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HongKong Cinemagic Forum > Les films à suivre HK / Chine > Wild City De Ringo Lam


Ecrit par: TsuiHark Vendredi 17 Octobre 2014 01h22
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Ringo Lam est de retour avec Wild City, précédemment titré Hustle, une histoire sur l'ICAC, qu'il considère comme le 3e volet de sa trilogie urbaine, sa "City Trilogy", déjà composée de City on Fire et Full Alert. La sortie est prévue pour 2015 et le pitch est le suivant :

"Bienvenue à Hong Kong, ville où règne un seul mot d'ordre : l'argent. Dans ce paradis capitaliste, la vie ne tient qu'à l'argent, et tout à un prix. Jeunesse, dignité, rêves... tout est à vendre. L'argent hiérarchise la population en classes sociales et repousse les limites de notre endurance. Notre seul ressort face au cruel appât du gain est l'amour et notre propre humanité."
QUOTE
“W elcome to Hong Kong, where everyone is in a fever about one thing: money. In this capitalist paradise, money is as vital as life itself, and everything has a price. Youth, dignity, dreams…they’re all for sale. Money separates people into classes—high and low—and it pushes the limits of what we think we can endure. The only way to resist the evil lure of money is love, and our innate human nature.”


Ce film marque le grand retour de Ringo Lam derrière la caméra après 7 ans d'absence banana.gif.
Il y retrouve Ross Clarkson, qui était déjà son directeur photo sur The Victim et The Supect.
Le film, sorte de polar nerveux aux accents dramatiques, réunit Louis Koo, Shawn Yue, Liya Tong, Hsiao-chuan Chang, Jack Kao, Simon Yam, Philip Ng, Sam Lee et Dave Wong et sera produit par Raymond Wong, pour le compte de Mei Ah.

Selon les premiers retours de l'équipe, Ringo n'aurait rien perdu de son caractère bourrin et n'hésiterait pas à pousser ses acteurs au delà de leur limites physiques et mentales (pour Louis Koo, va falloir pousser loin ph34r.gif ). Simon Yam, partagé entre le tournage de ce film et celui de SPL 2, déclare : "Les tortures de Ringo Lam sont psychologiques, [sur SPL2, je parlerais plus] de tortures physiques. Au final les deux font mal."
QUOTE
"Director Lam's torture is mental, the other one is physical. In the end they both hurt."


Si Lam semble s'être contenté de tortures psychologiques avec Simon Yam, les attentes qu'il avait de ses autres acteurs étaient bien plus physiques. En effet, Louis Koo raconte notamment comment, lors d'une course poursuite en bateau, son volant s'est détaché et il n'a pu s'arrêter qu’en s'écrasant dans un autre bateau. Shawn Yue et Louis Koo en sont sortis vivants mais tout deux blessés.

Shawn Yue, quant à lui, est sorti épuisé d'un scène dans laquelle il a dû hurler à en perdre la voix : "je perds ma voix ou ma vie," dit-il.
QUOTE
"I either lose my life or my voice."


Philip Ng aussi a connu l’intransigeance de Ringo Lam, lors d'une course-poursuite à pied dans les rues de Hong Kong : "Je courrais à en vomir. Après chaque prise, je vomissais. Louis Koo me disait en riant que, même moi, je travaillais jusqu'à en vomir."
QUOTE
"I ran until I threw up, once with each take. I puked several times. Goo Jai joked that even I worked until I puked."

Mais quand on lui demande si le tournage était une torture, il tempère : "Je n'étais peut-être pas habitué au climat chaud et humide de Honk Kong, j'ai sûrement eu un coup de chaleur."
QUOTE
"Maybe I am not used to Hong Kong's hot and humid climate and I had a heat stroke."


Sources :
http://www.imdb.com/title/tt3801934/reference
http://www.impactonline.co/news/1763-dark-god-ringo-ago-go-for-two-new-films
http://www.impactonline.co/news/1967-ringo-lam-goes-wild-in-the-city
http://hktopten.blogspot.se/2014/06/20140630-louis-koo-fights-with-joseph.html
http://hktopten.blogspot.se/2014/08/20140815-big-sister-big-notebook-ringo.html
http://hktopten.blogspot.se/2014/08/20140828-simon-yam-suffers-in-two-films.html
http://www.filmcomment.com/entry/kaiju-shakedown-ringo-lam

A noter : Ringo Lam parle d'un deuxième projet (à venir) qui réunirait Lau Ching Wan et Louis Koo. D'autres sources parlent aussi d'un second projet, mais réunissant Daniel Wu et Shawn Yue. Quoiqu'il en soit Ringo est de retour et ça semble être pour de bon.

Ecrit par: TsuiHark Vendredi 17 Octobre 2014 02h34
Commençons par quelques photos du tournage (aujourd'hui terminé) :

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Sources :
http://hktopten.blogspot.se/2014/06/20140630-louis-koo-fights-with-joseph.html
http://hktopten.blogspot.se/2014/08/20140815-big-sister-big-notebook-ringo.html

Ecrit par: TsuiHark Vendredi 17 Octobre 2014 06h00
Ringo Lam : L’Interview

09 septembre 2014
Texte de Grady Hendrix
Interview de Hiroshi Fukazawa

Traduit de l'anglais par TsuiHark



Retrouvez le texte original sur http://www.filmcomment.com/entry/kaiju-shakedown-ringo-lam



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City on Fire

Pas aussi flashy que John Woo et jamais aussi frénétique que Tsui Hark, Ringo Lam est l’un des réalisateurs de Hong Kong les plus mésestimés. Il s’est fait un nom avec des polars sophistiqués et pessimistes qui ont posé les bases stylistiques d’un certain genre de cinéma urbain dans le Hong Kong des années 80/90.

Ringo Lam débute à la télévision, à la CTV et à la TVB et réalise 5 longs métrages avant de trouver son style avec City on Fire (1987), le film qui deviendra la maquette de Reservoir Dog de Quentin Tarantino. Sorti à peine quelques mois après Le Syndicat du Crime de John Woo et Tsui Hark, le film met aussi en vedette Chow Yun Fat et contribue au succès de l’Heroic Bloodshed à Hong Kong. Son film suivant avec Chow Yun Fat, Prison on Fire (1987), est un autre grand succès. Il enchaîne rapidement avec School on Fire (1988), que la censure massacrera (30 coupes seront exigées pour alléger le ton et le contenu du film) et qui sortira face au Police Story 2 de Jackie Chan. Inutile de le préciser, le film ne marque pas le box office, mais reste à ce jour l’un de ses meilleurs films et ne demande qu’à être restauré.

Il continue avec Wild Search (1989), une histoire d’amour légère mâtinée d’action et Prison on Fire 2 (1991), un nouveau succès. Echaudé par la mauvaise expérience de School on Fire, Ringo Lam s’essaye au film apolitique, avec un Full Contact enragé (1992), dont il dira lors d’une interview au Hong Kong Film Archive, « Je ne voulais pas d’un film qui traite des sujets sociologiques et politiques de notre époque. Je voulais m’en laver les mains et repartir de zéro. Des gens m’avaient menacé de me découper en morceaux, m’accusant d’avoir des opinions politiques néfastes, et je ne voulais plus être mêlé à tout ça. Je voulais faire un film dont le style serait indescriptible. »

Il rencontre à nouveau le succès en 1997, avec ce qui peut être considéré comme son film le plus noir et le plus implacable à ce jour, Full Alert, qui est, d’une certaine façon, son adieu à Hong Kong et au polar. Ses deux films suivants sont un film d’action à gros budget qui fera un flop (The Suspect, 1998) et un thriller d’épouvante (Victim, 1999). Et après s’être occupé de la petite comédie romantique Looking for Mr. Perfect (2003), il disparaît. A l’exception de sa participation à Triangle en 2007, dont il réalise un des trois segments, Ringo Lam restera silencieux pendant 11 ans.

Jusqu’à aujourd’hui…
Plus tôt dans l’année, Ringo Lam a annoncé qu’il débutait le tournage d’un nouveau film, Hustle (devenu Wild City). Mettant en vedette Shawn Yue, Joseph Chang, Louis Koo, et Jack Kao, il s’agit d’un récit épique de cupidité que la compagnie de production décrit ainsi :
« Bienvenue à Hong Kong, ville où règne un seul mot d'ordre : l'argent. Dans ce paradis capitaliste, la vie ne tient qu'à l'argent, et tout à un prix. Jeunesse, dignité, rêves... tout est à vendre. L'argent hiérarchise la population en classes sociales et repousse les limites de notre endurance. Notre seul ressort face au cruel appât du gain est l'amour et notre propre humanité. »

Il y a environ deux semaines, Ringo Lam a prit une pause dans le planning du tournage de Wild City pour répondre aux questions du scénariste Hiroshi Fukazawa [NdT : il n’est pas le scénariste de Wild City]. Leur conversation a pris place un samedi après midi, au restaurant de dim sum Tao Li, au Nikko Hotel dans le quartier est de Tsim Sha Tsui, à Kowloon, autour d’une théière de Oolong, de rouleaux de printemps, de crêpes de riz au porc façon char siu, de bouchées au poulet, d’un plat de calamar à l’ail, de raviolis aux crevettes et des Siu Mai préférés de Ringo Lam (il en aurait mangés trois sur les quatre dans l’assiette).

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Ringo Lam sur le plateau

Comment s’est passée votre première journée de tournage sur Wild City?
Je me suis évanoui et je suis tombé sous le coup de la chaleur!

Sérieusement ?
Oui, j’ai complètement perdu connaissance; j’avais trop chaud. Sans blague. Mais je me suis accroché, comme une force de la nature, et j’ai fini le film. Je suis en pleine forme maintenant.

Pouvez-vous nous parler un peu de l’histoire et des personnages de Wild City ? Comment le film se rapproche-t-il de City on Fire et Full Alert ?
On pourrait considérer Wild City comme le troisième volet de la “trilogie des City”, avec City on Fire et Full Alert. Ces films se passent tous à Hong Kong et mettent en scènes des personnages qui y sont perdus. Dans Wild City, je m’intéresse au pouvoir tentateur de l’argent, à sa capacité à séduire les personnages tout en les obligeant à remettre en cause la ploutocratie [NdT : système de gouvernement où l'argent constitue la base principale du pouvoir, qu’il ne faut pas confondre avec le capitalisme qui est une économie de marché. La distinction a son importance puisque, en désignant ainsi le système politique de Hong Kong, Ringo Lam fait preuve d’une certaine virulence].

Tant de vos premiers films parlaient des laissés-pour-compte de Hong Kong (les prisonniers, les étudiants, les petites frappes) qui se battaient contre le pouvoir en place (les flics, les gros bonnets, les profs, les administrateurs). A quoi ressemble le pouvoir à Hong Kong aujourd’hui ? Selon vous, qui sont les gagnants et qui sont les perdants de la société d’aujourd’hui ? Avez-vous observé un changement depuis les années 80 ou pensez-vous que rien n’a changé ?
Je pense qu’il s’agit d’un problème mondial. Au Japon ou aux Etats Unis, comme ailleurs, chaque pays se bat pour son propre profit et défend les intérêts de ses citoyens. Les gens sont pareils, pleins de cupidité et d’égoïsme. Quand le pouvoir est occupé par des gens puissants, on voit apparaître des mouvements populaires de contestation. C’est la base même de la société. Il y a donc toujours ce besoin de se défouler, d’évacuer le sentiment d’injustice. Mon film reflète la réalité de cette situation. Cela dit, mes personnages ne sont pas des ratés, ils sont simplement perdus. Perdus dans la ville, perdus dans une situation. Ou perdant la foi face à leur incapacité à réaliser leurs rêves. Comparé aux années 80 ? C’est exactement la même situation. Par analogie avec un ordinateur, je dirais qu’on a amélioré le matériel mais que les logiciels sont restés les mêmes. Ça peut sembler différent de l’extérieur, mais à l’intérieur c’est toujours la même chose : tout le monde est cupide et on est tous égoïstes.

Dans Full Alert, plusieurs scènes ont été tournées dans des quartiers de Hong Kong qui n’existent plus. Le film est le témoignage d’une époque révolue. L’esprit de la ville a-t-il changé depuis, ou seulement l’emballage ? Pour le meilleur ou pour le pire ?
"Déconcertant" est le mot qui conviendrait le mieux. C’est de plus en plus exaspérant. On a l’impression de vivre dans une marmite d’eau chaude qui serait à deux doigts de bouillir. La société s’enrichit, mais notre niveau de vie n’augmente pas à cause de l’incroyable inflation. Tout est beaucoup trop cher et inabordable. A Hong Kong, la population a augmenté et de nouveaux bâtiments ont été construits, mais personne n’a les moyens de s’y payer un appartement. Il y a plein de maisons vides ici. Et pourtant, aujourd’hui, la plupart des gens à Hong Kong vivent en surnombre dans des appartements trop petits et inhabitables. En Cantonais on dit que « s’habiller, manger, vivre et bouger » sont les quatre besoins humains fondamentaux et pourtant notre niveau de vie est tout simplement horrible. Enfin, ces inégalités entre les riches et les pauvres se retrouvent partout, c’est un thème universel. Wall Street aussi fait face au même problème. Obama n’a absolument rien changé, il n’a rien solutionné. Je dirais même que du temps de George W. Bush – on l’appelle Bush Jr. en chinois – tout semblait plus paisible. L’Asie n’a pas prospéré depuis l’arrivée d’Obama au pouvoir et l’environnement politique est plus tendu que jamais. Il reste plein de problèmes non résolus et la guerre au Moyen-Orient continue toujours… C’est tout simplement déconcertant.

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Wild City

Il s’est écoulé plus de 10 ans depuis votre dernière réalisation [NdT : sans compter Triangle]. Quels sont les aspects de ce projets qui vous ont donner envie de vous remettre au travail ?
Il y a plusieurs raisons. Il était temps pour moi de refaire des films. Mon fils est diplômé et je pense que ma femme en avait marre de me voir à la maison. J’ai déjà 60 ans et mes jours de tournages sont comptés, ou du moins, le compte à rebours a commencé. J’ai peut-être encore 10 ans pour réaliser des films… si j’ai de la chance. Wild City m’est venu naturellement. J’ai envie de faire des films qui me laissent libres de m’exprimer. C’est un outil qui me permet de me soulager, de dire ce que j’ai sur le cœur, mais c’est aussi un miroir : j’apprends à me connaître à travers mes films. Je ne suis plus motivé par l’argent.

Quelles étaient les raisons d’une si longue retraite ?
Là aussi, il y a plusieurs raisons. J’étais agacé par l’industrie cinématographique de Hong Kong du début des années 2000 et mon dernier film, Finding Mr. Perfect, a été un bide au box office. Le public ne voulait qu’une chose de moi : que je fasse le même film encore et encore. Mais je ne vois pas l’intérêt de me répéter indéfiniment. Et puis, ça faisait bien 20 ans que je travaillais dans ce business ; il était temps pour moi d’être le protagoniste de ma vie, dans mon propre film, celui ou je suis l’acteur principal. Je voulais passer plus de temps avec ma famille, voyager autour du monde, apprécier la nature, redonner un coup de fouet à ma vie et, par dessus tout, observer les gens et apprendre à mieux les connaître. Je voulais avoir des sources d’inspiration, de la matière à travailler, des sujets qui vaillent la peine de faire un film.

Comment la production cinématographique a-t-elle évolué depuis votre dernier projet ?
Je dois avouer que nous avons de plus gros budgets aujourd’hui. L’ironie, c’est qu’il n’y a qu’une poignée d’acteurs qui ont les faveurs du public et qui font des entrées. Pensez un instant à l’incroyable augmentation de notre marché avec l’ouverture du public de Chine Continentale : nous faisons maintenant des films pour un public de plus d’un milliard de personnes. En comparaison, Hong Kong ne compte que 7 millions d’habitants. Et pourtant, c’est toujours la même poignée d’acteurs qui se partagent la tête d’affiche. Il y a aussi un problème majeur causé par le manque d’équipes de tournage. La plupart des techniciens expérimentés ont déménagé et sont partis travailler en Chine Continentale. Ils ont quitté Hong Kong.
Ce qui me dérange le plus, c’est le déclin de notre savoir-faire Hong Kongais en matière de cascades. Avec le recours croissant aux effets spéciaux, plus personne ne se donne la peine de faire de vraies scènes d’action, de vraies cascades comme nous les faisions dans les années 80. C’est peu judicieux, selon moi, car il ne nous sera jamais possible de dépasser Hollywood en terme d’effets spéciaux. Les vraies scènes d’action et les vraies cascades, ça a toujours été ça notre point fort, notre atout. Celles de Full Alert sont toutes vraies et nous les avons tournées en secret, sans permis de tournage, en pleine rue. Pour mon retour, mes anciens cascadeurs m’ont rendu visite; ils avaient tous les cheveux gris. Certains ont disparu et sont injoignables aujourd’hui. Il n’y a aucun nouveau talents dans ce domaine. Les jeunes d’aujourd’hui ne jouent pas dans la même cour : ils dépendent complètement des effets spéciaux. Et il faut bien l’avouer les effets spéciaux sont très différents d’une cascade authentique. Pendant l’âge d’or du cinéma de Hong Kong, notre marque de fabrique était nos scènes d’action authentiques. Elles étaient à la pointe de ce que le cinéma pouvait offrir. On vendait une impression de réalisme et un véritable sens du danger, pas des images de synthèse.
Aujourd’hui il est évident que le cinéma de Hong Kong a redéfinit le cinéma d’action dans le monde. C’était une avancée incroyable car c’est ce qui nous rendait unique. Les comédies et les comédies romantiques Hong Kongaises ne pourront jamais atteindre cela, à l’exception de quelques films d’auteurs comme ceux de Wong Kar Wai, par exemple, mais ça reste rare. Quand vous parlez du cinéma de Hong Kong, vous parlez de notre cinéma d’action. Sans de bons cascadeurs expérimentés et bien équipés, notre tradition va s’envoler. J’avoue volontiers qu’aujourd’hui en terme d’action et de cascades de voitures, l’industrie grandissante du cinéma Thaïlandais a déjà dépassé Hong Kong. Les Coréens, avec leur mélange du style hong-kongais et du style américain, font, eux aussi, mieux que nous. Le seul genre dans lequel les cinéastes de Hong Kong ont toujours le dessus est le Wu Xia Pian, je pense notamment au films de Tsui Hark, car ils puisent leur inspiration dans l’histoire de la Chine. Les Coréens n’ont pas assez d’histoires et de légendes pour s’attaquer à ce genre. Mais le Wu Xia Pian n’est que pour les Chinois, ça n’intéresse pas le marché international.

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Wild City

Etait-il difficile de retrouver les plateaux ou aviez-vous l’impression de ne jamais les avoir quittés ?
Après avoir eu un coup de chaleur le premier jour, je suis de retour en pleine forme. Cela dit, quand on se concentre totalement sur son travail, qu’on y tient vraiment, on finit par sentir la pression, aussi bien physique que mentale. C’est parce qu’on veut faire au mieux. C’est intense et loin d’être relaxant parce que vous y tenez à mort. Ai-je l’impression de ne jamais être parti ? Évidemment ! Je suis dans mon élément. En chinois, on dit “Tout ce que mon esprit imaginait, mes mains le réalisait.”

Enfin, avez-vous apprécié votre semi-retraite ? Était-elle reposante ? Qu’avez-vous fait durant tout ce temps ? Réaliser des films vous a-t-il manqué ?
J’ai appris à trouver de l’espoir et j’ai passé du temps à méditer sur le sens du mot optimisme. J’avais tendance à éviter les films pendant cette période. Je les évitais si je le pouvais. Je ne les regardais pas et je ne voulais même pas y penser. Mais ils me manquaient quand je dormais, dans mes rêves.

Attendez, si je comprends bien, le prochain film de Ringo Lam pourrait être dans une veine plus optimiste ?
Je n’ai pas voulu renforcer l’aspect optimiste de mes films. Tout ce que je peux dire, c’est que certains de mes personnages ont la chance de survivre à la fin. Cela dit, leur survie peut se répéter indéfiniment, ça ne changera rien. Le monde continue de tourner.

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Hiroshi Fukazawa a réalisé le documentaire Development Hell (2007) sur la production du film Bodyguards & Assassins, et il est scénariste à Hong Kong.

Ecrit par: TsuiHark Vendredi 17 Octobre 2014 06h01
Et pour finir, l'affiche du film :

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Ecrit par: Laurent H Mardi 21 Octobre 2014 14h27
Voilà une présentation complète et intéressante. Merci pour le travail de traduction.

Le projet a l'air alléchant...

Ecrit par: Pti denis Mardi 21 Octobre 2014 17h09
QUOTE (Laurent H @ Mardi 21 Octobre 2014 15h27)
Voilà une présentation complète et intéressante. Merci pour le travail de traduction.

Le projet a l'air alléchant...

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Ecrit par: nasserjones Mercredi 22 Octobre 2014 18h41
" J’avoue volontiers qu’aujourd’hui en terme d’action et de cascades de voitures, l’industrie grandissante du cinéma Thaïlandais a déjà dépassé Hong Kong. Les Coréens, avec leur mélange du style hong-kongais et du style américain, font, eux aussi, mieux que nous."


Voilà Ringo Lam a tout dit... C'est pour cette bonne et simple raison que le ciné HK n'intéresse plus grand monde aujourd'hui et que le forum est un peu mort comme on en a parlé sur le sujet "le forum est mort?". Cette semaine par exemple, je me suis maté le remake de The white bride hair et j'ai même pas envie de poster dessus et me fatiguer à écrire une critique tellement c'est insignifiant comme film...

Ecrit par: PHIL Jeudi 23 Octobre 2014 13h01
Et puis les sorties dvd/blu-ray se sont fait plus rare ces derniers temps, hormis quelques nouveautés.

Ecrit par: nasserjones Jeudi 23 Octobre 2014 17h37
Les sorties blu-ray et dvd se font plus rare tout simplement parce-que les dvd ne se vendent plus! De tout façon aujourd'hui, avec la prolifération des fansubs, tout les films sont facilement trouvables sur le net avec des sous-titres français mais malgré ça il y a un vrai désintérêt des gens pour le ciné HK, y compris chez les fans de la première heure. Un exemple, il y a quelques mois je poste sur le forum un petit avis sur Once upon a time in Shangai. Le film n'est pas une bombe mais ça reste quand même un kung fu vachement sympa avec des chorégraphies de Yuen Woo Ping. Je m'attendais à lire d'autres avis, j'étais curieux de savoir ce que les gens en avaient pensé mais rien, aucune réponse, personne ne semble l'avoir vu alors qu'il est dispo sur la toile avec des stt français. C'est là que je dis que le ciné HK n'intéresse plus personne. Respect à HKvideo qui continuent à sortir des films. Le 17 ils sortent Ip man final fight, qui est excellent mais qui va faire un bide à coup sur. Franchement à leur place j'aurais jeté l'éponge... Bon ils peuvent compter sur mes 25 euros je le prends direct le blu-ray mais mes 25 euros ils suffiront pas à l'amortir ...

Ecrit par: TsuiHark Mardi 28 Octobre 2014 23h26
QUOTE (Pti denis @ Mardi 21 Octobre 2014 17h09)
QUOTE (Laurent H @ Mardi 21 Octobre 2014 15h27)
Voilà une présentation complète et intéressante. Merci pour le travail de traduction.

Le projet a l'air alléchant...

Pareil icon13.gif

De rien. icon13.gif

Le retour de Ringo Lam méritait au moins ça.

Et une autre photo de tournage :

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Je m'impatiente de voir le trailer. monkey.gif

Ecrit par: Hotsu Samedi 01 Novembre 2014 19h06
et ben merci en tout cas pour les infos et l'interview, c'est plus que passionant. J'adore les détails sur le tournage de Full Alert. Je comprend pas non plus comment sa cité de Hong Kong se tire une balle dans le pied avec les SFX, comme il le dit si bien ils ne seront "jamais" l'égal des américains dans ce domaine et devraient donc retourner à leur stratégie première... néanmoins le fait que le marché Hk soit plus grand et lucratif grâce à la Chine continentale semble être un motif d'avenir.
Le parralèle avec la discussion sur ce topic semble etre évident. Le cinéma HK de ces 20 dernières années n'a existé à l'international que par une poignée de films qui ont pu attirer notre attention devant le manque de production aussi bien qualitatif que quantitafif comparé à "l'âge d'Or", il est évident que cela ne passionne plus trop les foules.

Intéressant de noter sa trilogie dans la trilogie (City on fire faisant lui même partie de sa trilogie On Fire sur la socité HK)

Pour le reste, plus qu'impatient de voir ce film (l'affiche très "revival" fait méchament monter la sauce) même si j'ai quelques apréhensions tant il a manqué au HK des années 2000 j'espère qu'il su conserver le réalisme et la nervosité de sa caméra, et que le scénario sera bon évidemment. Content d'y retrouver l'excellent Louis Koo.

La sortie de ce film sera de toute évidence un évènement important et il faut espérer un succès en Chine pour le relancer pleinement. icon13.gif

Ecrit par: jonathan-asia Mardi 04 Novembre 2014 00h57
j'attends ça!!

Ecrit par: TsuiHark Mardi 16 Décembre 2014 09h11
Toujours pas de trailer, mais voici quelques photos pour aider à patienter :

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Enfin, un nouveau poster :

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Ils avaient mis toute la couleur dans le précédent... ph34r.gif

Et un synopsis (un peu) plus détaillé : "Une femme mystèrieuse transporte une malette pleine d'argent. Personne ne sait ce qui se cache derrière ce beau visage. Elle rencontre deux frères et l'aventure commence. Ce trio, pourchassé par la police et la mafia, est là pour la malette. N'ayant aucune issue, ils vont devoir révéler leur vrai visage."

QUOTE
"A mystery beautiful woman carrying a case of money no one knows what is the story behind that stunning face. She met two brothers and the adventure starts from here. This team of three being chased by polices and gangsters all came for the case of money. They have no way to hide and no way to go but confronting the situation by showing the true of them."


Ça ne nous éclaire pas beaucoup plus ph34r.gif , mais c'est tout ce que j'ai pu trouver.

Source : http://www.eastlightfilm.com/a/en/P&D/2014/1020/21.html

Ecrit par: Hotsu Mercredi 14 Janvier 2015 22h03
Ca claque grave de chez grave
L'affiche en mode sobre wub.gif wub.gif wub.gif wub.gif wub.gif

Ecrit par: jonathan-asia Samedi 17 Janvier 2015 11h27
Impatient!

Ecrit par: David-Olivier Mercredi 21 Janvier 2015 17h52
Merci pour la traduction !!! icon13.gif

Effectivement, enfin un film à attendre avec impatience ! Ca fait un bout de temps que ça ne m'était pas arrivé pour un film venant de HK...
Et c'est pas le navrant Police Story 2013 que j'ai vu avant hier qui va me faire redonner espoir dans le ciné HK... omg.gif


Ecrit par: TsuiHark Mercredi 25 Mars 2015 14h05
Bon, ça y est, le premier teaser/trailer est tombé il y a deux jours et franchement... c'est du LOURD biggrin.gif what.gif SDUGO.gif



J'en profite pour poster le dernier poster :

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Perso, ma préférence va au premier (le multicolore), mais bon, le trailer déchire alors que demander de plus.

Le film est prévu pour le deuxième semestre 2015

Enfin, un synopsis plus précis:

Un ancien flic devenu patron de bar se lie d'amitié avec une femme saoule à l'heure de la fermeture. Il se retrouve alors poursuivit par l'ex de celle-ci et ses sbires. La poursuite prend une allure mortelle quand le frère du patron de bar -- un bon à rien -- et une mallette pleine d'argent rentrent en scène.

QUOTE
A cop-turned-bar owner befriends a drunken woman at closing hours and finds himself pursued by her former lover and the thugs he employs. The chase turns deadly when the bar owner’s deadbeat brother and a suitcase full of cash enter the picture.


source (résumé, poster) : http://www.cityonfire.com/hong-kong-action-legend-ringo-lam-is-back-in-action-daniel-wu-shawn-yue/

Ecrit par: nasserjones Jeudi 26 Mars 2015 17h21
Le trailer tue! On dirait la BA d'un film de Michael Mann.

Ecrit par: TsuiHark Samedi 28 Mars 2015 23h08
QUOTE (nasserjones @ Jeudi 26 Mars 2015 17h21)
Le trailer tue! On dirait la BA d'un film de Michael Mann.

Oui, tu as raison. En la revoyant, j'ai pensé à Collatéral, surtout la poursuite en voiture. C'est bon signe, j'avais adoré Collatéral biggrin.gif

Ecrit par: Laurent H Lundi 08 Juin 2015 21h14
La sortie du film est prévu le 31 juillet en Chine et à Hong Kong. La société américaine WellGo USA a acheté les droits du film pour le territoire américain à Cannes. (source Variety)

Ecrit par: Laurent H Vendredi 26 Juin 2015 19h59
Nouveau trailer : http://www.dailymotion.com/video/x2virus_wild-city-trailer-vost_shortfilms

Le film est prévu pour 6 août

Ecrit par: nasserjones Jeudi 20 Août 2015 02h14
Retour réussi pour Ringo!

Dès les 5 premières minutes on a compris que Ringo est de retour en forme et qu'il n'est toujours pas disposé à faire des compromis. Le film s'ouvre direct sur une scène de meurtre au couteau en pleine rue comme dans City on fire. Comme dans tout les meilleurs Ringo Lam, les personnages sont tous des loosers, aucun vrai héros. Hong Kong y est montré comme une ville coupe gorge remplie de gangsters et de putes à chaque coin de rue. Dès le début on est emporté dans cette chasse à l'homme qui laisse peut de temps morts; bastons à la machette, poursuites en voitures, fusillade, c'est tendu du slip du début à la fin.

Deux petits bémols empêchent le film d'atteindre le niveau de City on Fire et Full alert: le casting un peu trop lisse, parce-que Louis Koo et Shawn Yue ça a quand même moins de gueule.jpg que Lau Ching Wan et Francis Ng ou Chow Yun Fat et Danny Lee et ne parlons même pas de l'actrice qui forme le trio de fugitifs, que je ne connais pas et qui est complètement transparente. Le deuxième c'est le happy end (même si toujours avec une note de pessimisme à la Ringo) qui tranche un peu avec les fins désespérés de City on fire et Full alert.

Pas aussi définitif que certain auraient pu l'espérer mais quand même très bon.

Ecrit par: Laurent H Jeudi 20 Août 2015 12h15
Les 3 papys du ciné HK sont décidément en forme! Ca fait plaisir. J'ai hate de voir ce polar.

Ecrit par: nasserjones Jeudi 20 Août 2015 12h55
Et je suis sur qu'on va pas tarder à voir le retour de Kirk Wong...

Ecrit par: WONG_KAKUI Jeudi 20 Août 2015 14h46
à Hong Kong, les dvd/bluray sortent combien de temps apres les sorties ciné?

Ecrit par: Laurent H Jeudi 20 Août 2015 15h05
Il faut compter entre 4 à 6 mois après la sortie salle.

Ecrit par: Illitch Dillinger Lundi 24 Août 2015 09h32
Avis sur le film + itw du Bonhomme par Palp' !

https://asialyst.com/fr/2015/08/21/wild-city-ringo-lam-sur-le-fil-du-rasoir/

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Ecrit par: Laurent H Mardi 20 Octobre 2015 15h36
J'ai enfin vu le film. Je suis assez mitigé. C'est moyen plus. Pourquoi? Si le film est bien tenu, on sent un vrai travail de cadrage, un goût pour les scènes en pleine rue, la volonté de traiter sa thématique qui est l'argent, le film reste plombé par deux problèmes. Le premier est qu'en tant que cinéaste moraliste, Ringo appuie un peu lourdement sur le discours, avec notamment une voix off qu'il aurait pu éliminer car trop redondante. Mais surtout, il manque ce sens du tragique, cette rage qui habite ses meilleurs films. Là on sombre souvent davantage dans le mélo et les rebondissements scénaristiques. Ca ronronne gentillement, je me suis même pas mal ennuyé. Dommage, il reste quelques belles idées de mise en scène comme le fondu enchaîné entre les bouteilles sur un bar avec les immeubles de Hong Kong qui prouve que Ringo Lam a encore parfois un joli sens du visuel. Mais ces idées sont trop peu nombreuses pour faire de Wild City un grand polar.

Ecrit par: jonathan-asia Vendredi 23 Octobre 2015 14h25
Après presque 8 ans d’absence (depuis Triangle) Ringo Lam revient à la réalisation, d'un polar en plus, à Hong Kong. Peu d'excitation de la part des fans français (pour la plupart) car peu d'enflammades sur les forums ou blogs spécialisés, comme le disait un bon ami à moi. Pourtant Ringo Lam et polar hk sont des mots indissociables et ont le plus souvent donné lieu à des réussites comme la saga des On Fire ( Prison 1 & 2, School & City), à de très bon polars comme The Suspect ( déjà avec Louis Koo), Wild Search ou à des films déjantés comme Full Contact avec Chow Yun Fat.

Les temps changent-ils, où bien est-ce les fans ? Bonne question...


Revenons donc à ce Wild City. Le thème central de ce film est l'argent et comment il influence les gens et leurs âmes. La course à l'argent est le moteur du film, nous suivons d'ailleurs les héros à plusieurs reprises en train de courir à travers la ville, évoquant une volonté de rattraper le temps perdu et l'argent. Même si l'esprit de vengeance de certains méchants du flm et leur union fraternelle n'est pas sans évoquer certains films comme Long Arm of the Law ou autres polars des 80's/90's...

Le scénario ne se perd pas en sous intrigues inutiles et reste cohérent tout au long du film, ce qui est appréciable. Les scènes d'action et de poursuites sont très efficaces et restent un minimum réalistes ( on pourra rouspéter contre les sfx lors de la poursuite en voiture durant le final et l'explosion). On aura même droit à des méchants qui dégainent les machettes, et même dans un escalier (oui, comme dans le final de Hong Kong Godfather !).


La psychologie des personnages est développée sans non plus tomber dans l'extra-ordinaire, entre Louis Koo en ex flic reconverti en barman qui tente de proteger son demi frère, joué par un Shawn Yue très bon; chauffeur de taxi qui se retrouve pourchassé par les triades. L’héroïne du film, jouée par une Tong Liya bien jolie mais sans un charisme de folie, complète le trio. Niveau méchants, on trouve les figures habituelles de membres triades, accompagnées ici par un Sam Lee qui fait son méchant sans être trop mauvais.

Même s'il reste en deça de ses précédentes oeuvres, Wild City est un très bon polar, avec ce qu'il faut d'action et de psychologie; avec un ton plus léger que les autres films de Ringo.

Ecrit par: Illitch Dillinger Dimanche 27 Novembre 2016 16h52
QUOTE (Laurent H @ Mardi 20 Octobre 2015 15h36)
Si le film est bien tenu, on sent un vrai travail de cadrage, un goût pour les scènes en pleine rue, la volonté de traiter sa thématique qui est l'argent, le film reste plombé par deux problèmes. Le premier est qu'en tant que cinéaste moraliste, Ringo appuie un peu lourdement sur le discours, avec notamment une voix off qu'il aurait pu éliminer car trop redondante. Mais surtout, il manque ce sens du tragique, cette rage qui habite ses meilleurs films. Là on sombre souvent davantage dans le mélo et les rebondissements scénaristiques. Ca ronronne gentillement, je me suis même pas mal ennuyé. Dommage, il reste quelques belles idées de mise en scène

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Et un moyen moins en ce qui me concerne.

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