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> Fantasia 2015, le festival fantasia de Montréal
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Ecrit le : Jeudi 06 Août 2015 16h15
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FANTASIA 2015: LES PRIX.

Le Festival Fantasia 2015 c'est terminé hier. Voici en plusieurs pages la liste des prix attribués pour cette année.

Prix Cheval Noir – Longs métrages

Cheval Noir du meilleur film :
TAG (de Sion Sono)
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Meilleur réalisateur : Malik Bader pour CASH ONLY
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Meilleur scénario : Tomoe Kanno pour LA LA LA AT ROCK BOTTOM
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Meilleur acteur : Subaru Shibutani pour LA LA LA AT ROCK BOTTOM
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Meilleure actrice : Reina Triendl pour TAG
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Mention spéciale : TAG de Sion Sono pour sa créative, surprenante et incroyable scène d’ouverture meurtrière.



Prix Satoshi Kon pour l’excellence en Animation :

Prix Satoshi Kon du meilleur long métrage d’animation : MISS HOKUSAI (de Keiichi Hara)
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Mention spéciale : POSSESSED pour son hommage ludique au cinéma d’horreur.
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Ecrit le : Jeudi 06 Août 2015 18h28
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FANTASIA 2015: LES PRIX DU PUBLIC


Meilleur long métrage asiatique :


Or – LOVE AND PEACE (de Sion Sono)

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Argent – POISON BERRY IN MY BRAIN et A HARD DAY

Bronze – ROBBERY

Meilleur long-métrage européen ou des Amériques :


Or –THERAPY FOR A VAMPIRE(de David Ruhm)

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Argent – MARSHLAND

Bronze – BORNING, TURBO KID et THE SHAMER'S DAUGHTER


Meilleur long-métrage canadien ou québécois

Or – TURBO KID(de Anouk Whissell, François Somard et Yoann-Karl Whissell)

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Argent – BITE et DEMOLISHER

Bronze – LIMOILOU

Meilleur longmétrage d’animation

Or – MISS HOKUSAI (de Keiichi Hara)

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Argent – POSSESSED

Bronze – THE CASE OF HANNA AND ALICE

Meilleur documentaire

I AM THOR (de Ryan Wise)

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Ecrit le : Jeudi 06 Août 2015 21h53
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FANTASIA 2015 : Autres prix


Prix New Flesh du meilleur premier film : CRUMBS (de Miguel Llanso)
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Mention spéciale : THE BLUE HOUR (d’Anucha Boonyawatana pour son courage et sa vision d’artiste)

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Prix Barry Convex du meilleur long métrage canadien : SHE WHO MUST BURN (de Larry Kent)
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Prix AQCC 2015 : BRIDGEND (de Jeppe Ronde)
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Prix Séquences : MISS HOKUSAI (de Keiichi Hara)


Mention spéciale :THE BLUE HOUR (d’Anucha Boonyawatana)


Prix L’Écran Fantastique: SYNCHRONOCITY (de Jacob Gentry)
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Prix Guru du meilleur long métrage d’action : BIG MATCH (de Choi Ho)
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Prix AddikTV pour le meilleur thriller ou suspense : MARSHLAND(d’Alberto Rodriguez)
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Prix du long métrage ou court le plus innovateur : THEY LOOK LIKE PEOPLE (de Perry Blackshear)
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Ecrit le : Jeudi 06 Août 2015 22h13
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FANTASIA 2015 BILAN PROVISOIRE.

Le Festival Fantasia 2015 est maintenant terminé. Au total, j’ai vu 44 films, soit le double de l’année précédente, car cette fois-ci j’ai obtenu une passe. Grand merci au président-fondateur Pierre Corbeil pour son intervention.

Sur les 44 films, j’ai rédigé jusqu’à maintenant 18 comptes rendus. Je planifie en faire 5 ou 6 de plus dans les jours qui suivent parmi les films qui m’auront le plus intéressé. Le reste des films seront présentés dans le grand dossier que je vais rédigé au cours des mois prochains. Je compte également me procurer des films du festival dès que ceux-ci seront disponibles.

Cela dit, comme je retourne aux études dans moins de trois semaines et que je dois également me trouver un emploi, je ne sais pas quand je pourrais me consacrer à ce travail, il pourrait donc prendre du temps à être publié.

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Pti denis
Ecrit le : Samedi 08 Août 2015 11h23
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Merci Yves pour tout les retours, du boulot parfait comme d'habitude icon13.gif


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Tao Pai Pai "quand on aime les films de kungfu, on ne peut pas passer à côté de ceux du Sifu"
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Ecrit le : Lundi 10 Août 2015 03h18
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FANTASIA 2015: MONSTRES, NINJA ET KARATÉ.

THE REAL MIYAGI

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The Real Miyagi est un documentaire biographique portant sur Fumio Demura une ceinture noire en karaté qui a beaucoup contribué depuis les années soixante à populariser le karaté aux États-Unis. Il a fait un peu de cinéma et il a notamment doublé Pat Morita pour certaines séquences martiales dans la série des Karate Kid d’où le titre du film.

Bien que le film raconte la vie de son sujet, il se veut surtout un hommage chaleureux envers l’homme, un personnage qui a dédié sa vie à populariser les arts martiaux. Il a fondé un dojo bien sûr, mais a également écrit des livres de vulgarisation, fait quantités de démonstrations hautes en couleur et à souvent donné quelques conseils à d’autres sommités du monde martial américain. Le film le crédite d’avoir fait découvrir le nunchaku à Bruce Lee. Le film s’attarde beaucoup sur l’amitié entre Demura et Pat Morita qui s’est beaucoup inspiré de lui pour créer son personnage de Miyagi. Un grave incident cardiaque affectant Demura tôt dans le film donne un certain angle dramatique à la trame du documentaire.

Bien qu’assez convenue et conventionnelle, Real Miyagi n’en demeure pas moins assez informative et sympathique. J’aurais bien aimé que pareil film ait été fait sur le grand maitre Lau Kar Leung.



NINJA THE MONSTER
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Au départ, je ne comptais pas voir ce film, la bande-annonce ne me semblant pas trop inspirante. J’ai changé d’idée quand j’ai appris que le film était mis en scène par Ken Ochiai, le réalisateur deUzumasa Limelightprésenté à Fantasia en 2014 et gagnant du prix Cheval Noir.

Pour sauver son clan, la princesse d’un domaine provinciale doit rejoindre la capitale du pays le plus rapidement possible. Pour ce faire, elle doit traverser une montagne qui est habitée par un monstre meurtrier. Son escorte de porteurs n’étant pas de taille, elle ne peut compter que sur son garde du corps Denzo, un ninja efficace, mais méprisé de tous. La promenade qui attend la noble demoiselle et son protecteur ne sera pas de tout repos.

Invité à présenter Ninja à Fantasia, le réalisateur a expliqué après la présentation du film qu’il avait été approché pour réaliser un projet reposant sur une simple gimmick; celui d’un affrontement entre un ninja et un monstre. Il aura développé un scénario à partir de là, mais au lieu d’aller dans la direction d’un film gore remplie d’effets spéciaux (comme Alien vs Ninja présenté à Fantasia il y a quelques années) il est allé dans la voie opposée minimisant l’apparition du monstre pour en préserver le mystère et reléguant presque tous les affrontements au hors champs. Le film repose donc sur une atmosphère de danger et de suspicions d’une part et sur les tensions d’un duo mal assorties. Le ninja lui-même n’est pas pourvu de son costume noir habituel, et ne dispose ni d’habiletés ou de gadgets distincts bien qu’il soit un garde du corps prudent et rusé hors pair.

C’est dans le dernier tiers du film que j’ai réalisé que le film semblait reprendre la trame et l’approche d’un autre film : [URL=https://fr.wikipedia.org/wiki/Monsters_ (film)]Monsters[/URL] de Gareth Edwards sortie en 2010. En effet même si le contexte et la nature des personnages sont assez différents les points communs entre les deux films sont frappants une fois qu’on en prend conscience. Les deux films présentent ainsi la traversée d’un couple dans une zone dangereuse habitée de « monstres » qu’on ne voit presque jamais et qui se dénoue par une rencontre du troisième type ou l’impression de menace est supplantée par un sens du merveilleux bref, mais prenant.

Contrairement à un autre cas de remake clandestin, je n’ai pas été vexé par la nature dérivative de Ninja peut-être parce qu’il conservait la nature modeste et humaine de l’œuvre originale. La seule chose qui m’a dérangé avec ce film est le fait que le héros fasse un peu trop « beau gosse cool » à mon goût et qu’après plusieurs jours passés dans les bois lui et sa compagne ont continué de paraître aussi propre que dans une soirée de gala.

Au-delà de cette petite réserve, Ninja Monster demeure pour moi un bon petit film intelligent, modeste et des plus sympathiques. Il est presque reposant par rapport à l’ensemble des autres films de fantasia.

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Ecrit le : Mardi 11 Août 2015 00h27
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FANTASIA: 2015 : LE TRIOMPHE DES SALAUDS

BATTLES WITHOUT HONOR AND HUMANITY

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Les organisateurs de Fantasia ont réussi le grand coup de se procurer une copie restaurée d’un des films japonais les plus importants et influents jamais réaliser : Battles Without Honor and Humanity de de [B]Kinji Fukasaku.[/. Film de gangsters, Battles a souvent été appelé le Parrain japonais même si son traitement va dans la direction opposé du classique de Coppola jetant un regard aussi sordide que violent sur le monde criminel japonais.

À Hiroshima peu de temps après la guerre tout est à reconstruire y compris les groupes criminels organisés. Pour avoir épaulé un petit caïd en prison, l’ancien soldat Hondo est introduit au monde des Yakuzas et a tôt fait de joindre un nouveau gang. Au fil des années, les conflits entre gangs et les luttes de pouvoirs internes mènent à quantité de règlements de compte sanglants. Survivant de ces « batailles » Hondo en ressort écœuré par toutes les tueries et trahisons dont il a été témoin.

En employant la caméra sur l’épaule, le zoom et un montage très serré, Battles Without Honor and Humanity donne l’impression salissante d’être au cœur de l’action au côté d’une galerie de gangster aussi dangereux que pittoresques. L’emploi de dates et de noms apparaissant à l’écran et d’une narration explicative accentue encore davantage l’impression de voir un docudrame viscéral.

La nouvelle approche de Fukasaku pour ce film contrastait dramatiquement avec les films de gangsters antérieurs qui prenaient le plus souvent la forme de polars néo-noirs élégants et stylisers. Ces « Yakuza Eiga » (films de yakuza) présentaient le plus souvent des gangsters à la droiture chevaleresque en butte aux brutalités de leurs rivaux et aux trahisons de leur boss. Si le protagoniste principal de Battles Without Honor à une certain loyauté envers ces collègues et son patron, il n’est pas présenté comme étant particulièrement héroïque ou même rusé. Il est plus un survivant que héros et il est même absent pendant une bonne partie du récit.

Pour son traitement novateur du film de gangsters et le dynamisme de la mise en scène; Battles Without Honor and Humanity est présenté comme l’un des 10 meilleurs films japonais jamais produits et un des plus influant notamment pour des cinéastes comme Takashi Miike, Takashi Kitano et Quentin Tarantino. Toutefois comme Battles est maintenant vieux de plus de 40 ans et que ces innovations ont depuis longtemps été assimilées par le cinéma japonais, la nature exceptionnelle du film ne m’a pas paru évidente d’un premier coup d’œil. Avec la foule de personnages peuplant le film et le rythme accéléré de la narration au début (avec plus de 20 figures, présentés en à peu près 3 minutes) il est même un peu difficile de s’y retrouver au départ. Comme le film consiste en une série d’épisodes se terminant toujours avec un règlement de compte sanglant j’ai également trouvé le film un peu redondant. Cela dit, Battles de pas sa mise en scène électrisante et ses personnages de gangster gueulards, brutaux et louches n’en demeure pas moins un spectacle coup de poing truculent des plus engageants.



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Ecrit le : Mardi 11 Août 2015 20h25
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FANTASIA 2015: DURE JOURNÉE POUR LES FLICS


A HARD DAY

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Une des constantes du cinéma coréen est de montrer le peu de confiance voir le mépris des habitants de la péninsule envers leurs forces policières qui sont dépeintes dans nombre de films comme incompétentes, corrompues et brutales. Après Memories of Murder et The Chaser le thriller A Hard Days est un exemple de plus.

L’inspecteur de police Ko Gun-soo n’est vraiment pas chanceux. Le jour où il doit enterrer sa mère, la police interne inspecte son escouade. Cela le rend si distrait et nerveux qu’en cours de route vers la maison funéraire il heurte un piéton à mort. Paniqué, il dissimule d’abord le cadavre dans le coffre de sa voiture puis après une série d’astuces rocambolesques, dans le cercueil de sa mère. Ces ennuis ne sont pas terminés pour autant puisqu’il doit également échapper à l’enquête de ces propres collègues puis voilà qu’un mystérieux témoin se met à le menacer au téléphone. Gun-soo va connaître toute une journée d’enfer.

Le film commence comme un thriller comique macabre faisant penser au classique d’Hitchcock « Mais qui a tué Harry? ». Le récit suit donc un protagoniste qui doit se débarrasser d’un cadavre encombrant sans se faire prendre, tout en conservant les sympathies des spectateurs qui sont autant tenus en haleine qu’amuser par les déboires du « héros coupable ».

Toutefois, à mi- chemin du film, A Hard Day se transforme en thriller plus tranchant avec l’apparition d’un antagoniste présenté comme vraiment dangereux. Bien que Hard Day garde une certaine dose d’humour, le sentiment de menace devient beaucoup plus prenant et le film perd sa dimension purement comique. S’ensuit un chassé-croisé haletant. Il en résulte un film dans lequel non seulement le spectateur est diverti par les mésaventures du personnage et par son humour noir, mais par une maîtrise consommée des mécanismes du suspense digne d’Hitchcock et qui en fond le meilleur film coréen vu cette année.




MARSHLAND

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En 1980, deux policiers sont envoyés dans une région marécageuse d’Andalousie en Espagne pour retrouver deux sœurs portées disparues. Leurs recherches mènent à leurs cadavres violés et mutilés de même qu’à la découverte que d’autres jeunes filles ont disparues dans la région depuis ces dernières années. L’enquête est compliquée par une culture du silence pernicieuse développé pendant le régime de Franco encore tout récent. De plus, la relation entre les deux agents se fracture lorsque le plus jeune apprend que son collègue faisait partie des services de police de la dictature. Malgré les embuches vont-ils réussir à trouver un coupable.

Marshland
a remporté plus de 10 prix Goya (les Oscar d’Espagne) en 2014 notamment pour meilleur film, mise en scène, scénario, acteur, direction artistique et cinématographie. J’avais pourtant quelques trépidations à aller voir ce film à cause de ses correspondances frappantes avec Memories of Murder, un film coréen montré à Fantasia en 2004. Tout comme Memories, Marshland est un autre film d’enquête entourant une sordide affaire de meurtre en série dans une région rurale marqué par un contexte de dictature.

Je m’inquiétais pour rien, car bien qu’il n’égale pas le remarquable Memories, Marshland s’avère un polar rempli de tension et d’atmosphère troubles de même que hanté par le souvenir d’une dictature dont la plupart des participants n’ont jamais eu à rendre de compte. Les personnages sont superbement campés, à commencer par les deux policiers, en particulier Javier Gutiérrez, en vieux flic roublard et parfois brutal qui dissimule bien des fantômes, il a d’ailleurs rapporté un prix d’interprétation.

Tout comme A Hard Day, Marshland est l’un des meilleurs films du festival. Tout deux ont été vue la même journée; lundi le 3 aout.



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Ecrit le : Mercredi 12 Août 2015 02h00
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FANTASIA 2015 : MON CHAUD LAPIN!

BUNNY THE KILLER THING

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La comédie gore anglo-finlandaise Bunny The Killer Thing a fait partie des "Show de Minuit" de Fantasia; des films si grotesques et gores qu’on les place à cette heure tardive pour les fans avides de sang et de rigolade. On assiste à ces représentations autant pour le spectacle qu’il offre tant dans le film lui-même que dans la salle survoltée et qui en fait une expérience collective mémorable. Malheureusement, je n’ai pu voir ce film que sur un screener.

Un groupe de jeunes se rend dans un chalet isolé pour une partie de plaisir entre copains et petites amies. Au passage, ils recueillent un trio d’Anglais dont la voiture est tombée en panne sans se douter que ceux-ci dissimulent quelque chose dans leur coffre. Ce que personnes ne sait c’est qu’un monstre étrange mi-homme mi,,,lapin, rôde dans les alentours et qu’avec une libido déchainée et une force surhumaine, il constitue une menace pour quiconque qu’il croise sur son chemin; comme les jeunes ne tarderont pas à le découvrir.

Avec son histoire comique de monstre massacrant des jeunes dans un décor de montagnes enneigé, Bunny évoque facilement la série des Dead Snow . Toutefois, au lieu de zombies nazis sanguinaires, Bunny présente un lapin anthropoïde désaxé qui attaque sexuellement furieusement tout ce qui bouge. L’horreur comique du film repose donc moins sur un spectacle de tripes et de mutilations outrancières (bien qu’ils y aient) que sur des éléments à caractère sexuels présenter de façon aussi graphique que grotesque. Il en résulte un spectacle assez dégoutant merci, mais en même temps diablement marrant.

L’apparence même du lapin anthropoïde est un des gags du film puisqu’il ne s’agit que d’un costume de mascotte auquel on a ajouté un long organe génital pendouillant. Si la nature dérivative du scénario (qui tient du cliché de la cabane dans les bois) est le principal manque de Bunny, l’idée d’axer le film sur un spectacle sexe-gore burlesque est par contre bien exploitée. L’ajout d’un trio anglais multi ethniques (un blanc, un noir et un asiatique) est aussi excellent. Certains personnages aux traits originaux distincts sont également amusants à voir. Un aspect du scénario entourant la création du monstre lapin et son emploi par des criminels n’est pas non plus sans intérêts, mais s’avère sous-employés.

Présent dans la salle, le scénariste, réalisateur, Joonas Makonen aurait admis que l’idée du film lui est venue au cours d’une soirée « enfumée ». Le long métrage qu’il ensuite fait est un triomphe de cinéma schlock débridé.

Bandes annonce et interview ci-dessous (en anglais). Attention, assurez-vous qu’aucun enfant ou votre mère ne soient présents.







Bunny a d'abord été présenté sous la forme d'un cour-métrage disponible sur Youtube. Je ne sais pas si cette version est aussi graphique que le long-métrage. Allez voir a vos risques et périls.

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Ecrit le : Mercredi 12 Août 2015 17h28
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FANTASIA 2015: TAG! YOU'RE HIT.

TAG

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Fantasia a présenté trois films du cinéaste culte japonais Sion Sono en 2015. Cela compense un peu pour l’absence notable de Takashi Miike le cinéaste culte favori du festival. Les trois films sont Love & Peace ,
Shinjiku Swan et Tag. C’est ce dernier film que j’ai vu. Il s’agit de l’adaptation apparemment très libre du roman Riaru Oni Gokko qui a déjà été adapté avec The Chasing World présenté à Fantasia en 2008.

Le premier film de Sion Sono, Suicide Club, présenté en 2002, s’ouvrait avec une scène mémorable dans laquelle un groupe de jeunes lycéennes se jettent ensemble toute souriantes, sur une rame de métro, un suicide collectif qui provoque un tsunami de sang. La scène d’ouverture de Tag commence également avec une tuerie de lycéennes spectaculaire. En route pour l’école dans un autobus des dizaines de lycéennes sont massacrées lorsqu’une force invisible arrache le toit de leur véhicule, tranchant en deux toute les personnes présentes. Mitsuko est la seule rescapée du carnage. Commence pour elle une grande course effrénée qui la verra survivre à quantité d’autres massacres, être poursuivie par des tueurs et même changer d’apparence et d’identité sans qu’elle ne comprenne jamais pourquoi. La révélation du mystère l’amènera à faire un choix fatidique.

Tout comme Chasing World, Tag présente de longues courses-poursuites entre collégiens et tueurs, dans une ambiance d’urgence plus ou moins surréaliste. Le but recherché par Sono n’est toutefois pas de créer un film d’action, ni même une comédie gore comme semble le suggérer à la fois l’affiche et la bande-annonce du film. Son véritable objectif est de présenté fable mi-onirique mi-existentialiste proto-féministe d’où l’absence presque totale de figures masculines excepter pour un vieux gamer barbu et un marié à tête de porc.

Le film ayant rapporté le grand prix du cheval noir de Fantasia (en plus d’une mention spéciale et d’un prix d’interprétation), il faut croire que le film, son imagerie de même que son « message » aient séduit. Pour ma part, Tag m’a laissé circonspect. Indéniablement, le spectacle et le mystère offert par l’intrigue sont assez singuliers, mais comme avec la plupart des films de Sono j’ai trouvé le récit plutôt obtus et d’un caractère assez douteux par endroits.

Il faut dire que Tag était le quatrième film visionné la journée ou que je l’ai vue. C’est également l’avant-dernier film de tout le festival avec 42 autres films dans la tête. J’étais donc à ce moment-là un peu blasé. Ce que j’ai apprécié le plus du film c’est le joli minois de Reina Trendl l’actrice eurasienne qui joue le rôle principal. Elle a d’ailleurs rapporté le prix d’interprétation féminine du festival pour son rôle ou elle joue une jeune ado extrêmement confuse et paniquée pendant tout le film.

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Tag serait un bon film a jumelé avec Nowhere Girl un autre film nébuleux centré sur une galerie de personnages principalement féminins.


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Ecrit le : Mercredi 12 Août 2015 22h44
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FANTASIA 2015: LE MOT DE LA FIN

Cet ultime message marque la fin de mes contre rendus de Fantasia 2015 sur le Forum de H-K Cinémagic. Un grand dossier réunissant mes écris revus et augmenter va apparaitre éventuellement mais a quel date je l'ignore. Je dois maintenant me préparer a mon retour au étude pour la session d'automne 2015.


Encore grand merci à Pierre Corbeil pour m'avoir fait obtenir une passe et à Isabelle Steven pour la photo ci-dessous.

En espérant que mes efforts d'écriture auront su autant vous divertir que vous informer.

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Ecrit le : Lundi 17 Août 2015 22h19
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TURBO KID sort en salle au Québec

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L’un des films que j’ai le plus regretté avoir manqué pendant le festival, est Turbo Kid un pastiche de film post apocalyptique qui a la particularité d’avoir été réalisé par un trio d’habitués québécois du Festival qui jusque-là ont fait dans le court-métrage, Le film a été si couru que même avec ma passe il n’y avait aucun espoir pour moi d'aller le voir. .

Je ne m’en suis pas trop fait sur le moment puisque je savais que le film allait bientôt sortir en salles au Québec dès le milieu du mois d’aout. C'est maintenant fait. Il est sortie ce vendredi à la fois en version originale anglaise et doublé en français,. Je planifie d’allé à une représentation dès que j’aurais le temps.

Ci-dessous la bande annonce du film de même que quelques articles de la presse locale qui donne plus d’informations sur le film et ceux qui l’ont fait.



Turbo Kid: Pour qui entre dans le jeu, c'est jubilatoire

Turbo Kid: Sang, amour bmx et turbo power¸


Turbo Kid: Panorama

Turbo Kid: Voir.


Marshland sort également en salle au Québec sous le sous le titre Anatomie d’un double crime. En voici une critique.
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Ecrit le : Dimanche 30 Août 2015 20h43
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TURBO KID

J’ai pu finalement voir Turbo Kid vendredi passé, mais étant retourné aux études en début de semaine ce n’est que maintenant que je peux présenter un contre rendu. Comme je l’ai écrit dans le billet précédent, Turbo Kid est un pastiche des films post apocalyptique à la Mad Max mais avec des bicycles motocross.

Dans un monde détruit où l’eau potable est devenue une denrée rare, Le Kid, survit en revendant des artéfacts ramassés dans des ruines. Or, un jour, il tombe sur un costume doté d’un gant laser ce qui le rend capable de confronté Zeus le tyran local et de secourir Apple sa nouvelle amie fluo aussi agaçante que profondément attachante. Mais même avec l’aide de Frederic le justicier du coin, est-ce que le Kid parviendra à mettre fin au règne de terreur de Zeus et de sa bande de punks sadiques?

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Mis à part Mad Max, Turbo Kid fait clairement sentir l’influence de films comme Evil Dead, Robocop. Terminator, Goonies et les comédies gore de Peter Jackson. Le film évoque également les jeux vidéo, les dessins animés et les comics-books des années quatre-vingt, tant dans son esprit que son esthétique. C’est un vibrant hommage à la culture populaire des années quatre-vingt prenant la forme d’un film d’action mi trash mi rétro-kitch dans lequel des effets gore burlesques côtoie un esprit bon-enfant avec des tonnes de clins d’œil.

Turbo Kid a été réalisé par un trio de jeunes trentenaires adepte à la fois du cinéma des années quatre-vingt/quatre-vingts dix et celui de Fantasia. Après avoir réalisé quantité de courts-métrages depuis 10 ans, les connexions du trio avec les organisateurs du Festival leur aura permis de développer les contacts nécessaires afin de pouvoir réaliser un premier long métrage. Mis à part des organismes officiels canadiens, Turbo Kid a pu même bénéficier de financement en provenance de Nouvelle Zélande.

Film de fantasien pour un public fantasien, c’est ce qui fait la force de Turbo Kid, mais est également un peu sa faiblesse, car il faut avoir un humour culture spécifique pour pouvoir pleinement apprécier le film. À mon idée, Turbo Kid souffre également du manque d’expérience et de rigueur des réalisateurs. D’où, un rythme narratif boiteux par endroit, des scènes d’action plutôt plates tant au niveau de la mise en scène que du montage et une volonté un peu trop marquée de vouloir épaté la galerie avec des gags et des effets gore.

Malgré certaines réserves me suis beaucoup amusé à voir ce film qui séduit tant par son humour, son jeu de référence/esprit de recyclage et la débrouillardise manifeste pour produire un spectacle haut en couleur avec des moyens de toute évidence limités. Mon seul grand regret est de ne pas avoir été capable de voir Turbo Kid dans une salle bondée d’un public enthousiaste, ce qui aurait fait également du visionnement du film une expérience collective des plus mémorables.

Je présente à nouveau la bande annonce de Turbo Kid de même que les liens portant sur le film.




Turbo Kid : Pour qui entre dans le jeu c'est jubilatoire

Turbo Kid : Turbo pouvoirs

Turbo Kid: Panorama Cinéma.

Turno Kid: Voir. [/b]
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Ecrit le : Dimanche 05 Juin 2016 19h07
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Encore un peu plus d'un mois avant Fantasia 2016.

à grand regret je n'est pas été capable de compléter le grand dossier pour cette année. Toutefois,, j'ai quand même pus me procuré plusieurs films que j'ai raté pendant le festival , que j'ai visionné et que je vais faire la critique sur ce forum, un à fois jusqu'au prochain festival, question de mettre l'eau à la bouche pour la prochaine cuvé à venir.


100 YEN LOVE


Ichiko est une jeune femme amorphe qui n’a jamais tenu d’emploi ou eu de petit ami et qui à trente-deux ans habite toujours chez ses parents. Les circonstances font qu’elle doit quitter le cocon parental et se trouver un emploi minable à 100 yen shop. Meurtris par ses collègues de travail de même qu’un jeune boxeur dont elle s’est entichée, Ichiko découvre la boxe mais est-ce que cela sera suffisant pour transformer sa vie.

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Comme biens des films japonais présentés à Fantasia 2015 (Nowhere Girl , The Case of Hana and Alice, Tag) 100 Yen Love est centrée sur une jeune fille qui se cherche ou qui est perdue, toutefois, contrairement à ces autres films Yen Love n’est pas un film fantastique, surréaliste ou animé. Il présente une trame et des personnages tout ce qu’il y a de terre à terre centrés sur une jeune paumée apathique trouvant enfin après bien des déboires un certain sens à la vie à travers la pratique de la boxe. Si l’histoire semble typique, le traitement narratif et comique l’est moins, car présenté d’une manière anti-dramatique, sans grand dialogue et de façon très lente en jouant sur un humour décalé reposant sur l’interaction entre des personnages soit truculents soit exagérément passifs. Tout cela est filmé en long plan-séquence, fixe ou en caméra sur épaules et joue beaucoup sur la profondeur de champ et la durée.

Bien que tout comme Nowhere Girl, le récit semble tourné en rond, ici on ne s’emmerde pas, grâce à l’intérêt rapidement éveillé envers le personnage de Ichiko que l’on voie évolué petit à petit de caneton échevelé à cygne battant et allumé, un rôle tenu par Sakura Ando une jeune actrice déjà vue à Fantasia dans Love Exposure de Sion Sono en 2008.

Petit film indépendant sorti de nulle part, 100 Yen Love a remporté un énorme succès lors de sa sortie au Japon et est même devenu le candidat de son pays pour l’Oscar du meilleur film étranger aux États-Unis. Il n’a pas été retenu, mais tout comme son héroïne il n’en demeure pas moins un film éminemment touchant, drôle et sympathique.



Prochaine critique : Fatal Frame
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Ecrit le : Dimanche 05 Juin 2016 21h47
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Fatal Frame

En 2015, Fantasia a présenté deux films d’Horreur J. D’abordJu-On the Fatal Curse : second film de la deuxième continuité de la franchise. Ensuite, Fatal Frame qui est l’adaptation d’un roman fantastique lui-même dérivé d’un jeu vidéo.

Des choses étranges se déroulent à un collège catholique pour jeunes filles mener par des religieuses ; l’élève favorite de l’école Aya s’enferme dans sa chambre semant le trouble parmi ses consœurs et peu de temps après plusieurs d’entre elles se mettent à disparaitre. La rumeur veut qu’une mystérieuse malédiction, dont Aya serait la source, affecte les collégiennes mais les choses sont plus compliquées, car l’école recèle bien des secrets de même que quantité de morts tragiques.



Si comme d’habitude, le fantôme du film prend la forme d’une jeune fille au long cheveu noir et que ces apparitions sont assez prévisibles, Frame évite tout de même l’emploi d’effets-chocs faciles. En fait, le film cherche moins à faire peur que créer une ambiance lugubre ténébreuse de même que créer de belles images. Comme le film repose sur le mythe d’Ophélie et se déroule dans la campagne, les opportunités de manque pas pour montrer des séquences d’eau, des noyades et des noyées. Les photos, les caméra et des cadres (de portes, de fenètres, de portrait) joue également un role crucial dans la composition picturale du film, comme il se doit avec un film dont le titre anglais signidfie « Cadre fatale ». Conséquemment, Frame est un film d’une grande beauté picturale ; il est donc dommage que l’histoire qu’il raconte n’ait pas présenté la même élégance.

C’est que la narration avec sa douzaine de personnages et les nombreux mystères du film est en général assez laborieuse. Si certains éléments s’avèrent assez astucieux (les jumelles) d’autres se recoupent difficilement (l’explication finale). Frame présente des personnages qui semble important mais ne joue pas un grand rôle alors que d’autres individus plus cruciaux sont à peine présentés. La conclusion est également interminable.

En plus d’un jeu vidéo et les poncifs typiques du film d’horreur J, Fatal Frame repose également quantité d’influences filmiques qui font paraitre le film plus dérivatif qu’original. Frame tient par exemple l’essentiel de sa prémisse à l’envoutant film fantastique australieniquenic à Hanging rock alors que la musique est souvent dérivée de celle du classique de Dario Argento Susperia.

Fatal frame, a été mise en scène par Mari Asato une cinéaste qui se spécialise dans le genre fantastique depuis une dizaine d’années. Avant de faire des films, elle aura travaillé pour deux des grands maitres de l’horreur J Kiyoshi Kurosawa (Cure, Pulse, Séance) et Hiroshi Takahashi (Ring I et II). Malgré sa feuille de route dans le genre, Fatal Frame est son premier film à être présenté à Fantasia. Si ce film se distingue par sa beauté picturale il montre également que Mari Asato a besoin d’améliorer son savoir-faire de raconteuse.

Malgré ses lacunes et sa nature dérivatives, il faut tout de même reconnaitre que Fatal Frame est quand même un film beau à voir et que vu qu’il dérive d’un jeu vidéo il est n’est pas aussi bancal qu’il aurait pu l’être. Vu la décadence moribonde ou grand-guignolesque de l’horreur J de nos jours ce n’est déjà pas si mal. Voir une femme cinéaste s’essayer à l’horreur J n’est pas non plus dénué d’intérêts.

À suivre prochainement: Lupin III
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Ecrit le : Samedi 11 Juin 2016 15h47
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LUPIN III

En presque 50 années d’existence, la très populaire série manga LUPIN III a été adapté des dizaines de fois en séries TV animés, en long métrages d’animation et en OVA. Elle a également été faite en film live à deux reprises. D’abord, en 1974 avec le très burlesque LUPIN III:The Strange Psychokinetic Strategy puis en 2015 avec Lupin III. C’est une réalisation de Ryuhei Kitamura Ryuhei Kitamura qui a fait son nom avec le titre culte Versus en 2000 et dont les films Aragami, Azumi, Godzilla :Final War et Midnight Meat Train ont été présenté à Fantasia entre 2002 et 2008..

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Le film est un prequel dans lequel Lupin III, ses alliés : Jige le gunman, Goemon le samouraï et Fujiko la femme fatale de même que l’infatigable inspecteur Zenigata, se rencontre pour la première fois dans une série d’escapades se déroulant entre le Japon et l’Asie du Sud-Est pour voler le collier de Cléopâtre. Naturellement, poursuites endiablées, pièges diaboliques déguisements et coups fourrés sont au rendez-vous.

La production de Lupin III aura durée quatre ans et le tournage s’est déroulé dans plusieurs pays d’Asie : le Japon bien sûr, mais également ; Singapour, Hong-Kong, les Philippines et la Thaïlande. Bien que les quatre rôles iconiques soient joués par des japonais, le reste de la distribution est pan asiatique avec des acteurs provenant tant de Corée, que de Thaïlande ; c’est pourquoi la langue la plus utilisée du film est l’anglais, parlé dans 70 % des dialogues.

Au départ, Lupin III semble prometteur tellement les acteurs principaux, notamment Shun Oguri (vue à Fantasia dans la série Crow et Asumi) et Meisa Kuroki (Crow Zero, Space Battle Ship Yamata), ont la gueule.jpg de leurs personnages et que la première cambriole est enlevée.

Par la suite, malgré certains morceaux enjoués et spectaculaires, de même que beaucoup de péripétie d’un endroit à l’autre, le film se retrouve plombé par la présence de personnages étrangés à l’univers de Lupin et par la proéminence de l’anglais qui bien que tout à fait compréhensible, est parlé de façon un peu raide par les acteurs. Bien que mouvementés les scènes d’action sont également assez générique et il y a beaucoup de longueurs.



Pour finir, comme c’est trop souvent le cas avec des adaptations live de manga, le film a mon idée, ne capture l’esprit de l’œuvre original qu’approximativement. Il faut dire que le réalisateur et le producteur ont décidé de faire une adaptation plus moderne et réaliste, ce qui est un choix douteux vu que la série originale a été créée durant la vague de la Bondmania et du pop’art. Le résultat final est que si Lupin III s’avère un divertissement passable pour un spectateur peu exigeant, les vrais admirateurs de Lupin III eux risque de trouver que le film plutôt quelconque et manquant de véritable fantaisie. Ils seraient mieux servis à voir (ou revoir) Le Château de Cagliostrole long métrage animé de Lupin animé par Hayao Miyasaki, qui lui est un pur enchantement.



À Suivre prochainement: Port of Call
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Ecrit le : Jeudi 16 Juin 2016 02h58
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Port of call

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Au fil des années, le cinéma de Hong-Kong a produit quantité de films qui bien que prenant la forme de film d’action ou de thriller criminel dressaient en fait un portrait noir et sans issue d’une certaine jeunesse hongkongaise défavorisée aux prises avec la délinquance, l’apathie et le suicide.

Parmi les titres les plus reconnus de se type de film ont retrouvent : L'enfer des armes de Tsui Hark, School on Fire de Ringo Lam et Made in Hong-Kong de Fruit chan.

Or en 2015, Fantasia a présenté à 2015 deux films qui derrière des histoires de crimes abordant chacun à leurs façons le malaise moderne des jeunes de Hong-Kong. ll y a d’abord eu Robbery qui prend la forme d’une comédie noire détonante combinant hold-up et fantômes. Ensuite, il y a Port of Call un film inspirer d’un fait réal : le meurtre d’une jeune prostituée qui fut également sauvagement démembrée par son assassin.



Le film a été écrit et mise en scène par Phillip Yung un critique devenu cinéaste qui en est rendu à son troisième film. Celui-ci a construit son récit comme un puzzle narratif en alternant les scènes de l’enquête (mener par un policier jouer par Aaron Kwok) avec des flash-back présentant le cheminement de la victime de même que de son bourreau., un jeune paumé mal dans sa peau.

Bien que ces scènes soient souvent difficiles à suivre (des séquences de rêves et de flash-back dans le flash-back sont même incluses), le portrait qu’il dresse de ces personnages est aussi triste que troublant, grâce à la qualité de ces interprètes, des niveaux venues : Jessie Lin et Michael Niang qui sont de véritables révélations et ont rapporté quantité de prix d’interprétation.

Malgré le caractère sordide et parfois graphique du sujet, le film n’en est pas moins paradoxalement d’une grande beauté visuelle (grâce à Christopher Doyle le directeur photo légendaire de Wong Kar Wei), accrochant l’œil du spectateur dès l’ouverture du film, jusqu’à la fin.

Comme les films d’ados désespérés ne sont pas ma coupe de thé, je ne peux pas dire que Port of Call m’ait beaucoup emballé. Pourtant, je dois bien reconnaitre que sa beauté visuelle, ajoutée à sa narration non linéaire elliptique et la qualité relevée de l’interprétation en font une œuvre un tant soit peu envoutante.


À suivre prochainement: Synchronocity.
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Ecrit le : Lundi 20 Juin 2016 00h25
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SYNCHRONICITY

Flouer par un homme d’affaire véreux, le brillant inventeur d’une machine à voyager dans le temps retourne dans le passé pour empêcher l’arnaque. Toutefois, l’obsession qu’il voue à une femme fatale l’empêche de bien mener sa mission.

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Synchronicity combine science-fiction avec le film noir, tout comme l’avait fait jadis le classique Blade Runner. Au lieu d’androïde intelligent, la prémisse ici repose sur le voyage dans le temps. En fait, Blade Runner est clairement, le modèle qui a inspirer le metteur en scène du film et dont il reproduit tant le look visuel que la trame musicale. Un peu trop malheureusement, car le look « Blade Runner » prend tellement le dessus qu’il en devient une distraction. Cela dit, aussi dérivative que soit l’esthétique du film, son ténébrisme léché n’en embellie pas moins efficacement le film.



Si le scénario, présente quantité de quiproquos temporel assez amusant dans sa seconde moitié, les tenants et aboutissement du voyage dans le temps, ne sont pas présenter de façons très claires, surtout dans le dernier tiers du film. Conséquemment, le grand enjeu temporel de Synchronicity est plus successible de confondre le spectateur que de l’ébahir. Le fait que le protagoniste du film soit un personnage obsédé somme toute fort peu sympathique n'aide pas beaucoup dans l’adhésion du film. Malgré une prémisse de base qui n’est pas dénoué d’intérêt et un look indéniablement alléchant, je dirais que Synchronicity rate pas mal sa cible et qu’il n’importe pas grand-chose dans les thèmes du voyage temporel. Dommage.


À suivre prochainement : Borning
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Ecrit le : Lundi 27 Juin 2016 01h40
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BORNING

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Borning est un film de poursuite automobile norvégien inspirer par les productions du cascadeur/metteur en scène Hal Needham Entre la fin des années soixante-dix et le début des années quatre-vingt ce dernier réalisa une poignée de film qui sont considérer comme des classique dans leurs genre tel que : Court après moi Shérif) etL'équipée du Cannonball (auquel Jackie Chan participa dans un rôle secondaire).
Borning présente Roy un fanatique de bolide participant à une course clandestine ou les coureurs doivent rallier la pointe nord du pays à partir d’Oslo la capitale et ce en un weekend end. Or, voilà que son ex lui balance leurs fille ado et il n’a donc pas d’autre choix que de l’embarquée.



Les comédies de bolides en folie par Needham se distinguait par leurs cascades, leurs personnages et leur comédie haute en couleurs. Toutefois, le calibre de Borning est bien plus modeste n’ayant pas à sa disposition les moyens ou l’expertise que l’on retrouve dans une production hollywoodienne. Bref on n’a pas à faire ici à un Fast and Furious norvégien. Les scènes d’action automobile se limite surtout à la présentation de bolide roulant tambour battant avec deux ou trois petites cascades relativement faciles et routinières.

Borning prend plutôt la forme d’un « road movie vitaminé » dans lequel un père et sa fille cherche a reconnecté au milieu d’une course de bolides. Quelques pitres (la police, le rival, les potes) ajoutent de l’humour mais surtout dans la variété décalé et pince sans rire typiquement scandinave. À défaut d’une déferlante d’action et de comédie Borning a donc une dimension humaine inusité pour un film de char. De plus le film met bien en valeur les beaux paysages de Norvège. À défaut d’être vraiment excitant Borning s’avère quand même tranquillement amusant et assez sympathique. Il aura d’ailleurs rapporté le prix bronze de meilleur film occidental à Fantasia aux coté de Tubo Kid et Shamer’s Daughter.

À noter qu’une suite serait présentement en production et qu’elle se déroulerait en hiver.

À suivre prochainement : COP CAR
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