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> Films Culte Commémorant Les 25 Ans De Fantasia, 25 ans de Fantasia
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Kung-Fu Scholar
Ecrit le : Mercredi 10 Novembre 2021 16h27
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Dragon



FILMS CULTE COMMÉMORANT LES 25 ANS DE FANTASIA

Il y a quelques semaines, je suis allé voir deux films culte asiatiques à l’Impérial la plus grande et somptueuse salle de cinéma de tout Montréal. Zu Warriors of the Magic Mountain et Godzilla Vs Hedorah faisaient partie d’une petite poignée de films présentés dans la cadre d’une commémoration des 25 ans du Festival Fantasia. C’est d’ailleurs à l’Impérial que ce son déroulé les six premières années du Festival.

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Lorsque je me suis rendu sur place, j’ai été un peu déçu de constater qu’à peine deux à trois dizaines de personnes ont daigné se déplacer pour voir les films. Dans une salle de plus de 1000 sièges, cela faisait un peu vide mais tout de même le plaisir de voir les films sur un grand écran aura largement compensé cette déconvenue.

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ZU WARRIORS OF THE MAGIC MOUNTAIN

Cela devait faire au moins 15 ans que je n’avais pas revus Zu et le spectacle de ce film wuxia frénétique truffé tant de wire-fu que de rayon laser s’avère toujours aussi insolite que galvanisant. Si l’histoire demeure toujours aussi incompréhensible surtout lors dénouement qui tombe dans le verbiage pseudo ésotérique et l’action green screen, le film est rempli d’humour et le sympathique trio de personnages incarné par Yuen Biao, Meng Hoi et Moon Lee permet de rester accrocher du début à la fin.



Zu est un film sur lequel le caractère innovateur dans le contexte du cinéma de Hong-Kong du début des années 80 a beaucoup été galvauder. Il faut dire que son réalisateur Tsui Hark a même fait appel à des spécialistes en effets spéciaux ayant travaillé sur La Guerre des Étoiles. Avec son usage massif de wire-fu, de transparences et de rayons laser plus son montage survolté Zu aura constitué un spectacle assez hors-norme pour tous les occidentaux qui l’auront vue entre les années quatre-vingt et début deux mille.

Toutefois, depuis 2003 les films de la Shaw Brothers ont été diffuser incluant plusieurs films wuxia datant de la même époque de Zu et ayant une même approche au regard de l’emploi du wire-fu, du montage, de certains types d’effets spéciaux et même de l’humour. Des films comme Buddha's Palm Holy Flame of the Martial World et Bastard Swordsman ont démontrés que Zu étaient loin d’être un film unique. On pourrait même considérer que Zu que les films Shaw ont donc fait partie d’une minivague de wuxia psychédélique. Je me suis procuré la plupart des films Shaw des leurs mis en vente en DVD et la plupart ont été présentés à Fantasia au cours de la décennie 2010.


Pastiche allumé des films wuxia fantastique cantonais, Buddha’s Palms précéde Zu Warriors de six mois.

Revoir Zu après avoir vu les wire-fus des Shaw permet de constater comment Tsui Hark se distingue de ces films malgré leurs approches de base similaires. Les décors et l’atmosphère ténébreux que l’on retrouve dans Zu sont très distinct par exemple. La mise en scène en général y est plus dynamique tant au niveau des mouvements de caméra, de la composition des cadres et de la profondeur de champ. Au delà de l’humour burlesque assez typique du cinéma de Hong-Kong, Tsui Hark a fait aussi dans la satire et tout comme Butterfly Murders son tout premier film wuxia, il aura conçu Zu comme une forme d’allégorie sur le destin tragique de la Chine affliger par la tyrannie et les divisions.

Holy Flames of the Martial Art, Demon of the Lute et Bastard Swordsman ont été récemment réédités par Spectrum Films avec d’autres films wuxia en préparation, la première présentation de ces films conçue pour un public français. Cela va permettre à celui-ci de finalement voir de façon beaucoup plus complète un pan entier d’une tendance wuxia méconnu représenter jusque-là par Zu etDuel to the death le premier wuxia de Ching Siu-tung. Arnaud Lanuque est également en préparation pour un livre sur Tsui Hark qui permettra certainement d’avoir une idée plus complète du contexte dans lequel Zu a été créé et d’une mise en point plus exacte quand a son véritable rôle historique. Une édition française de Zu Warriors en format DVD existe, mais elle date de 2001. Plus récemment, Eureka a réédité une version Blu-Ray du film, mais celle-ci est faite avec des sous-titres anglais. Je ne suis pas au courant si une édition française prochaine de Zu va être entreprise.


Holy Flame of the Martial World


Demon of the Lute)



Zu Warrior Édition Eureka
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Ecrit le : Mercredi 10 Novembre 2021 16h35
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GODZILLA VS HEDORAH (1971)

Le second film de la soirée était une version originale et restaurée de Godzilla Vs Hedorah (1971). Il est un des trois films Godzilla présentés la toute première année du Festival en 1996, mais sous son titre anglais : Godzilla Vs The Smog Monster. J’étais d’autant plus intéressé à voir ce film que j’avais sous la main un ouvrage tout récent : L’apocalypse selon Godzilla : le Japon et ses monstres exposant les thèmes et le contexte de chaque film du grand lézard atomique et ce qu’il disait sur Hedorah était particulièrement intéressant.

Dans ce film, Godzilla se mesure contre un monstre créé par la pollution massive suscité par l’industrialisation. Créature cauchemardesque aux gros yeux effrayants vert sur rouge, Hedorah peut changer de forme pour voler, nager ou se battre en corps à corps et projette également des gaz toxiques pouvant terrasser Godzilla et réduire ses victimes humaines en cadavres fumants.



L’effroi n’est pas seulement suscité par le monstre, mais par toutes son imagerie dégoutantes de pollutions industrielles. Tout comme Godzilla a été créé pour représenter le danger de menace atomique, Hedorah symbolise lui celui des ravages de la pollution moderne, qui au moment où le film a été fait reflétait les nouvelles angoisses de l’époque. Hedorah emploie même des dessins animés et des numéros chants et danses pour faire passer son grand-message antipollution.

Aussi effroyable que soit le monstre et écœurante les images, Hedorah garde paradoxalement un côté naïf et enfantin par son humour et le fait qu’il soit en grande partie présenté selon le point de vue d’un gosse. Tenant à la fois du pamphlet militant, du trip halluciner et de l’art naïf, Hedorah est certainement l’un des Godzilla les plus bizarre et ludique qui soit, ce qui lui permet de transfigurer ses allures bancales et saugrenue de film de monstres en caoutchouc.

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