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P'tit Panda
Ecrit le : Mardi 14 Février 2012 01h21
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Dragon



Les Etats-Unis, Les Etats-Unis, passage obligé pour le futur numéro un chinois Xi Jinping

Le Monde | 13.02.12 | 16h24 • Mis à jour le 13.02.12 | 20h58

C'est l'une des dernières épreuves du parcours obligé des futurs "numéro un" chinois, et pas la moindre : le voyage officiel aux Etats-Unis. Appelé à prendre la tête du Parti communiste chinois (PCC) en octobre et à devenir président de la Chine en 2013, Xi Jinping, 58 ans - prononcer "chi" -, se rend dans la première puissance économique mondiale du 13 au 17 février pour une visite qui sera examinée à la loupe.

Entré au comité permanent du bureau politique du PCC en 2007, confirmé comme dauphin en 2010 après avoir accédé à la vice-présidence de la Commission militaire centrale, le vice-président quitte Pékin à un moment où les luttes de pouvoir se sont invitées sans crier gare sur la scène politique, avec la tentative de défection, le 7 février au consulat américain de Chengdu, du bras droit d'un des barons du régime. Or ce dernier aspirait à rejoindre le premier cercle du pouvoir autour de M. Xi.

Autre ombre au tableau, les manifestations et les immolations par le feu qui se multiplient au Tibet, un sujet de préoccupation pour une partie de l'opinion publique américaine. Le niveau du yuan, qui s'est continuellement apprécié face au dollar, obsède moins les Américains que par le passé. Mais les relations sino-américaines sont marquées par un "déficit de confiance", a déclaré jeudi un vice-ministre des affaires étrangères chinois.

Si aucune décision importante n'est attendue lors de ce voyage, la comparaison avec 2002 est intéressante : George Bush avait alors reçu un Hu Jintao - à l'époque vice-président et futur numéro un du PCC - qui n'avait pas dévié d'un iota de la ligne officielle. C'était d'ailleurs son premier voyage aux Etats-Unis. Xi Jinping a, lui, découvert l'Amérique en 1985 : il avait alors visité l'Iowa à la tête d'une délégation agricole du Hebei.

Les Américains ont prévu, cette semaine, une étape dans cet Etat du Middle West. Son père, Xi Zhongxun, l'un des réformistes du parti sous Deng Xiaoping, s'y était en outre déjà rendu en 1980. Et M. Xi a une fille, Xi Mingze, âgée de 18 ans, qui étudie en premier cycle à Harvard, sous un nom d'emprunt.

Les filiations personnelles et politiques donnent quelques éléments de décryptage du parcours de Xi Jinping, dans un pays où les informations sur les cadres dirigeants - et a fortiori, le futur président - sont contrôlées de très près. Quand Xi Zhongxun, un révolutionnaire chinois et vice-premier ministre, est victime d'une purge en 1962, la famille abandonne le milieu privilégié dans lequel elle évoluait jusqu'alors. Trop jeune pour être garde rouge, Xi Jinping, dont l'école ferme pendant la Révolution culturelle, est cependant assez âgé pour être envoyé à la campagne en 1969. Entre 15 et 22 ans, il se retrouve à vivre dans une habitation troglodytique d'un village reculé du Shaanxi. "Les enfants des autres hauts fonctionnaires entraient souvent dans l'armée à cette époque, mais Xi Zhongxun avait été exclu des différentes factions du parti et n'a pas pu aider son fils", explique un professeur de sciences politiques chinois.

Toutefois, la région est l'ancienne base révolutionnaire de son père, et le jeune Jinping y est plutôt bien reçu. Cette expérience de l'indigence et du dur labeur va le marquer. Elle a certainement servi à rendre acceptable, aux yeux de certains décideurs du parti, la désignation de ce "fils de prince" comme possible successeur à Hu Jintao, issu, lui, d'un milieu très modeste. Dans le Shaanxi, Xi Jinping devra s'y reprendre à huit reprises pour être intégré à la Ligue de la jeunesse. Il deviendra le secrétaire du parti du village en 1974.

Après le retour en grâce de son père à la mort de Mao - Xi Zhongxun est chargé par Deng Xiaoping de lancer les zones économiques spéciales du Guangdong à partir de 1978 -, Xi Jinping s'inscrira en chimie organique à l'université de Tsinghua, puis deviendra le secrétaire d'un dirigeant de la Commission militaire centrale.

La première affectation du jeune cadre sera, en 1982, celle de premier secrétaire d'un comté du Hebei connu pour l'élevage des porcs. En 1987, il se marie en secondes noces avec Peng Liyuan, célèbre chanteuse de l'armée.

Il exerce ensuite d'importantes responsabilités dans les provinces côtières : le Fujian, dont il deviendra gouverneur - un poste d'observation de Taïwan, dont il cherche alors à attirer les investissements ; et le Zhejiang, où, secrétaire du parti de 2002 à 2007, il combat la corruption et promeut l'écologie. Cette province de l'est de la Chine, qui compte beaucoup d'entreprises privées, est aussi un laboratoire pour les élections rurales.

"Xi Jinping a toléré tous ces développements dans le Zhejiang", estime Li Fan, le directeur d'une ONG pékinoise qui y mène depuis plusieurs années des expériences de meilleure gouvernance. M. Li voit Xi Jinping comme un dirigeant pragmatique, qui peut faire évoluer les choses sans le claironner.

A un moment où les appels à des réformes politiques se font entendre de toutes parts en Chine, Xi Jinping représente une nouvelle génération de dirigeants communistes - la cinquième - qui pourrait jouer un rôle clé dans la modernisation politique. Dans un essai publié en janvier par la revue Washington Quarterly, deux éminents professeurs chinois, Liu Yu et Chen Dingding, estiment d'ailleurs que le pays a toutes les chances de se démocratiser à l'horizon 2020, soit lors du double mandat de cinq ans du futur président. Ils signalent, à l'appui de leur thèse, les "défis énormes" qui vont se poser à l'autorité de Xi Jinping et de son futur premier ministre et "la difficulté croissante pour les dirigeants suprêmes chinois d'innover sans traiter de la question des réformes politiques".

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 14.02.12


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Ecrit le : Mardi 14 Février 2012 01h26
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Washington mise sur M. Xi pour renforcer les liens avec Pékin

Le Monde | 13.02.12 | 16h24 • Mis à jour le 13.02.12 | 20h55



Un "investissement". C'est par ce terme direct que la Maison Blanche décrit la visite du vice-président chinois Xi Jinping aux Etats-Unis. Si pour la partie chinoise, la visite est un jalon dans l'ascension vers la présidence de M. Xi, pour Washington, c'est une promesse d'amélioration de la communication entre les deux pays.

"C'est un voyage très important. C'est l'occasion d'en apprendre davantage sur lui et de lui permettre d'élargir sa compréhension des Etats-Unis", a expliqué Daniel Russel, le responsable de l'Asie au Conseil national de sécurité, en présentant la visite à la presse.

En trois ans, Barack Obama a rencontré une dizaine de fois le président Hu Jintao sans réussir à percer sa cuirasse. Les responsables veulent croire que son héritier présomptif sera moins difficile d'accès, ne serait-ce que parce qu'il connaît déjà les Etats-Unis. "Ils espèrent qu'il sera finalement le dirigeant chinois qui acceptera la vision américaine selon laquelle la Chine se portera mieux en adoptant les règles du jeu "made in America"", résume Daniel Blumenthal dans Foreign Policy.

Les Américains rappellent volontiers que Xi Jinping a passé quelques jours dans l'Iowa en 1985, alors qu'il faisait partie d'une délégation agricole. Le quotidien local, le Des Moines Register, a même publié des photos de son père, Xi Zhongxun, gouverneur de la province de Guangdong, venu lui aussi en visite dans l'Iowa cinq ans plus tôt.

Le vice-président sera reçu par Barack Obama et aussi par le ministre de la défense, Leon Panetta. Le déplacement au Pentagone est considéré comme "très significatif" par la Maison Blanche. Là aussi, les militaires entendent "exposer la doctrine américaine" en Asie autant que "répondre aux questions que M. Xi pourrait poser", a indiqué M. Russel.

Séances photos

Vingt-sept ans après sa première visite, M. Xi va retourner dans l'Iowa, dans la famille où il avait été reçu. Il va visiter une ferme et participer à un symposium. A Los Angeles, il va entendre les hommes d'affaires qui travaillent en Chine exposer leurs difficultés d'accès au marché local. Les officiels entendent rappeler que M. Obama insiste sur le respect des règles de la concurrence, et qu'il a annoncé la création d'une "police" des échanges commerciaux.

Le vice-président chinois devait participer à nombre de séances photos destinées à le faire connaître du public américain. Joe Biden, qui avait été accueilli à grands frais en août 2011par M. Xi, espère retourner la politesse et avoir de "vraies conversations, directes, interactives et extensives" avec son homologue, a indiqué son conseiller diplomatique Antony Blinken. Y compris sur la question des droits de l'homme.

C. Ls
Article paru dans l'édition du 14.02.12


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Ecrit le : Mardi 14 Février 2012 01h30
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Conditions de travail : Apple ouvre les usines Foxconn en Chine à une ONG

LEMONDE.FR avec AFP | 13.02.12 | 17h53


Le géant informatique américain Apple a indiqué, lundi 13 février, qu'une ONG de défense des droits des ouvriers internationale avait commencé à inspecter les usines de son sous-traitant Foxconn en Chine.

Le groupe avait annoncé à la mi-janvier qu'il allait ouvrir les usines de ses fournisseurs à l'organisation américaine Fair Labor Association (FLA) et avait publié la liste de ses sous-traitants, après avoir été accusé d'y laisser perdurer des conditions de travail déplorables.

Cette association internationale de défense des droits des ouvriers, dont le siège se trouve à Washington, va conduire des "audits spéciaux" à Shenzhen et Chengdu, "à la demande d'Apple", écrit le fabricant dans un communiqué.

SÉRIE DE SUICIDES

"Nous estimons que les ouvriers partout dans le monde ont droit à un environnement de travail sûr et juste, et c'est pourquoi nous avons demandé à la FLA d'évaluer de manière indépendante la performance de nos plus gros sous-traitants", a commenté Tim Cook, directeur général d'Apple, cité dans le communiqué. M. Cook juge ces inspections "sans précédent dans l'industrie électronique".

Les fournisseurs chinois d'Apple avaient été accusés d'organiser des conditions de travail inhumaines dans leurs ateliers en 2010, à la suite d'une série de suicides dans une usine de Foxconn en Chine. Dans une longue enquête parue en janvier 2012, le New York Times avait de nouveau affirmé que les ouvriers assemblant des iPhone, iPad et autres produits Apple en Chine travaillaient "souvent dans des conditions difficiles" et à des rythmes "excessivement élevés".


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Ecrit le : Mardi 14 Février 2012 01h32
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En Chine, la chute des prix de l'immobilier met à mal les finances locales


Le monde | 13.02.12 | 14h27


La chute du marché immobilier chinois met à rude épreuve les gouvernements locaux dont les comptes sont abondés par le transfert de terrains publics aux promoteurs privés. A Hefei, capitale provinciale de 3,3 millions d'habitants, avec ses nouvelles barres de logement grisâtres qui ont poussé comme des champignons, il a ainsi fallu repousser au 10 février des enchères prévues le 6 janvier et qui avaient déjà été décalées une première fois. Des trois lots mis en vente vendredi 10 février, dans une salle aux trois quarts vide, l'un n'a pas trouvé preneur et un autre est parti au prix de réserve.

Depuis avril 2010, le gouvernement central a imposé des restrictions à l'achat d'appartements, notamment sur la part de paiement comptant, afin d'endiguer la spéculation. Au même moment, la banque centrale a resserré ses crédits pour contenir l'inflation. Cette rigueur est en conflit avec l'exigence des provinces, municipalités et autres collectivités locales, de tenir la vitesse de croisière d'une économie assise en partie sur des investissements financés par la cession des terres.

Song Weidong, le chef des opérations de transfert du bureau des terrains d'Hefei, préfère invoquer pudiquement les perturbations du Nouvel An chinois pour expliquer ces ajournements. Il reconnaît que l'économie locale est affectée - "C'est la tendance générale" - depuis que le gouvernement central s'est décidé à dégonfler la bulle. Il assure que la croissance est toujours au rendez-vous grâce au slogan : "Stimuler notre ville par l'industrie !" Puis il concède que les prix des terrains ont dégringolé de 30 % en un an.

Selon Chen Sheng, sous-directeur de China Index Academy, le nombre de ces opérations de "transfert" a chuté de moitié depuis janvier 2011 dans les 300 principales villes du pays. Les prix des terrains ont baissé de 29 % en un an, selon lui, un chiffre plus vertigineux que la baisse des prix des logements, car les promoteurs dans l'incertitude cessent d'acquérir les terrains en amont.

M. Chen constate que les gouvernements locaux accentuent la pression pour que Pékin lâche du lest. Dans des remarques publiées dimanche 12 février, le premier ministre a annoncé que le gouvernement "affinera" sa politique macroéconomique tout en balayant les rumeurs d'un assouplissement des contrôles sur l'immobilier.

Sous le regard attentif d'un cadre du Bureau de la propagande, Song Weidong répète qu'il adhère à la politique du gouvernement central : "Les logements doivent servir à héberger des gens, leurs prix doivent redescendre à des niveaux normaux." Mais il espère que Pékin "pourra apprendre de l'expérience des derniers mois pour réaliser de petits ajustements".

Certaines villes ne sont plus si révérencieuses. Wuhu, une préfecture de 2,2 millions d'habitants à 140 kilomètres d'Hefei, a tenté, vendredi 10 février, d'introduire une nouvelle subvention à l'achat pour réanimer le marché alors que les revenus municipaux des cessions de terrains ont chuté de 18 % en 2011. Cette fronde a été suspendue dès le lendemain, signe de la réprobation du "centre".

Les autorités locales sont peu enclines à évoquer les conséquences directes de ces baisses de revenus, mais dans un article publié en janvier, le magazine Caixin évoquait le report d'un projet de ligne de métro à Shanghaï et citait un cadre du grand constructeur ferroviaire chinois affirmant que "des villes qui n'ont jamais eu de soucis de liquidité auparavant, telles que Canton, Shenzhen et Shanghaï, sont toutes contraintes en capitaux".

Les ventes de terrains devaient représenter la garantie infaillible des crédits souscrits massivement par les gouvernements locaux dans le cadre du plan de relance déployé après l'automne 2008. Leur encours s'élevait, fin 2010, à 10 700 milliards de yuans, près de 1 300 milliards d'euros, et ont permis aux autoroutes et aux gares de se multiplier.

Pour éviter les défauts, les banques publiques sont invitées à revoir les échéances au cas par cas. Nombre de prêts sont fondés sur un marché immobilier systématiquement en hausse, explique Patrick Chovanec, professeur à l'université de Tsinghua, à Pékin : "Un pilier du système, dit-il, est qu'il sera toujours possible de vendre d'autres terrains au cas où. Cela se révèle faux." Pour Yang Zhiyong, un spécialiste des finances publiques à l'Académie des sciences sociales, "les gouvernements locaux doivent à terme se financer autrement".

La solution pourrait être de créer une nouvelle taxe foncière qui permettrait aussi de freiner la spéculation. Elle est à l'essai depuis un an à Shanghaï, où sont visées les résidences secondaires, et à Chongqing, où elle concerne les logements onéreux. Mais il faudra que la cible soit élargie, car à Shanghaï la nouvelle taxe a rapporté seulement 22 milliards de yuans en 2011, contre 400 milliards issus des transferts de terrains. Il faudra aussi que tous les cantons de Chine disposent d'évaluations du prix des parcelles, ce qui est loin d'être le cas.

Harold Thibault


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Ecrit le : Mardi 14 Février 2012 01h34
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Dragon



13 février 2012
ASPHYXIE – Reportage dans la ville au cœur de la vague d’immolations tibétaines, sous pression

C'est un reportage osé, d'autant plus rare qu'il comporte une vidéo. Un journaliste du Guardian a réussi à déjouer les barrages policiers et à atteindre la ville tibétaine d'Aba, Ngaba en tibétain, dans cette région du Sichuan totalement fermée aux étrangers, surtout quand ils sont journalistes. Il témoigne de l'étroit contrôle des autorités chinoises, et de la tension qui parcourt ses rues :

"Tous les vingt mètres sur la route principal d'Aba, (...), des officiers de police et des fonctionnaires communistes portant des brassards rouges surveillent de potentiels manifestants. Des douzaines de paramilitaires sont assis en rangs devant les restaurants et les magasins, dans une démonstration de force visant à intimider la population", rapporte Jonathan Watts. Ils sont équipés de bâtons munis de pointes, d'armes semi-automatiques et d'extincteurs.

D'extincteurs ? Si cette ville subit une telle pression des autorités chinoises, c'est qu'elle est au cœur de la vague d'immolations par le feu qui parcourt le peuple tibétain depuis plusieurs mois, et que Pékin tente d'étouffer. A Ngaba et alentours, Internet et réseau téléphonique sont coupés. La ville se situe à proximité du monastère de Kirti, où plusieurs moines et nonnes ont commis ce geste radical en protestation contre l'oppression du régime chinois.

La dernière immolation en date ne remonte pas plus loin que dans la nuit du dimanche au lundi 13 février et a eu lieu, comme dans la majorité des cas, au monastère de Kirti. Selon l'ONG Free Tibet, c'est un moine de 19 ans, Lobsang Gyatso, qui a tenté de s'immoler. Deux jours plus tôt, dans la même région, une nonne de 18 ans, Tenzin Choedron, a crié des slogans contre le régime chinois avant de s'asperger d'essence et de s'enflammer, rapportent des ONG dont International Campaign for Tibet. Ces derniers cas font monter à plus de vingt le nombre d'immolations, selon les associations tibétaines.



s : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/02/...-sous-pression/


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Ecrit le : Mercredi 15 Février 2012 10h03
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Dragon



La Chine représenterait un tiers de l'économie mondiale en 2050
LEMONDE.FR | 15.02.12 | 09h42 • Mis à jour le 15.02.12 | 09h42


Si l'on en croit les projections de croissance à l'horizon 2050, publiées mardi 14 février par le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII), la Chine pourrait représenter au milieu du siècle 33 % de l'économie mondiale, soit presque autant que l'Union européenne (12 %), les Etats-Unis (9 %), l'Inde (8 %) et le Japon (5 %) réunis.

A prix constants 2005, les économies chinoise et indienne seraient chacune multipliées par huit de 2008 à 2050, alors que l'américaine et l'européenne progresseraient seulement de 80 % à 90 %.

LA FRANCE 23 FOIS INFÉRIEURE À LA CHINE

"Nous avons évité d'extrapoler les taux de croissance actuel, explique Agnès Benassy-Quéré, directrice du CEPII. Par exemple, pour la Chine, un taux de croissance de 8 % aurait multiplié son économie par 21. Nous avons proposé un scénario pour 147 pays qui repose sur les facteurs capital, travail et énergie, couplés avec la démographie, et qui tiennent compte de deux formes de progrès technologique. Rappelons qu'il ne s'agit pas de prévisions, mais de projections".

Ainsi la Chine décélérerait-elle de +7,2 % en moyenne sur la période 2008-2025 à +4,3 %, car "sa population va diminuer rapidement, commente Agnés Benassy-Quéré, son énorme taux d'épargne aussi et les investissements y deviendraient moins performants. Son excédent commercial pourrait même disparaître vers 2030".

Les Etats-Unis, qui perdraient, au profit de la Chine, leur titre de première économie mondiale vers 2020, afficheraient une croissance médiocre de 1,6 % en moyenne, loin de leur tendance historique, et à peine supérieure à celle de l'Europe (plus1.gif,5 %), où la France serait dans cette moyenne, mais l'Allemagne nettement en dessous (+0,8 %).

A ces rythmes, la France, qui est sept fois plus petite que la Chine aux prix de 2005, lui deviendra vingt-trois fois inférieure… La Pologne ferait mieux (+3,4 %) et les pays d'Europe centrale et orientale également.

L'AFRIQUE SUB-SAHRIENNE LA PLUS DYNAMIQUE

Ces projections contiennent une surprise et une confirmation. La surprise, "c'est la performance très moyenne du Brésil qui progresserait de 3,3 % de 2008 à 2025 et de 2,6 % de 2025 à 2050", explique la directrice du CEPII. Son décollage ne date que du milieu des années 2000.

La confirmation, "c'est que la force de travail est un paramètre qui écrase les autres, dit-elle, et qui va fortement avantager l'Afrique sub-saharienne en croissance démographique rapide, au point qu'à partir de 2040, elle sera la zone la plus dynamique du monde avec une croissance moyenne de 5 % par an".

Précisons que les aléas de ce genre d'exercice sont importants. En effet, sur une aussi longue période, il n'est pas possible d'anticiper des innovations technologiques comparables à internet ou au téléphone portable, ni la mise en exploitation de découvertes énergétiques comme les gisements géants d'hydrocarbures au large du Brésil.

Enfin, ces projections peuvent être bouleversées par la prise en compte ou non de profondes évolutions sociales. C'est ainsi que le CEPII a notamment corrigé à la hausse la croissance projetée de l'Inde (6,4 %, puis 5,1 %) et du Maroc (4,4 %, puis 4 %), en intégrant dans ses calculs l'hypothèse d'une élévation du niveau d'éducation des femmes, donc une baisse du nombre d'enfants et, en conséquence, une hausse du taux d'emploi féminin qui sera la cause d' un enrichissement accru. Mais le rythme de cette mutation peut être freiné par des facteurs culturels, religieux ou budgétaires et demeure une inconnue majeure.

Alain Faujas


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Ecrit le : Mercredi 15 Février 2012 10h07
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Obama rencontre le futur numéro un chinois, Xi Jinping
LEMONDE.FR avec AFP | 14.02.12 | 18h06 • Mis à jour le 14.02.12 | 22h42

Le président des Etats-Unis, Barack Obama, a rencontré mardi 14 février le vice-président chinois, Xi Jinping, probable futur dirigeant de son pays. M. Xi s'est réuni avec M. Obama dans le Bureau ovale à l'issue d'entretiens avec son homologue américain, Joe Biden, qui l'avait accueilli plus tôt à la Maison Blanche, conformément au protocole.

Barack Obama a affirmé que la Chine devait respecter les "règles en vigueur" dans l'économie mondiale. Tout en saluant le "développement extraordinaire de la Chine ces deux dernières décennies", M. Obama a estimé face aux journalistes qu'"avec davantage de puissance et de prospérité viennent davantage de responsabilités" pour Pékin.

Les Etats-Unis et la Chine "doivent chercher à obtenir plus d'équilibre au niveau du commerce et des investissements entre les deux pays, a déclaré de son côté M. Xi. Nous devrions répondre à nos préoccupations économiques et commerciales respectives par le dialogue et la consultation, et non pas par le protectionnisme."

Le taux de change du yuan, que Washington accuse Pékin d'encadrer pour s'offrir une compétitivité commerciale à bon compte à l'exportation, constitue l'un des principaux sujets de discorde entre les deux grandes puissances économiques.

DROITS DE L'HOMME

Barack Obama a par ailleurs promis que son pays continuerait à parler de la question des droits de l'homme en Chine. Nous continuerons à insister sur ce que nous pensons être important, la concrétisation des aspirations et des droits de tous", a déclaré M. Obama face aux journalistes. M. Obama a salué les réalisations de Pékin et Washington dans les dossiers iranien et de la péninsule coréenne. Mais il n'a pas directement évoqué la Syrie, un sujet de discorde entre les deux puissances après que la Chine eut opposé avec la Russie son veto à une résolution de l'ONU condamnant la répression sanglante d'une révolte par le régime de Bachar Al-Assad.

La Chine "continuera à prendre des mesures concrètes et efficaces pour encourager l'équité sociale, la justice, l'harmonie et améliorer la situation des droits de l'homme en Chine", a répondu M. Xi.




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Ecrit le : Mercredi 15 Février 2012 10h08
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La Chine veut aider l'UE à résoudre la crise de la dette
LEMONDE.FR avec AFP | 14.02.12 | 11h51 • Mis à jour le 14.02.12 | 14h32


"La Chine est prête à participer davantage à la recherche d'une solution à la crise de la dette en Europe", a déclaré, mardi 14 février, son premier ministre, Wen Jiabao. Dès l'ouverture du sommet Union européenne-Chine, la crise de la dette est, une fois de plus, au cœur des débats. Initialement prévu en octobre mais repoussé à cause de la crise des dettes souveraines, le sommet réunit à Pékin, jusqu'à mercredi Wen Jiabao, le président de l'Union, Herman Van Rompuy, et celui de la Commission européenne, José Manuel Barroso.

Les deux dirigeants européens seront également reçus mercredi par le chef de l'Etat, Hu Jintao. La Chine "s'inquiète" de la crise de la dette, qui "en est à un moment crucial", a déclaré lundi le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Liu Weimin, tandis que les exportateurs chinois craignent de voir se réduire les commandes sur leur premier marché.

LA CHINE "FAVORABLE À L'UNION EUROPÉENNE DE A À Z"

La Chine a indiqué à plusieurs reprises sa volonté de participer au Fonds européen de stabilité financière, puis à son successeur, le Mécanisme européen de stabilité, qui doit être mis en place en juillet. Mais la deuxième économie mondiale, dont les réserves de change frôlent les 3 200 milliards de dollars, n'a pris aucun engagement chiffré.

Pékin détiendrait plus de 550 milliards de dollars de dette souveraine européenne, selon des informations d'experts non confirmées officiellement. Face aux inquiétudes que soulève en Europe une dépendance accrue de la Chine, un éditorial du Quotidien du peuple lundi assurait pour sa part que Pékin n'avait aucune intention de "racheter l'Europe".


"La crise de la dette est en train d'être résolue par ses membres", a assuré M. Van Rompuy dans un entretien accordé au China Daily de lundi, dans lequel il souligne que l'Europe contribue à la croissance chinoise en lui achetant ses produits. Il a d'ailleurs demandé à Pékin "un meilleur accès au marché (chinois) pour les entreprises de l'UE et une meilleure protection des droits de la propriété industrielle".

UN SOMMET DES AFFAIRES SINO-EUROPÉEN

Un "sommet des affaires" sino-européen se tient également mardi dans la capitale chinoise, à l'initiative de la Chambre de commerce européenne en Chine. "Nous voudrions que l'Europe parle à la Chine de la nouvelle force de ses entreprises, qui devrait permettre une plus grande ouverture du marché chinois" aux sociétés européennes, a déclaré son secrétaire général, Dirk Moens.

"Nos marchés sont ouverts et les Chinois ont accès à nos principales industries", a-t-il ajouté. Le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, qui a annoncé fin janvier la préparation d'un projet de loi contre le protectionnisme chinois dans le domaine des marchés publics, sera également présent au sommet.

Par ailleurs, les discussions sur le statut d'économie de marché, que réclame la Chine depuis longtemps, pourraient bien avancer. Lors du Forum économique de Dalian, en septembre, M. Wen avait demandé que l'UE reconnaisse ce statut à la Chine avant 2016, date prévue par le calendrier de l'Organisation mondiale du commerce. Ce statut offrirait à Pékin de meilleures garanties d'accès au marché européen pour ses produits, en les mettant à l'abri de clauses anti-dumping. A ce sujet, M. Van Rompuy a assuré qu'il y avait "une volonté politique de chercher des solutions".


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Le budget de la défense chinois va doubler d'ici à 2015
LEMONDE.FR avec AFP | 14.02.12 | 09h45


Le budget chinois de la défense, qui était de 119,8 milliards de dollars en 2011 (91 milliards d'euros), atteindra les 238,2 milliards de dollars en 2015, soit une progression annuelle moyenne de 18,75 %, selon des chiffres du groupe américain de recherche IHS, qui peuvent différer des données officielles chinoises.

En 2015, les dépenses militaires chinoises dépasseront ainsi les budgets combinés des douze autres plus grandes puissances de l'Asie-Pacifique, qui devraient atteindre un total de 232,5 milliards de dollars. Le budget chinois devrait être près de quatre fois supérieur à celui du Japon, numéro deux dans la région en termes de dépenses militaires, a précisé l'IHS dans une étude publiée mardi 14 février à Singapour.

"Pékin est en mesure de consacrer une part toujours plus importante de son budget global à la défense et renforce de manière continue ses capacités militaires depuis plus de vingt ans", a expliqué Rajiv Biswas, économiste en chef pour l'Asie-Pacifique chez IHS Global Insight. "Cette tendance va se poursuivre, à moins d'une catastrophe économique", a-t-il prédit.

Le budget militaire chinois, et sa progression accélérée, inquiète depuis longtemps nombre de capitales, de la région ou d'ailleurs, et en particulier Washington. La Chine maintient que sa technologie militaire accuse vingt à trente ans de retard sur celle des Etats-Unis. La modernisation de son armée, assure-t-elle, a pour unique but la "défense" du pays, or Pékin se dote désormais d'outils de projection de puissance.


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La femme de Gao Zhisheng s'inquiète du sort de son mari
LEMONDE.FR avec AFP | 14.02.12 | 09h26


La femme de Gao Zhisheng, un des dissidents chinois les plus emblématiques, a déclaré craindre pour la vie de son mari en raison du manque d'information disponible à son sujet.

"Le gouvernement [chinois] a menti tellement de fois à notre famille au cours des dernières années... Il se moque de nous", a déclaré au cours du week-end la femme de M. Gao, Geng He, réfugiée depuis 2009 avec ses enfants aux Etats-Unis, où le vice-président et probable prochain numéro un chinois, Xi Jinping, est arrivé lundi pour une visite clé d'une semaine. "Je n'ai aucun moyen de savoir s'il est toujours en vie", a-t-elle ajouté.

M. Gao, défenseur des pauvres, des chrétiens ou des cyberdissidents, avait été arrêté en février 2009 et, en dehors d'une brève réapparition en mars 2010, personne n'a eu de nouvelles de lui depuis des mois.

Début janvier, son frère Gao Zhiyi avait indiqué avoir reçu un courrier d'un tribunal de Pékin annonçant la détention de Gao Zhisheng dans l'ouest du Xinjiang, région du nord-ouest de la Chine, située aux confins de l'Asie centrale. Mais ses proches, qui s'étaient rendus sur place, n'ont pas été autorisés à le voir.

Interrogée sur le message qu'elle aimerait transmettre à M. Xi, Geng He a déclaré : "Pourquoi mon mari, qui a toujours essayé de travailler pour la justice et les droits des gens – des choses considérées comme importantes aux Etats-Unis et dans plein d'autres pays – a-t-il été persécuté et a même disparu ?" Geng He a prévu de témoigner mardi sur le cas de son mari devant une commission américaine, juste après la visite de M. Xi à la Maison Blanche.


Geng He, la femme de Gao Zhisheng, lors d'une conférence de presse, le 18 janvier 2011 :



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Nouvelle immolation d'un moine tibétain au Sichuan

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.02.12 | 08h36


Un jeune moine bouddhiste a tenté de s'immoler par le feu dans la province du Sichuan, rapportent International Campaign for Tibet (ICT) et Free Tibet, deux organisations de défense des Tibétains.

Le moine est originaire du monastère de Kirti, dans la préfecture autonome d'Aba, où la révolte contre la tutelle de la Chine est particulièrement active. Les policiers ont violemment frappé le moine tout en éteignant les flammes qui le dévoraient, puis l'ont emmené dans un endroit inconnu, a précisé ICT.

L'agence de presse Chine nouvelle confirme par ailleurs la mort d'une nonne qui s'est immolée samedi. Vingt-trois tentatives d'immolation, qui se seraient soldées par quinze morts, ont été recensées au cours de l'année écoulée en Chine.

Les autorités chinoises ont empêché ces dernières semaines la presse étrangère de se rendre sur place. De nombreux Tibétains ne supportent plus la répression de leur religion et de leur culture et ce qu'ils considèrent comme une domination grandissante des Han, ethnie fortement majoritaire en Chine.

Cette nouvelle tentative de suicide d'un Tibétain intervient alors que Xi Jinping, le vice-président et probable futur numéro un chinois, doit être reçu mardi par le président Barack Obama à la Maison Blanche. La police américaine a interpellé lundi des militants de la cause tibétaine qui avaient accroché sur un pont de Washington une banderole sur laquelle était inscrit : "Tibet will be Free" (Le Tibet sera libre).

Chen Quanguo, le plus haut responsable au Tibet, a appelé la semaine dernière à renforcer la lutte contre "la clique du dalaï-lama", selon la terminologie utilisée par le pouvoir chinois pour parler du chef spirituel des bouddhistes tibétains.


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Les citadins ont la nostalgie de leur province

Si, pour des millions de Chinois, le nouvel an lunaire sonne l'heure du "retour à la maison", beaucoup s'en mordent les doigts. Car le village de leur enfance a cédé sous les coups de boutoir de la ville moderne.

24.01.2012 | Liu Yanxun | Zhongguo Xinwen Zhoukan (China Newsweek)


Rentrer dans sa famille pour le réveillon du nouvel an est un choix indiscutable. Pourtant, pour la plupart des Chinois, c’est un sujet d’affliction : beaucoup ne peuvent pas rentrer chez eux ou, quand ils y parviennent, ne reconnaissent plus leur terre natale. Xiong Peiyun est originaire de la province du Shanxi [nord-est de la Chine]. Il a écrit un livre sur son pays natal dans lequel il affirme que l’arrachage de certains arbres anciens constitue pour lui le changement le plus insupportable parmi tous ceux intervenus dans son village.

Sans ces arbres, sa terre risque de perdre son âme. “Dans les années 1980, c’est à côté de ces arbres que je coupais le riz en écoutant la chanson de Cui Jian Rien en mon nom[qui a rendu célèbre ce pionnier du rock chinois]. Avec mes parents, nous travaillions comme des forcenés dans les rizières à cause de la double récolte. Maintenant, même si je donne l’impression d’être dans mon élément en ville et si je n’ai plus rien d’un 'bouseux', je souffre au fond d’avoir perdu le pays natal que j’aimais”, écrit Xiong Peiyun.

La population s’est enrichie

Il est rentré dans son village au printemps 2008 dans la voiture d’un ami d’enfance. C’était juste pour aller voir les grands trous laissés par les arbres arrachés. On entend souvent les gens dire que leur village natal ressemble désormais à un champ de bataille tombé aux mains de l’ennemi et Xiong Peiyun adhère complètement à cette formule. Dans certaines régions comme le sud du Jiangsu [province côtière], les villages et les petites villes, après avoir attiré les investissements extérieurs, se sont transformés en forêts d’usines. La population locale s’est sensiblement enrichie ; les jeunes peuvent désormais travailler dans des usines à proximité de chez eux sans avoir besoin de partir au loin.

Cela ne veut pas dire pour autant qu’ils peuvent rester dans leur village natal tel qu’il était. Quand nous les avons interrogés, beaucoup ont déploré les changements intervenus dans leur environnement immédiat, qui ont tellement transformé leur pays natal. Les villes démolissent et reconstruisent à tour de bras et de nouveaux villages poussent comme des champignons. En réponse à de nouvelles directives et de nouvelles politiques, les villages comme les petites villes s’empressent de se métamorphoser. On voit surgir de nouvelles rues, de nouveaux immeubles, des supermarchés, des digues, des ponts… Les endroits familiers deviennent des lieux complètement inconnus. L’une des personnes interrogées nous a confié, sans exagération aucune, avoir désormais besoin d’un plan quand elle rentre chez elle !

Des zones résidentielles uniformisées

Selon un journaliste qui a enquêté à Kunshan, dans le sud de la province du Jiangsu, les pouvoirs publics locaux comptent reloger tous les habitants du village dans des immeubles. De ce fait, les villages font les uns après les autres l’objet de plans d’urbanisme visant à créer de nouvelles zones résidentielles bien ordonnées et uniformisées. Cependant, la première chose que font les villageois forcés de déménager brusquement dans ces grands ensembles consiste à démonter leur plaque de cuisson au gaz, à maçonner un fourneau à l’ancienne directement sur le carrelage de la cuisine, puis à percer un trou dans le mur pour y installer une cheminée d’aération. En effet, ils ne peuvent se passer du plaisir de voir les flammes lécher l’intérieur du fourneau. C’est cela le vrai bien-être pour eux ! Ils continuent également à accrocher des panneaux de bambou portant des inscriptions de bon augure à l’extérieur de leurs fenêtres ou un miroir tout en haut de leurs immeubles [censé chasser les mauvais esprits].

Pour abstrait que soit le terme de “pays natal”, il évoque des scènes très concrètes, comme celles des funérailles. Liang Hong, universitaire à la faculté de chinois de l’Institut d’études politiques de la jeunesse chinoise, explique que, dans ces villages et petites villes complètement reconstruits, les villageois continuent parfois de procéder aux funérailles comme autrefois, sauf que la cérémonie, qui se déroulait jadis en pleine campagne, ne peut désormais avoir lieu qu’au beau milieu du flot ininterrompu des voitures du centre-ville. Chaque fois qu’elle voit ce genre de scènes, Mme Liang ne peut s’empêcher de lui trouver un côté absurde


*


NOUVEL AN Plus de 3 milliards de voyages

Comme d’habitude, avant les congés du nouvel an chinois, les 153 millions de migrants s’arrachent les cheveux pour acheter un ticket de transport. Cette année, pour la première fois, le nombre de déplacements en Chine à l’occasion de ce nouvel an a franchi le cap des 3 milliards. Le service des chemins de fer a estimé que 235 millions de passagers empruntent le train à cette occasion. Quant aux voyageurs qui ont le portefeuille mieux garni, l’Administration générale de l’aviation civile en a compté 34,9 millions pour ce nouvel an du Dragon, soit une augmentation de 7 % par rapport à 2011.

Cette année, le ministère des Chemins de fer a lancé pour la première fois les réservations de billets par téléphone et sur le web, espérant faciliter leur achat. Cependant, la majorité de ces migrants étant des ruraux qui ne maîtrisent pas l’informatique, cette nouvelle mesure s’est transformée en épreuve supplémentaire pour

eux. Elle a même réduit leurs chances d’accéder à un titre de transport par les moyens traditionnels, à savoir faire la queue ! Sans compter que, dès l’ouverture des réservations, le nombre de visites du site a dépassé un milliard par jour – jusqu’à le paralyser !



Rentrer pour le nouvel an est une tradition pour les Chinois. Certains cherchent par tous les moyens à y arriver. Un ouvrier a fait la queue dans une gare pendant six jours et six nuits. Li Senlin, étudiant à l’Université de Suzhou (province orientale du Jiangsu), a parcouru 400 kilomètres à pied en neuf jours pour rejoindre sa famille pour le réveillon. Dans la province méridionale du Guangdong, où nombre de migrants travaillent dans des usines, une vague de 10 000 motos s’est dirigée vers les provinces voisines du Guangxi et du Hunan.




s : http://www.courrierinternational.com/artic...e-leur-province


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Télérama N° 3240 du 15 Février 2012




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Apple choisit une ONG controversée pour défendre ses sous-traitants iPhone

LEMONDE.FR | 15.02.12 | 07h53 • Mis à jour le 15.02.12 | 19h07

Il n'aura pas fallu vingt-quatre heures pour que les premières critiques tombent. Lundi 13 février, Apple avait annoncé que la Fair Labor Association (FLA), une ONG basée aux Etats-Unis, allait débuter des inspections dans la principale usine de son sous-traitant Foxconn, en Chine. Une réponse directe aux critiques récurrentes sur la manière dont sont traités les salariés chinois fabriquant les iPhones et autres iPads de l'entreprise, peu après la publication d'une enquête du New York Times et l'essor d'une pétition en ligne signée par plus de 200 000 personnes, demandant au géant des technologies de changer sa politique concernant les conditions de travail de ses sous-traitants.

Mais mardi, plusieurs ONG – dont Change.org, qui avait soutenu la pétition en ligne – critiquaient dans Wired le choix de la FLA, accusant l'organisation de manquer d'efficacité et d'être engoncée dans des conflits d'intérêts. "La FLA n'a pas un bilan très brillant concernant ses inspections", note dans le magazine Wired l'un des responsables de Sumofus.org, une ONG qui avait lancé une importante campagne de protestation contre Apple.

Au cœur des reproches adressés à la FLA se trouve son mode de fonctionnement. Lancée dans la foulée d'une initiative du président américain Bill Clinton, la FLA associe en effet les industriels aux militants : son conseil d'administration est composé à parts égales de représentants de l'industrie, de responsables associatifs et de représentants d'universités. Le Worker Rights Consortium, une autre association américaine, lui reprochait d'avoir choisi un code de conduite trop limité, qui ne comportait pas à l'origine d'engagements sur les droits des femmes – un manquement comblé depuis (PDF). D'autres organisations critiquent le choix de la FLA de ne pas rendre publique la liste des usines inspectées, à la demande des industriels, ce qui, avancent-elles, complique singulièrement leur travail de vérification.

INSPECTIONS SUR DEMANDE

La FLA n'est pourtant pas un simple paravent. L'ONG est dirigée par Auret van Heerden, un militant sud-africain torturé et incarcéré en raison de son engagement contre l'apartheid. L'ONG conduit chaque année plus d'une centaine d'inspections et publie tous les ans des rapports d'activité. Mais elle ne détaille pas pour quelle entreprise travaillaient les usines prises en flagrant délit de non-respect de son code – et si elle procède à des inspections-surprises, la plupart de ses enquêtes de terrain sont réalisées à la demande des entreprises, qui souhaitent s'assurer que leurs fournisseurs respectent les accords conclus.

C'est dans le cadre de ces "inspections sur commande" que les inspecteurs de la FLA ont commencé, lundi, leur visite à Foxconn. "Nous avons demandé à la FLA d'évaluer de manière indépendante la performance de nos plus gros sous-traitants", avait déclaré dans un communiqué, lundi, le PDG d'Apple, Tim Cook. "Ces inspections sont sans précédent dans le secteur de l'électronique, à la fois par leur ampleur et leur périmètre, et nous apprécions que la FLA ait accepté de déroger à sa règle et de nommer les usines concernées dans son rapport", se félicitait-il.

Tout juste un mois plus tôt, le 13 janvier, Apple avait annoncé une autre première : l'entreprise devenait la "première entreprise de l'électronique à rejoindre les rangs de la FLA". Apple s'engageait ainsi à respecter le code de l'organisation. Mais si l'entreprise est la première société du secteur des nouvelles technologies à rejoindre la FLA, ce n'est pas tant parce que le reste du secteur n'est pas impliqué dans la question des droits des travailleurs, mais parce que la FLA, comme la plupart des autres ONG américaines du même type, est née des suites d'un mouvement politique qui concernait… les équipementiers sportifs.

TRAVAIL DES ENFANTS ET BASKETS

A la fin des années 1990, les campus américains se passionnent pour la question de la sous-traitance : des reportages dévoilent les conditions de travail honteuses chez les sous-traitants qui fabriquent des baskets pour les géants du secteur. Or, Nike ou Adidas disposent d'accords de promotion avec la plupart des universités américaines : ces marques sponsorisent les équipes universitaires de basket-ball ou de football américain, et en échange peuvent afficher leur logo sur les uniformes et dans les stades.

Des groupes d'étudiants y voient un moyen de pression idéal pour forcer les géants du sport à améliorer leurs pratiques et organisent des campagnes de boycott, font circuler des pétitions, organisent des sit-in… La United Students Against Sweatshops (USAS, Union des étudiants contre les sweatshops) obtient un écho national, et parvient à fédérer plus de 250 universités qui acceptent de soutenir sa plateforme – axée notamment sur l'interdiction du travail des enfants. L'USAS participera ensuite à la création du Worker Rights Consortium.

En parallèle, les équipementiers réagissent… Et participent à la création de la FLA, ce qui explique pourquoi les autres organisations la considèrent avec une grande méfiance ; des représentants d'Adidas et de Nike siègent toujours aujourd'hui au conseil d'administration de la FLA. Mais malgré la volonté affichée des équipementiers de mettre fin aux mauvais traitements des employés de leurs sous-traitants en Chine, au Vietnam ou en Indonésie, la marge de progression est encore élevée. La presse américaine et l'USAS se font régulièrement l'écho de licenciements abusifs, de refus de primes de licenciement ou de conditions de travail illégales chez des sous-traitants des équipementiers sportifs.

Cet héritage historique des usines de baskets reste très présent au sein de la FLA. Au sortir de sa première inspection des usines Foxconn, mercredi, le président de la FLA a estimé que les conditions de travail étaient "très au-dessus de la moyenne chinoise". Il s'est aussi étonné des différences qu'il a constatées avec les usines textiles : "j'ai été très supris, lorsque j'ai visité l'usine, de voir combien elle était calme par rapport à une usine de vêtements (...). Les risques principaux ne semblent pas être l'intensité et la pression que l'on ressent dans une usine de vêtements. Ils portent plus probablement sur la monotonie, l'ennui, ou peut-être l'aliénation", a-t-il déclaré.

Puissant et bien organisé, le mouvement anti-sweatshops continue de peser dans la vie politique américaine, mais restait, jusqu'à récemment, très concentré sur les producteurs de matériel sportif. Mais si le mouvement s'est symboliquement emparé des baskets dans les années 1990 – un objet que possédaient tous les étudiants – il se tourne de plus en plus vers Apple : outre l'omniprésence des iPods et iPhones dans les chambres d'étudiants, la marque à la pomme partage, avec Nike et Adidas, l'autre condition qui a fait le succès des campagnes de l'USAS : des liens financiers avec les universités, gros consommateurs des ordinateurs Mac de l'entreprise.

Damien Leloup


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Mais qui est donc ce Jérémy Lin qui enflamme la NBA et les Etats-Unis ?

Basket-ball mardi 14 février 2012


s : http://www.ouest-france.fr/ofdernmin_-Mais...4636_filDMA.Htm


Connaissez-vous Jérémy Lin ? Il y a une semaine, ce jeune basketteur de 23 ans était encore inconnu aux yeux des Américains. Il fait aujourd’hui la « Une » de quasiment tous les journaux outre-atlantique et fait figure de nouvelle tête de gondole de la NBA. Portrait d’un phénomène sportif et médiatique…

Une ascension éclair

C’est une histoire comme les aiment les Américains. L’histoire d’un jeune inconnu, sur qui personne n’aurait parié, mais qui a su surmonter les obstacles pour atteindre ses objectifs. C’est l’histoire de Jeremy Lin, diplômé d’Harvard et premier Américain d’origine asiatique à jouer en NBA, alors que tout s’y opposait…
Il n’aura fallu à Jérémy Lin qu’une poignée de matches pour réveiller New-York et enflammer les Etats-Unis. Une opportunité qu’il doit à un concours de circonstance malheureux. Lui, le remplaçant, du remplaçant, du remplaçant… au poste de meneur de jeu a vu sa chance arriver le 4 février dernier. Cette chance, il la doit à la malchance des trois autres meneurs de l’équipe qui se sont blessés tour à tour. Lui laissant le champ libre.

Pour son « véritable » premier match, face aux New Jersey Nets, Lin est étincelant. Il score 25 points et délivre 7 passes décisives. Suffisant pour que son entraîneur le titularise pour le match suivant. De nouveau, Lin est brillant (28 points et 8 passes décisives). Le buzz commence à « monter ». D’Autant que se profile un choc au Madison Square Garden (la salle de New York) face aux Los Angeles Lakers et leur star Kobe Bryant.




C’est véritablement lors de ce match que Lin crève l’écran. Dans un Madison Square Garden surchauffé, il surpasse Kobe Bryant en inscrivant 38 points et en délivrant 7 passes décisives pour une victoire de New York (92-85). Le match suivant, face à Minnesota, il confirme en inscrivant 20 nouveaux points.
Sous sa houlette, les Knicks ont remporté leurs cinq derniers matches. Et, à lui tout seul, en l’absence des deux stars de l’équipe (Stoudemire et Anthony) Jérémy Lin a ressuscité les espoirs de tout New York de voir les Knicks participer aux phases finales de la NBA.

Une « success story » à l’américaine

Il y a une semaine, Jeremy Lin était un illustre inconnu aux yeux du grand public américain. Et il aurait pu (du ?) en rester ainsi. Bon joueur de basket au lycée de Palo Alto, en Californie, il ne reçoit pourtant pas de bourse pour poursuivre le basket au niveau universitaire (le sésame pour espérer intégrer la NBA un jour). Élève brillant, il parvient, tout de même, à intégrer l’université de Harvard (pas vraiment réputée pour son programme de basket universitaire). Il y poursuit des études d’économie tout en jouant au basket.



Comme au lycée ses performances sont très bonnes, parfois même brillantes. Il devient le premier joueur de sa conférence (aux Etats-Unis les universités sont regroupées en conférence et s’affrontent dans différents sports) à cumuler au moins 1450 points, 450 rebonds et 400 passes décisives. Et lors de sa dernière année, Harvard bat son record de victoires en une saison. Un joli pied de nez aux chants racistes qu’il peut entendre, parfois, lors de ses matches.
Mais tout cela n’est toujours pas suffisant pour attirer l’œil des recruteurs de la NBA, qui le snobent. Il sort d’Harvard un diplôme d’économie en poche… mais toujours sans équipe de basket. « Être asiatique, non drafté, et sortir de Harvard, cela limitait mes chances d’aller en NBA. Mais je n’avais pas de plan B », explique-t-il.
Pourtant il persévère. Et rejoint une Summer League (Ligue d’été), l’équivalent français des détections, où des joueurs viennent se « vendre » devant les recruteurs des principales équipes NBA. Il y est repêché, in-extremis, par les Golden State Warriors, à l’été 2010.

Mais ces derniers ne lui donnent pas vraiment sa chance et décident de le « couper » (virer) le 9 décembre dernier… Le 12 du même mois, il est embauché par les Houston Rockets. La fin de la galère ? Pas du tout, il est viré le 24. Avant de finalement, atterrir aux Knicks trois jours plus tard… Les joies du « sport-business » américain ! Vagabond du basket, Lin n’a même pas de logement à New York, à son arrivée. Il dort soit sur le canapé de son frère, soit chez un coéquipier.
Et sa situation au Knicks n’incite guère à l’optimisme : arrivé avec le statut de quatrième meneur, il cire le fond du banc et joue peu (ne dépassant qu’à une seule reprise les 10 minutes passées sur le parquet). Il est même envoyé pour jouer en équipe réserve. Et puis les multiples blessures des autres meneurs font qu’il est rappelé pour le match face au New Jersey Nets, début février. Vous connaissez la suite…


Lin peut-il tenir la distance ?


Voilà la question à un million d’euros… Celle que se posent tous les analystes de la NBA en ce moment. Pendant combien de temps Lin va-t-il pouvoir maintenir un tel niveau de performance ? D’autant que les deux stars de son équipe, Amare Stoudemire et Carmello Anthony, vont bientôt retrouver les parquets. Lin, qui a tenu l’équipe à bout de bras pendant leur absence, va-t-il pouvoir faire durer le rêve ?
En préalable à cette question, il faut s’en poser une autre : pourquoi Jeremy Lin a-t-il explosé si soudainement ? Au-delà du simple concours de circonstance, pour Kobe Bryant, la réponse est simple : « Les qualités [de Lin] étaient pourtant là auparavant, il fallait juste savoir les repérer. »

John Hollinger, grand gourou de la NBA, pour le site spécialiste du sport américain ESPN, lui, ne cherche pas d’explication : « Parfois, les choses les plus extraordinaires qui se produisent dans le sport (ou dans la vie) sont celles qui ne peuvent s’expliquer de manière rationnelle. »

Mais alors : « Can he keep this up (Va-t-il pouvoir maintenir ce niveau) », comme se le demande ESPN ? Les exemples de joueurs « météores » qui se sont écrasés aussi vite qu’ils ne s’étaient envolés sont nombreux dans le sport. En particulier aux Etats-Unis. Et comme le fait remarquer, malicieusement, Tony Parker dans l’Equipe, ce mardi : « S’il jouait n’importe où ailleurs [qu’à New York] on n’en aurait pas parlé autant ».
Pour l’instant, alors que les spéculations vont bon train, les spécialistes de la NBA sont réservés. Comme tous les acteurs et observateurs de la NBA, ils n’ont pas su déceler le talent de Lin. Résultat, ils préfèrent se garder, de donner des avis trop hâtifs sur la question. Reste l’opinion de l’intéressé : « J’essaie de jouer avec cœur et émotion. Mais je n’ai rien prouvé pour l’instant. » Et de conclure tout simplement : « Pour l’instant je veux juste continuer à vivre mon rêve ».


Romain Lecompte





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Elections à Hongkong : le candidat soutenu par Pékin sème la consternation

LEMONDE.FR avec AFP | 17.02.12 | 11h19 • Mis à jour le 17.02.12 | 11h28


Critiqué pour des travaux illégaux réalisés dans une de ses propriétés, le candidat soutenu par Pékin pour diriger le territoire de Hongkong à partir de mars a semé la consternation parmi ses partisans en rendant sa femme responsable de tout. "C'était l'idée de ma femme et je savais que c'était illégal. Mais comme notre mariage traversait un passage difficile, je n'ai pas agi assez rapidement. J'assume toute la responsabilité de cet incident", a déclaré à la presse, jeudi 16 février, Henry Tang Ying-yen, actuel numéro deux du gouvernement de Hongkong, avec à ses côtés son épouse en larmes. Il a indiqué qu'il n'abandonnerait pas la course.

Depuis plusieurs jours, la presse de Hongkong rapportait des détails sur les aménagements luxueux conduits dans un des logements du couple, sans permis des autorités : cave à vin, bain japonais, salle de gym, sur plus de 200 m2... Les déclarations de M. Tang ont fait lever quelques sourcils.

"Il avait dit [précédemment] qu'un homme doit avoir les épaules solides, mais son attitude – rejeter la faute sur sa femme – est inadmissible", a déclaré au South Morning China Post le député représentant la Fédération des syndicats, Wong Kwok-kin.

CRITIQUÉ

Henry Tang, héritier d'une fortune acquise dans le textile, avait été très critiqué pour avoir réprimé les manifestations pacifistes à Hongkong lors de la visite d'un haut dirigeant chinois en août 2011. Lors du lancement de sa campagne, il avait dû avouer avoir trompé sa femme, Lisa Kuo Yu-chin, épousée il y a vingt-sept ans. La presse estime depuis plusieurs mois que Pékin a choisi Henry Tang pour succéder à Donald Tang au poste de chef de l'exécutif de Hongkong, dont le mandat expire fin mars. L'élection se déroulera le 25 mars, au sein du comité électoral, une instance forte de 1 200 membres supposés représenter les 7 millions de Hongkongais et dont beaucoup sont fidèles à Pékin.

Hongkong, ancienne colonie britannique, a été rendue à la Chine en 1997. Le territoire a conservé sa propre devise et son système politique et judiciaire, selon un modèle baptisé "un pays, deux systèmes". Ses habitants jouissent d'une liberté de parole inconnue sur le continent, mais les activistes se plaignent d'une tolérance en recul ces dernières années.

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Le textile chinois est concurrencé par les produits du Bangladesh et du Vietnam
LE Monde | 16.02.12 | 16h15


Peut-on faire fabriquer en France, en moins de quinze jours, près de 15 000 tee-shirts à l'effigie d'un candidat à l'élection présidentielle ? A en croire les professionnels, les délais seraient plutôt de trois à quatre semaines. Une agence spécialisée, mandatée par un candidat, sonde en ce moment plusieurs industriels, aussi bien dans le Nord que dans l'Ouest, mais aucun choix n'est encore arrêté.

Dans l'Hexagone, les plus de 61 millions de tee-shirts importés entre janvier et décembre 2011 étaient fabriqués majoritairement au Bangladesh (à 28 %), mais aussi en Chine (13 %), en Turquie (12 %) et en Inde (11 %), selon une étude de la fédération de la maille et de la lingerie, réalisée à l'occasion du Salon Zoom by Fatex, qui a eu lieu à Villepinte (Seine-Saint-Denis) du 14 au 16 février.

Directement liée au prix du coton et au coût de la main-d'oeuvre spécialisée dans le textile, la provenance d'un tee-shirt met en évidence les effets de la mondialisation et des aléas de la politique internationale sur le "sourcing" (l'approvisionnement et la confection textile à l'étranger).

Selon cette étude, les tendances du sourcing mondial en 2012 vont évoluer au détriment de la Chine, même si ce pays reste, de loin, le principal exportateur de textile en Europe (avec 31 milliards d'euros en 2011). "Il va devenir de plus en plus difficile de travailler avec la Chine", affirme l'une des auteurs de l'étude, Anne-Laure Linget.

L'augmentation du coût de la main-d'oeuvre chinoise est l'une des raisons essentielles : le salaire mensuel oscille entre 188 et 300 euros, loin devant ce qui se pratique au Bangladesh, qui reste le moins cher de la planète, à près de 80 euros par mois en moyenne.

La question de la disponibilité de la main-d'oeuvre pourrait se poser rapidement, dans la mesure où l'industrie textile ne fait pas partie des secteurs prioritaires du plan quinquennal chinois. "Après chaque Nouvel An chinois, les industriels savent qu'entre 20 % et 50 % de leurs ouvriers ne reviennent pas", souligne Mme Linget. Ce qui engendre forcément des incertitudes sur les délais de livraison des collections.

De plus, les industriels chinois se concentrent, plus qu'avant, sur la demande nationale. La consommation de coton en Chine a plus que doublé en dix ans. Face à l'accroissement de la demande interne, les industriels chinois ont tendance à délaisser les clients internationaux qui ne commandent pas des volumes suffisants.

D'autres pays profitent de cette remise à plat. Au niveau européen, l'étude souligne que les importations de textile en provenance du Bangladesh, du Pakistan et du Vietnam ont "considérablement augmenté". L'Egypte, malgré sa révolution, a continué à exporter davantage en Europe.

"ON A SAUVÉ LES MEUBLES"

En France, la même tendance est constatée entre janvier et novembre 2011: le Bangladesh enregistre une hausse de 26 %, le Pakistan de 29 % et la Bulgarie, même si elle reste très faible en valeur, enregistre une belle progression de 56 %.

De même, le "printemps arabe" n'a apparemment pas affecté les commandes. "On a sauvé les meubles", affirme l'industriel tunisien Habib Miled. Même si, sans ces événements, "la Tunisie aurait gagné 20 % de commandes françaises en plus, prises aux Chinois", selon lui.

Sur le Salon, une délégation de confectionneurs tunisiens a fait part de son agacement vis-à-vis de son grand concurrent, la Turquie, qui bénéficie d'un accord d'union douanière avec l'Europe : les tissus achetés en Chine et cousus en Turquie sont exemptés de droits de douane quand ils arrivent en Europe. Pour les Tunisiens, cette situation est "inéquitable et très pénalisante". Tout comme la récente autorisation, par l'Union européenne, d'exempter le Pakistan de droits de douane sur l'importation de textile en Europe, pour l'aider à surmonter un préjudice lié à une catastrophe naturelle. "C'est un scandale", juge Jean-François Limantour, président du cercle euro-méditerranéen des dirigeants du textile-habillement, qui rappelle que les inondations datent de... juillet 2009.

Nicole Vulser
Article paru dans l'édition du 17.02.12


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Dragon



L'Amérique veut plus de Chine

Le Monde | 16.02.12 | 13h59 • Mis à jour le 17.02.12 | 10h14

Avant même d'être intronisé à Pékin, l'homme qui va diriger la Chine passe par Washington. C'est devenu une tradition. Elle relève de la visite à la belle famille, geste de courtoisie et d'hommage à la seule superpuissance que reconnaissent les Chinois. Elle est aussi à usage intérieur : l'entretien à la Maison Blanche achève de donner sa stature impériale au candidat désigné.

Xi Jinping est cette semaine à Washington. A 58 ans, l'actuel vice-président chinois est programmé pour le pouvoir suprême, celui qu'occupe encore pour quelques mois le discret Hu Jintao. M. Xi doit être nommé secrétaire général du Parti communiste chinois en octobre, à l'occasion du dix-huitième congrès. Il présidera alors la Commission militaire centrale, puis sera appointé à la présidence du pays en 2013. Fort de ce triple imprimatur - celui du parti, de l'armée et de l'Etat - il dirigera la Chine, le temps de deux mandats quinquennaux.

L'étape de Washington est le prélude à cette lente accession aux commandes de la deuxième puissance économique mondiale. Elle marque la relation privilégiée qui unit la Chine aux Etats-Unis, le drôle de tango que dansent ces deux-là : embrassade obligée du fait d'une interdépendance économique et financière croissante, succédant à d'inévitables moments de défiance, voire de franche hostilité, entre la superpuissance installée et celle qui pourrait guigner sa place.

M. Xi a beaucoup pour séduire l'Amérique. L'allure générale est à l'opposé de celle du président Hu, caricature d'apparatchik policé, fines lunettes, coiffure au cordeau, maintien discret. Le futur président chinois a une dégaine à la John Wayne, haute silhouette, une certaine nonchalance cultivée, des épaules de costaud, l'humeur volontiers joviale.

Il appartient à l'aristocratie de ceux qu'on appelle à Pékin les princelings, les enfants des ex-dirigeants maoïstes. Il est né après la création de la République populaire de Chine en 1949. Il a voyagé, il s'est déjà rendu plusieurs fois aux Etats-Unis, sa fille est étudiante à Harvard. Un frère vit à Hongkong, une sœur au Canada.

Méfiance : pareil CV est la marque d'une nouvelle génération de dirigeants, pas nécessairement la promesse de nouvelles orientations. Avec Xi Jinping, les Etats-Unis ne s'attendent pas à un Gorbatchev chinois ; ils aimeraient sortir de l'immobilisme qui a marqué le mandat de M. Hu. Sur les dossiers économiques et stratégiques, M. Xi arrive au pouvoir à un moment où les relations sino-américaines traversent une phase difficile.

Depuis quelques années, les campagnes électorales aux Etats-Unis résonnent d'une volée de slogans antichinois. La Chine est accusée d'avoir dérobé des millions d'emplois aux Américains et d'être, à tous points de vue, un concurrent déloyal. Cité par Fareed Zakaria dans Time (28 novembre 2011), un récent sondage Pew estime que "plus de la moitié des Américains voient la croissance de la Chine comme une mauvaise chose pour les Etats-Unis".

Mais il y a, cette fois, un élément nouveau : "Les milieux d'affaires, qui plaident traditionnellement pour de bonnes relations avec la Chine, sont en train de changer de camp." "A un état d'émerveillement béat vis-à-vis de la Chine succède chez les gensd'affaires américains, écrit Zakaria, un état d'inquiétude devant la politique menée à Pékin" - firmes chinoises privilégiées par rapport aux autres, marchés publics hermétiques, refus de faire respecter la propriété intellectuelle, doutes sur la protection des investissements étrangers, etc.

Le volet stratégique de la relation n'est plus apaisé. Paradoxalement, Washington reproche à Pékin trop de timidité sur la scène internationale. La diplomatie Hu a été celle que préconisait le père de l'ouverture économique chinoise, Deng Xiaoping : profil bas et non-interventionnisme. Elle a d'abord pour objet d'assurer l'approvisionnement énergétique du pays.

La Chine est à l'extérieur une puissance du statu quo, hyperconservatrice. La scène internationale idéale pour Pékin : un monde où aucun régime ne change ! Héritière du maoïsme, la République populaire de Chine abhorre révoltes, révolutions et autres guérillas, tout ce qui, d'une façon ou d'autre, peut venir perturber l'ordre international et, par ricochet, son propre développement.

La Chine a sacralisé le principe de souveraineté des nations : elle est contre les sanctions économiques (à de très rares exceptions près) et contre toute ingérence militaire. Ce n'est pas seulement le désir de se protéger elle-même des critiques contre la politique qu'elle mène à l'intérieur de ses frontières, au Tibet et au Xinjiang, notamment. C'est aussi une vraie prudence, le souci de digérer une puissance économique si rapidement acquise et qu'elle ne sait, ni ne semble d'ailleurs vouloir transformer en prépondérance politique (sauf en mer de Chine méridionale).

C'est encore le privilège qu'elle s'accorde ainsi de bénéficier d'un ordre international qui lui a profité sans qu'elle ait à y contribuer : qu'il s'agisse de la lutte contre le terrorisme, du combat contre la prolifération nucléaire ou de la stabilité du Proche-Orient, la Chine ne fait rien, ou presque.

Elle s'étonne qu'on ose lui reprocher cette passivité succédant à l'activisme révolutionnaire maoïste. "Il y a certains étrangers au ventre plein qui n'ont rien de mieux à faire que de nous pointer du doigt", a lancé M. Xi, à un parterre d'Occidentaux lors d'une conférence à Mexico, en février 2009. "La Chine n'exporte pas la révolution, ni la faim ni la pauvreté, pas plus qu'elle ne vous flanque la migraine", a-t-il poursuivi, avant de lancer : "Alors, qu'est-ce que vous voulez de nous ?"

Barack Obama lui dira gentiment qu'il veut une Chine plus active sur la scène internationale, notamment au Proche-Orient ; une Chine qui participe à la lutte contre la prolifération nucléaire en ne torpillant pas les sanctions contre l'Iran ; une Chine moins suiviste à l'égard de la Russie au Conseil de sécurité de l'ONU ; une Chine plus enthousiaste dans la lutte contre le réchauffement climatique, etc. L'Amérique veut plus de Chine, pas moins.

frachon@lemonde.fr

Alain Frachon (International)
Article paru dans l'édition du 17.02.12


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Dragon



L’opéra cantonais de Hong Kong va survivre


Par RFI

L’opéra cantonais n’a pas dit son dernier mot à Hong Kong. Le théâtre Sunbeam qui accueillait des spectacles d’opéra cantonais depuis 40 ans et qui devait fermer ses portes vient d’être sauvé par un accord de toute dernière minute.



Avec notre correspondante à Hong Kong, Florence de Changy

Les adieux au théâtre de Hong Kong qui accueillait depuis quarante ans des spectacles d’opéra de Canton étaient pour ainsi dire terminés. « Le rideau est tombé pour la dernière fois au théâtre de North point » titre dimanche un magazine du week-end, imprimé avant qu’un accord de dernière minute ne permette de continuer les représentations au théâtre Sunbeam, seule salle de Hong Kong où cet art classé patrimoine immatériel de l’humanité par l’Unesco était présenté.

L’immeuble qui abritait cette salle vétuste mais indéniablement historique devait être transformé en centre commercial. C’est le lot de nombreuses institutions que rien ne protège de la spéculation immobilière. Pas même l’attachement populaire profond ou l’indignation publique. Le gouvernement qui avait modestement aidé le théâtre par le passé n’est pas intervenu pour le sauver mais selon le directeur de la compagnie de théâtre, Li Kui-ming, le propriétaire lui a finalement offert un nouveau bail, au tarif, dit « raisonnable » de 100 000 euros par mois.

La spéculation immobilière à Hong Kong fait sans cesse disparaître des icônes de la ville, qu’il s’agisse de restaurants historiques ou de pharmacies traditionnelles. Les centres commerciaux et les magasins de montres offrent des rendements bien meilleurs aux propriétaires fonciers.

Un art centenaire

L'opéra cantonais, auquel les Chinois vouent une véritable passion est issu de plusieurs formes de musiques et d’opéra. Le Yueju est pratiqué depuis trois siècles dans le sud de la Chine, à Canton, Hong Kong et Macao. Ses acteurs, richement grimés, sont accompagnés par les cinq instruments à cordes traditionnels chinois, ainsi que par le tambour et le gong, typiquement cantonais. Basé également sur les arts martiaux, l’opéra cantonais s’inspire de récits épiques, de l’histoire impériale, mais aussi de la vie quotidienne d’une Chine que les Chinois rêvaient éternelle.




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Dragon



L’OPÉRA CANTONAIS DE HONGKONG NE VERRA PAS LE PRINTEMPS

Publié le 19 février 2012



WEBASIES.COM avec BEH Lih Yi (AFP) | 19.2.12 |



Le dernier opéra cantonais de Hongkong, condamné à devenir un centre commercial, donne ses ultimes coups de gong. Un « drame » pour les amateurs de cet art séculaire, patrimoine immatériel de l’humanité, qui sera sans lieu dédié pendant plusieurs années.

Symbole de la permanence des traditions chinoises sur cet ancien territoire britannique devenu un sanctuaire de la finance mondiale, le Sunbeam Theatre (théâtre du rayon de soleil) faisait salle comble à chaque représentation depuis son ouverture en 1972.

Mais après des années de résistance contre la spéculation immobilière, le rideau tombe. La dernière, à guichet fermé, est programmée pour dimanche. Et les premiers coups de pioche dans la foulée.

« C’est un drame pour l’opéra cantonais », se lamente le célèbre acteur et metteur en scène Yuen Siu-fai.

« Nous perdons un trésor culturel, notre principal théâtre. Où allons-nous aller? C’est une nouvelle illustration de notre incapacité à préserver nos bâtiments historiques », dénonce-t-il.

L’opéra cantonais, ou « Yueju », est pratiqué depuis trois siècles dans le sud de la Chine, à Canton (Chine continentale), Hongkong et Macao, où se parle le cantonais.

Issu de plusieurs formes de musique et d’opéra, il est joué par des acteurs richement grimés et costumés, accompagnés par les cinq instruments à corde traditionnels chinois, ainsi que par le tambour et le gong qui représentent l’apport cantonais.

Il fait également appel aux arts martiaux et s’inspire de récits épiques, de l’histoire impériale mais aussi de la vie quotidienne d’une Chine que les Chinois rêvaient éternelle.

Le Yueju figure depuis 2009 sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco, au même titre que le théâtre d’ombres chinoises (2011), l’opéra de Pékin (2010) et la calligraphie (2009).

Le Sunbeam Theatre est désormais la propriété d’un riche homme d’affaires, Francis Law, qui l’a acquis en 2003 via sa société d’investissement Toyo Mall, dans l’intention d’en faire un temple du shopping dans une ville qui ne les compte plus.

La direction du théâtre est parvenue à repousser les bulldozers à plusieurs reprises mais elle n’a pas pu éviter une flambée de son loyer: en 2009, il a été multiplié par deux, pour atteindre 700 000 dollars de Hongkong (68 000 euros) par mois.

Un porte-parole de Toyo Mall a affirmé qu’aucune décision définitive n’avait été arrêtée quant à la conversion du site, démentant les informations évoquant l’érection d’un centre commercial.

La direction du théâtre a refusé les demandes d’interview, estimant que la fermeture était une « décision purement commerciale ».

« La valeur patrimoniale et historique d’un bien devrait primer sur sa valeur commerciale », affirme Yuen Siu-fai. « New York et Londres ont aussi des loyers astronomiques, mais vous savez combien de théâtres ils ont ? ».

Les billets pour les dernières représentations au Sunbeam Theatre sont partis comme des petits pains, témoignant de l’intacte popularité du Yueju.

La pièce finale raconte l’histoire de Bao, un magistrat honnête qui défend une justice intègre.

Après la fermeture du Sunbeam Theatre, les troupes de Yueju joueront dans des salles pluridisciplinaires de Hongkong, en attendant l’ouverture en 2016 d’un grand centre culturel qui comprendra un opéra de 1 100 places.



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