leurs émotions. Il n'est donc pas étonnant que ceux-ci aient souvent une jeunesse marquée par l'agitation et les tourments intérieurs.

Du fait que l'ancienne Chine a pendant de très longues années emprisonnées son peuple dans une “pagode de tabous”, à l'époque contemporaine, malgré l'évolution des mœurs sociales, la sexualité reste toujours un thème de conversation empreint de mystère que seuls les adultes sont censés pouvoir aborder. Les adolescents ne savent donc pas par quels moyens ils pourraient acquérir des connaissances et satisfaire leurs besoins en la matière. Aussi, dans la Chine d'aujourd'hui, rares sont les parents qui prennent l'initiative de parler de la sexualité à leurs enfants, même si rien peut justifier un tel comportement.

Etant donné que nous sommes entrés dans l'ère de l'Internet, il est nécessaire de reconsidérer avec sérieux le problème de l'éducation sexuelle et, plus exactement, de nous demander s'il faut continuer à préserver le statut quo et à s'accrocher au concept traditionnel en la matière. Pour tous les adolescents qui éprouvent de la curiosité à l'adresse du sexe, le Réseau constitue à n'en pas douter un moyen d'accès pratique. Cependant, étant insuffisamment initiés aux connaissances sexuelles par le biais de l'école ou des parents, ils courent en même temps à un grand danger en entrant en contact avec des contenus sexuels réservés exclusivement aux adultes. Rien que de ce point de vue, il est absolument impératif de reconsidérer notre concept et de mettre sur pied un nouveau mode en matière d'éducation sexuelle. Face à un monde ouvert, nous avons le devoir d'initier au plus tôt les jeunes et adolescents à une sexualité authentique, afin de les aider à se doter d'une juste conception en matière sexuelle et à mieux comprendre la vie.

Bien sûr, aucun changement de conception ne peut être réalisé du jour au lendemain. Nous sommes conscients que toute méthode en matière d'éducation sexuelle qui est en avance sur son temps risque de ne pas être adaptée aux réalités du pays, et que le fait d'adopter un mode d'éducation plus libre dans ce domaine n'implique pas le renoncement à la réserve, caractère culturel propre aux peuples orientaux. Si on donne libre cours à tous les sujets liés à la sexualité, les résultats qui en découleront ne pourront évidemment qu'être sujets à caution.

Quoi qu'il en soit, nous sommes plutôt satisfaits du changement de concept en matière d'éducation sexuelle. Car le fait d'exposer directement les adolescents scolarisés à la sexualité constitue en lui-même un acte de courage. Dans le contexte d'une société qui va sans cesse de l'avant, nous n'avons aucune raison de faire du sur-place à propos de ce problème fondamental. C'est pourquoi il nous faudra réduire de manière progressive la différence existant entre la moralité traditionnelle et la conception contemporaine sur la sexualité et mettre en place un mode d'éducation sexuelle qui soit adapté aux réalités chinoises.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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Ecrit le : Lundi 06 Mars 2006 13h02
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France : Nomination d'un inspecteur général du chinois

Le 1er février dernier, le Ministre français de l'Education Gilles de ROBIEN a déclaré à Paris que la France va instaurer officiellement la fonction d'Inspecteur Général du chinois. Cette décision, a-t-il souligné, vise à populariser cette langue dans l'enseignement secondaire de toute la France. Le Français qui vient être nommé à ce poste a pris un nom chinois : Bai Lesang.

Lors de la conférence de presse tenue à cette occasion, Monsieur de ROBIEN a ajouté : « Dans l'histoire du Ministère français de l'Education, c'est la première fois qu'on nomme un inspecteur général du chinois». Cette décision, a-t-il insisté, montre l'importance de l'enseignement du chinois dans le système éducatif de la France.

La Chine et la France entretiennent des liens très serrés. Un nombre croissant d'entreprises étrangères s'installent en Chine suite au rapide développement économique chinois. Tout cela nécessite un grand nombre d'experts en matière de la langue et la culture chinoises. C'est pourquoi l'enseignement du Chinois en France est une nécessité inévitable.

Monsieur de ROBIEN a présenté le tout nouvel inspecteur général en insistant sur les expériences acquises par Bai Lesang durant les 20 années d'enseignement et de vulgarisation du chinois en France. Il a de vastes et profondes connaissances sur la culture et la langue chinoises.

De source du Ministère français en question, on compte actuellement en France environ 12.000 personnes qui apprennent le chinois. Du point de vue du nombre d'élèves, le chinois occupe la cinquième place parmi les langues étrangères enseignées en France. Mais ces dernières années, le nombre des élèves du chinois augmente annuellement de 20% à 30%. Outres dans les écoles supérieures, il y a actuellement dans tout le pays 194 écoles secondaires qui donnent des cours du chinois et les élèves peuvent choisir cette langue comme épreuve d'examen. Si le résultat de l'épreuve est satisfaisant, ils pourront obtenir alors un certificat de fin d'études authentifié par le Ministère français de l'Education.

Déjà en 2002, la France a mis au point un programme de propagation du chinois dans les écoles primaires. Actuellement, on enseigne le chinois dans douze de ces écoles.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne

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Ecrit le : Lundi 06 Mars 2006 13h32
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Les Prix de Roi de Singe et le Festival de film d'animation


Une cérémonie de remise de prix est prévue cette année pour les réalisateurs de films d'animation chinois, c'est-à-dire 80 ans après que la Chine eut lancé son premier film d'animation.

Les prix de Roi de Singe, nommés d'après le nom d'un fameux personnage d'une oeuvre littéraire classique de Chine, deviendront une partie du second Festival international de films d'animation de Chine, qui aura lieu du 28 avril au 3 mai à Hangzhou, capitale de la province du Zhejiang dans l'est de la Chine.

Conjointement développés par l'organisateur du festival et l'Association de cartoon et d'Animation de Chine, les prix visent à promouvoir l'industrie cartoon de Chine, laquelle a connu son âge d'or entre les années 1950 et 1970, mais s'est déclinée depuis les années 1980, selon Sun Zhonghuan, maire de Hangzhou, au cours d'une conférence de presse tenue premier mars à Beijing.

Le rôle du roi de singe est le héro de Havoc in Heaven (Danao Tiangong), une des quelques œuvres de l'industrie cartoon de Chine.

Basé sur une œuvre littéraire classique de Chine, le film d'animation Le Pèlerinage en Occident raconte l'histoire d'un singe, qui, vêtu de fourrures de tigre et brandissant un bâton magique, est à la tête d'un groupe de singes dans une rébellion contre l'Empereur Jade au Ciel. La pièce a gagné plusieurs prix internationaux de film, après sa projection dans les années 1960.

Les professionnels ont dit que le succès de Roi de Singe est une source de fierté pour l'industrie cartoon de Chine. Il montre aussi le fait que très peu d'œuvres de qualité ont été réalisées au cours de ces vingt dernières années.

« Dans ce sens, les Prix de Roi de Singe rappèleront aux gens non seulement les succès du passé, mais aussi la situation actuelle de l'industrie cartoon dans le pays. Cependant, cette industrie donne des indications de redressement », selon un rédacteur sur Internet nommé Shi.

Les cartoons traditionnels chinois étaient travaillés à la main, une méthode de plus en plus négligée, en raison de sa faible efficacité, en comparaison avec les techniques digitales, a dit Shi. Depuis les années 1980, un grand nombre de films d'animation en provenance de Japon, de Corée du Sud et des Etats-Unis sont entrés dans le marché du continent. Les films d'animation chinois ont du mal à se développer.

Mais les choses commencent à s'améliorer.

Le festival cartoon a été lancé en 2005 et est devenu le plus grand événement de son genre en Chine. Cette année, durant ce festival de six jours, des réalisateurs de films d'animation et des amateurs de cartoon seront invités à admirer des films d'animation, des jeux cartoon en ligne, ainsi que beaucoup d'autres choses, a dit Sun, ajoutant que des transactions commerciales et des séminaires professionnels auront lieu durant le festival.

Les catégories de la compétition pour les Prix de Roi de Singe comprennent le meilleur film cartoon, les meilleures séries cartoon et la meilleure œuvre cartoon étrangère.

Les statistiques fournies par l'Administration d'Etat de la Radio, du Film et de la Télévision indiquent une forte croissance de l'industrie cartoon chinoise au cours de ces dernières années. La durée totale des films cartoon chinois réalisés entre 1993 et 2002 était de 33 900 minutes. Elle était de 12 000 minutes en 2003, de 21 800 en 2004 et 42 700 minutes en 2005.

Cependant, les professionnels ont dit que l'industrie cartoon de Chine aura encore beaucoup à faire, puisque les productions chinoises dans ce domaine sont souvent critiquées, pour leur manque d'originalité et de contenu attrayant et pour son goût éternel de propagateur.

peopledaily 2006/03/06






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Pékin prévoit un tassement de la croissance économique
LE MONDE | 06.03.06 | 14h42 • Mis à jour le 06.03.06 | 14h42
PÉKIN CORRESPONDANT

l faut que l'ensemble de la population partage les fruits de la réforme et du développement" : dans un discours, dimanche 5 mars, devant 2 927 délégués du Parlement chinois, le premier ministre Wen Jiabao a mis l'accent sur la lutte contre les inégalités sociales et le déséquilibre croissant entre le niveau de vie des villes et des campagnes. Il a prévu un ralentissement du taux de croissance économique annuel à 8 % (9,9 % en 2005).

Evoquant son plan de "construction des nouvelles campagnes socialistes" visant à sortir les paysans de la pauvreté, M. Wen a dit que "l'essentiel des investissements de l'Etat dans la construction d'infrastructures" devrait "aller aux régions rurales" puisqu'il est temps pour "les villes de soutenir les campagnes".

Le premier ministre a évoqué le sort des plus démunis, le coût élevé des soins, le relogement impropre des populations déplacées dans des régions où ont été construits des barrages. Wen Jiabao a égratigné les autorités provinciales et leur lenteur à faire appliquer les directives de Pékin alors que "certains fonctionnaires gouvernementaux pratiquent la fraude, recherchent le luxe, gaspillent les deniers publics, voire se laissent corrompre".

De nombreuses personnes affluent à Pékin, comme lors de chaque session parlementaire annuelle, dans l'espoir de présenter leurs doléances. Certaines ont été appréhendées, ainsi que des dissidents et militants des droits de l'homme.

L'avocat Gao Zhisheng, qui vient d'organiser des grèves de la faim contre la répression policière, a été brièvement arrêté samedi, et on est toujours sans nouvelles du militant antisida Hu Jia et de l'un de ses camarades Qi Zhiyong, disparus depuis la mi-février après leur participation au mouvement de grèves de la faim.

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 07.03.06

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Ecrit le : Mercredi 08 Mars 2006 23h17
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Malgré les quotas, les vêtements chinois affluent
LE MONDE | 08.03.06 | 13h18 • Mis à jour le 08.03.06 | 13h18

a réintroduction, en juin 2005, de quotas par l'Union européenne (UE) sur dix catégories de vêtements (pull-overs, pantalons, tee-shirts, soutiens-gorge, etc) en provenance de Chine (Le Monde du 13 juin) a tout juste permis de stabiliser l'envolée des livraisons chinoises de vêtements en Europe au premier semestre.

Mais la Chine a tout de même conforté sa place de premier fournisseur de l'UE et gagné 9 points de part de marché en Europe. Selon une étude que s'apprête à publier le Centre textile de conjoncture et d'observation économique (CTCOE) de l'Institut français de la mode, l'Inde est "l'autre grande gagnante" d'une année 2005 qui marquait l'an 1 de la libéralisation totale du commerce de textile-habillement.

Le démantèlement des quotas, intervenu au 1er janvier 2005, s'est traduit par une forte augmentation des approvisionnements de l'UE en vêtements auprès des pays extracommunautaires : + 7 %, à 52 milliards d'euros, contre + 5 % en 2004. Cette accélération est survenue au second semestre : sur les six premiers mois en effet, la hausse des importations était de 2 %.

"Il y a eu une poussée des importations asiatiques (+ 15 % sur l'année), explique Gildas Minvielle, le responsable du CTCOE, et particulièrement des approvisionnements auprès de l'Inde qui a bénéficié de réallocations chez les donneurs d'ordres quand des quotas ont été réimposés sur quelques produits chinois, en juin 2005."

Les livraisons indiennes à l'UE ont progressé sur l'année de 31 %, alors qu'elles étaient en hausse de 22 % à fin juin. Fin 2005, l'Inde ne représentait cependant que 5,8 % des Vingt-cinq, contre 4,7 % fin 2004.

On est loin des 32 % de la Chine. Avec une croissance de 48 % en 2005 de ses livraisons à l'Europe (contre + 12 % en 2004), elle a fini l'année sur un rythme identique à celui du premier semestre. "Les importations de produits non concernés par ces quotas ont été plus importantes", explique M. Minvielle.

A titre de comparaison, les importations chinoises aux Etats-Unis - où des quotas ont été réintroduits plus tardivement (en novembre) - ont augmenté de plus de 80 % en 2005

Ce renforcement des produits chinois dans les achats européens s'est fait au détriment de ceux en provenance de Hongkong, du Bangladesh, du Maroc ou de la Tunisie : pour ces pays, les livraisons aux Vingt-cinq ont reculé de 6 % à 23 %.

LA TURQUIE RÉSISTE MIEUX

Les chiffres du CTCOE montrent toutefois un regain d'activité au second semestre pour le Maroc, une fois les quotta réintroduits. Fin juin, ses livraisons étaient en recul de 12 %, elles se sont finalement repliées de 8 % sur l'année. "Les pays du Maghreb, comme ceux d'Europe centrale, restent compétitifs pour les productions avec des cycles courts", indique Bernard Demeure, consultant chez Mercer Management. Dans ce contexte, la Turquie tire son épingle du jeu : ses exportations vers l'Union européenne ont crû de 4 % sur l'année. "Les plus gros donneurs d'ordres en Allemagne et en Grande-Bretagne s'approvisionnent auprès des Turcs", relève M. Minvielle.

Philippe Le Coeur
Article paru dans l'édition du 09.03.06


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Critique
Essai chinoisement incorrect
LE MONDE | 08.03.06 | 13h24 • Mis à jour le 08.03.06 | 13h24

a saison éditoriale sur la Chine est à l'"envers du décor". Foin de la sinophilie ambiante ressassant une Chine "miraculeuse" ! Bravons le chinoisement correct et plantons le scalpel là où ça fait mal : la dictature de Big Brother, le développement en trompe-l'oeil, la société fracturée, Germinal à la mine, les campagnes spoliées, les arnaques du business ! Bref, une "horreur chinoise" à rebours de la légende naissante. Après Philippe Cohen et Luc Richard (La Chine sera-t-elle notre cauchemar ?, Hachette livre, 2005), Cai Chongguo (La Chine, l'envers de la puissance, Mango-document, 2005), Jean-Marc et Ydir Plantade (La Face cachée de la Chine, Bourin éditeur, 284 p., 20 €), Guy Sorman s'essaie à l'exercice.

L'essayiste tout-terrain a passé l'année du Coq (2005) sur place. Il en est revenu avec un livre de combat. Frémissant d'indignation à chaque page, le pamphlet démonte l'imposture d'un modèle économique mis au service exclusif d'un "complexe militaro-communiste" régnant par la "tyrannie" et laissant l'essentiel de la population en marge du progrès. Contre les complaisances cultivées par les nouveaux pèlerins de Pékin, Guy Sorman appelle le "monde libre" à se ressaisir, à "écouter" les démocrates chinois et à dire son fait à un Parti communiste "dangereux pour son peuple et pour le monde".

On ne fera pas le procès à l'auteur d'avoir bâclé son carnet de route. Guy Sorman a pris son temps pour voir et écouter. On le suit aisément quand il s'insurge contre le relativisme culturel qui asservit les Chinois à une prétendue fatalité du totalitarisme, balivernes proclamées par le Parti communiste et trop souvent ânonnées par les Occidentaux "amis de la Chine". On l'approuve quand il démasque l'omniprésence de l'Etat-parti au coeur d'un marché manipulé ou l'inconsistance d'un patronat inféodé. On opine quand il récuse la naïve croyance que le PCC est sincèrement engagé dans la démocratisation du pays. On acquiesce quand il prédit que le défaut d'innovation et d'inventivité entravera l'essor de la Chine. Et on apprécie son recul quand il écarte le scénario d'une explosion sociale imminente carl' "addition des révoltes ne fait pas une révolution".

Bref, Guy Sorman s'illustre par une belle lucidité là où tant d'autres s'égarent. Mais tout occupé à tailler sa thèse (la dangerosité diabolique du PCC) dans le magma des observations accumulées, il pèche au fil des pages par de coupables impasses. Ou, plus précisément, il s'interdit de pousser trop loin certaines de ses intuitions de peur qu'elles n'émoussent le tranchant de son sabre. Ainsi refuse-t-il de prendre toute la mesure des féodalismes locaux, qui sont pourtant une donnée capitale de l'équation politique chinoise. Ainsi ne voit-il pas, faute probablement d'avoir rencontré assez de paysans et d'ouvriers, que les "rebelles" chinois ne sont pas tous des "démocrates" et que certains d'entre eux filent même un néomaoïsme antilibéral. Ainsi se garde-t-il de développer l'idée que le PCC, bien que généralement haï ou méprisé pour sa corruption, n'est pas forcément illégitime aux yeux de l'intégralité de la population et qu'il se trouve des couches sociales pour le soutenir, telle la classe moyenne émergente que l'auteur toise comme une insignifiante cohorte de "parvenus". Ainsi dénie-t-il enfin toute substance au nouveau nationalisme chinois, qu'il réduit à tort à une machiavélique fabrication du PCC.

On comprend sa gêne : admettre ces réalités reviendrait à brouiller la vision manichéenne - pouvoir maléfique/société vertueuse - qu'il cherche à étayer. Là est la faiblesse de Guy Sorman. Enfiévré par son duel avec le régime communiste, il finit par ériger ontologiquement le "Parti" en essence suprême pétrissant la Chine à sa guise comme le "grand capital" des marxistes de naguère enchaînait l'humanité entière dans ses rets. C'est dommage. Car on ne voit pas en quoi sa légitime indignation contre les nouveaux mythes chinois aurait eu à souffrir d'un décodage moins univoque.
L'ANNÉE DU COQ. Chinois et rebelles de Guy Sorman. Fayard, 306 pages, 20 €.


Frédéric Bobin
Article paru dans l'édition du 09.03.06


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Ecrit le : Vendredi 10 Mars 2006 08h07
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Merci pour ces articles Panda,... mais arrête de "couper" la première lettre du texte tongue.gif
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Ecrit le : Vendredi 10 Mars 2006 09h06
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QUOTE (tao pai pai @ 10 Mar 2006, 08:07)
Merci pour ces articles Panda,... mais arrête de "couper" la première lettre du texte tongue.gif

La première lettre est souvent un caractère surimprimé, un "dessin" que je ne pense pas toujours à corriger biggrin.gif


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Ecrit le : Vendredi 10 Mars 2006 10h41
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Mise à jour 10.03.2006 16h07
Des députés critiquent la corruption académique

Le 8 mars dans l'après-midi, les députés du monde scientifique et technique de la CCPPC ont participé à leur premier débat commun. 5 des 8 députés qui ont pris la parole ont parlé de la corruption et de la falsification dans les milieux académiques.

''Le style superficiel de recherche dépasse vraiment l'imagination. L'utilisation de fausses données dans les thèses est vraiment inimaginable'', a affirmé Ma Songde, vice-ministre des Sciences et des Techniques, qui était présent à la réunion.

Dans l'avenir, le ministère des Sciences et des Techniques mettra en place une ''banque de données dignes de foi des scientifiques'' qui assurera un contrôle sur la moralité académique de ces derniers.

Feux verts aux "dirigeants docteurs"

''Comment s'y prendre quand on est témoin de transactions du pouvoir et du grade universitaire?'' a interrogé le député Tao Huacheng.

Actuellement, de nombreux dirigeants s'inscrivent aux cours de doctorat, a-t-il ajouté. Trop occupés par leur travail, ils n'ont pas pu suivre les cours et l'école leur a donné le feu vert ; comme ils n'ont pas le temps de rédiger une thèse, l'école cherche quelqu'un pour le faire ; enfin, si la thèse n'est pas admise, l'école demande à la rédaction d'une revue académique de leur donner encore une fois le feu vert.

Le phénomène s'explique par le fait que les dirigeants concernés penchent vers les unités de travail qui leur ont apporté une aide lors de la distribution des frais d'études, a noté Tao.

30 millions de yuans d'investissement dans un projet de "générateur permanent"

Les profanes ne doivent pas diriger les spécialistes en ce qui concerne la recherche scientifique et la création de projets de recherche, a observé Wang Zhixin, directeur député de l'Institut de biophysique de l'Académie des sciences de Chine.

En 2005, un chercheur a constaté un phénomène de rotation électrique continuelle et a demandé à lancer un projet sur ce thème. Après plusieurs discussions, un cabinet d'études a estimé qu'il s'agit d'un effet de semi-conducteur et qu'il est impossible de produire continuellement de l'électricité par ce moyen. Pourtant, les services compétents ont approuvé la création d'un tel projet au Sichuan dans deux mois et cela avec un investissement 30 millions de yuans.

''L'académicien He Zuoxiu a écrit une lettre à un média central demandant la raison pour laquelle les services compétents ont financé ce projet de soi-disant 'générateur permanent''', a noté le député Wang, indigné.

''Comment se fait-il que l'on puisse lancer un projet qu'un tel nombre de spécialistes n'ont pas approuvé après plusieurs vérifications'', a-t-il ajouté.


Payer la présence aux conférences dans le but de faire publier ses travaux

Au cours de discussions en groupe, l'académicien de l'Ingénierie de Chine et membre de la CCPPC Huang Shanglian a révélé que, quand il sélectionne les meilleures thèses chaque année, il découvre avec stupéfaction que certains étudiants en doctorat sont capables de produire en 3 ans des dizaines de thèses et que celles-ci sont reprises dans la Science Citation Index, SCI. Ce sont de vraies machines à thèses.

Une enquête menée sur 180 docteurs chinois montre que 60% d'entre eux ont monnayé la publication de leurs travaux et que 60% des thèses sont rédigées avec plus ou moins de données truquées.

Chaque année, d'innombrables rencontres ou colloques dits scientifiques se tiennent en Chine. Pour faire venir davantage de participants, beaucoup parmi eux ont promis que toutes les thèses présentées seraient sans exception reprises par la SCI, de sorte que pas mal d'étudiants en doctorat incapables de tentés par de genre de publicité, n'hésitent pas à dépenser des milliers de yuans pour pouvoir participer à ce genre de rencontres. Les milieux scientifiques chinois savent que les organisateurs de ce type de rencontres ont certainement soudoyé la rédaction de SCI.

Mettre en place une banque de l'intégrité scientifique pour faire face à la corruption scientifique

Après avoir suivi les discussions des membres de la CCPPC, le vice-ministre chinois de la Science et de la Technologie Ma Songde a déclaré que leurs remarques étaient incisives et constructives. En évoquant le phénomène de la corruption et du trucage scientifique, M. Ma Songde a indiqué que, pour remédier à ce fléau, l'intégrité des scientifiques compte avant tout. Il a révélé que son ministère envisage de mettre en place une “banque de dossiers des scientifiques” qui enregistrera les sujets de leurs études, les résultats de leurs recherches et leurs récompenses. Ce système permettra de justifier les activités entreprises par les scientifiques.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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Ecrit le : Samedi 11 Mars 2006 18h18
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Courrier international - 8 mars 2006
Revue de presse

CHINE - Graines de révolte au cœur de la paysannerie
Laissés-pour-compte de la croissance économique, les paysans chinois s'opposent à l'arbitraire de pouvoirs locaux spoliateurs et corrompus. La presse anglo-saxonne fait état des dangers pour Pékin d'une aggravation des inégalités criantes qui appauvrissent 900 millions de personnes dans les campagnes.
"La nouvelle mission historique de la Chine est de réduire les risques politiques du fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et d'animer l'économie vaste mais encore traditionnelle des zones rurales, a affirmé le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, à l'occasion du discours officiel qu'il a prononcé le dimanche 5 mars 2006." The New York Times relève l'engagement du chef du gouvernement chinois lors de l'ouverture de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP), en présence de 3 000 délégués réunis dans le Palais du peuple à Pékin.

Le gouvernement chinois reconnaît que les disparités entre les revenus en milieu urbain et en milieu rural, où vivent les deux tiers des Chinois, sont au cœur des "troubles sociaux grandissants qui menacent la stabilité de l'Etat et le modèle du parti unique", note le NYT.

"La colère de la Chine rurale", titre en une Time Asia. Le magazine anglophone de Hong Kong cite l'exemple du village de Panlong, dans la province du Guangdong, où, pendant plusieurs jours, plus d'un millier de villageois ont protesté vigoureusement à la mi-janvier pour défendre leurs droits contre l'attitude des autorités locales. Ces dernières avaient récupéré les terres des paysans afin de les louer à une société hongkongaise à la recherche d'un site pour installer une entreprise textile. Or les paysans estimaient avoir été spoliés par les autorités locales, qui avaient retiré d'énormes bénéfices de cette opération. Mais les protestations des villageois ont été brutalement réprimées : au moins 20 personnes ont été grièvement blessées et une fillette de 13 ans a été battue à mort.

"Les manifestations locales violentes de ce genre secouent la campagne chinoise de plus en plus fréquemment, et Pékin s'est montré incapable de mater l'agitation", souligne Time Asia. "D'après les chiffres du gouvernement central, il y a eu 87 000 'troubles de l'ordre public' en 2005, soit 10 000 de plus qu'en 1994. La plupart ont eu lieu dans des hameaux reculés comme Panlong, où les paysans, qui formaient autrefois la colonne vertébrale du soutien au Parti communiste, se sentent exclus du développement économique tous azimuts de la Chine. Les 900 millions de paysans chinois, qui n'ont que peu de moyens de se défendre légalement ou politiquement, ont supporté de façon disproportionnée les effets secondaires de la croissance glorieuse de la Chine", à savoir la dégradation de l'environnement, la spoliation de leurs terres et le laisser-faire de Pékin envers les autorités locales.

"Aujourd'hui, la Chine est l'un des seuls pays au monde à laisser la responsabilité du financement de la protection de santé, de la sécurité sociale et de l'éducation entre les mains des autorités locales", insiste Time Asia. C'est une conséquence de plusieurs décennies de décentralisation impulsée par Pékin. Loin de l'image d'une Chine monolithique, le pays "a mué en un patchwork de provinces, de régions autonomes, de zones administratives spéciales et de mégamunicipalités, toutes ces entités ayant leurs bureaucraties et se fixant leurs objectifs".

Officiellement, les autorités centrales chinoises reconnaissent donc la situation sociale critique du monde des campagnes. Ainsi, le président Hu Jintao a présenté le mois dernier un plan ambitieux, un "New Deal pour les campagnes", reprend Time Asia. Mais ces préoccupations affichées du pouvoir central se sont rarement traduites par des résultats concrets pour la condition des paysans. En fait, "le gouvernement central n'a jusqu'ici pas traité la principale cause politique du nombre croissant de protestations : les paysans n'ont pas le droit d'agir en tant que groupe d'intérêt légitime".

D'après Time Asia, Pékin craint le pouvoir de citoyens organisés, considérés avec suspicion et souvent cibles de mesures de répression. "Si Pékin admet que plus de 80 % des doléances manifestées lors de ces prétendus 'incidents collectifs' sont légales et raisonnables, les autorités chinoises à tous les échelons sont unies dans leur intransigeance à l'égard des leaders des protestations, les qualifiant de 'mauvais éléments', de 'brutes paresseuses', d''individus agissant sous des motifs cachés', voire d''agents des forces antichinoises à l'étranger'."

Philippe Randrianarimanana


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Ecrit le : Samedi 11 Mars 2006 18h30
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TAIWAN

La Chine en appelle
aux Etats-Unis

Elle exhorte Washington à "s'opposer à l'indépendance de Taïwan".


Le ministre chinois des Affaires étrangères a exhorté les Etats-Unis, mardi 7 mars, à s'"opposer à l'indépendance de Taïwan". "Nous espérons que les Etats-Unis vont prendre des mesures concrètes pour s'opposer à l'indépendance de Taïwan", a déclaré Li Zhaoxing au cours d'une conférence de presse.
Li Zhaoxing s'exprimait en marge de la session annuelle du parlement chinois et à quelques semaines d'une visite du président chinois Hu Jintao aux Etats-Unis, prévue en avril. La semaine dernière, la Chine avait déjà enjoint les Etats-Unis d'intervenir contre "les activités sécessionnistes" de Taïwan après la décision de Taipei d'abolir un organe consultatif pour la réunification de l'île et de la Chine.

Lutter par la force

Pékin a, à plusieurs reprises, promis de lutter éventuellement par la force contre toute déclaration formelle d'indépendance de Taïwan, île séparée de fait de la Chine communiste depuis 1949 et sur laquelle sont pointés quelque 700 missiles balistiques chinois.
Un des chefs des armées chinoises, le général Guo Boxiong, a appelé ses troupes à renforcer leur préparation pour empêcher l'indépendance de l'île, a rapporté mardi le Quotidien de l'Armée populaire de libération.

© Le Nouvel Observateur


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Ecrit le : Lundi 13 Mars 2006 22h13
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Par peur d'une mainmise étrangère, Pékin encourage le patriotisme économique
LE MONDE | 13.03.06 | 13h47 • Mis à jour le 13.03.06 | 13h47
SHANGHAÏ CORRESPONDANT

Le ministre des chemins de fer chinois a annoncé à la presse officielle, jeudi 9 mars, que le projet de train à grande vitesse reliant Pékin à Shanghaï ne serait pas attribué à des étrangers, à la plus grande surprise des Japonais, des Allemands et des Français, qui convoitaient ce marché de quelque 100 milliards d'euros.

"La ligne de train à grande vitesse sera entièrement fondée sur notre propre technologie", a déclaré Liu Zhijun en marge de l'Assemblée nationale du peuple, parlant de "ré-innovation à partir de l'assimilation de technologies étrangères avancées". Divers opérateurs de chemin de fer utilisent déjà des technologies étrangères en dehors de ce projet phare.

Première destination mondiale des investissements étrangers, la Chine, qui a reçu 600 milliards de dollars (502 milliards d'euros) en 25 ans de politique d'ouverture, a toutefois un rapport ambivalent au rôle d'atelier du monde dans lequel l'a placée la division internationale du travail.

LUTTE D'INFLUENCE AU SEIN DU PARTI

Le pays a conscience qu'il lui faut remonter la chaîne de la valeur ajoutée, en développant des champions nationaux. L'afflux d'argent et de savoir-faire étranger est bienvenu tant qu'il sert cette ambition, stimule la concurrence, et préserve les intérêts nationaux.

Le chef du bureau national des statistiques, Li Deshui, a pointé le risque d'une mainmise étrangère dans certains secteurs évoquant des investissements "malveillants", visant à établir des monopoles. "Après avoir formé des joint-ventures et créé des usines dont elles sont propriétaires, les multinationales lancent une offensive pour fusionner, ou acquérir, des sociétés chinoises de top niveau", a-t-il déclaré.

Il est vrai que dans les secteurs où l'obligation d'opérer en joint-venture a été levée, les sociétés s'empressent d'évincer leurs partenaires chinois, critiqués pour leur vision à court terme de la gestion. M. Li a demandé la suppression des avantages accordés aux sociétés étrangères - notamment une imposition sur les bénéfices moitié moins élevée que pour les sociétés domestiques, différence de régime que la Chine a promis de revoir cette année.

L'intervention de M. Li reflète le débat qui oppose, au sein du Parti communiste chinois, les partisans d'un frein aux réformes et du maintien d'un rôle fort de l'Etat dans l'économie, à ceux favorables à une libéralisation plus poussée, et donc plus ouverte aux capitaux étrangers.

Les investisseurs étrangers, eux, stigmatisent les chausse-trappes de l'installation en Chine : une législation à géométrie variable, un prix d'entrée élevé, et des barrières cachées. "Au fur et à mesure que la Chine prend confiance en elle, elle est plus revendicative. Dans le secteur bancaire par exemple, la situation paraissait désespérée il y a 3 ans. Aujourd'hui ce secteur bénéficie de près de 20 milliards de dollars de promesses d'investissement. Mais ce n'est pas nouveau. Depuis l'origine, les étrangers font l'objet d'un traitement à part, et malgré la fin obligatoire du traitement différencié selon les engagements pris à l'OMC, les autorités se sont arrangées pour limiter les marges de manoeuvre des entreprises étrangères", explique Stéphane Cieniewski, conseiller financier à la Mission économique à Pékin.

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 14.03.06



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Ecrit le : Mardi 14 Mars 2006 23h56
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Pékin maintient le cap de la réforme économique
LE MONDE | 14.03.06 | 14h12 • Mis à jour le 14.03.06 | 14h49
PÉKIN CORRESPONDANT

La Chine poursuivra sa politique d'"ouverture" et de "réformes" économiques, car il n'est pas possible de "revenir en arrière". Le message du premier ministre chinois, Wen Jiabao, a été clair. Lors de sa conférence de presse marquant la fin de la session annuelle du Parlement, mardi 14 mars, il a balayé d'emblée les critiques s'élevant au sein du Parti communiste chinois (PCC) à propos de l'actuel rythme des réformes. Il n'est pas question de reconsidérer le bien-fondé de la politique en cours.

"Malgré les difficultés qui nous attendent, nous ne pouvons pas nous arrêter et la marche arrière n'est pas une solution", a-t-il expliqué, tout en reconnaissant qu'il fallait "rester prudent". Si cette clarification était nécessaire, c'est bien parce qu'un débat - le plus crucial depuis le début des années 1990, de l'aveu même de certains responsables du PCC - agite depuis quelques mois l'appareil. A "gauche", certains estiment que les réformes sont trop rapides et trop radicales et ne permettent pas à une partie de la population, notamment paysanne, de profiter de l'essor économique.

Même si la direction du parti réfute ces arguments, l'actuel contexte de tensions sociales lui impose de se préoccuper de la "justice sociale". Le premier ministre a proposé un budget destiné à améliorer le sort des habitants des campagnes, dont le revenu moyen est entre trois et six fois (selon les évaluations) inférieur à celui des urbains, alors que 200 millions de Chinois vivent encore avec moins d'un dollar par jour, selon la Banque mondiale. Lors de son discours d'ouverture de la session de l'Assemblée nationale populaire (ANP), le 5 mars, le chef du gouvernement avait annoncé que l'Etat allouerait 42 milliards de dollars cette année (soit 14,2 % de plus qu'en 2005) pour améliorer le niveau de vie des 750 millions de paysans dans le cadre de l'édification des "nouvelles campagnes socialistes".

Un projet ambitieux qui, soulignent des experts, évacue la question essentielle des réformes de la propriété foncière : la collusion entre cadres locaux corrompus et entrepreneurs, qui explique le nombre croissant d'expropriations de terres que les paysans cultivent mais ne possèdent pas. Il faut "placer en tête des priorités de la modernisation, le travail dans l'agriculture et les zones rurales", a réaffirmé M. Wen, estimant que "si ce pas est franchi, cela contribuera grandement à promouvoir la demande intérieure, et à placer l'économie chinoise sur des fondations plus solides".

Toute nouvelle réévaluation volontaire de la monnaie chinoise est exclue, a-t-il ajouté, en précisant que la Chine continuerait à rendre plus "flexible" son système de changes. Il a également confirmé que l'Etat conserverait le contrôle majoritaire des banques publiques dont le capital a été récemment ouvert à des participations étrangères. En matière de défense nationale, M. Wen a considéré que la hausse de 14,7 % du budget militaire (chiffre officiel mis en doute par les experts étrangers) annoncée pour cette année était "limitée" et que la politique militaire chinoise était purement "défensive".

Il avait commencé sa conférence par une mise en garde traditionnelle, mais musclée, à l'encontre des velléités "indépendantistes" de l'île de Taïwan, que Pékin regarde comme sienne. Dénonçant le président taïwanais Chen Shui-bian pour ses décisions "extrêmement aventureuses, traîtresses et dangereuses", M. Wen a fait remarquer que la Chine "est prête à toute éventualité".

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 15.03.06


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Ecrit le : Mercredi 15 Mars 2006 13h35
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Chine : la propriété attendra
Le projet de loi sur la propriété privée remis à plus tard par l'Assemblée.

Par Philippe GRANGEREAU
mercredi 15 mars 2006



Pékin de notre correspondant

le régime autoritaire chinois, converti à l'économie de marché, renâcle encore à parachever ses réformes capitalistes. Un projet de loi sur la propriété privée, en gestation depuis huit ans, a été retiré de l'ordre du jour de la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire qui s'est achevée hier. Cet organe, qui sert de chambre d'enregistrement aux décisions prises en amont par le Parti communiste, a approuvé hier à une majorité de 97 % le plan quinquennal 2006-2010. Les 2 927 députés n'ont toutefois pas eu le loisir de s'exprimer sur ce texte très controversé ­ sans doute car nombre d'entre eux s'y opposeraient. Le comité permanent du Parti, qui a préféré l'escamoter, doit en débattre à nouveau, pour la cinquième fois, en octobre. Exprimant indirectement son soutien à ce projet de loi, le Premier ministre Wen Jiabao a lancé hier cette petite phrase : «Reculer n'est pas la solution. Malgré les difficultés qui nous attendent, nous ne pouvons plus nous arrêter. Nous devons persévérer dans les réformes et l'ouverture.»

En proposant de réhabiliter la propriété privée, le projet menace l'un des derniers oripeaux de l'idéal marxiste. L'opposition à cette législation s'est fait jour le 12 août, avec la publication sur l'Internet d'une lettre ouverte d'un professeur de l'université de Pékin, Gong Xiantian. Il affirme que le texte est contraire à la Constitution car il «tente de remplacer le principe selon lequel "la propriété publique socialiste est sacrée et inviolable", par cet autre selon lequel "la propriété privée est sacrée et inviolable"». «Une loi sur la propriété, plaide-t-il, ne peut qu'être socialiste ou bien capitaliste, il n'y a pas de voie intermédiaire.» C'est la première fois depuis quatorze ans que ressurgit un débat idéologique sur la nature des réformes. L'ex-leader Deng Xiaoping y avait mis un terme en 1992 en affirmant que peu importe que les réformes soient appelées «capitalistes» ou «socialistes» à partir du moment ou celles-ci se révèlent efficaces. Zuo Dapei, un économiste de l'Académie des sciences, estime en outre que le projet légitimerait les «appropriations illégales» de biens de l'Etat. En clair, le pillage déguisé subi par les entreprises d'Etat au profit d'officiels du Parti et de potentats locaux, massif depuis 1992, deviendrait légal.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=367173



© Libération


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Ecrit le : Jeudi 16 Mars 2006 09h07
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Areva refuse de transférer sa technologie à Pékin
LE MONDE | 15.03.06 | 11h27 • Mis à jour le 15.03.06 | 11h44

Après le train à grande vitesse Pékin-Shanghaï proposé par Alstom, un autre contrat important en Chine risque fort d'échapper à un groupe français : les quatre réacteurs EPR de troisième génération d'Areva.

Devant les exigences des autorités chinoises, le numéro un mondial du nucléaire aurait en effet décidé de ne pas surenchérir sur l'offre de son concurrent anglo-américain Westinghouse – en passe d'être racheté par le japonais Toshiba –, qui semble prêt à vendre purement et simplement la licence de son réacteur AP1000, laissant à la Chine toute liberté pour le développer.

L'information, révélée par Les Echos du 15 mars, n'est pas confirmée par Areva. "L'appel d'offres est en cours, nous ne faisons aucun commentaire", a déclaré un de ses porte-parole. Mais tout indique que le groupe a perdu la partie, comme le gouvernement lui-même en est persuadé depuis quelques semaines.

La présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, ne cachait plus que les Chinois faisaient monter les enchères de mois en mois, sur les prix comme sur les transferts de technologies. A la demande de Pékin, le groupe avait dû revoir ses tarifs à la baisse plusieurs fois, la dernière offre remontant à la fin du mois de février. "En Chine, le contexte est beaucoup plus politique qu'en Inde", l'autre grand marché nucléaire des pays émergents, analysait récemment Mme Lauvergeon. A côté des aspects financiers et technologiques, cette dimension politique a même pris une part "croissante" dans le dossier des centrales de troisième génération. "Notre concurrent est extraordinairement soutenu par le gouvernement américain", ajoutait Mme Lauvergeon, tout en soulignant que Jacques Chirac avait fortement plaidé la cause de l'EPR lors de la dernière visite en France du premier ministre chinois, Wen Jiabao.

Areva avait pourtant de bons arguments industriels. L'EPR a déjà reçu deux commandes (Finlande et France), tandis que "l'AP1000 n'est qu'un réacteur papier", se plaisaient à rappeler les dirigeants du groupe français. Ils mettaient aussi en avant la présence du groupe dans tous les métiers du nucléaire, de l'extraction de l'uranium et la fabrication du combustible jusqu'au traitement et au recyclage des combustibles, en passant par la fabrication des réacteurs.

Las, c'est un contrat estimé à 8 milliards de dollars (6,65 milliards d'euros) qui va échapper aux Français. Le choix de Westinghouse confirmerait la nette inflexion de la politique industrielle de Pékin : sa volonté de ne pas se contenter de transferts partiels de technologie, mais d'acheter des licences complètes aux sociétés occidentales pour développer leurs technologies. "Nous, nous avons fixé des limites claires en matière de transfert de technologie et on ne les dépassera pas", tranche un dirigeant d'Areva.

De son côté, Westinghouse reprend la stratégie adoptée en 1970, quand il avait vendu à la France la licence de son réacteur à eau pressurisée (REP). Adapté par Framatome, il a équipé les 19 centrales mises en service dans l'Hexagone à partir de 1977 dans le cadre du programme électronucléaire lancé en 1973.

Dans le cadre de son programme énergétique, la Chine prévoit la mise en service d'une trentaine de réacteurs dans les quinze prochaines années. Quelle sera la part respective des unités de deuxième et de troisième génération ? Le pouvoir central garde la haute main sur le choix d'une nouvelle technologie. En revanche, les provinces frappées depuis 2000 par de nombreux"black out" réclament des centrales au plus vite, notamment des réacteurs de génération II. Il y a urgence : si les années 2007-2009 seront marquées par un léger excédent de production électrique, la pénurie ressurgira dès 2010. Une situation qui ouvre des perspectives pour la duplication des unités déjà en service, comme les quatre réacteurs de Ling Ao et Daya Bay, construits par Areva.

Le groupe français vise "un tiers du marché mondial du nucléaire en 2010" et a d'autres cibles. Au moment où de nombreux pays étudient le lancement – ou la relance – d'un programme électronucléaire, l'avenir de l'EPR franco-allemand (Areva-Siemens) reste prometteur sur des marchés a priori moins difficiles que la Chine : aux Etats-Unis, où Areva est en lice pour quatre EPR; en Inde, qui bénéficie désormais d'un traitement de faveur même si elle n'a pas signé le traité de non-prolifération; en Grande-Bretagne, où Tony Blair a lancé une vaste consultation publique pour le renouvellement d'un parc de centrales nucléaires vieillissant ; en Turquie et au Brésil ; et surtout en France, où EDF a prévu de remplacer progressivement ses 58 réacteurs à partir de 2020.

Jean-Michel Bezat
Chiffres

Résultats. Le groupe Areva a enregistré, en 2005, un chiffre d'affaires de 10,125 milliards d'euros. Son résultat opérationnel s'est élevé à 746 millions d'euros.

Effectifs. Le groupe comptait, au 31 décembre 2005, 58 760 collaborateurs, dont 53 % en France, 21 % dans le reste de l'Europe, 13 % en Amérique et 10 % en Asie.

Classement. Areva est le numéro un mondial du nucléaire, avec un chiffre d'affaires de 6,67 milliards d'euros. Il devance FAAE et Westinghouse.

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Le français refuse de céder les plans des centrales nucléaires de troisième génération.
Pas assez prêteur, Areva menacé d'être éconduit par la Chine

Par Grégoire BISEAU
jeudi 16 mars 2006



Ça sent le roussi pour Areva. Hier, le leader mondial du nucléaire civil avait du mal à démentir les informations des Echos, qui avaient révélé, la veille, que le mégacontrat chinois des quatre centrales nucléaires était bel et bien perdu. Et finalement gagné par son concurrent direct, l'américain Westinghouse (depuis janvier racheté par le japonais Toshiba). Officiellement, le commentaire d'Areva donne ça : «On ne commente pas un appel d'offres qui est en cours, pour l'instant on n'a reçu aucune notification officielle de la part des Chinois.» Mais de source française il ne fait pas de doute que l'américain est sur le point d'emporter le morceau. On assure même que Westinghouse serait entré en négociation exclusive avec les autorités chinoises. «C'est possible, c'est un bruit que l'on entend mais pour l'instant il n'y a rien d'officiel», assure un proche du dossier. Une chose est certaine: les négociateurs d'Areva font «la gueule», depuis quelques jours, sentant que les espoirs soulevés en décembre par la visite du Premier ministre chinois à Paris sont oubliés.

Il y a de quoi. Tous les superlatifs avaient été utilisés pour qualifier ce contrat : en lançant en septembre 2004 un appel d'offres pour la construction de quatre réacteurs de troisième génération, les Chinois n'ouvraient pas seulement la porte à un contrat estimé, alors, à près de 8 milliards de dollars. Ils donnaient au vainqueur l'espoir de devenir le partenaire technologique de la Chine pour développer son parc nucléaire, appelé à devenir très vite le plus vaste du monde.

A l'occasion de la visite du Premier ministre, Wen Jiabao, à Paris en décembre dernier, les Chinois avaient demandé un effort supplémentaire en matière de prix et de transfert de technologie. «Le jeu traditionnel de la négociation», disait-on chez Areva, qui pensait alors être revenu dans la course. Manifestement pas. Car, en matière de transfert de technologie, les Américains n'ont, semble-t-il, pas eu les mêmes pudeurs. D'après plusieurs sources françaises, Westinghouse aurait fait le choix de céder intégralement les plans de son réacteur AP1000, qui, contrairement à l'EPR d'Areva, n'a jusqu'à présent fait l'objet d'aucune vente. Une ligne jaune que le groupe français dit n'avoir jamais voulu franchir. «On a toujours dit que l'on ne céderait pas intégralement notre technologie, mais qu'on ferait le choix d'accompagner les Chinois avec la création de coentreprises», justifie un cadre d'Areva.

Est-ce la fin du marché chinois pour Areva? Pas tout à fait. Il lui reste tout le marché des centrales nucléaires classiques. L'année dernière, par exemple, Areva a remporté 400 millions d'euros de chiffre d'affaires en livrant des éléments de centrale de deuxième génération. En outre, le français veut croire que le partenariat global (de l'extraction de l'uranium au recyclage en passant par la fabrication du combustible) évoqué en décembre par le Premier ministre chinois est, lui, toujours d'actualité.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=367451



© Libération


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Pékin rêve d'un TGV sino-chinois
La construction de la ligne Pékin-Shanghai envisagée sans aide étrangère.

Par Philippe GRANGEREAU
jeudi 16 mars 2006



Pékin de notre correspondant

s'émanciper au plus vite de sa dépendance à l'égard de la technologie étrangère ! L'ambition manifestée par les autorités chinoises à l'égard du nucléaire (lire ci-contre) paraît devoir s'appliquer aussi au ferroviaire. C'est du moins le message que le gouvernement chinois a voulu faire passer la semaine dernière en claironnant son intention de construire seul le TGV Pékin-Shanghai. «Cette ligne sera entièrement fondée sur une technologie qui nous appartient», avait déclaré le ministre des Chemins de fer, précisant que la technologie chinoise assimilerait «certains éléments» étrangers. La presse officielle avait mis un haut-parleur à ses propos, affirmant que le recours aux techniques étrangères était «clairement exclu» de cette desserte de 1 300 km. Prenant cette déclaration pour argent comptant, beaucoup se sont demandé s'il existait une technologie «chinoise» susceptible d'éclipser le TGV français, l'ICE allemand ou le Shinkansen japonais. La réponse est non, explique un proche du dossier. De fait, la Chine a tenté, à la fin des années 90, de construire son propre train à grande vitesse. «Les essais ont été effectués sur la ligne d'une usine ferroviaire de Changchun», rapporte un expert européen. La locomotive d'essai est fièrement siglée «270 km/h». «Mais ce train n'est allé qu'une seule fois à 270 km/h et le projet a été abandonné», ajoute-t-il, en jugeant la Chine «incapable aujourd'hui de faire un TGV sans apport de technologie étrangère».

Ce «nationalisme économique» exprimé au ministère des Chemins de fer ne serait que la projection d'une directive du secrétaire général du PC, Hu Jintao, qui a récemment enjoint ses industriels à s'émanciper de la dépendance étrangère. Le projet de ligne Pékin-Shanghai est encore à un stade primaire, le Conseil d'Etat venant juste d'engager l'étude de faisabilité. Mais d'ici à 2020, le ministère du Plan chinois ambitionne de construire 9 000 km de voies à grande vitesse. Les appels d'offres pour les infrastructures des quatre lignes de TGV à 300 km/h prévues par le plan quinquennal sont distincts. Ils doivent boucler en juin. Les Chinois ont demandé à trois consortiums (Alstom, Siemens, Mitsubishi-Kawasaki) des solutions globales : voies, électrification, signalisation. Pékin doit en outre acquérir 700 rames à grande vitesse d'ici à 2010. 280 sont déjà commandées à des constructeurs, dont Alstom. Ces appels d'offres comprennent des transferts de technologies, au terme desquels les premières rames seront assemblées en Chine, et le reste fabriqué par les partenaires chinois des compétiteurs étrangers. «Au bout de quelques années donc, explique un responsable, ces technologies deviendront effectivement chinoises.»

http://www.liberation.fr/page.php?Article=367452



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Ecrit le : Jeudi 16 Mars 2006 17h43
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Le numéro du Courrier International de cette semaine est consacré à la Chine :

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