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> Revue De Presse Sur La Chine 2012, Articles intéressants
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P'tit Panda
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Dragon



Tous corrompus au sommet

• Les dirigeants du Parti, de l’Etat et même de l’armée ont les mains sales. Il ne faut pas s’étonner que tous leurs appels à la probité restent lettre morte.
Apple Daily |Lin Heli (Willy Wo-Lap Lam) |8 novembre 2012

Les rebondissements s’enchaînent dans la bataille pour le pouvoir à l’approche du XVIIIe Congrès du Parti communiste chinois (PCC). Après les scandales du couple Bo Xilai et l’histoire de Ling Gu [mort dans l’accident de sa Ferrari en mars], et de son père, Ling Jihua, l’homme de confiance [muté en septembre] du président Hu Jintao, les médias chinois et étrangers viennent de révéler les patrimoines gigantesques des clans familiaux de Xi Jinping et Wen Jiabao. Il suffit, en Chine, de s’intéresser un tant soit peu à l’actualité pour savoir qu’il n’existe au fond aucune personnalité de premier plan du PCC qui n’ait profité de ses hautes fonctions pour permettre à son ou sa conjointe et à ses enfants de faire fortune de façon malhonnête, malgré la probité apparente de ces hauts responsables et leur appel quotidien à l’honnêteté et à la droiture.

Après que The New York Times a rapporté que la fortune de la famille de Wen Jiabao s’élevait à 2,7 milliards de dollars [2 milliards d’euros], une enquête réalisée par l’ONG américaine Global Financial Integrity a révélé que, l’an dernier, les nouveaux riches chinois avaient fait sortir de Chine plus de 600 milliards de dollars [469 milliards d’euros], notamment par des canaux de blanchiment d’argent. L’enquête estime à pas moins de 3 790 milliards de dollars [2 962 milliards d’euros] le montant des capitaux ayant fui la Chine entre l’an 2000 et 2011 ! Parmi ceux-ci, on trouve bien sûr les sommes d’argent acquises illégalement par Bo Xilai et sa femme, et confiées “aux bons soins” de l’homme d’affaires britannique Neil Heywood [dont la mort a conduit à la condamnation pour meurtre de Gu Kailai, la femme de Bo Xilai, en août dernier].

En fait, Zhongnanhai [siège du pouvoir à Pékin] est tout à fait conscient que la corruption a gravement entamé la légitimité déjà en piteux état du PCC. L’ancien président Jiang Zemin a rappelé à maintes reprises que le combat contre la corruption et pour une classe dirigeante intègre était une “question de vie ou de mort” pour le PCC. Mais qui ignore encore que les deux fils chéris du président Jiang ont bénéficié dans leurs affaires du bras long de leur père pour amasser une fortune personnelle dépassant les 100 millions de dollars ? Les enfants de l’ancien Premier ministre Zhu Rongji ont également très bien réussi dans les affaires. Certes, les médias étrangers ou hongkongais n’ont jamais publié de preuves d’infraction à la loi de la part de ces enfants de hauts dignitaires, mais la population sait très bien que, si leurs pères n’avaient pas été à la tête du pays, ces “jeunes maîtres” n’auraient jamais pu devenir aussi riches…

Si, en apparence, le tandem Hu Jintao-Wen Jiabao a lancé avec succès maintes campagnes anticorruption durant ses dix années au pouvoir, avec à la clé un nombre sans précédent d’arrestations de hauts fonctionnaires véreux de rang ministériel et plus, en réalité le problème n’a pas été réglé. Quand la vertu a gagné un pied de terrain, l’immoralité en a gagné dix ! Fin 2009, un membre du gouvernement avait proposé d’instaurer une loi qui aurait obligé les hauts dirigeants à rendre public leur patrimoine. Mais, bien sûr, cette loi n’a jamais été adoptée !

Selon Liu Mingfu, professeur à l’université de la Défense nationale, la corruption sévirait de manière accrue dans les rangs de l’armée, ce qui constitue une gigantesque menace pour la sécurité du pays. Quant à Xi Jinping, étant donné l’étendue du réseau d’affaires de sa famille [mis en lumière par une enquête publiée en juin par Bloomberg News], il est impensable qu’il prenne des mesures énergiques pour éradiquer toute corruption une fois arrivé au pouvoir après le XVIIIe Congrès. A 91 ans, la vieille boutique du PCC pourrait bien s’effondrer complètement si elle continue à pourrir ainsi de toutes parts.


*


CONTEXTE — Un Congrès plus conservateur ?

L’exceptionnelle série de scandales qui ont éclaboussé la classe dirigeante chinoise au cours de l’année 2012 et la violence des luttes politiques sous-jacentes ont rendu le processus de succession à Pékin encore plus obscur et plus imprévisible que de coutume. La nomination de Xi Jinping comme secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC) et de Li Keqiang comme futur Premier ministre ne fait plus de doute, mais, à deux jours de l’ouverture du XVIIIe Congrès du Parti, le South China Morning Post estimait que le nouveau Comité permanent du Bureau politique, centre du pouvoir, serait finalement dominé par les conservateurs.


s : http://www.courrierinternational.com/artic...ompus-au-sommet


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Immolations : le dalaï-lama déplore les critiques de Pékin à son égard

Le Monde.fr avec AFP | 12.11.2012 à 06h55 • Mis à jour le 12.11.2012 à 07h45


Le dalaï-lama a accusé, lundi 12 novembre, alors qu'il se trouvait au Japon, où il effectuait un voyage de douze jours, les autorités chinoises de ne pas être "sérieuses" face à la vague actuelle d'immolations de Tibétains, estimant qu'elles se contentaient de le critiquer.
"Le gouvernement chinois devrait enquêter sur la cause [de ces immolations]. La Chine ne s'occupe pas sérieusement [de cette situation] et essaye d'y mettre fin rien qu'en me critiquant", a déclaré le dirigeant spirituel tibétain, dont les propos sont rapportés en japonais par l'agence de presse Kyodo.

Depuis l'ouverture jeudi, sous très haute sécurité, du congrès du Parti communiste chinois à Pékin, qui doit passer le relais du président Hu Jintao à Xi Jinping, au moins six Tibétains se sont suicidés. Au total, quelque 70 Tibétains ont tenté de s'immoler par le feu depuis février 2009, et 54 sont morts des suites de leurs brûlures, selon le gouvernement tibétain, en exil en Inde depuis la fuite du dalaï-lama en 1959.

Lire : Tibet : les immolations par le feu touchent le grand monastère de Labrang

DANGEREUX "SÉPARATISTE"

"La clique du dalaï-lama sacrifie des vies pour parvenir à ses objectifs politiques cachés", avait affirmé sans surprise vendredi Luosang Jiangcun, un délégué tibétain au congrès du PCC, reprenant sans changer un iota la ligne officielle.

Vénéré par les Tibétains et Prix Nobel de la paix en 1989, le dalaï-lama demande une autonomie réelle pour le Toit du monde, mais il reste considéré par Pékin comme un dangereux "séparatiste". La semaine dernière, il avait déjà égratigné le gouvernement chinois en dénonçant "la censure et les brutalités" pour faire taire les voix discordantes en Chine. Il avait également appelé les futurs dirigeants chinois à changer de méthodes.


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Ecrit le : Vendredi 16 Novembre 2012 00h41
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Le silence embarrassé du dalaï-lama sur les immolations
Le Monde.fr | 13.11.2012 à 11h03
Par Frédéric Bobin, Dharamsala (Inde du Nord), envoyé spécial à

Vaines exhortations. Les appels de Dharamsala, la "capitale" du Tibet en exil, n'ont pas été entendus. Depuis que la vague des immolations par le feu a pris de l'ampleur au Tibet au fil de l'année 2012 – le chiffre se monte à soixante-douze – les dirigeants de la diaspora ont échoué à dissuader les Tibétains de l'intérieur de recourir à ces sacrifice suprêmes. "Nous les décourageons de recourir à tout acte radical, y compris aux immolations par le feu", explique au Monde Lobsang Sangay, le nouveau chef du gouvernement en exil à Dharamsala qui a hérité en 2011 de l'autorité politique du dalaï-lama.
Les suicides n'en continuent pas moins à un rythme soutenu, illustrant à leur manière le peu d'emprise dont disposent les chefs politiques de la communauté en exil sur l'évolution de la situation au Tibet.

Dans cette affaire, le dalaï-lama, qui demeure très écouté [il a conservé sa fonction de guide spirituel bien qu'ayant pris sa "retraite politique"], a opté de son côté pour un silence absolu. "C'est un sujet très sensible, dit-on au bureau de Sa sainteté à Dharamsala. Quoi qu'il dise, les Chinois l'attaqueront. S'il approuve les suicides, ils l'accuseront de violer les traditions du bouddhisme. S'il les dénonce, les Tibétains le suivront sûrement et les immolations pourraient cesser, ce qui conduira alors les Chinois à y voir la preuve a posteriori qu'il avait inspiré la vague initiale de suicides". "On préfère donc se taire".

A Dharamsala, on insiste sur le caractère spontané de l'actuelle vague de protestation. "Ces immolations sont des gestes solitaires, personne ne les coordonne, il n'y a aucune force extérieure qui manipule les émotions", souligne Dicki Chhoyang, la ministre des relations internationales du gouvernement-en-exil. "Nous ne sommes certes pas écoutés, ajoute-t-elle. Mais nous alertons la communauté internationale sur les raisons qui inspirent aux Tibétains un tel désespoir, à savoir la répression au Tibet".

Frédéric Bobin, Dharamsala (Inde du Nord), envoyé spécial à


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Ecrit le : Vendredi 16 Novembre 2012 00h42
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Chine : le premier congrès communiste de l'ère Weibo
Le Monde.fr | 13.11.2012 à 16h11 • Mis à jour le 13.11.2012 à 16h11
Par François Bougon (Pékin, envoyé spécial)

Le rituel et la propagande du Congrès du Parti communiste chinois (PCC) n'ont guère changé, le vocabulaire ampoulé et les formules creuses des rapports et des discours non plus. Mais, pour la première fois, ce grand-rendez vous politique, le 18e qui s'achève mercredi 14 novembre – avec une présentation prévue à la presse le lendemain des nouveaux dirigeants, dont le numéro un Xi Jinping – se déroule à l'ère de Weibo (microblogs en chinois), qui compte plus de 300 millions d'utilisateurs, pour plus de 550 millions d'internautes. Le plus populaire des sites de microblogs, celui de Sina, a été lancé en 2009, au moment où Twitter, son modèle occidental, était bloqué en Chine à la suite des émeutes à Urumqi, dans la province du Xinjiang.
Pour le PCC, le congrès est l'occasion de déployer une énorme propagande sur les réussites du régime. Tous les médias officiels sont mobilisés. La plupart du temps, pour les informations politiques, les journaux utilisent les dépêches de Chine Nouvelle (Xinhua), qui donnent le ton de la couverture quotidienne en fonction des directives du département de la propagande du PCC.

Des conférences de presse sont organisées, mais certains journalistes étrangers ont beau lever la main pour poser des questions, ils ne sont pas désignés par le maître de séance... Lundi 12 novembre, l'une d'elles portait sur les "délégués de base" du PCC avec un déploiement de langue de bois sans pareil.


Des tournées sont également organisées. Lundi, le thème était "Développement scientifique, résultats splendides". L'occasion de présenter, au pas de course, dans le quartier de Xicheng à Pékin, un des plus grands de la capitale, un " centre de service administratif ", où sont présentes une trentaine d'administrations. Le centre, flambant neuf, est destiné à faciliter les démarches des habitants. Sur le mur du local des "volontaires", mobilisés depuis les Jeux Olympiques à chaque occasion, sont affichées leurs différentes tenues, dont celle que portait Mme Chang pour le mausolée de Mao à Pékin.


Puis un petit tour au centre de contrôle du trafic automobile de Pékin avant une visite dans une école en début d'après-midi. Les journalistes étrangers sont utilisés par les médias officiels pour bâtir des sujets sur la manière dont "le monde regarde le 18e congrès". Toujours de manière positive avec des citations soigneusement triées, car il n'est pas question de donner une mauvaise image du pays. A chaque visite organisée par le centre de presse du congrès, les journalistes étrangers se voient donc entourés et interrogés par leurs collègues chinois pour leur tirer des phrases sur les merveilles qu'ils sont censés avoir vues.


De manière intéressante, c'est une jeune fille de 11 ans, présente au Congrès pour un journal destiné aux adolescents, qui a semé le trouble parmi les délégués. Lors d'une réunion de travail, ouverte à la presse, où se trouvaient des ministres, elle a posé une question sur les problèmes de sûreté alimentaire, secouant d'un coup l'assemblée. "Comment peut-on être sûr de ce que nous mangeons à l'école ?", a-t-elle lancé.


Cependant, grâce à Weibo, les voix critiques peuvent se faire désormais entendre en temps réel. Les dissidents, éventuels fauteurs de troubles, ont certes été éloignés de la ville, comme Wang Lixiong ou Hu Jia. Les intellectuels, qui travaillent dans les universités, sont tenus au silence. "La pression est grande", expliquait l'un d'eux au téléphone, refusant une interview.

Mais sur Weibo, malgré la censure, "on a vu beaucoup de commentaires du discours de Hu Jintao au premier jour du congrès", relève Renaud de Spens, spécialiste d'Internet en Chine, basé à Pékin, auteur du Dictionnaire impertinent de la Chine (Bourin éditeur, 398 p., 22 euros). "On a pu mesurer à cette occasion les réactions extrêmement critiques non seulement envers le discours de Hu mais aussi de sa personne", poursuit-il.

Les médias du régime, comme Chine Nouvelle, Le Quotidien du Peuple et la télévision CCTV, et certains délégués sont également présents sur Weibo, où ils essayent de porter la parole officielle, malgré une certaine hostilité. Ils ont ainsi tweeté les principaux points saillants du discours de Hu Jintao, le numéro un sortant, le jour de l'ouverture du Congrès. Un socialisme aux couleurs de la Chine en 140 signes...

François Bougon (Pékin, envoyé spécial)


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Ecrit le : Vendredi 16 Novembre 2012 00h44
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Chine : le 18e congrès du PCC clôt ses travaux
Le Monde.fr avec AFP | 14.11.2012 à 06h43 • Mis à jour le 14.11.2012 à 07h26

Le Parti communiste chinois (PCC) a clos mercredi 14 novembre son 18e congrès après avoir élu son comité central, qui désignera dès jeudi les nouveaux dirigeants de la Chine pour au moins cinq ans, a annoncé le président Hu Jintao.
Ce comité central, organe d'environ deux cents hauts responsables, doit consacrer jeudi l'actuel vice-président Xi Jinping numéro un du régime, ainsi qu'une équipe dirigeante restreinte qui présidera aux destinées de la deuxième puissance mondiale.

"Je déclare maintenant que le 18e congrès du Parti communiste chinois s'est achevé victorieusement", a déclaré M. Hu dans son allocution de clôture prononcée au Grand palais du Peuple, sur la place Tiananmen, à Pékin.

En mars prochain, Xi Jinping deviendra, selon tous les observateurs, chef de l'Etat, succédant à Hu Jintao. Le successeur désigné de l'actuel chef du gouvernement, Wen Jiabao, vraisemblablement l'actuel vice-premier ministre, Li Keqiang, doit lui être nommé jeudi à la deuxième ou troisième place au sein du comité permanent du bureau politique, le premier cercle du pouvoir en Chine, une direction collective qui gouverne par consensus.

MAINTENIR UNE CROISSANCE ÉLEVÉE

La composition du comité permanent et en particulier les accointances de nouveaux dirigeants avec la vieille garde seront l'objet de toutes les attentions jeudi. Comme à l'époque où le PCC opérait dans la clandestinité, le mode de désignation des plus hauts dirigeants de la deuxième puissance mondiale reste secret.

Mercredi sera également désignée une nouvelle commission de discipline du Parti, ainsi que les membres suppléants du comité central. De plus, les délégués du congrès devraient approuver plusieurs rapports et amender les statuts du PCC, fort de quelque 82 millions de membres.

Les nouveaux chefs communistes chinois seront confrontés à la lourde tâche de maintenir une croissance élevée dans une économie qui ralentit mais aussi de répartir les fruits de cette croissance, alors que l'aspiration à des changements politiques grandit parmi le demi-milliard d'internautes du pays, qui forment une opinion publique émergente grâce aux réseaux sociaux. Ils devront surtout endiguer la corruption, dont le chef du Parti sortant, Hu Jintao, a déclaré la semaine dernière qu'elle menaçait de porter un coup fatal au régime.

*

La classe chinoise aisée doublera d'ici à 2020

La classe chinoise aisée va plus que doubler d'ici 2020 et assurer 75 % de la croissance des achats de produits de luxe en Chine, terrain de chasse et de développement de tous les grands groupes du luxe mondial, note un rapport du Boston Consulting Group (BCG) publié mercredi.
Entre 2010 et 2020, la classe aisée chinoise, "qui est plus riche que la classe moyenne mais moins fortunée que les super-riches", va passer de 6 % à 21 % de la population du pays. Une proportion qui, déjà aujourd'hui, est bien plus importante qu'en Inde, au Brésil ou en Russie, relève le rapport. On compte actuellement 120 millions de Chinois aisés, qui gagnent en moyenne 40 000 dollars par an et par foyer – mais aussi pour nombre d'entre eux plus de 200 000 dollars. Soumis à une forte pression sociale pour "affirmer leur statut", ils sont désireux d'être "au top des tendances" et développent des goûts de luxe de plus en plus sophistiqués, afin de se différencier, relève le BCG. Or, ces Chinois aisés seront 280 millions en 2020, et assureront à eux seuls 35 % de la consommation chinoise et 5 % de la consommation mondiale. En 2020, la Chine devrait représenter 40 % du marché mondial du luxe, selon le BCG.


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Dragon



Chine : la future "première dame", chanteuse "kitsch révolutionnaire"
Le Monde.fr | 14.11.2012 à 15h58 • Mis à jour le 14.11.2012 à 17h36
Par François Bougon, envoyé spécial à Pékin

"Xi Jinping fait plutôt profil bas, c'est sa femme qui est la plus connue." Dans les couloirs du palais du peuple de Pékin, mercredi 14 novembre, au dernier jour du 18e congrès du Parti communiste chinois (PCC), avant l'intronisation du nouveau numéro un Xi Jinping, une journaliste chinoise discute du prochain couple "présidentiel", qui sera beaucoup plus glamour que le précédent. M. Xi, qui sera désigné président de la République populaire de Chine en mars 2013, s'est remarié en 1987 avec Peng Liyuan, une chanteuse de l'Armée populaire de libération (APL), très connue dans le pays, notamment pour son style très "kitsch révolutionnaire".

Les deux caractères de son prénom signifient "belle" (li) et "belle femme" (yuan)... Elle est depuis 1984 l'une des vedettes des soirées du Nouvel An chinois, diffusées par la télévision. En janvier, vêtue d'un uniforme immaculé, entourée de danseuses vêtues de rouge, elle a interprété une de ces chansons "révolutionnaires" tant prisées par la propagande du régime : "Le peuple, c'est la terre, le peuple, c'est le ciel. Le peuple est une notion éternelle du parti communiste chinois. Le peuple, c'est la montagne, le peuple, c'est la mer, le peuple, c'est la source vitale du parti communiste chinois." Accompagnée à la fin du show par les autres artistes, elle était saluée par les neuf plus hauts dirigeants du pays, Hu Jintao en tête.



Dans la Chine communiste, seule Jiang Qing, madame Mao, avait occupé une place de premier rang avant d'être arrêtée après la mort de son mari. Elle finira ses jours en prison. Depuis, les femmes des secrétaires généraux successifs n'ont guère brillé. La renommée de Peng Liyuan dépasse celle de son mari, qui est entré en 2007 au Comité permanent du bureau politique, le cœur du pouvoir, devenant le successeur probable de Hu Jintao.

Selon sa biographie officielle, Peng Liyuan, qui fêtera, le 20 novembre, ses 50 ans, a dû affronter, dans sa jeunesse, les vents contraires du maoïsme. Elle appartenait à une famille de "mauvais éléments", car deux membres de sa famille vivaient à Taïwan, ayant fui avec les nationalistes. Son père a été classé "droitier" et "contre-révolutionnaire" à la fin des années 1950. Elle n'avait guère d'espoir d'entrer dans l'armée comme artiste militaire, car tout candidat était l'objet d'une enquête sur trois générations.

Mais la chute de la bande des quatre, qui marque la fin de la révolution culturelle, lui permet de réaliser son rêve d'entrer dans l'armée. A 18 ans, elle commence une carrière d'artiste militaire après avoir été remarquée comme chanteuse. Elle est envoyée dans tous les coins du pays pour soutenir le moral des troupes. En 1984, elle est même envoyée à la frontière avec le Vietnam, alors en guerre avec la Chine, où combat également son frère. Selon la propagande, les soldats n'auraient pas voulu la laisser partir et elle a couvert leurs vêtements d'autographes... En 2008, elle se rend au Sichuan après le tremblement de terre.



Elle occupe également une place politique en tant que déléguée de la Conférence consultative du peuple chinois (CCPC), une instance parlementaire sans guère de pouvoir. Mais, en raison de l'ascension politique de son mari, elle fait désormais profil bas. Interrogée en 2009, à la sortie d'une session de la Conférence, par une journaliste de télévision sur la manière dont elle arrivait à concilier obligations professionnelles et vie familiale, elle a poliment décliné. Xi Jinping et Peng Liyuan ont une fille, Xi Mingze, âgée de 20 ans, qui est étudiante à Harvard.

François Bougon, envoyé spécial à Pékin


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Où va la Chine après le 18e congrès du PCC ?
Le Monde.fr | 14.11.12 | 18h59 • Mis à jour le 15.11.12 | 18h21

L'INTÉGRALITÉ DU DÉBAT AVEC FRANÇOIS BOUGON, ENVOYÉ SPÉCIAL DU "MONDE" À PÉKIN, JEUDI 15 NOVEMBRE 2012
Xi Jinping a succédé à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois, et donc de la Chine, jeudi 15 novembre. François Bougon, journaliste au Monde, estime dans un chat au Monde.fr que le nouveau maître du pays "a montré beaucoup plus de charisme que Hu Jintao", évoquant "à plusieurs reprises les préoccupations quotidiennes des gens". Pour autant, sa position en matière de politique intérieure et de relations internationales devrait se situer dans la continuité de son prédécesseur.
P. D. : Pourquoi Xi Jinping a-t-il été désigné président de la République et Li Keqiang premier ministre ?

François Bougon : Cette décision avait été prise depuis 2007, lorsque les deux hommes sont entrés au comité permanent du bureau politique. Dans l'ordre hiérarchique, à ce moment-là, Xi Jinping a devancé Li Keqiang, et est donc devenu le successeur potentiel de Hu Jintao. Il a été préféré à M. Li, car il a su fédérer les différents courants du Parti communiste, les groupes d'intérêts et les militaires.

Romain : Est-ce que l'élection du nouveau président chinois change le rapport de force au sein du Parti communiste chinois ?

François Bougon : On peut tirer plusieurs constats de la nouvelle composition du nouveau comité permanent du bureau politique. Globalement, les réformateurs sont peu présents, les "princes héritiers" sont assez représentés, et on note également une influence de l'ancien président Jiang Zenin.

Pour les observateurs, ce comité permanent est considéré comme "conservateur". Mais il reflète bien l'état actuel des forces au sein du Parti communiste.

Jean-paul : La défaite de Bo Xilai signifie-t-elle qu'une ligne populiste (ou "maoïste") a été vaincue ?

François Bougon : La ligne néomaoiste représentée par Bo Xilai a subi un coup presque fatal avec son limogeage, mais cela ne veut pas dire pour autant que les questions qu'il soulevait, notamment sur le côté inégalitaire de la croissance économique, ont disparu.

Maxiaowei : Comment la population chinoise accueille-t-elle ces changements au sein du PCC ? Quelle est l'ambiance actuelle à Pekin ?

François Bougon : A Pékin, il y a une ambiance assez particulière. Il y a eu un renforcement de la sécurité à l'occasion du 18e congrès. Globalement, il y a un décalage entre les préoccupations quotidiennes des Chinois et tout le cérémonial du congrès du Parti communiste. La majorité de la population ne s'intéresse guère à la politique puisqu'elle ne peut pas y prendre part. Par contre, ce que l'on remarque, c'est qu'il y a beaucoup de commentaires critiques sur les "weibo", les microblogs chinois.

Julie : Quels sont les principaux thèmes qui ont été mis en avant pendant le congrès du PCC ?

François Bougon : Il y a énormément de thèmes qui ont été abordés. Le Congrès, c'est en effet une manière pour le régime de mettre en avant ses réalisations, via un appareil de propagande assez lourd. Le thème général était "le développement scientifique", le concept développé par Hu Jintao, le secrétaire général du Parti communiste sortant.

L'idée principale de ce concept, c'est que la Chine ne peut plus continuer à se développer économiquement comme elle s'est développée depuis trente ans, avec un modèle basé sur les investissements publics et une économie tournée vers l'exportation.

Les autres thèmes sont des thèmes classiques depuis plus de dix ans. Ce sont les efforts pour lutter contre les inégalités sociales et contre la corruption.

Jean-paul : La corruption des dirigeants est sans cesse mise en avant comme une menace mortelle pour le PCC. Elle avait déjà, en son temps, bien affaibli le Guo Min Dang. Les nouveaux dirigeants ont-ils les moyens et la volonté d'en sortir ?

François Bougon : Officiellement, dans les discours, c'est un thème qui est présent depuis très longtemps. Hu Jintao, et aujourd'hui Xi Jinping dans son discours, soulignent que la corruption est un danger pour leur parti. Cependant, ce que l'on constate dans les faits, c'est que la corruption continue toujours à sévir en Chine.

Ahmadou LY : Bien que la Chine affiche des taux de croissance relativement importants, on note que des poches de pauvreté sont omniprésentes. Qu'est-ce que le Parti a décidé pour ces laissés-pour-compte ?

François Bougon : La politique affichée du Parti communiste et de Hu Jintao était d'équilibrer la croissance pour qu'elle puisse profiter également à des populations défavorisées, comme les ouvriers émigrants. Dans les faits, cependant, cette croissance a plutôt profité à des secteurs de la population qui sont proches du Parti ou à des groupes d'intérêts qui dépendent du Parti, comme les grandes entreprises d'Etat. Le défi de Xi Jinping sera de développer l'économie privée et la consommation intérieure.

Jean-paul : Y a-t-il eu des signes que le statut des Mingong – ouvriers migrants – va évoluer ?

François Bougon : Cela fait des années que certains secteurs de la société militent pour la fin du système de résidence, le fameux hukou (un permis de résidence qui permet aux habitants des villes de bénéficier d'un certain nombre de droits et de services auxquels les ouvriers émigrants n'ont pas accès).

Il y a eu des réformes dans certaines villes qui ont assoupli ce système mis en place par Mao dans les années 1950 pour éviter un exode rural massif, mais le gouvernement refuse d'abolir ce système.

Matthieu : Avec ce changement de président, la politique chinoise peut-elle évoluer sur la question des territoires contestés comme le Tibet ou les îles Senkaku ?

François Bougon : Non, je n'y crois pas beaucoup. Pour la Chine, c'est une question stratégique, ce qu'ils appellent "les intérêts vitaux". Et donc, on a du mal à imaginer un changement de politique parce qu'il y aurait un nouveau secrétaire général du Parti communiste. Sur ces questions, on ne peut pas s'attendre à de grands changements.

EricP : Peut-on espérer une progression de l'Etat de droit avec une indépendance de la justice ?

François Bougon : C'est une question qui se pose depuis la fin de la révolution culturelle en Chine. Il y a eu des avancées, mais le système judiciaire continue à dépendre du pouvoir politique.

Pendant les dix ans de mandat de Hu Jintao, on a pu constater malheureusement un recul sur cette question du respect de l'Etat de droit. Ce sont plutôt les policiers qui ont profité d'un resserrement du régime et les avocats, qui ont tenté de défendre le droit, ont subi toutes sortes de tracas.

Prochine : A quand la fin de la peine de mort ?

François Bougon : Il y a eu une volonté du régime de diminuer le nombre de condamnations à la peine de mort. Aujourd'hui, la Cour suprême a de nouveau le dernier mot en matière de peine de mort, alors qu'avant, c'étaient les provinces qui avaient ce droit. Il en résulte une diminution d'erreurs judiciaires. Toutefois, la suppression de la peine de mort n'est pas d'actualité.

Will : Peut-on espérer de la part des nouveaux dirigeants un assouplissement des mesures rectrictives envers des dissidents tels Ai Weiwei ou Liu Xiaobo?

François Bougon : Il y a une attente dans un certain nombre de secteurs de la population d'une plus grande liberté et d'une réforme politique. Il y a quelques mois, Xi Jinping a rencontré le fils du dirigeant réformateur Hu Yaobang, ce qui a suscité un espoir au sein de ceux qui appellent à plus de réformes politiques en Chine. Le fils de Hu Yaobang a publié, juste avant le congrès dans un journal officiel, un grand article où il appelait le régime à mener non seulement des réformes économiques mais aussi politiques.

Ahmadou LY : Qu'en sera-t-il de la liberté de la presse et plus largement des libertés individuelles ?

François Bougon : Il est encore trop tôt pour le dire. Ce qui est sûr c'est que beaucoup de secteurs de la Chine souhaitent une plus grande liberté de parole, de la presse et la fin d'un régime où les médias sont totalement contrôlés. Mais il est encore trop tôt pour dire si Xi Jinping sera celui qui permettra une plus grande liberté de la presse et un respect plus grand des libertés individuelles.

Lucas : Comment appréhender la politique internationale de Xi Jinping ? Y a-t-il des divergences avec son prédécesseur ? A-t-il étudié à l'étranger ?

François Bougon : Il n'a pas étudié à l'étranger, mais il s'est rendu aux Etats-Unis en 1985 à la tête d'une délégation agricole quand il était cadre dans la province du Hebei. En tant que vice-président du PPC, il a par ailleurs effectué beaucoup de voyages à l'étranger. Sa fille a par ailleurs étudié aux Etats-Unis.

Mais de là à considérer qu'il aura une autre politique étrangère, c'est très difficile à dire. De toute façon, le système chinois est un système de direction collective et ce n'est pas Xi Jinping lui-même qui pourra décider de la politique étrangère chinoise.

Quelle relation pourra-t-il entretenir avec l'Union européenne ?

François Bougon : Il y aura sans doute une continuité. Avec la crise en Europe, les Européens sont de plus en plus preneurs d'investissements chinois. La Chine a toujours su profiter des divisions européennes pour faire avancer ses intérêts. La crise n'a pas arrangé cette situation. Et Xi Jinping devrait continuer cette politique.

Ernesto : Les relations avec les Etats-Unis vont-elles changer ? Ainsi que celles avec la Corée du Nord ?

François Bougon : Les relations Chine–Etats-Unis vont rester les mêmes, toujours entre conflits et coopération. Sur la Corée du Nord, la Chine ne devrait pas changer sa position. Elle va continuer à soutenir Pyongyang, tout en poussant le régime nord-coréen à reprendre les négociations sur le dossier nucléaire.

Matthieu : Au final, Xi Jinping peut-il vraiment marquer une rupture avec la politique de Hu Jintao ?

François Bougon : Ce que l'on peut voir, au vu de son premier discours, c'est un style nettement différent. Il a montré beaucoup plus de charisme que Hu Jintao. Son discours évoquait à plusieurs reprises les préoccupations quotidiennes des gens. C'est un langage beaucoup plus naturel que son prédécesseur. Il reste à voir si cette différence dépassera cette question de style.

Il appartient à une génération, celle des "jeunes instruits" qui ont été envoyés à la campagne par Mao, dans les années 1960. Ils sont beaucoup plus réalistes et moins dogmatiques que leurs prédécesseurs.

Lucas : Y a-t-il une prise de conscience du PCC concernant la question environnementale ? La pollution continue d'atteindre des niveaux records dans certaines régions. On sait que les autorités chinoises ont commencé à développer un embryon de droit de l'environnement via des systèmes de malus. Qu'en est-il d'une éventuelle transition énergétique en Chine ? Faut-il attendre une prolifération de l'énergie nucléaire ?

François Bougon : Officiellement, l'ambition affichée du régime est d'aller vers un système beaucoup moins consommateur d'énergie et plus respectueux de l'environnement. Il doit tenir compte d'une position croissante des populations locales, comme on l'a vu récemment lors de manifestations à Ningbo contre un projet d'usine chimique. Dans la progression de la carrière de cadre, le facteur environnemental est de plus en plus pris en compte pour sa promotion. Sur le programme nucléaire, il y a effectivement un objectif de se doter d'un vaste réseau de centrales.

Diabaram : Des signes de fragilité (sociale, économique, démographique, militaire...) de cet empire mastodonte sont-ils décelés, à l'instar de l'URSS à l'aube de la révolution dans les années 1980 ?

François Bougon : La comparaison avec l'URSS est totalement inappropriée. On a des signes de fragilité, un certain ralentissement économique, mais globalement l'économie fonctionne avec des taux de croissance encore relativement élevés. Malgré tout, la crise, en particulier la crise européenne, a un impact sur l'économie chinoise, qui reste encore très dépendante des exportations.

Chat modéré par Audrey Garric


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Xi Jinping, nouveau timonier d'une Chine en pleine mutation

Le Monde.fr avec AFP | 15.11.2012 à 06h40 • Mis à jour le 15.11.2012 à 07h35


Xi Jinping a succédé jeudi 15 novembre à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc de la Chine, une puissance mondiale autoritaire en pleine mutation, que cet homme d'appareil devra réformer et assainir de la corruption galopante qui la menace.
M. Xi, 59 ans, est apparu devant la presse internationale à la tête du nouveau groupe dirigeant de sept personnes, la "direction collective" qui doit présider aux destinées de la Chine pour les dix prochaine années.

"ÉNORMES RESPONSABILITÉS"

Sous les crépitements des flashs et devant les caméras du monde entier, M. Xi a grimpé sur la scène du Palais du peuple, suivi des six nouvelles figures qui vont former le "saint des saints" du pouvoir chinois, le "comité permanent" du bureau politique du PCC. Rompant avec la tradition, M. Xi, l'air grave mais souriant, après avoir présenté ses collègues, s'est lancé dans un bref discours dans lequel il a prévenu que lui-même et la nouvelle équipe faisaient face à d'"énormes responsabilités", reconnaissant que le PC chinois était confronté à de "graves défis", dont la corruption, a-t-il souligné. Mais les nouveaux dirigeants sont mobilisés pour "assurer une vie meilleure" au peuple, a-t-il assuré.

Loin des débordements médiatiques de l'élection présidentielle chez le rival américain la semaine dernière, l'apparition au grand jour de la nouvelle direction du parti unique chinois, au pouvoir depuis 1949, met un point final aux travaux, entourés du plus grand secret, du 18e congrès du PCC, exceptionnellement alourdis par des affaires de corruption et d'abus de pouvoir dans la haute "nomenklatura" communiste.

Lire (abonnés) : Xi Jinping, le nouvel empereur rouge

Réuni dans la matinée, le nouveau comité central du PCC, 205 dignitaires élus la veille par les congressistes, devait désigner un nouveau bureau politique d'environ 25 membres. C'est parmi eux qu'a été choisi le cénacle – réduit de neuf à sept membres – des plus hautes personnalités du régime, au sein duquel M. Xi Jinping va devoir s'imposer au cours des cinq années de son premier mandat, suivi en principe d'un deuxième.

En partant, Hu Jintao l'a prié de "faire le ménage" dans la maison Chine, ravagée par la corruption : "Si nous échouons à traiter cette question correctement, elle pourra s'avérer fatale pour le parti, et même provoquer son effondrement et la chute de l'Etat", a-t-il prévenu à l'ouverture du congrès. Premier dirigeant né après l'avènement du régime il y a soixante-trois ans, la personnalité de Xi Jinping reste largement une énigme, tant elle se confond avec la carrière d'un homme d'appareil attendant, dans l'ombre de son prédécesseur, que la place se libère. Voir la vidéo "Des camps de travail à la présidence chinoise".

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/artic...90714_3216.html

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Les nouveaux maîtres de la Chine
Le Monde.fr | 15.11.2012 à 08h00 • Mis à jour le 15.11.2012 à 08h19
Par François Bougon (Pékin, envoyé spécial)

Une nouvelle génération de dirigeants chinois, au premier rang desquels Xi Jinping, 59 ans, a été désignée jeudi 15 octobre et présentée, au palais du peuple de Pékin, à plus de 200 journalistes chinois et étrangers. Les sept nouveaux membres du comité permanent du bureau politique, tous vêtus de costumes noirs, sont apparus devant la presse à l'issue de la première session plénière du comité central, composé de 205 membres et désigné la veille au dernier jour du 18e congrès du parti communiste chinois (PCC).
Xi Jinping a présenté ses autres "camarades" et prononcé un discours. "Notre parti fait face à de graves défis. Parmi les membres du parti, il existe des problèmes de corruption, de perte de contact avec le peuple, de bureaucratie, nous devons y répondre", a déclaré le nouveau maître de la deuxième puissance économique mondiale. "Nous devons être fiers, mais pas suffisants, nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers", a-t-il également dit.

Les autres membres du comité permanent sont Li Keqiang, qui doit devenir premier ministre en mars, Zhang Dejiang, qui dirigeait la métropole de Chongqing, dans le sud-ouest, Yu Zhengsheng, maire de la capitale économique Shanghai, Liu Yunshan, responsable jusqu'à présent de la propagande du PCC, Wang Qishan, ancien maire de Pékin qui sera chargé de la lutte contre la corruption, et Zhang Gaoli, maire de Tianjin, port proche de la capitale chinoise.

TRANSITION

Le pays et le monde ont enfin pu mettre des noms pour cette transition générationnelle après des mois de rumeurs et de tractations entre les différentes factions et groupes d'intérêts au sein du PCC, le plus grand parti du monde avec plus de 82 millions de membres. C'est la cinquième génération de dirigeants communistes depuis celle des fondateurs, les révolutionnaires historiques. Xi Jinping succède à Hu Jintao comme secrétaire général du PCC et il prend également le contrôle de l'armée après avoir été désigné à la tête de la Commission militaire centrale.

Xi Jinping appartient à la noblesse rouge en Chine, ceux qu'on appelle les "Taizi" (princes héritiers), car son père, Xi Zhongxun, était un compagnon d'armes de Mao pendant la révolution puis l'un des artisans des réformes économiques dans le sud du pays à la fin des années 1970. Présenté comme un réformateur modéré, il prendra totalement le contrôle lorsqu'il sera désigné président en mars, à l'occasion de la session parlementaire. Li Keqiang deviendra, lui, premier ministre, à la place de Wen Jiabao.

La fin du règne de Hu Jintao et Wen Jiabao a été marquée par plusieurs scandales et révélations embarrassantes. Une étoile montante de la politique chinoise, Bo Xilai, rival de Xi Jinping, a été limogé, peu avant l'ouverture du 18e congrès le 8 novembre, après avoir été accusé de corruption. Puis, l'agence Bloomberg et le New York Times ont révélé l'étendue de la fortune des proches de Xi Jinping et de Wen Jiabao. Les nouveaux dirigeants chinois devront répondre à des défis à la fois politique, économique et diplomatique, dans un contexte d'inégalités sociales croissantes et de ralentissement économique.


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DÉLATION – La Chine propose 8 000 dollars aux personnes qui dénonceraient les Tibétains ayant l’intention de s’immoler

Depuis le début de l'année 2012, 72 moines tibétains se sont immolés par le feu pour protester contre l'occupation chinoise. Cette escalade d’actes désespérés est sans précédent depuis les violentes émeutes anti-chinoises de 2008 à Lhassa, la capitale tibétaine.

Le site Opendemocracy.net révèle que les autorités de la province de Kanlho (Gannan en chinois) ont placardé des affiches qui promettent jusqu'à 8 000 dollars aux personnes qui dénonceraient "les Tibétains ayant l'intention de s'immoler", arguant que ces actes provoquent "une instabilité sociale dans la région."

Interrogée par le site vice.com, Stéphanie Bridgen de l'association Free Tibet, précise que "l'argent offert par la police – 50 000 yuan – équivaut à un an de salaire, même pour un membre du gouvernement." Une somme colossale, donc, mais qui n'a pas eu l'effet escompté. Pis, les immolations se sont multipliées après la publication de cette annonce.

"L'annonce a été faite le 21 octobre, et le jour suivant, un habitant de la préfecture de Kanlho s'est suicidé. En cinq jours, la liste comptait quatre morts de plus. On n'a jamais recensé autant d'immolations que cette semaine-là. Si les Chinois pensent pourvoir les acheter, ils se trompent du tout au tout", explique Stéphanie Bridgen.

"Le gouvernement chinois devrait enquêter sur la cause (de ces immolations). La Chine ne s'en occupe pas sérieusement et essaie d'y mettre fin rien qu'en me critiquant", avait déclaré le dalaï-lama, dirigeant spirituel tibétain, à des médias japonais. Lobsang Sangay, le nouveau chef du gouvernement en exil à Dharamsala qui a hérité en 2011 de l'autorité politique du dalaï-lama, avait quant à lui appelé les Tibétains à ne plus "recourir à tout acte radical, y compris aux immolations par le feu." Il semble que son appel, ainsi que les incitations des autorités chinoises à la délation, n'ont pas été entendus.

http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/11/...on-de-simmoler/


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Transition chinoise : les "anciens" vont-ils prendre leur retraite ?
Le Monde.fr | 15.11.2012 à 15h50 • Mis à jour le 15.11.2012 à 16h06
Par Brice Pedroletti (Pékin, correspondant)

La nomination de Xi Jinping à la tête de la Commission militaire centrale, l'organe de direction suprême de l'armée, en même temps qu'au poste de numéro un du parti, va permettre à ce dernier de rompre plus nettement avec son prédécesseur, Hu Jintao, que celui-ci avait pu le faire avec l'ancien président Jiang Zemin.
M. Jiang avait conservé pendant deux ans le rôle de chef des armées avant de laisser la place à Hu. Alors qu'il n'a plus aujourd'hui à 86 ans aucun titre officiel, Jiang Zemin était assis à la gauche de Hu Jintao lors des sessions publiques du 18e Congrès du PCC du 8 au 14 novembre, ce qui est révélateur du rôle qu'il a continué de jouer dans les coulisses du parti.

Cette normalisation de la transition chinoise donne, en principe, les mains libres au nouveau secrétaire général du PCC. Un certain nombre de commentateurs spéculent qu'elle a été voulue par Hu Jintao, afin de mettre fin aux luttes internes et à la gérontocratie qui a continué de caractériser la politique chinoise dans l'ère post-Deng Xiaoping.

Selon des sources internes citées par le quotidien japonais Asahi, la décision a été prise le 11 novembre lors d'une réunion interne. Celle-ci aurait en outre entériné le principe de bannir l'intervention dans la vie politique des dirigeants à la retraite. "C'est une bonne chose que Hu ne soit plus président de la commission centrale militaire, cela signifie la fin de la politique des vieux", estime l'ancien journaliste et historien Yang Jisheng. "Celle-ci est une tradition, qui permettait de garder la stabilité au moment de la succession, mais le résultat c'est que les nouveaux dirigeants ont les pieds et les mains liés par leurs prédécesseurs. Comme Deng Xiaoping et Chen Yun qui n'ont cessé d'intervenir en politique après leur retraite. Jiang Zemin a à son tour aussi restreint Hu Jintao après 2002. C'est une marque d'intelligence de Hu Jintao de quitter immédiatement son poste de chef des armées", estime-t-il.

SCANDALE DE L'ACCIDENT DE FERRARI

M. Hu, spéculent d'autres analystes, n'a peut-être pas eu d'autre choix : il a pâti du scandale de l'accident de Ferrari dans lequel a péri le 18 mars le fils de son chef de cabinet, Ling Jihua, en plein scandale Bo Xilai. "Cela peut aussi signifier que Hu Jintao est affaibli. Ling Jihua n'est pas entré au bureau politique, c'est un mauvais coup pour Hu", estime le chercheur Michel Bonnin. Le mystérieux crash, qui s'était produit à l'aube, avait conduit à d'intenses spéculations dans la blogosphère chinoise, car le musèlement des informations avait été particulièrement important. Le conducteur du bolide était mort sur le coup (à moitié dévêtu), tandis que ses deux passagères, en partie nues elles aussi, avaient été gravement blessées (l'une est décédée depuis).

L'affaire Ling Jinhua a refait surface ces derniers jours dans les médias chinois en exil : le quotidien anglophone de Hongkong, le South China Morning Post, a révélé dans son édition que le patron de la CNPC, le géant du pétrole chinois, faisait l'objet d'une enquête disciplinaire, en raison de larges sommes d'argent – plusieurs millions de dollars – données par la CNPC aux familles des deux jeunes femmes accidentées, qui sont tibétaines du Qinghai. Selon l'hebdomadaire hongkongais Yazhou Zhoukan (en chinois ici), l'une était la fille du vice-chef de la police de la province du Qinghai, et l'autre, d'un rinpoche (une réincarnation).

Le site chinois Boxun, basé aux Etats-Unis, avait avancé le 3 juin que les compensations reçues par les familles des deux jeunes femmes avaient été payées par Ling Jihua et Zhou Yongkang, le membre du Comité permanent en charge de la justice et de la police et l'allié de Bo Xilai. Brice Pedroletti

Brice Pedroletti (Pékin, correspondant)


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CHINE • Hu Jintao cède l'armée à Xi Jinping

Avec le départ imminent de Hu Jintao de toutes ses fonctions, et en particulier à la tête de l'armée, la nouvelle direction chinoise va pouvoir donner la mesure de ses capacités

Asia Times Online |Wu Zhong |15 novembre 2012

DE HONG KONG

Tous les dix ans, le Parti communiste chinois (PCC) renouvelle sa direction. C'est ainsi qu'il a confirmé, le jeudi 15 novembre, que Xi Jinping devient son secrétaire général. Mais il a créé la surprise en annonçant que Xi succède également au président Hu Jintao à la direction de la Commission militaire centrale (CMC, le poste clé du pouvoir en Chine). Xi, 59 ans, remplacera Hu à la présidence de la république lors de la session parlementaire de mars 2013, et deviendra officiellement le chef suprême du pays.

Par ailleurs, la désignation de Wang Qishan [un homme rompu à la finance et connu pour sa capacité à résoudre les problèmes] comme responsable de la lutte contre la corruption montre également les nouvelles priorités que le PCC s'est fixé.

La promotion de Xi au sommet de la CMC signifie que le président actuel, Hu, a accepté de se retirer complètement au lieu de suivre l'exemple de son prédécesseur, Jiang Zemin. En effet, Jiang était resté président de la CMC pendant quelques années après avoir renoncé à ses responsabilités tant au sein du parti qu'à la tête de l'Etat. Après avoir passé les rênes de l'Etat à Xi en mars, Hu n'occupera plus aucun poste officiel [contrairement aux rumeurs qui ont circulé sur ce point pendant des mois]. Cela permettra aux six autres nouveaux membres du Comité permanent de donner la pleine mesure de leurs capacités.

Ces derniers sont issus de diverses factions au sein du PCC. Mais face aux grandes difficultés qui les attendent, tous se retrouvent pourtant dans le même bateau et vont devoir travailler ensemble. Il leur faudra faire des compromis et surmonter leurs différends.

Ils sont plus instruits que leurs prédécesseurs. Xi et Li ont tous les deux un doctorat (le premier en droit à l'université Qinghua, le second en économie à l'université de Pékin). C'est une première.

Nés à la fin des années 40 ou au début des années 50, ils sont également plus jeunes. Ils ont tous les deux grandi sous le pouvoir de Mao. Ayant souffert de la faim durant le Grand Bond en avant [1958-1960], vécu la Révolution culturelle [1966-1976] et travaillé aux plus bas échelons du système, ils savent ce qui est mieux pour la Chine et soutiendront les réformes et l'ouverture du pays. En ce sens, on peut dire qu'ils sont tous des réformateurs, même si cela ne signifie pas nécessairement qu'ils seront d'accord sur toutes les politiques et mesures à mettre en œuvre [la nouvelle composition du Comité permanent fait plutôt la part belle aux conservateurs].

Exception faite de Liu Yunshan, tous ont l'expérience d'un gouvernement de province et savent les difficultés des administrations locales. Ils connaissent également les astuces des fonctionnaires locaux et ne se laisseront pas aisément duper.

Le XVIIIe Congrès s'est fixé deux objectifs - le doublement du PIB et du revenu des Chinois d'ici 2020, par rapport à 2010. Cela suppose une croissance annuelle d'au moins 7,5% du PIB et des revenus au cours des huit années à venir. Si la nouvelle direction ne parvient pas à réaliser ces objectifs, elle suscitera le mécontentement populaire.

Or elle arrive au pouvoir à un mauvais moment. L'économie chinoise a certes commencé à se redresser, mais les sources de croissance sont plutôt faibles. Aussi, dès le premier jour, Xi et ses collègues devront-ils se creuser la cervelle sur la question de comment stimuler l'économie.

Ils auront aussi à faire le ménage dans le désordre laissé par Hu Jintao et Wen Jiabao. L'économie chinoise a sans doute décollé dans la dernière décennie. Mais les écarts de revenus se sont creusés, la corruption est récurrente, les crises alimentaires et de sécurité du médicament abondent, les désastres environnementaux sont légion... tant et si bien que les sondages montrent des Chinois de moins en moins heureux.

Xi et son équipe vont devoir faire face à tous ces problèmes, dont aucun n'est facile à résoudre. Sur tous ces fronts, ils seront à la peine.

http://www.courrierinternational.com/artic...ee-a-xi-jinping


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CHINE - ÉTATS-UNIS • Xi Jinping à la recherche de l’honnête homme

Ming Pao |15 novembre 2012

Selon la tradition, Xi Jinping, une fois nommé secrétaire général du Parti communiste chinois (PCC), devrait rester à sa tête pendant deux mandats consécutifs et par conséquent gérer durant dix ans ce gigantesque pays extrêmement complexe qu’est la Chine. C’est pourquoi il est intéressant d’observer ses faits et gestes politiques au cours des cinq dernières années qui l’ont vu, au fil des promotions, accéder à l’élite du Parti et du gouvernement à partir de 2007, car cela nous donne un aperçu de sa vision de la gouvernance du pays. “Certains membres et cadres dirigeants du Parti sont un peu perdus, voire grisés, face à la grande vague de l’économie de marché : ils ne sont pas capables de voir clair sur les questions des valeurs, ni d’aborder correctement les questions d’intérêt personnel. Il s’ensuit un effondrement de leurs repères spirituels, et ces personnes s’égarent. Certains en arrivent même à ne plus observer des règles de base comme la discipline du Parti ou la loi, et finissent par sombrer dans la corruption. Il faut voir là un avertissement très sérieux !” Voici ce qu’a déclaré gravement Xi Jinping le 1er mars lors de la cérémonie d’ouverture du semestre de printemps 2012 de l’Ecole centrale du Parti (ECP), en tant que président de cet établissement.

Depuis qu’en 2007, en plus de ses autres fonctions, Xi Jinping occupe celle de président de l’ECP, il a à plusieurs reprises prononcé d’importants discours lors des cérémonies de rentrée. Ainsi, en mars dernier, Xi Jinping a axé son discours sur la notion d’intégrité dans le PCC, en recommandant de sonder régulièrement l’esprit de corps de ses membres et de mettre en place des systèmes d’“évaluation démocratique”.

Au printemps 2008, Xi Jinping avait dressé le portrait du cadre du Parti qu’il souhaitait voir émerger : “Quelqu’un qui apprend avec sérieux, qui se comporte loyalement et avec probité !” Il avait ajouté que les cadres dirigeants devaient incarner la “morale publique” en se conduisant avec sagesse et en présentant l’image de l’honnête homme. A partir de là, on peut deviner quel sera le critère de sélection des hommes destinés à appliquer sa ligne politique : la droiture !

Quand il avait été nommé secrétaire du comité du Parti pour la province du Zhejiang en 2002, Xi Jinping s’était rendu spécialement au lac du sud de la ville de Jiaxing pour visiter un site important du communisme chinois : le “bateau rouge” [où fut fondé, en 1921, le PCC]. En 2005, il avait évoqué la nécessité de raviver “l’esprit du bateau rouge”, estimant que “les relations entre le Parti et la population peuvent être assimilées à celles d’un bateau avec l’eau. L’eau peut porter un bateau, mais aussi le retourner.” Lors de la cérémonie de rentrée de l’ECP en septembre 2010, Xi Jinping avait lancé le slogan : “Le pouvoir est conféré au nom du peuple”, qui avait suscité de vifs débats. Cette phrase avait été considérée comme un important complément apporté aux “nouveaux trois principes du peuple” lancés en 2002 par Hu Jintao, au début de son mandat : “Le pouvoir est exercé pour le peuple, nos attaches sont celles qui nous relient au peuple, l’intérêt recherché est celui du peuple.” D’autres y ont vu un signe de la volonté de Xi Jinping de lancer des réformes politiques.

Au nom du peuple

En septembre 2011, dans un message adressé à la Conférence internationale des partis politiques d’Asie, réunie à Nanning (sud-ouest de la Chine), Xi Jinping avait affirmé que la Chine était résolument engagée sur la voie de la recherche d’une richesse commune et qu’elle faisait tous ses efforts pour que l’ensemble de ses citoyens aient accès à l’enseignement, à un emploi, à un logement, à un système de soins et de retraite, et pour que les fruits du développement puissent être partagés par tous. Si le slogan “Le pouvoir est conféré au nom du peuple” semble être l’état d’esprit politique de Xi Jinping, la recherche d’une richesse commune doit être considérée comme son idée phare pour le bien-être de la population. On voit donc que le maintien de l’intégrité dans les rangs du Parti, la nécessité de s’entourer de gens honnêtes, l’utilisation du pouvoir uniquement pour servir le peuple et une ligne politique populaire risquent fort de devenir les quatre grands traits marquants du gouvernement Xi Jinping.



http://www.courrierinternational.com/artic...l-honnete-homme


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Courrier international

Hebdo n° 1150 du 15 nov. 2012

"Chine - États-Unis : un nouveau monde
Presque au même moment, les deux grandes puissances mondiales ont choisi leurs dirigeants. Deux jours après la réélection de Barack Obama, le Parti communiste chinois a ouvert son XVIIIe Congrès. L’arrivée de Xi Jinping au poste de secrétaire général devait être annoncée à la clôture du Congrès. Les élections américaines ont passionné les internautes chinois – à l’inverse, c’est le manque de transparence qui caractérise la succession à Pékin. Ce que l’on sait de Xi Jinping est parcellaire. Le journal hongkongais Ming Pao le dit soucieux d’intégrité (lire cet article). Mais pourra-t-il mener à bien la réforme politique tant attendue ? Le rapport du président Hu Jintao indique plutôt un raidissement. Les orientations de la Chine et sa capacité à maîtriser les crises dépendent de beaucoup d’inconnues. Une chose est sûre : sa puissance économique est appelée à dépasser celle des Etats-Unis dans les années à venir. "


http://www.courrierinternational.com/magaz...n-nouveau-monde



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CHINE. Xi Jinping prend la tête d'un pays en pleine mutation[B]
Créé le 15-11-2012 à 06h25 - Mis à jour à 07h49

Xi Jinping a succédé jeudi à Hu Jintao à la tête du Parti communiste chinois (PCC) et donc de la Chine, une puissance mondiale autoritaire en pleine mutation, que cet homme d'appareil devra réformer et assainir de la corruption galopante qui la menace.

Xi Jinping, 59 ans, est apparu devant la presse internationale à la tête du nouveau groupe dirigeant de sept personnes, la "direction collective" qui doit présider aux destinées de la Chine pour les 10 prochaine années.

Sous les crépitements des flashs et devant les caméras du monde entier, Xi Jinping a grimpé sur la scène du Palais du peuple, suivi des six nouveaux dirigeants qui vont former le "saint des saints" du pouvoir chinois, le "comité permanent" du Bureau politique du PCC.

Rompant avec la tradition, Xi Jinping, l'air grave mais souriant, après avoir présenté ses collègues, s'est lancé dans un bref discours dans lequel il a prévenu que lui-même et la nouvelle équipe faisaient face à d'"énormes responsabilités", reconnaissant que le Parti communiste était confronté à de "graves défis", dont la corruption, a-t-il souligné.

Les nouveaux dirigeants chinois sont mobilisés pour "assurer une vie meilleure" pour le peuple, a-t-il déclaré.

Mandat de 5 ans, suivi en principe d'un deuxième

Loin du spectacle et des débordements médiatiques de l'élection présidentielle chez le rival américain la semaine dernière, l'apparition au grand jour de la nouvelle direction du parti unique chinois, au pouvoir depuis 1949, met un point final aux travaux, entourés du plus grand secret, du 18e congrès du PCC, exceptionnellement alourdis par des affaires de corruption et d'abus de pouvoir dans la haute "nomenklatura" communiste.

Réuni dans la matinée, le nouveau comité central du PCC, 205 dignitaires élus la veille par les congressistes, devait désigner un nouveau Bureau politique d'environ 25 membres.

C'est parmi eux qu'a été choisi le cénacle --réduit de neuf à sept membres- des plus hautes personnalités du régime, au sein duquel Xi Jinping va devoir s'imposer au cours des cinq années de son premier mandat, suivi en principe d'un deuxième.

En partant, Hu Jintao l'a prié de "faire le ménage" dans la maison Chine, ravagée par la corruption: "Si nous échouons à traiter cette question correctement, elle pourra s'avérer fatale pour le Parti, et même provoquer son effondrement et la chute de l'Etat", a-t-il prévenu.

Xi Jinping deviendra ipso facto le prochain président de la République populaire en mars prochain.


http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20121...e-mutation.html


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19 novembre 2012
Chine: Alibaba prendrait des parts dans Sina Weibo
Selon les médias chinois, l'un des principaux acteurs de l'Internet du pays, Alibaba, leader dans le secteur du commerce électronique avec Alibaba.com (BtoB) et Taobao (BtoC), serait en discussions avec Sina Weibo pour prendre 15% à 20% du premier site de microblogs en Chine. Des sources internes à Alibaba ont affirmé au China Business News, quotidien économique de Shanghai, que les discussions seraient entrées dans la phase finale. Alibaba aurait évalué Sina Weibo à 3 milliards de dollars (2,3 milliards d'euros).



Interrogé par une radio, le porte-parole d'Alibaba, Yang Lei, a affirmé ne pas être au courant, évoquant "des rumeurs de marché". Ce rapprochement permettrait à Alibaba de profiter du trafic généré par Sina Weibo et à ce dernier de profiter de revenus publicitaires supplémentaires.

François Bougon

http://weibo.blog.lemonde.fr/2012/11/19/ch...ans-sina-weibo/


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Pékin nomme le successeur de Bo Xilai à la tête de Chongqing
Le Monde.fr avec Reuters | 20.11.2012 à 09h40 • Mis à jour le 20.11.2012 à 10h01

La Chine a confirmé, mardi 20 novembre, la nomination de Sun Zhengcai au poste de chef du Parti communiste pour la métropole de Chongqing, en remplacement de l'ex-star montante du parti, Bo Xilai, tombé en disgrâce après un scandale retentissant.
La nomination de Sun Zhengcai a été annoncée par un bref communiqué diffusé par l'agence officielle Chine nouvelle. Bo Xilai, accusé par le Parti communiste (PCC) d'abus de pouvoir et de corruption, a été limogé en mars après l'implication de son épouse dans le meurtre d'un homme d'affaires britannique.

Lire : Bo Xilai définitivement exclu du comité central du PC chinois

Chongqing était depuis administrée par intérim par le vice-premier ministre Zhang Dejiang. Celui-ci a été promus la semaine dernière au comité permanent du bureau politique du PCC, le saint des saints du pouvoir en Chine.

EX-MINISTRE DE L'AGRICULTURE

Reuters avait annoncé ce mois-ci que Sun Zhengcai, 49 ans, ministre de l'agriculture de 2006 à 2009, puis chef du PCC pour la province de Jilin, dans le nord-est du pays, avait été pressenti pour le poste. Sun Zhengcai est emblématique de ces jeunes responsables d'extraction modeste qui contrastent avec les "princes rouges", ces descendants en vue d'anciens hauts dirigeants révolutionnaires, dont fait partie le nouveau numéro un du PCC et futur président de la République populaire, Xi Jinping.

Le nouveau chef de Chongqing avait été remarqué par le premier ministre Wen Jiabao quand il était secrétaire du parti pour le district de Shunyi à Pékin, région où se trouve l'aéroport de la capitale. Un autre jeune responsable, Hu Chunhua, chef du parti pour la Mongolie intérieure, avait aussi été considéré comme un candidat possible pour prendre la direction de Chongqing.

De sources proches du pouvoir, on indique que Hu Chunhua devrait être promu dans le sud, à Canton. La grande ville portuaire du delta de la rivière des Perles est confrontée aux conséquences du ralentissement économique mondial et à des tensions sociales de plus en plus vives. Hu Chunhua a passé vingt ans au Tibet où il s'est placé sous l'aile protectrice de Hu Jintao, le président sortant. En Mongolie intérieure, Hu Chunhua a su gérer une croissance économique rapide ainsi que les manifestations des Mongols l'an dernier.


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En 2011, la Chine a plus investi en Europe que l'inverse
Le Monde.fr avec AFP | 19.11.2012 à 12h41

Pour la première fois l'an dernier, le montant des investissements chinois en Europe a dépassé avec 11 milliards d'euros celui réalisé par des entreprises européennes en Chine, de seulement 7 milliards d'euros, selon une étude publiée lundi 19 novembre par le cabinet de consultants PwC.
En nombre de contrats, "la tendance s'est inversée pour la première fois au premier semestre 2012 : les entreprises chinoises ont réalisé 32 investissements en Europe, contre 26 transactions réalisées en Chine par des entreprises européennes", indique PwC dans un communiqué. Selon cette étude, la France est devenue en 2011 le premier investisseur européen en Chine, et le troisième pays destinataire des investisseurs chinois, derrière l'Allemagne et le Royaume-Uni.

"DES SOCIÉTÉS EUROPÉENNES FORTEMENT ENDETTÉES"

Les Chinois "considèrent que les incertitudes persistantes de la zone euro augmentent leurs chances de tirer parti de transactions avec des sociétés européennes fortement endettées, auparavant inaccessibles", a expliqué Hélène Rives, responsable du China Business Group chez PwC.

Côté chinois, le fonds souverain CIC, créé en 2007, a reçu plus de 400 milliards de dollars sur les colossales réserves de change de la deuxième économie mondiale, qui s'élèvent à plus de 3 200 milliards de dollars, pour investir à l'étranger. Le CIC a notamment acquis cette année 7 % de l'opérateur de satellites de communication Eutelsat pour 385,2 millions d'euros, et pris une participation de 8,68 % dans la compagnie des eaux britannique Thames Water. Fin 2011, le groupe étatique China Three Gorges avait acheté 21,35 % de l'électricien Energias de Portugal (EDP) pour 2,7 milliards d'euros.

Lire aussi en édition abonnés : Le chinois HNA entre au capital d'Aigle Azur et met un pied en Europe

"DIVERSIFICATION FINANCIÈRE" ET "ACCÈS AUX RESSOURCES"

Les fonds chinois cherchent une "diversification financière" et un "accès aux ressources" tandis que les entreprises privées "désirent en particulier acquérir des technologies clés sur lesquelles elles peuvent se développer dans leur pays et à l'étranger", selon PwC.

Concernant les entreprises européennes, le ministère du commerce chinois a rapporté le mois dernier que les investissements directs étrangers (IDE) en provenance des 27 pays de l'UE ont diminué de 6,3 % au cours des neuf premiers de 2012, comparés à la même période de 2011, pour atteindre 4,83 milliards de dollars.


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Mer de Chine : l'Asean tente de convaincre la Chine de négocier
Le Monde.fr avec AFP | 19.11.2012 à 08h35 • Mis à jour le 19.11.2012 à 11h37


Les pays du Sud-Est asiatique devaient presser la Chine lundi 19 novembre de démarrer sans délai et collectivement des négociations sur la façon de désamorcer les tensions dans les eaux disputées de la région, alors que Pékin campe sur son approche bilatérale du dossier.
La rencontre entre le premier ministre chinois, Wen Jiabao, et les leaders des dix pays de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à Phnom Penh est un des moments forts du sommet de l'Asie de l'Est, qui réunit jusqu'à mardi les dirigeants d'Asie-Pacifique, dont le président américain Barack Obama, attendu lundi soir. L'Asean va réclamer le début "aussi vite que possible" de négociations formelles et à haut niveau sur un code de conduite dans les eaux disputées, selon son secrétaire général Surin Pitsuwan.

UNE RÉGION STRATÉGIQUE POUR LES ÉTATS-UNIS

Le bloc régional négocie depuis dix ans avec Pékin ce code de conduite censé empêcher les incidents de pêche, et ceux liés aux droits de navigation ou d'exploration pétrolière, de dégénérer en conflits autour d'archipels contestés. Pékin et Hanoï se disputent les Spratleys et les Paracels, des archipels supposés être riches en hydrocarbures et traversés par des voies maritimes internationales.

Lire aussi : Iles disputées : Pékin effectue de nouvelles manœuvres navales en mer de Chine

Le dossier divise l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean). Les pays du sud-est asiatique ont divergé lundi sur la façon de gérer ces différends, portant une ombre à un sommet régional en principe destiné à renforcer les liens politiques et économiques de la zone.

Les leaders des dix pays de l'Asean espéraient présenter un front uni face à Wen Jiabao lors de ce sommet, mais leurs efforts ont avorté juste avant leur rencontre. Le Cambodge, président en exercice de l'Asean et proche allié de Pékin, a assuré que tous ses membres étaient d'accord pour ne pas "internationaliser" les disputes. Une apparente victoire pour la Chine qui insiste pour que des pays comme les Philippines ne cherchent pas le soutien des Etats-Unis.

Mais Manille qui, avec Hanoï, entretient les relations les plus difficiles avec Pékin sur la question, a nié lundi l'existence d'un tel compromis et promis de continuer à défendre publiquement ses positions.



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18 novembre 2012
WeChat, la messagerie rapide à la mode en Chine

C'est le dernier bébé d'un des grands acteurs de l'internet chinois, Tencent: WeChat (Weixin en chinois, 微信) est une application gratuite de messagerie rapide, lancée en janvier 2011 et devenue très populaire, utilisée principalement sur les smartphones (disponible non seulement en chinois mais aussi en anglais). En septembre, WeChat, qui ressemble à WhatsApp (payant) ou KakaoTalk (gratuit), a dépassé les 200 millions d'utilisateurs en Chine, dont certains dissidents qui s'inquiètent de la facilité avec laquelle les forces de sécurité peuvent désormais surveiller leurs conversations.

WeChat permet en particulier d'envoyer de courts messages et des photos à des listes d'amis, mais aussi, pour les plus "paresseux", d'adresser des notes vocales à ses correspondants, ou bien de dialoguer par vidéo. D'où l'impression, dans les rues de Pékin lors d'un récent voyage, d'assister au retour des talkies-walkies...

Son succès s'explique aussi parce que WeChat a intégré tous les outils les plus pratiques : à chaque compte est associé un QR code, ce qui permet, en quelques secondes, d'ajouter un ami ou une connaissance dans ses contacts grâce à un simple scan. WeChat permet également, via la géolocalisation, de trouver des contacts dans les environs.

Cependant, lundi 12 novembre, le dissident chinois Hu Jia, sur son compte Twitter, s'est inquiété de la surveillance des comptes WeChat par la guobao, la police politique (Brigade de protection de la sécurité intérieure). Hu Jia a expliqué au South China Morning Post que des agents de la guobao avaient interrogé certains de ses amis en leur donnant la teneur exacte de conversations sur WeChat.

Hu Jia donne cet exemple récent au quotidien de Hongkong: "Une fois, je suis descendu à la station de Dongdan du métro de Pékin. Alors que je venais de sortir, j'ai eu un SMS d'un ami me disant de se retrouver à Starbucks au sous-sol de l'Oriental Plaza. Une minute plus tard, alors que je traversais la passerelle (...), j'ai entendu un des agents en civil qui me suivent recevoir un appel; il a répété quelques mots: "Oriental Plaza... sous-sol... Starbucks". Il est évident que le centre de commandement des recherches techniques de la guobao était en train d'indiquer à ceux qui me suivent, en temps réel, où je me rendais précisément (...). Cela prouve encore une fois que leur surveillance des SMS et de WeChat entre mes amis et moi s'adapte en temps réel. On peut considérer WeChat comme un moyen plus économique que les SMS avec des fonctions meilleures et un envoi plus rapide, et maintenant la guobao est capable de surveiller WeChat aussi facilement et rapidement que les SMS. En surveillant WeChat, ils peuvent avoir à la fois des messages vocaux et écrits. Généralement, nous envoyons des messages vocaux WeChat courts, en dessous d'une minute, détaillés et précis, c'est donc plus facile pour eux que d'effectuer une surveillance longue au téléphone."

François Bougon


http://weibo.blog.lemonde.fr/2012/11/18/we...-mode-en-chine/


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