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> Lady Of The Law (1975), De Shen Chiang
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Iphia
Ecrit le : Lundi 28 Juillet 2008 00h28
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Phoenix



http://www.hkcinemagic.com/fr/movie.asp?id=3938

Après "les Griffes de Jade", la Shaw Brothers réunit à nouveau Shih Szu et Lo Lieh dans un wu xia pian, réalisé par Shen Chiang qui les avait déjà fait tourner dans le réussi "Heroes of Sung".
Le film s’ouvre sur l’attaque d’un chef d’une société d’escorte par un groupe surnommé les 4 Bandits de la Forêt, qui avait kidnappé son jeune fils pour l’obliger à se rendre avec les biens dont il a la responsabilité, les bandits craignant ses qualités martiales. L’homme fait mine de se rendre, mais réussit à délivrer son fils et s’enfuit avec lui. Il sera cependant rattrapé et tué, mais ses gardes ont cru qu’il avait comploté avec les bandits. Son fils manque de se faire tuer mais est sauvé par une petite fille (la future Lady of the Law du titre), et son Maître, qui est une nonne aux sourcils blancs (une version féminine et positive du fameux Pai Mei), intervient en sa faveur arguant que l’enfant ne peut être tenu pour responsable des exactions de son père. Il sera recueilli par les membres d’une autre société d’escorte, et interdit d’arts martiaux. Il se trouve que cette scène d’introduction était un coup monté par cette autre société d’escorte, rivale de celle du père de l’enfant, qui avait comploté avec les bandits pour ruiner sa réputation et empocher le pactole.

Quelques années plus tard, l’enfant a grandi (c’est Lo Lieh) et est employé comme homme de ménage par ceux qui ont spolié son père (ce dont il n’est pas au courant). Il se fait passer pour un idiot, ou un simplet, mais comme le personnage joué par Yueh Hua dans The Lizard de Chu Yuan, il est très adroit pour les arts martiaux (son père lui avait confié un livre d’arts martiaux avant de mourir, et il espionne ses maîtres durant leurs entraînements).
Le fils de famille est joué par l’insupportable Dean Shek, qui joue un rôle à la Fung Hark-on, à savoir un obsédé sexuel, qui viole, après les avoir empoisonnées, des passantes dans leurs chambres d’hôtel lorsqu’elles passent en ville.
La nonne du début du film charge sa disciple (jouée par Shih Szu) d’aider les autorités à identifier et arrêter le violeur. Dean Shek, après avoir tenté d’abuser de la jeune fille, et tué la concubine d’un notable dans sa fuite, se débrouille pour faire accuser Lo Lieh de ses crimes. Ce dernier devra prouver son innocence, surtout aux yeux de celle qu’il aime secrètement, et laver l’honneur de son père, après avoir compris la machination orchestrée par ses maîtres quelques années plus tôt.

Le récit est enlevé et dynamique, et même si rétrospectivement, Lo Lieh ne nous paraît pas crédible en amoureux transi ou en simplet, il joue le personnage avec tout le professionnalisme qu’on lui connaît. Sa partenaire Shih Szu qui a perdu ses joues d’adolescentes des "Griffres de Jade", est toute aussi impeccable : elle a été formée pour prendre la relève de Cheng Pei-pei, et il faut bien admettre que dans les scènes d’action, elle est infiniment supérieure à son aînée. Cheng Pei-pei avait certes une présence et un charisme certain, mais Shih Szu bouge beaucoup mieux et est très dynamique. Les chorégraphies sont classiques et on relève des sauts câblés exagérés, mais la jeune fille assure dans toutes les scènes à l’épée faisant intervenir des dizaines d’hommes, ou ses duels contre Lo Lieh et surtout à la fin contre Chang Pei-shan, en équilibre sur une corde.

Le ton du film se vaut sérieux, jusqu’au basculement vers un épisode assez curieux et grivois, quand Lo Lieh, dans sa fuite, tombe dans le repère d’une espèce de secte d’amazones, où la présence d’hommes est théoriquement interdite. Cette scène rappelle un peu l’épisode de "Heroes of Sung" où le même Lo Lieh en nigaud paysan est harponné par une séductrice. Il se trouve qu’au lieu d’amazones, il s’agit plutôt du harem du personnage joué par Chang Pei-shan, celui-là même dont la concubine avait été tuée par Dean Shek, et qui était d’ailleurs peu ému par sa mort, vu qu’il a plusieurs autres femmes à sa disposition. Il convoitera d’ailleurs Shih Szu par la suite. Tous les personnages masculins de ce film, mis à part Lo Lieh, sont décrits comme des pervers ou des fourbes.

Par la suite, même si on suit les péripéties de Lo Lieh pour prouver son innocence, le récit ayant perdu de sa rigueur suite à l’épisode du harem (qui filmé par un Chu Yuan par exemple, aurait été envoûtant), sera beaucoup moins captivant. La faute aussi au manque de profondeur des personnages, le réalisateur oubliant d’approfondir les liens entre le couple vedette.

Pour résumer un sympathique véhicule pour la vedette féminine, un cran en dessous de "Heroes of Sung" tout de même (qui bénéficiait de meilleures chorégraphies).
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