Iphia |
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Star
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Phoenix
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si ça pouvait le convaincre de ne plus viser le public occidental dans ses projets why not. de toute façon financièrement il aura toujours l'asie donc je ne me fais pas de soucis pour lui. |
Le fait que la méchanceté de son humour soit de moins en moins présente que dans sa période jusqu'à 1995 en gros, ne vient pas forcément d'un désir de plaire aux producteurs occidentaux. J'ai toujours pensé que le côté "repentant" de Stephen Chow était une évolution naturelle, qu'on observe chez d'autres personnalités comiques acides qui finissent toujours par être rattrapées par une certaine forme de scrupule et de justification de la validité de leur humour (même chez les Marx Bros. mais chez eux, c'était du au passage dans les studios MGM, aux prods plus consensuelles que celles de leurs débuts). Un film comme "King of comedy" est très sincère, et même s'il y a certaines formes de méchanceté qui persistent (le traitement du perso de Cecilia Cheung, le côté carriériste de celui de Mok, l'inénarrable Ng Man-tat), elle est cadrée dans un schéma très classique d'adversité, et d'épreuves que le héros doit traverser.
Là c'est vrai que Hope semble évoquer "ET" ou Disney, et donne donc l'impression de faire des oeillades aux producteurs occidentaux, d'autant plus qu'il est co-financé par les américains.
Peut être aussi que Chow n'a pas l'ambition d'être un réalisateur de comédies, vu qu'il est devenu comique par accident. Je lui conseillerais, si je le rencontrais, de visionner "Les Voyages de Sullivan" de Preston Sturges, sur un réalisateur de comédies à succès, qui cherche à réaliser un drame car il est rattrapé par le type de scrupules que j'ai évoqué plus haut, et après l'expérience de ses "voyages" (qui vireront au drame le plus noir) reviendra à la comédie. J'aimerais bien voir Chow exploiter ce dilemne du comique malgré lui dans un film plus ou moins autobiographique, "condamné" à faire rire le public.
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P'tit Panda |
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God
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Dragon
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CJ7 est difficile à classer dans l'oeuvre de Chow. C'est un film "pour enfants", "de Noël", où Chow est volontairement en retrait au profit de la petite comédienne qui joue... son fils. Cette dernière a un petit air de... Edison Chen Il n'y a pas vraiment de suspense, juste une chronique qui flirte avec la SF. Quelques belles trouvailles loufoques : les 2 enfants géants, la soucoupe-chapeau, les délires scato... La critique sociale fait mouche : ces sales gosses de riches, ces profs qui oublient leur mission, le monde des mingong (travailleurs bohèmes)... Un truc qui ne change pas : annoncée à grand renfort de pub, la nouvelle "égérie" de Chow... fait la potiche dans le film. Le tout a un air étrangement mélancolique et nostalgique (Gazebo et Boney M dans la BO !) Un petit film, léger, sympa, mais qui ne marque pas vraiment...
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其实人在小时候就已经养成看待世俗的眼光,只是你并不自知。(侯孝贤)
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ah_thomas |
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HK film expert
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Dragon
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C'est vrai que que le Stephen Chow antipathique de sa période pré-1995 était plus interessant. Je me rappel de son rôle dans des films comme Royal tramp 1 et 2, fight back to school et ses suites, les chinese odyssey, Tricky brains, Sixty million dollar man. Il était à l'époque bien plus désagréable, arrogant, lâche, souvent homophobe... c'était un salaud fini. La rédemption semble se faire à partir de film comme God of cookery ou il commence mal et se repent au cours du film. Après dans shaolin soccer et CJ7 c'est le clodo sympathique qui prodigue aux autres le kung fu ou les valeures morales à son fils. Le personnage a donc bien changé, verse moins dans le mauvais goût peut être pour devenir plus "exportable" dans le monde entier. |
Je suis pas sur qu'on puisse tout impute a Chow. Il a bcp travaille avec Wong Jing a cette epoque, (1ere moitie des 1990s), qui lui savait caresser le spectateur de base dans le sens du poil, avec des scenes de mauvais gout, de l'humour pipi caca, de l'homophbie, de la xenophobie, du machisme meme, des gros seins, etc.
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Junta |
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Monkey king
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Dragon
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CJ7 est difficile à classer dans l'oeuvre de Chow. C'est un film "pour enfants", "de Noël", où Chow est volontairement en retrait au profit de la petite comédienne qui joue... son fils. Cette dernière a un petit air de... Edison Chen Il n'y a pas vraiment de suspense, juste une chronique qui flirte avec la SF. Quelques belles trouvailles loufoques : les 2 enfants géants, la soucoupe-chapeau, les délires scato... La critique sociale fait mouche : ces sales gosses de riches, ces profs qui oublient leur mission, le monde des mingong (travailleurs bohèmes)... Un truc qui ne change pas : annoncée à grand renfort de pub, la nouvelle "égérie" de Chow... fait la potiche dans le film. Le tout a un air étrangement mélancolique et nostalgique (Gazebo et Boney M dans la BO !) Un petit film, léger, sympa, mais qui ne marque pas vraiment... |
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Shanghaï Kid |
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Ninja assassin
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Dragon
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Excellentissime ! Comme le montrent mes anciens messages, j'attendais ce film depuis un long moment, et avec beaucoup d'exigence . La bande annonce laissait craindre une comédie pour les très jeunes, en fait il n'en est rien du tout. Comédie familiale, mais vraiment très grand public. Je met au défi n'importe qui d'humain de ne pas s'émouvoir devant ce film.
Rires et larmes voilà en quoi se résume ce nouveau Chow, mais évidemment tout est fait avec brio et avec les mêmes ingrédients que tous les grands Chow. Une comédie sociale avec toujours : un personnage de looser au grand coeur, les moments de doutes, le final, la musique de Raymond Chow, les effets spéciaux (sans surenchères d'ailleurs, juste ce qu'il faut) et une charmante actrice. Malgré cette redondance Chow réussit encore à nous surprendre à chaque film.
Certes on peut prévoir une bonne partie de l'histoire, mais pour moi c'est un pas un gros défaut, à savoir que chacun des films de Stephen Chow est prévisible. Sinon mention spéciale au jeune acteur qui joue le personnage principal, vraiment très bien choisi. Il est juste dommage que malgré l'exigence de Chow en matière de doublage, on ait pas une vraie VO, lors des scènes de pleure notamment ça gâche un peu tout.
Bref gros coup de coeur de l'année, seul défaut : trop court !
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