Histoire : Aaron Kwok est un va-nu-pied et illettré mais excellent artiste martial. Il arrive dans une ville dominée par le commerçant malfaisant Kenneth Tseng que le nouveau gouverneur (Cheung Yiu Fai) cherche à éliminer. Sauvé de la rue par Maggie Cheung, une veuve qui détient une maison de teinture de tissus dont Tseng convoite les secrets, Aaron va retrouver l'ancien compagnon d'armes de son père, aujourd'hui intendant chez la veuve : Ti Lung. Aaron Kwok sera au centre des différentes intrigues, bien malgré lui...
Je n'attendais rien de ce film de commande exécuté par To en 1993.
L'affiche était assez intrigante.
Si on n'est pas trop difficile, on passera un petit moment agréable devant ce film qui rappelle les séries télé de la TVB - beaucoup de seconds couteaux du film viennent de la télé d'ailleurs...
Le personnage d'Aaron Kwok se perd en chemin : de héros, il devient un instrument, avant de se ressaisir vers la fin.
Avec Aaron Kwok, on a toujours l'impression que ses personnages glissent entre ses mains : il est virevoltant, enthousiaste, charmeur. Mais rien ne s'attache à lui.
Malgré son grand nom sur l'affiche, Aaron Kwok se fait voler la vedette par le couple Ti Lung-Maggie Cheung : leur histoire d'amour est touchante et il y a une très belle fusion entre les 2 comédiens malgré leur différence d'âge.
Kenneth Tseng n'est pas très subtil en méchant, alors que Paul Chun est mal employé dans le film.
Jacqueline Wu fait un peu tapisserie.
C'est bien filmé, sans atteindre encore la stylisation des polars Milkyway à venir.
On aura du mal à retrouver la marque de Lau Kar Leung, chorégraphe de ce film.
Les scènes de combats sont belles mais vite exécutées.
Tsui Hark a t-til vu ce film (1993) ? quelques scènes dans les ruelles annoncent, dirait-on, les combats de The Blade. Avec en plus cette atmosphère de cité viciée, envahie par les aventuriers sans foi ni loi, où règne la violence, qu'on retrouvera dans le film de Tsui (1995).
Une curiosité à voir...