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> Festival Fantasia 2022, Festival fantastique de Montréal
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Ecrit le : Vendredi 19 Août 2022 14h55
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Monkey king
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Dragon



COMPTE-RENDU POST FESTIVAL 2 : POLICIERS POID LOURD

THE ROUND-UP.
Vue le lundi 18 juillet


De passage au Vietnam pour une mission, Ma Soek-do un officier de police coréen aux méthodes « musclées » débusque un gang spécialisé dans l’enlèvement et le meurtre de touristes. Toutefois, le chef des bandits parvient à s’échapper et s’envole pour la Corée du Sud afin de régler des comptes et récupérer son l’argent. Ma et son équipe de flics auront alors fort à faire pour prévenir un carnage.



Round-Up est le second film ou l’acteur Ma Dong-Soek incarne l’officier de choc Ma Soek-do après The Outlaws présentés à Fantasia en 2018. Alors que le premier film voyait son héros s’attaquer à des criminels sino-coréens, le deuxième film (toujours écrit et mit en scène par le réalisateur du premier Lee Sang-yong) à pour antagonistes de féroces bandits coréens opérant initialement au Vietnam. En tant que suite, Round-up bénéficie de scènes d’affrontements et de poursuites plus peaufiner et extravagante que l’œuvre initiale. On retrouve même une grosse poursuite en voiture et l’humour sardonique de l’officier Ma tant envers les délinquants que ses collègues semblent encore plus prononcer.

D’habitude, je ne prise guère ni les flics fiers à bras comme héros ni l’humour banalisant la violence policière. Dans les deux cas, je trouve que cela glorifie l’intimidation et les « bullies ». Toutefois, grâce tant au charisme et la verve de Ma Dong-seok que l’indéniable expertise du réalisateur Lee, Round-Up sait faire passer bien des couleuvres. C’est un thriller urbain aussi tendu et pugnace que truculent et il n’y rien de rien de plus ludique que de voir Ma affliger des bastonnades monstres aux délinquants qu’Il trouve sur son chemin.

Tout comme Outlaws et The Gangster, the Cop and the Devil un autre film avec Ma (l’acteur) présentée à Fantasia en 2019, The Round-up a rapporté un des grands prix du public de Fantasia, le premier triplé que je connais pour un acteur. Une seconde suite aux enquêtes de l’officier Ma est maintenant en production en Corée du Sud, toujours avec Lee Sang Yong aux commandes.


MAIGRET
Présenter le mardi 26 juillet.

33 ans après Monsieur Hire, le cinéaste Patrice Leconte retourne au romancier Georges Simenon pour adapter une histoire de son personnage emblématique Maigret avec Gérard Depardieu dans le rôle-titre. L’intrigue s’intéresse moins à l’enquête et aux criminels qu’à l’élément humain incarné par trois personnages : Maigret commissaire vieillissant fatigué, une jeune fille errante anonyme retrouvé morte truffés de coups de couteau et une jeune vagabonde farouche.



Si Depardieu m’a d’abord semblé trop vieux et trop lourd pour être crédible dans son rôle, l’humanité tant du personnage que de l’acteur s’impose rapidement. Contrairement à la plupart des films policiers présentés à Fantasia, Maigret ne joue pas la carte de l’action et du style à tout crin. Ce déroulant dans les années cinquante avec une mise en scène classe et un ton narratif feutré le film à un cachet élégant suranné qui laisse toute la place aux acteurs et à l’ambiance. Les dialogues sont excellents avec souvent des mots d’esprit qui si elles sont un peu incongrues vu le contexte (« ceci n’est pas une pipe ») font quand même mouche et apporte un brin de lévité qui est le bienvenu. Après des années où Depardieu présentait au public une image caricaturale de lui-même, voir un film qui rappelle son talent d’acteur est des plus bienvenu.

Après le visionnement, Patrice Leconte est venu faire un Q & A ou il a su ravir le public par son charme et son humour. L’entrevue et les extraits si dessous en donnent une petite idée.

Pour Maigret

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Ecrit le : Vendredi 19 Août 2022 15h12
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Monkey king
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Dragon



[B]COMPTRE-RENDU POST FESTIVAL 3 : LA TÊTE DANS LES ÉTOILES.[/B]

QUE LE FAN SOIT AVEC TOI
Vue le samedi 3 Juillet.


Fantasia est un des grands nexus de la culture geek au Québec, quoi de plus normal alors que le festival présente un documentaire portant sur la vie et les passions d’un trio de fans québécois de Star Wars. Le film les suit de leurs demeures remplit d’objet de collection, jusqu’aux évènements comicons ou ils font du cosplay, costumés comme leurs personnages favoris. On accompagne même deux d’entre eux lors d’un pèlerinage en Tunisie pour visiter les lieux de tournage du premier Star-Wars, « là où tout a commencé ».



Le regard du documentaire est aussi respectueux des sujets présentés que de leurs passions. Allant à l’encontre de l’image stéréotypée des geeks dans la culture populaire les fans du film sont des professionnels avec femmes et enfants pas des ados attardés excentriques. Tous sont issus de la Génération X, envouter par le cycle initial de Star Wars entre la fin des années soixante-dix et le début des années quatre-vingt. Que le fan soit avec toi présente une culture geek francophone québécoise vibrante d’enthousiaste bien qu’il y est aussi quelques instants d’introspections et de fatigues fort révélateurs. Pour la vision enthousiaste et rafraichissante qu’il offre Fan constitue l’un des meilleurs moments que j’ai passé au Festival.

Présenté avant le documentaire; Brightstar est une fan fiction réalisée au Québec. Ces mini-productions sont souvent plus épatantes que les megaproductions mercantiles de Disney, car réalisées et jouées par de vrais fans mus par un enthousiasme conquérant. Brightstar présente un chevalier jedi qui ayant fondé une famille doit les défendre à tout prix lorsque les séides d’un Lord Sith vient le débusquer. La force passe de père en fille tout comme dans la vraie vie l’enthousiasme pour l’univers de Georges Lucas passe souvent d’une génération à une autre.
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Laurent H
Ecrit le : Mardi 23 Août 2022 08h19
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Piplette
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Dragon



Un beau travail de passionné! Bravo.
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Ecrit le : Jeudi 25 Août 2022 15h40
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COMPTE RENDU POST FANTASIA : 3 : SUPER HÉROS EXTRATERRESTRE ET KAIJU VIVANT OU MORT


SHIN ULTRAMAN
Vue le Samedi 30 juillet


Des monstres géants envahissent le Japon et dévastent le pays. Un groupe d’intervention a été formé, mais même eux sont dépassés. Or voilà qu’apparait un géant qui confronte et détruit les monstrueux titans. D’où vient ce mystérieux protecteur surnommé Ultraman et quel lien semble-t-il entretenir avec un des membres du groupe d’intervention qui disparait chaque fois qu’il entre en scène?



Après avoir modernisé Shin Godzilla, le duo Hideaki Anno et Shinji Higuchi s’est attaqué à une autre figure iconique de la culture populaire nippone : Ultraman. Le film qu’ils ont créé (Anno en tant que scénariste, producteur/Higuchi comme metteur en scène) est à l’image du grand héros protecteur : titanesque. Au-delà du grand spectacle offert par le film, Shin Ultraman fait une adroite synthèse des mythes entourant le personnage, fait dans la satire politique loufoque et offre quelques réflexions pertinentes sur la place et la nature de l’humanité. L’approche de la mise en scène est aussi intéressante, car avec ses angles atypiques Shin Ultraman a été tourné de la même façon qu’un animé.

Conçu autant pour plaire aux admirateurs qu’introduire les néophytes, Shin-Ultraman constitue un divertissement haut en couleur. Il séduit autant par son spectacle, son humour et ces morceaux de fan service que les diverses stratégies innovantes utilisées tant narratives et thématiques que stylistiques. Un autre beau fleuron dans l’œuvre magistrale d’Anno le créateur d’Evangelion.

À noté qu’au lieu d’un acteur en collant, c’est la technologie motion capture qui a été utilisé pour créer Ultraman avec l’acteur original du personnage Bin Furya prêtant ses services à prêt de 80 ans de mène qu’Hideaki Anno lui-même.

Pour ceux qui ne connaisse rien a Ultraman le personnage et son histoire vieille de plus de cinquante ans [URL=https://en.wikipedia.org/wiki/Ultraman_ (character)]l'article Wikipédia[/URL] est très informatif. Il est en anglais, mais Google Translate est là pour résoudre cet écueil.

Aussi la critique de site Panorama fournit toute sorte d’informations sur le contexte, les thèmes et le style du film. Sa lecture est recommandée

WHAT TO DO WITH THE DEAD KAIJU
Vue le Dimanche 31 juillet


Bon maintenant que le gros monstre est mort qu’est-ce qu’on fait avec sa carcasse d’un million de tonnes. Trouver une méthode, l’appliquer et qui va faire la job sont des questions que se pose les dirigeants le pays. Et que faire si la tentative échoue? En fin de compte avoir un kaiju mort est presque aussi problématique qu’un vivant et peut-être même potentiellement tout aussi catastrophique.



La prémisse de What to do with the Dead Kaiju aborde une des questions les plus pertinentes jamais posées par les films de monstres japonais et en fait une comédie. Si L’idée est excellente, l’exécution elle laisse malheureusement à désire. C’est que le film fait surtout dans la satire visant les politiciens et les bureaucrates dépeint comme des vautours manipulateurs et vénaux. À l’image de ces personnages, le film parle beaucoup et agit peu. Des moyens limités et un réalisateur plus habitué à travailler avec des acteurs qu’avec des effets spéciaux sont probablement la cause des lacunes comiques qui donne l’impression d’être bien en deçà de son potentiel.

Cela dit, j’ai vu Kaiju comme screener dans un petit cubicule. Dans une grande salle avec un public enthousiaste, mon impression du film aurait fort bien pu être un peu plus favorable. Après tout quelques gags font mouche et il y a quand même un certain plaisir ludique à voir des politiciens être tournés en ridicule.

CONVENIENCE STORY
Vue le Lundi 1 Aout


Kaiju a été mis en scène par le réalisateur Saito Miki qui est venu également présenter un second film à Fantasia : Convenience Story dont le scénario a été écrit par un critique et journaliste américain œuvrant au Japon; Mark Schilling. Convenience Story est une sorte de pastiche surréaliste dans lequel un scénariste entrant dans un dépanneur l situé dans un trou perdu se trouve mêlé à un triangle amoureux tiré tout droit d’un roman noir. Il semble également qu’un entrant dans un réfrigérateur il ait transiter vers une dimension parallèle. Cela ne l’empêche pas de communiquer par portable avec une productrice fantasque pour un projet de script.

Je dois reconnaitre que je n’ai pas tout compris aux tenants et aboutissement de Convenience Story. Néanmoins le mélange allumé que fois le film de la satire, du film noir et du fantastique surréaliste s’est avéré adéquatement accrocheur, bien que je suis rapidement passé à autre chose une fois le film finit.
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Ecrit le : Jeudi 25 Août 2022 16h10
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CONTRERENDU POST FESTIVAL :4: JEUNES JAPONAISES EN QUÊTE DE…..?


MY BROKEN MARIKO

Vue le Dimanche 31 juillet


Tomoyo est bouleversée d’apprendre le suicide de Mariko qui était sa meilleure amie. Encore sous le choc elle kidnappe l’urne contenant les cendres de la défunte et entreprend un voyage vers une plage que les copines ont toujours voulu faire. En cours de route, Tomoyo se remémore les points marquants de son amitié avec Mariko qui a souffert toute sa vie de divers abus d’ordre physique, émotionnel et même sexuel. Mariko voyant Tomoyo comme son ancre, celle-ci éprouve une grande culpabilité pour ne pas avoir pu aider son amie dans ces derniers moments de détresse.



My Broken Mariko est l’adaptation d’une série manga initialement publier sur le web. Le bagage dramatique de l’histoire présenté est très lourd puisqu’il porte sur le suicide et toutes sortes d’abus, mais il est raconté de façon oblique le protagoniste du récit étant la meilleure amie du personnage victimisé. Alors que des flashbacks présentent la touchante et fragile Mariko et sa relation avec Tomayo, la trame centrale voit cette dernière passée à travers non seulement un deuil, mais un grand sentiment de culpabilité. En kidnappant les cendres de la défunte pour faire une ultime promenade, le film emprunte aux thèmes du road-movie avec quelques péripéties tragi-comiques donnant au récit une touche d’humour. Le film repose sur les prestations magistrales de ces deux actrices; qui doivent crée des personnages aux caractères opposés, l’une frondeuse et truculente l’autre meurtrie et crée une relation crédible. Avec My Own Country, autre portrait sensible d’une jeune fille en situation de crise, My Broken Mariko a été le film le plus touchant du festival. Il a d’ailleurs rapporté le prix du jury pour meilleur scénario.

Bande annonce de la série manga :


Critique de la série Manga.


MISSING

Vue Mardi le 2 Aout.


Une jeune ado recherche son père mystérieusement disparu après qu’il est affirmé avoir repéré un tueur en série. Tous comme Seven et The Gangster, the Cop and the Devil, Missing est un film de tueur en série, mais qui emploi divers chemins détournés et décalés. La structure narrative est ainsi constituée d’une série successive de flashbacks présentant le point de vue de plusieurs personnages. La stratégie du tueur est aussi particulière puisqu’il ses victimes sont pratiquement consentantes.

Enfin de compte, ni la disparition du père ni la recherche du tueur ne s’avèrent être le véritable sujet de Missing. Il jette plutôt un regard perturbant sur l’âme humaine en présentant la descente aux enfers d’un personnage victime des machinations d’un être dépravé. Au lieu de suspense, Missing offre donc plutôt des scènes de souffrance et de cruauté, certaines particulièrement dérangeantes. Si le film n’est pas exempte de maladresses narratives, sa démarche et le regard qu’il porte sont suffisamment originaux et efficace pour suscité l’intérêt.  
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Ecrit le : Mercredi 31 Août 2022 12h47
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COMPTE RENDU POST FANTASIA : 5; RETOUR AU ANNÉES QUATRE VINGTS

ALIENOID
Vue Lundi le 1 aout


Un sorcier taoïste, des gardiens robots et une transfuge temporelle cherchent à empêcher des renégats extra-terrestres de faire évader leur chef dont l’essence est contenue dans un corps humain.

La superproduction sud-coréenne Alienoid est un cocktail flamboyant dérivé de plusieurs films emblématiques des années quatre-vingt à savoir : Retour sur le Futur, Terminator, Aliens et la Ghost kung-fu comédie hongkongaise Mr Vampire. On y retrouve entre autre une voiture qui voyage dans le temps, une horde de bestioles à tentacules, des robots terminator de même que des sorciers taoïstes. L’image pivot du film est son héroïne qui catapulté en pleine Corée médiévale tire sur des monstres avec un pistolet automatique. Tout comme ses illustres modèles : Alienoid est un film à la mise en scène survoltée, au rythme effrénés et rempli d’humour loufoque.



Au delà de ses emprunts et de son comique, la troisième grande gimmick distincte d’Alienoid est ses deux trames parallèles. Le récit se déroule en effet à deux époques. l’une dans le présent l’autre dans le passé, chacun avec leurs propres personnages et qui se joindront pour la dénouement. Il en résulte un film aussi vif que touffu qui demande un bon degré d’attention afin de ne pas perdre certains détails importants afin de bien comprendre toutes les péripéties et leurs conséquences.

Grosse superproduction carburant au spectacle CGI et aux emprunts dérivatifs, Alienoid peut facilement aliénés quantité de spectateurs puristes qui ne verrait dans le film qu’on gros machin aussi maniéré que racoleur. Tout en reconnaissant la nature dérivative du film, il n’en offre pas moins un gros plaisir ludique à la fois pour le spectacle enlevé et effervescent qu’il offre de même que pour son recyclage ingénieux d’éléments prélever à quantité de classiques. Pour moi Alienoid s’est donc avéré le grand divertissement popcorn du Festival. D’une durée de 2h20, J’en suis sortie certes épuisé, un peu étourdi mais parfaitement divertie.

Alienoid a été écrit et réalisé par Choi Dong-Hoon un des meilleurs réalisateurs commerciaux de Corée du Sud des vingt dernières années. On lui doit notamment Taoiste Wizard une sorte de mélange entre Mr Vampire et les Visiteurs, de même qu’un thriller historique; The Assassination. Son prochain projet est la deuxième partie d’Alienoid que j’espère bien retrouver à Fantasia en 2023.

Alienoid est sortie sur réseaux de distribution international. Il peut probablement être trouvé sur des chaines paysantes ou des salles de cinéma faisant dans l’international. Il vaut bien la peine d'être recherché et visionné.
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Ecrit le : Jeudi 01 Septembre 2022 12h35
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COMPTE RENDU POST FESTIVAL : 6 : BUREAU D'ENFER


EMPLOYÉE DU MOIS
Vue le mercredi 3 Aout


Inès est la femme à tout faire d’une petite entreprise. Malheureusement, l’importance cruciale de son travail est inversement proportionnelle au degré de reconnaissance qu’elle reçoit de son patron et de ses collègues aussi sexistes que suffisant. Toutefois, un ridicule incident sera le déclencheur d’une série de calamités sanglantes qui va avoir un effet cathartique sur l’employée brimée.



Ces dernières années j’ai fréquemment vue des films jouant sur des jeux de massacre entre les personnages : Robbery de Hong-Kong en 2016 , Friendly Beast du Brésil et Mayhem des États-Unis en 2017 et Why Don't You Just Die . de Russie en 2019. Cette année le film qui joue sous ce thème vient de Belgique.

Employée du mois est un vaudeville tordu, rempli de quiproquos et de rebondissements aussi grotesques que loufoques. Des comédiens inspirés, la merveilleusement allumée Jasmina Douieb en tête, jouent des personnages truculent en se lançant de délicieuses réparties. DE plus voir une comédie en langue française sans l’entremise de sous-titre m’a permit de savourer comme jamais auparavant la verve verbale.

Si Employée joue la carte de la caricature, il n’empêche qu’au dela de la farce, il aborde avec une grande pertinence la toxicité sexiste en milieu de travail et les brimades endurées par les femmes. Si on rit gras, on rit aussi jaune considérant l’actualité du problème même dans les sociétés les plus avancée et c’est là le grand mérite du film.

Il n’est pas d’ailleurs surprenant de voir que le film a été écrit et réalisé par deux femmes; Véronique Jadin et Nina Vanspranghe. Une grande complicité féminine se retrouve également devant la caméra puisque la relation cruciale d’Inès est avec une nouvelle assistante issue d’un groupe minoritaire qui agit à la fois comme témoin, complice et commentatrice des actions de sa collègue Cela permet d’étoffer encore davantage le propos du film en permettant notamment de questionner un tant soit peu les motifs de son anti-héroïne.

Bref, Employée est un régal tant d’humour burlesque noir que de commentaire social. C’est un des meilleurs moments passés au festival.
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Ecrit le : Jeudi 01 Septembre 2022 14h09
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COMPTE RENDU POST-FANTASIA : 7 : TROIS FABLES ANIMÉS

Tous les longs métrages animés que j’ai vus au festival peuvent être décrits comme des fables. J’ai déjà abordé Dragon Princess and My Grandfather’s Demons, voici les trois autres films chacun de provenances et de styles différents, mais essayant tous de communiquer une ambiance et un message particulier.

THE GIRL FROM THE OTHER SIDE
Vue le lundi 25 juillet


Une petite fille perdue en pleine forêt est recueillie par une créature mystérieuse. C’est un maudit un non-humain dont le contact physique est supposé affligé la personne qui le touche d’une terrible malédiction. D’autres maudits semblent rodés dans les alentours de même que des soldats dont la tâche est de « purger » quiconque est soupçonné de contacts indus. Naïve et innocente la petite fille ne se doute aucunement des multiples dangers qui la guette



The Girl from the Other Side est l’adaptation d’une série manga dont le titre français est L'Enfant et le maudit . Des enfants protégés par des êtres surnaturels inhumaines, mais bienveillants semblent être un thème récurrent dans la BD japonaise puisque je connais au moins trois titres avec pareille prémisse incluant The Ancient Magus's Bride

Que se soit sous forme de manga et d’animé, Girl/Maudit se distingue par un style graphique qui a plus l’allure d’esquisse que de dessins détaillés. Le noir et blanc sont les teintes privilégiées donnant un certain look tenant de la gravure. Au lieu de bâtir un monde magique aussi riche que complexe, Girl/Maudit se concentre sur la relation entre les deux protagonistes. Tous ces éléments donne tant au Manga qu’a son adapation animé une étrange une poésie à la fois féerique et ténébreuse fort envoutante.

Lorsque j’ai visionné Girl j’ai été distrait par ses similitudes avec The Ancients Magus Bride (voir les deux créatures côte à côte si dessous) une série dont j’ai lue tous les volumes et vue tous les épisodes de son adaptation animée. Ce n’est que par après que j’ai su que Girl était bel et bien tiré d’un manga original et ne constituait pas un dérivé. Maintenant je considère Girl comme doublement intéressant. En tant qu’une magnifique fable à part entière et comme un exemple d’un sous-genre dans la création manga. J’ai depuis entamé la lecture de la série manga originale de même qu’un autre série du même genre Somali et l'esprit de la forêt ou la encore une orpheline faite la rencontre d’une créature.

En haut: L'enfant et le maudit. En bas de gauche à droite: The Ancient Magus's Bride et Somali et l'ssprit de la forêt.

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Les trois séries sont édité en français par la maison d’édition Komikku.

OPAL
Vue Le lundi 25 juillet.


Dans un royaume magique, une petite princesse est confinée dans sa chambre laissée à la merci des actes dévoyés de son propre père. Un puissant sorcier bienveillant se doute de quelque chose et offre un cadeau spécial à l’enfant pour lui offrir une porte de sortie; mais le père est déterminé à la gardée sous son emprise.



J’ai trouvé qu’Opal était un long métrage d’animation CGI assez remarquable de trois façons. La première est la description graphique d’un monde fantastique faisant dans l’afro-futurisme reflétant une synthèse imaginative et éblouissant de l’art africain, des caraïbe et de l’Égypte antique. Le tout coloré avec une gamme de teintes chatoyantes. La deuxième est que long métrage est pratiquement l’œuvre d’un seul artiste : le Martiniquais Alain Bidard qui a presque tout fait dans le film, le scénario, le design graphique, l’animation, le montage. Il y a même conçu la musique et donné sa voix à un personnage.

Le troisième élément est le sujet traité; car Opal aborde par la métaphore le crime de l’inceste, le vol de magie se substituant aux agressions sexuelles. Les agissements et les états d’âmes des personnages (culpabilité, dépression, colère, dénie, manipulation passive -agressive) démontrent une connaissance détaillée du psychisme des personnes impliqués dans de telles situations; tant la victime et le perpétrateur que l’entourage familial. Opal se veut donc une fiction didactique des plus pertinente. Tant le style graphique des personnages avec leurs grand yeux expressifs que la qualité relevé du jeu des interprète vocaux contribue à la puissance du terrible crime présenté.

Malheureusement, Opal souffre d’un sérieux problème. Le film est ainsi constitué de quantité de plans-séquences prolongés traversant les décors sans que cela ne contribue au récit. En créant ainsi des longueurs inutiles, cela plombe le rythme narratif. Le récit et sont poignant sujet aurait été mieux servi avec une mise en scène un peu plus circoncit, mais le créateur du film aura tenu a des choix qui a mon idée nuise au film. Malgré cette importante lacune, cela ne met pas en question ni l’imagination créatrice, la virtuosité technique, et la pertinence du propos aborder par Bidard. Son talent de raconteur gagnerait toutefois à être un peu plus peaufiné.

YAYA E LENNY THE WALKING LIBERTY
Vue le Mardi 2 Aout


Tout comme dans Vesper, le long métrage animé CGI italien Yoyo e Lenny présente une Terre dans lequel la nature sauvage a supplanté le monde humain. Dans ce cas-ci toutefois vivre dans la jungle est une métaphore pour être et vivre libre, d’ou le sous-titre du film : The Walking Liberty : la liberté qui marche. Les deux protagonistes sont en effet deux orphelins habitant une vaste jungle tropicale. Farouchement indépendant ils se défient des émissaires de « L’institution » qui kidnappent les enfants des habitants des forêts pour les embrigader dans une société industrielle des plus glauque. Malheureusement ils vont être séparés et auront fort à faire pour espérer pouvoir se retrouver.



Si j’ai trouvé le style graphique des personnages plutôt conventionnels, le traitement des couleurs, et de la lumière est par contre est tout à fait magnifique évoquant souvent les toiles du peintre impressionniste Monet. L’ampleur et la fluidité de la mise en scène sont aussi notables comme l’usage de la musique alors que plusieurs personnages sont d’une grande truculence comique.
Assez curieusement, même s’il s’agit d’une production italienne, Yaya fait référence à deux œuvres américaines. Le duo du film évoque ainsi les protagonistes de la nouvelle de John Steinbeik Des Souris et des hommess et le film présente des extrait (animé) d’un film de Charlie Chaplin Le Dictateur qui joue un grand rôle dans la présentation des thèmes du film. La trame musicale du film m’a fait aussi pensée à la samba brésilienne. D’un autre côté, les critiques italiennes que j’ai lues soulignent que certains personnages ont une verve évoquant l’humour napolitain.

Malgré la virtuosité technique, son humour et la pertinence de ces thèmes et l’énergie qui est mise à les communiqués, Yaya ne m’a pas complètement embarqué. C’est que malgré sa virtuosité technique et son énergie, le film présente des lourdeurs et des facilités qui empêchent d’en faire une œuvre complètement aboutie et satisfaisante. Mais bon, comme Yaya était un des derniers film que j’ai vu au Festival, peut-être que j’étais trop fatiguer pour apprécier le film à sa pleine valeur.
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Ecrit le : Lundi 05 Septembre 2022 15h56
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COMPTE RENDU POST FANTASIA : 8: DES HOMMES ET DES MONSTRES

FREAKS OUT
Vu le lundi 1 aout


En 2015 Fantasia a présenté le premier film d’un nouveau metteur en scène italien Gabrielle Mainetti; They Called Him Jeeg Robot un film de super-héros assez étonnant. , ou la dimension humaine des personnages prime sur les scènes d’action. Son film s’étant avéré un triomphe tant populaire que critique Mainetti a put bâtir sur ce succès pour donner à son second film Freaks Out une bien plus grande envergure que le premier. Ce film est une variation du célèbre film d’effroi des années 30 La Monstrueuse parade aka: Freaks)
mais revisitez avec des éléments du film de super héros, les Aventuriers de l’Arche perdue de même que le chef d’œuvre de Guillermo Del Toro : Le Labyrinthe de Pan.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale une petite troupe de phénomènes de foire comprenant notamment un homme chien, un clown magnétique et une trapéziste électrique se rendent à Rome occupé par les nazis avec l’espoir de pouvoir joindre un cirque que les envahisseurs ont installé la afin de séduire la population. Or le lieu est mené par un pianiste prodige qui doué du don de prophétie est convaincu que découvrir et recruter des êtres surhumains pour le Führer est la clé pour éviter la défaite qu’il voit venir dans ces visions.



Fresque historico-fantastique Freaks Out juxtapose savamment les opposés extrêmes : féérie et grotesque, tendresse et cruauté, burlesque et horreur. Mainetti a un vrai talent pour conjuguer les influences et les genres distincts dans un grand spectacle gothique et truculent évoquant tant Charles Dickens, et l’Expressioniste Allemand que l’imagerie à la fois du cirque de même que des comic-book. Très violent et crus par moment les scènes effroyables sont contrebalancer par de beaux moments de poésie magique et d’émotions touchantes. La nouvelle venue Aurora Giovinazzo est spécialement pétillante en pile électrique humaine constamment effarouchée tout comme Franz Rogowski dans son personnage dangereux et pathétique d’illuminé halluciné.

Cela dit Mainetti semble parfois manquer la maitrise nécessaire pour parfaitement mener à bien son ambitieuse entreprise. C’est sa deuxième œuvre après tout. Rien à redire sur la mise en scène et les qualités de production tous de premier ordre. Par contre certaines facilités et maladresses scénaristiques viennent à l’occasion plomber son récit. Par exemple trois des protagonistes sont largement absent du deuxième tier ce qui crée un déséquilibre narratif. Aussi une péripétie particulière « jump the shark »au niveau de la vraisemblance. Enfin l’affrontement final est trop long et boursoufflé.

Aussi grand que soit le talent Mainetti il lui faudrait donc encore acquérir un peu plus d’expérience avant d’égaler des visionnaires prométhéens comme Del Toro ou Peter Jackson, mais ce que Freaks Out laisse voir n’en est pas moins immensément prometteurs. Cinquante ans après les heures de gloire de Mario Bava et Frederico Fellini, un nouvel auteur du fantastique débridé se profile en Italie.
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