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> Séisme Au Japon, 11 mars 2011
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P'tit Panda
Ecrit le : Samedi 16 Avril 2011 08h17
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Ecrit le : Mercredi 22 Juin 2011 17h11
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saine colère



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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h23
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Un an déjà.....


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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h25
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Courrier International n° 1114 du 08 mars 2012

Japon : un an après la catastrophe

• Depuis le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima, douze mois se sont écoulés.
• La désinformation orchestrée par le gouvernement et la société Tepco semble avoir définitivement ruiné la confiance de la population.
• Désormais, chacun est livré à lui-même, face à des slogans creux appelant à la solidarité.
• Ecrivains et auteurs de mangas cherchent à ouvrir le chemin de la reconstruction.


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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h27
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Le Japon, l'année d'après la vague
Le Monde | 10.03.12 | 14h20 • Mis à jour le 11.03.12 | 07h39


"Soudain, sans crier gare, tout bascule", se souvient Takiko Takeda. C'était il y a un an. Les mains de ce "petit bout" de femme vigoureuse d'une soixantaine d'années tremblent encore lorsqu'elle évoque ce qu'elle a vécu. Elle habitait le quartier de Minamihama, situé en bord de mer dans la ville portuaire d'Ishinomaki (160 000 habitants). Ici, le tsunami du 11 mars 2011 a fait 3 800 morts et disparus. "Nous étions au crématoire, pour les funérailles de mon beau-frère. On était en train de sortir le cercueil du corbillard quand le séisme s'est produit. Puis, ce fut l'alerte au tsunami. On ne comprenait pas ce qui se passait. Affolés, nous sommes remontés en voiture, mais la vague arrivait. J'ai vu le cercueil emporté et puis ce fut le tour de notre voiture. Portée par les flots, elle s'est encastrée dans une maison qui flottait elle aussi. Nous avons pu sortir et nous sommes restés sur le toit à dériver jusqu'à l'aube du lendemain avant d'être secourus."

Aujourd'hui, elle vit avec son mari, son fils, sa bru et leurs deux enfants dans une maisonnette préfabriquée de 60 m² dans un quartier 2 000 logements provisoires à Ishinomaki. "Dans un an où serons-nous ? Personne ne le sait", dit-elle.

Ces logements dans lesquels vit encore une bonne partie des 330 000 sinistrés devront être évacués en mars 2013. "Il ne reste rien de notre maison. Nous avons reçu une indemnité de 1 million de yens (10 000 euros). Là où nous habitions, c'est devenu trop dangereux, dit la mairie. Mais où aller ?" A Ishinomaki, 28 000 maisons ont été englouties. La vague, qui a atteint 10 m, a pénétré dans les terres sur 7 km. A Ogatsu, port à quelques dizaines de kilomètres de là, 80 % des bâtiments ont été détruits et la ville a été désertée par ses 4 000 habitants. Plus au nord, à Rikuzen Takata, ravagée par le tsunami et les incendies (1 800 morts, soit près de 10 % de la population), une partie des habitants sont partis et ne reviendront pas.

Un énorme travail de déblaiement a certes été fait dans les préfectures sinistrées (Fukushima, Miyagi et Iwate) : les scènes de désolation ont fait place à des rues qui ont repris un semblant de normalité avec leurs publicités, leurs petits commerces et, çà et là, des béances : l'emplacement de maisons effondrées. Ailleurs, ce sont à perte de vue des terrains vagues, aplanis, entrecoupés parfois d'immenses mares où se croisent à angle droit des routes refaites mais vides qui ne mènent nulle part. Mais les stigmates restent dans les coeurs.

Au-delà des grands projets de reconstruction annoncés en fanfare - une manne pour les géants du génie civil, qui écrasent au passage les petites entreprises locales - et des slogans "Courage Japon" qui ont fleuri depuis des mois se dessine une réalité moins florissante au fil des récits des sinistrés, qui se répètent comme une longue litanie d'un lieu à un autre. Des vies brisées par les deuils, la destruction, et dont l'avenir est bouché.

Un sentiment d'abandon que résume cette formule d'un sinistré : "Nous sommes des prisonniers de geôles sans barreaux qui ignorent combien de temps ils ont encore à tirer." Il vit dans le même lotissement de logements provisoires que Mme Takeda, bâti sur un terrain destiné à recevoir une zone industrielle, coupé de routes sur lesquelles foncent des poids lourds.

Il y a peu de travail, et le départ des jeunes aggrave le vieillissement des régions affectées : 41 000 personnes ont quitté les préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi. Cet exode prend une dimension particulière à Fukushima, où la crise nucléaire a porté un coup supplémentaire aux victimes du tsunami - et à bien d'autres qui vivaient pourtant loin de la côte. La majorité (31 000 personnes) de ceux qui ont quitté les régions sinistrées vivait dans cette préfecture.

A Minamisoma, dont la partie sud se trouve dans les zones des 20 km interdits d'accès autour de la centrale, 43 000 personnes sur 51 000 sont parties, et 7 000 personnes vivent dans les logements provisoires : "Jusqu'à quand ?, interroge Kyoko Kumai. Je ne suis plus bien jeune pour attendre ainsi. " Les plus âgés ont peur de se retrouver isolés dans de grands ensembles : ce fut le cas à Kobé, après le séisme de 1995. Le taux de suicides y fut élevé. Depuis le 11 mars, 1 300 victimes du tsunami se sont donné la mort.

Les raisons des départs ne se limitent pas à la menace radioactive : les perspectives d'emploi sont limitées, sauf dans le bâtiment, mais les activités telles que l'agriculture et la pêche périclitent. A Ishinomaki, les pêcheurs peinent : les prises ne dépassent pas le quart de ce qu'elles étaient avant la catastrophe.

Le long de la côte, en remontant vers le nord, les routes ont été dégagées, et par endroits des tapis de débris amoncelés barrent la vue sur plusieurs mètres de hauteur et des centaines de longueur. Ailleurs, on tombe sur des entassements de carcasses de voitures ou des bâtiments éventrés aux squelettiques charpentes d'acier tordues devant lesquels un petit autel bouddhique a été dressé avec des fleurs et quelques offrandes. Certaines agglomérations ont disparu : ce ne sont plus que des "lieux-dits".

Au fond de sa crique, Shirahama, à une trentaine de kilomètres d'Ishinomaki, était une bourgade de pêcheurs. C'est devenu un terre-plein vide face à la mer, dans un paysage d'îlots rocheux et de pinèdes tel qu'on en voit sur les estampes. Le village ne sera jamais reconstruit. Le lieu est trop dangereux.

Dans le petit port voisin d'Ozaki, une dizaine de familles de pêcheurs ont reformé une communauté. Au fond de la baie, entourée de collines, la petite agglomération n'a eu qu'un mort. "Les familles ont fui sur les hauteurs, et nous, nous sommes partis en mer pour éviter la vague : en dix minutes à plein moteur, on est assez loin, et la moitié des bateaux ont été sauvés", rappelle Katsuya Sasaki. Un tiers des familles sont restées. Les hommes pêchent des algues (dont raffolent les Japonais), que les femmes préparent sur le quai avant de les faire bouillir dans des baquets chauffés à l'électricité. "On a nettoyé par nous-mêmes, et le département nous a fourni des équipements." Là, la communauté n'a pas éclaté, et la vie a repris. Ailleurs, ce n'est pas le cas, et beaucoup de pêcheurs sont devenus manoeuvres.

Katsuya Sasaki a de la chance : il vit dans une maison neuve sur une hauteur. Elle fait partie d'un projet du département d'architecture de l'université Kogakuin à Tokyo et d'une entreprise de construction locale qui, avec des charpentiers des environs, a construit onze maisons de bois de style traditionnel. Certes, une goutte d'eau, compte tenu des besoins : "Nous voulions montrer que, plutôt que des logements provisoires à 5 millions de yens l'unité destinés à être détruits deux ans après, il était préférable de construire aussi vite des habitations permanentes en utilisant des techniques traditionnelles pour un coût de 9 millions de yens", explique Shinichi Sekiya, de l'université Kogakuin. Le projet a été financé par des donations.

Des plans de reconstruction sont prêts, mais le gouvernement central ne prend pas de décision. "On ne peut rien faire, à cause des retards au niveau gouvernemental", reconnaît-on à la mairie d'Ishinomaki, aujourd'hui installée dans les locaux d'un ancien grand magasin. Dans la population, ces projets suscitent plus de doutes que de certitudes. Seiichi Nagashima, propriétaire de la pâtisserie Kasaya, à Ishinomaki, aimerait bien relancer son activité au même endroit, mais "le projet de reconstruction prévoit l'installation d'une digue de 5 mètres de haut, dont le tracé passe juste devant le magasin".

La reconstruction se concentre sur les grandes villes, à commencer par Sendai (1 million d'habitants) : le taux d'occupation des hôtels a augmenté de 10 % au cours des derniers mois. Certes, affectée dans sa partie proche de la mer, Sendai ne paraît guère une ville frappée par un désastre, avec ses boutiques de luxe et ses restaurants qui font salle pleine. Une animation qui contraste avec la situation des villes côtières de moindre importance, qui se dépeuplent.

Philippe Mesmer et Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 11.03.12

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Un an après le tsunami, dans la préfecture d'Iwate, le 10 mars 2012 :

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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h30
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Japon : minute de silence pour les victimes du tsunami du 11 mars 2011
LEMONDE.FR avec AFP | 11.03.12 | 07h56 • Mis à jour le 11.03.12 | 08h04


Les Japonais ont observé, dimanche 11 mars, une minute de silence à la mémoire des victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté la côte nord-est de l'archipel il y a un an, faisant plus de 19 000 morts et disparus.

A 14 h 46 locale (6 h 46 à Paris), heure précise à laquelle est survenu le violent tremblement de terre le 11 mars 2011, la vie s'est figée dans les villes du Japon, pour une prière collective en hommage aux personnes emportées ou sinistrées par la catastrophe naturelle doublée d'un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

"HOMMAGE À TOUS CEUX QUI Y ONT PERDU LA VIE"

A Tokyo, immédiatement après la minute de silence, le premier ministre, Yoshihiko Noda, a prononcé un discours lors d'une cérémonie au Théâtre national de Tokyo, en présence de l'empereur Akihito et de très nombreuses personnalités. Le chef du gouvernement a promis de tout faire pour reconstruire la région ravagée et transmettre la mémoire de cette tragédie aux générations suivantes.


Le premier ministre, Yoshihiko Noda, a prononcé un discours lors d'une cérémonie au Théâtre national de Tokyo.REUTERS/KYODO
L'empereur Akihito, à peine remis d'un pontage coronarien, s'est ensuite levé, accompagné de l'impératrice Michiko, pour prier à son tour devant un immense monument floral. "Un an s'est écoulé depuis le 'Grand tremblement de terre de l'est', je rends profondément hommage à tous ceux qui y ont perdu la vie", a déclaré le souverain, symbole du peuple, lors d'une brève allocution.

DIFFICULTÉS DE LA RECONSTRUCTION

Outre les 19 000 morts, Akihito a évoqué la douleur les dizaines de milliers de personnes forcées de quitter leur domicile à cause de l'accident nucléaire provoqué par le tsunami à la centrale Fukushima Daiichi. Il a ensuite déploré que la reconstruction rencontre de nombreuses difficultés dans les provinces dévastées et en partie contaminées par la radioactivité.



Ailleurs dans le pays, notamment dans les villes de la côte nord-est, de nombreux résidents ont prié en direction de l'océan Pacifique, accompagnés de membres de leurs familles revenus spécialement sur leurs terres natales en cette journée de recueillement.

"Je voudrais que la reconstruction aille vite", a témoigné devant les caméras de télévision un habitant de Rikuzentakata, ville dévastée par l'immense vague qui a submergé le littoral quelques dizaines de minutes après le séisme de magnitude 9 survenu au large.

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A 14 h 46 locale, la vie s'est figée dans les villes du Japon, pour une prière collective en hommage aux victimes du 11 mars :

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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h33
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FUKUSHIMA – L’évacuation de Tokyo aurait été envisagée

Selon une enquête indépendante, révélée lundi 27 février par le New York Times, les autorités japonaises auraient secrètement envisagé d'évacuer les 35 millions d'habitants de l'agglomération de Tokyo au moment où elles craignaient de perdre le contrôle de la centrale de Fukushima. La Rebuild Japan Initiative Foundation, une commission indépendante composée de trente professeurs d'université, de journalistes et de juristes a enquêté pendant six mois sur la réaction des autorités japonaises au moment de la crise nucléaire.

L'étude révèle que pendant plusieurs jours le gouvernement n'avait plus d'informations sur l'état des dangereuses piscines de refroidissement du réacteur n° 4. Comme le souligne, Yuka Hayashi, dans un article du Wall Street Journal, cela montre surtout que malgré le calme affiché pour rassurer la population mondiale, le gouvernement japonais, envisageant le pire, a paniqué. Poussant le scénario catastrophe jusqu'au bout, il a envisagé rien de moins que la destruction de la ville. Yukio Edano, qui était porte-parole du gouvernement au moment de l'accident consécutif au tremblement de terre et au tsunami du 11 mars 2011, a déclaré aux enquêteurs : "J'ai pensé à un scénario diabolique" où les réacteurs nucléaires auraient explosé les uns après les autres. "Si ça arrive, Tokyo est fini", a-t-il dit avoir pensé.

La préfecture de Tokyo compte 13 millions d'habitants. En y ajoutant la population des trois préfectures voisines, qui constituent le "grand Tokyo", la mégapole compte 35 millions d'habitants, la plus importante agglomération urbaine du monde.

LE PREMIER MINISTRE A ÉVITÉ LE PIRE

La base de ces informations avait déjà été révélée il y a quelques mois par le premier ministre de l'époque, Naoto Kan, démissionnaire depuis. Mais l'enquête précise les événements entourant la pire crise nucléaire planétaire depuis l'accident de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986.

D'après cette étude, Tokyo Electric Power (Tepco), l'entreprise gérant la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de Tokyo, a pensé évacuer le site où ses employés tentaient de maîtriser le désastre. Mais Tepco, qui a refusé de répondre aux questions de la commission, s'est vu ordonner à l'époque par Naoto Kan de continuer le travail en maintenant ses travailleurs sur place. D'après les experts, si le premier ministre n'avait pas insisté et obtenu gain de cause, l'accident de Fukushima aurait davantage dégénéré, entraînant des conséquences catastrophiques.

Près d'un an après le début de la crise, l'accident est aujourd'hui en cours de contrôle et les réacteurs sont en état "d'arrêt à froid", c'est-à-dire que leur température interne est descendue sous les 100 °C. Une centaine de milliers de personnes habitant les environs de la centrale dans la préfecture de Fukushima ont été évacuées dans les premières semaines de l'accident. Certaines des zones vidées de leur population vont rester inhabitables en raison d'une forte radioactivité, a prévenu le ministère de l'environnement.


s : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/02/...or=RSS-32280322



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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h39
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Télérama N° 3243 du 7 Mars 2012

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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h41
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Rue 89

« Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants

s : http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03...oignants-230020


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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h43
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ARTE :


Enquête sur une supercatastrophe nucléaire


Il a fallu attendre plusieurs jours, après le 11 mars 2011, avant que les responsables japonais n'admettent qu'il y avait eu à Fukushima un accident nucléaire sans doute plus grave que celui de Tchernobyl. Puis les autorités - l'exploitant Tepco, le gouvernement, les services de surveillance - n'ont cessé de minimiser l'ampleur de la catastrophe. Le documentaire tente de faire la lumière sur ce qui s'est passé dans les réacteurs 1 à 4 de la centrale. Il analyse aussi la gestion de crise du lobby nucléaire japonais et international et montre que celui-ci met tout en oeuvre pour préserver un marché mondial lucratif.


http://videos.arte.tv/fr/videos/enquete_su...re-6439122.html


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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h44
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Le Nouvel Observateur


http://tempsreel.nouvelobs.com/tsunami-un-an-apres/


dossier : Tsunami, un an après

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Ecrit le : Dimanche 11 Mars 2012 08h49
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Sciences et Avenir :

Dossier : Crise nucléaire au Japon

http://www.sciencesetavenir.fr/crise-nucleaire-au-japon/


CRISE NUCLÉAIRE AU JAPON > FUKUSHIMA : QUELLES CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ?
Fukushima : quelles conséquences sur la santé?
Créé le 10-03-2012 à 13h18 - Mis à jour à 17h12


Par Joël Ignasse

Un an après l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima, il reste difficile d’évaluer les doses de radioactivité reçue par les personnes exposées et les effets sur leur santé. A cela s'ajoutent les traumatismes psychologiques.


*

Le tsunami plus meurtrier que le séisme

Si le séisme du 11 mars 2011 qui s’est produit au large de l’agglomération de Sendai a été d’une particulière violence (9 sur l’échelle de Richter), les constructions japonaises ont plutôt bien supporté les secousses. La majeure partie des victimes a été causée par le tsunami qui a balayé 400 km de côtes de l’île d’Honshu. Un an après, le bilan officiel fait état de près de 16.000 victimes recensées et de plus de 3000 personnes toujours portées disparues.

A ces deux catastrophes naturelles s’est ajoutée une troisième catastrophe, technologique celle-là : l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiichi. Le tremblement de terre et le tsunami ont endommagé une partie des installations du site et provoqué l’arrêt du système de refroidissement, des fusions de cœur de plusieurs réacteurs, la destruction des enceintes de confinement entourant les réacteurs et des fuites radioactives. L’accident a été classé 7 sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), c’est-à-dire au même niveau que l’accident qui s’est produit sur le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl, en 1986. Les émissions radioactives ont dépassé à Fukushima les six millions de terabecquerels, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN), soit environ la moitié des rejets de Tchernobyl.

Une partie du panache sur l’océan

« Les conséquences de cet accident nucléaire seront vraisemblablement moins dramatiques qu’à Tchernobyl sur le plan environnemental et sanitaire, estime Didier Champion, directeur de la crise à l’IRSN. Pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’une partie du panache radioactif s’est dirigée vers l’océan où les effets de diffusion limitent la contamination. Et aussi parce que les populations ont été évacuées dès le 12 mars dans la zone dangereuse des vingt kilomètres ».

Néanmoins de nombreuses personnes ont été exposées à des doses de radiation dépassant largement les normes de sécurité internationale et la contamination durable des sols par le césium 137 et 134 (voir la carte) induit des risques sanitaires encore mal évalués.

Il existe plusieurs manières de mesurer la radioactivité, les plus usitées sont le Curie (Ci) et le Becquerel (Bq) qui se définissent comme le nombre de désintégrations radioactives par seconde au sein d'une certaine quantité de matière. Ces deux unités ne permettent pas d’évaluer correctement le risque de ces rayonnements. Pour cela on utilise des mesures de doses comme le Sievert (Sv) qui correspond à l'énergie reçue par unité de masse et prend en compte la dangerosité relative du rayonnement considéré.

Pas d’effets déterministes

L’exposition à des quantités importantes de radiation, supérieures à 100 milisieverts, expose à des effets déterministes, immédiats, et à des effets probabilistes à plus long terme comme les mutations ou les cancers. Les effets déterministes sont liés à une irradiation aigüe et peuvent causer des troubles graves hémorragiques et neurologiques conduisant au décès. « Selon les autorités japonaises, aucun effet déterministe n’aurait été observé à ce jour. Mais quand on discute avec des médecins japonais, ils n’excluent pas l’apparition d’effets déterministes, compte tenu de l’ampleur de l’exposition » explique Jean-René Jourdain, adjoint à la directrice de la protection de l’homme à l’IRSN.

Une population en particulier a été exposée à des doses de radioactivité importantes : ce sont les liquidateurs, ces employés de TEPCO (propriétaire de la centrale) qui ont été envoyés sur site pour reprendre en main l’usine. En tout, 19 594 travailleurs sont intervenus, dont les "Cinquante de Fukushima", des employés restés sur place lutter contre l’accident. Selon TEPCO, seuls six travailleurs auraient reçu des doses supérieures à 250 mSv. 167 (dont les 6 précités) ont été exposées à plus de 100 mSv. « Mais nous n’avons aucune information sur la façon dont ces doses ont été enregistrées. Surtout pour les travailleurs qui ne portaient pas de dosimètre les premiers jours. Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations précises sur les doses reçues par les travailleurs et leurs effets sur la santé » poursuit Jean-René Jourdain.

Plusieurs voies d’exposition

Les autres populations et notamment les personnes vivant à proximité de la centrale dans une zone comprise entre 20 et 50 km, où l’évacuation n’était pas obligatoire, ont pu être contaminées :
- par l’exposition externe au rayonnement gamma émis par le panache radioactif puis émis par le dépôt radioactif, qui s’est formé progressivement en fonction des trajectoires du panache et des pluies;
- par exposition interne en inhalant des radionucléides présents dans l’air.

C’est, comme attendu, à l’échelle locale que les doses potentiellement reçues ont été les plus élevées, relève l’IRSN dans un rapport publié vendredi. Les estimations réalisées montrent que les doses potentiellement reçues au cours du premier mois par exposition externe due aux dépôts représentent environ le tiers des doses cumulées au cours des 12 mois suivants. Ces résultats confirment l’importance d’engager aux plus tôt des actions de protection vis-à-vis des populations.

Selon l’IRSN, la plupart des personnes exposées auraient reçu des doses inférieures à 100 mSv, dites « faibles ». On sait qu’à partir de 100 mSv par an l’excès de cancer est de 5% par sievert supplémentaire. En dessous de ces niveaux, les effets probabilistes (cancers, leucémie) sont mal documentés. « On ne connait pas grand-chose. Plus on va vers des doses faibles, plus il faut des cohortes importantes. Les études ne peuvent se faire à l’échelle nationale. Et comment comparer les cohortes de différents pays si elles ne sont pas harmonisées au départ… C’est un enjeu important pour la recherche des décennies à venir » estime Jean-René Jourdain.

La contamination alimentaire difficile à prendre en compte

Mais l’estimation des doses reçues ne tient pas compte d’un facteur important : la contamination alimentaire. Les dépôts radioactifs sur les sols ont en effet contaminé la chaine alimentaire. Dans les premières semaines qui ont suivi l’accident, plusieurs aliments ont été interdits à la consommation le lait, certains légumes, la viande de bœuf … Mais il n’y a aucune connaissance précise sur ce qui a été effectivement ingéré par les japonais.

Une surveillance médicale sera donc nécessaire dans les prochaines années pour juger des conséquences réelles des fuites radioactives. Les autorités ont mis en place un suivi épidémiologique qui durera trente ans. Avec une attention particulière portée sur les enfants avec réalisation d’échographie de la thyroïde, pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans qui se trouvaient dans la Préfecture de Fukushima (environ 360 000) pendant la phase des rejets. Cette étude a pour objectif principal la mise en évidence d’une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde telle qu’elle a été observée chez les enfants exposés aux retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl.

Un pays en souffrance morale

En plus de la gestion de cette crise nucléaire, les Japonais doivent aussi faire face à des problèmes sanitaires liés au déplacement des populations, aux chocs psychologiques qu’ont subi les victimes et leurs familles et plus généralement tous les habitants de l’archipel. La situation sanitaire des déplacés reste précaire, bon nombre d’entre eux n’ont plus de dossiers médicaux, ont perdu leur médecin de famille. Des personnes sous traitement et normalement stables ont décompensé certaines pathologies, cardiaques notamment, faute d’un suivi adéquat.

L’immense stress causé par ces évènements catastrophiques a eu des répercussions psychologiques importantes. Le taux de suicide a ainsi augmenté de 20% en mai 2011 selon le gouvernement et leur nombre a dépassé 30.000 en 2011. Un suivi psychologique a également été mis en place, il concernera 30.000 personnes des préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi qui seront suivies pendant dix ans. Les médecins s’attendent à une augmentation du nombre de dépressions, de syndromes post-traumatique et d’autres troubles associés (perturbation du sommeil, désordre alimentaire…).

Il faudra donc patienter plusieurs dizaines années pour avoir une idée précise des conséquences sanitaires du 11 mars 2011. Cette catastrophe majeure a profondément marqué l’ensemble de la population, elle est désormais ancrée dans l’inconscient collectif. Tout comme les radiations ont pu inscrire leurs effets délétères dans le génome des irradiés. Le temps y répondra.

J.I.
Sciences et Avenir.fr
10/03/2012

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s : http://www.sciencesetavenir.fr/crise-nucle...r-la-sante.html


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L'Express

dossier : LE JAPON, UN AN APRÈS LA CATASTROPHE

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/asi...phe_971149.html


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"L'explosion de la centrale de Fukushima est encore possible"
Par Léonore Guillaume, publié le 10/03/2012 à 09:05, mis à jour à 10:19

Un an après la catastrophe de Fukushima, Roland Desbordes, président de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad), fait le point sur la situation.
Le 11 mars 2011, un séisme suivi d'un tsunami provoquait la fusion partielle des coeurs de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, et d'importants rejets radioactifs. Un an après, quelle est la situation sur place?
Elle est très incertaine. Lorsque nous nous sommes rendus sur place en juin dernier, quelques semaines après la catastrophe, les habitants n'avaient aucune idée du danger et des risques qu'ils encouraient. Nos experts ont constaté que la radioactivité dans les maisons était aussi importante que dehors. Aujourd'hui, elle a baissé mais des iodes radioactifs sont toujours rejetés par la centrale. De plus, le discours de Tepco, qui exploite la centrale, est très contradictoire et empêche de savoir réellement où on en est. D'un côté, l'entreprise répète que la situation est sous contrôle mais en même temps la zone reste interdite d'accès.
Où en sont les travaux?
Il y a très peu de communication de la part de Tepco autour de cela. Pour l'instant, les autorités japonaises semblent attendre que le site soit moins exposé pour agir. On ne peut donc qu'envisager des scénarii plus ou moins optimistes. Dans le meilleur des cas, les coeurs vont se refroidir seuls, et cela prendra plusieurs mois. A l'inverse, l'explosion de la centrale est encore possible parce que les combustibles sont présents en grande quantité.
Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation?
Les Japonais ont fait des erreurs. Ils auraient dû évacuer la chaleur en amenant l'eau de mer dans la centrale. Mais ils n'ont pas pu le faire immédiatement, parce que les groupes électrogènes ont été noyés lors du tsunami. Ils auraient pu faire venir de l'électricité des villes voisines, mais ils n'ont tout simplement pas cru qu'un tel accident pouvait se produire.
Le Japon est une zone sismique. Comment se fait-il que les autorités n'aient pas envisagé un tel accident?
Il n'existe pas de prévention des risques sismiques et de tsunami dans des cas si graves. La sûreté nucléaire et les risques se calculent en termes de probabilité, et ce risque était tellement faible qu'il n'a pas été prévu. De plus, la centrale n'était pas aux normes antisismiques japonaises à l'origine puisqu'elle avait été fabriquée par des Américains. Elle a été "bidouillée" sur place... Contre les tsunamis, rien n'était prévu non plus. En témoigne le fait que les groupes électrogènes, indispensables en cas d'accident, étaient situés en dessous du niveau de l'eau...
Depuis l'accident, de nombreux rapports ont été publiés sur la sûreté et la sécurité des centrales. Est-ce la preuve d'une prise de conscience des dangers du nucléaire?
Oui, mais la situation reste paradoxale. En France, on estime que les centrales sont les plus sûres du monde, mais les évaluations complémentaires de sûreté (ECS) ne prévoient rien contre les menaces terroristes ou les séismes de forte magnitude. Même les accidents les moins probables risquent de se produire. Il faut donc encore améliorer les méthodes d'évaluation de la sûreté. En France, si un barrage explose à proximité d'une centrale et la submerge, les conséquences pourraient être les mêmes qu'au Japon. Mais ce risque est tellement faible, qu'on préfère imaginer une montée lente des eaux, plus probable. Ce n'est pas suffisant.

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Un an après Fukushima, le Japon manifeste contre le nucléaire

Créé le 11-03-2012 à 08h41 - Mis à jour à 15h17

s : http://tempsreel.nouvelobs.com/tsunami-un-...-nucleaire.html

Les hommages se succèdent par ailleurs à la mémoire des victimes du séisme et de la vague géante qui avaient fait plus de 19.000 morts et disparus.


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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche 11 mars dans la préfecture deFukushima (nord-est du Japon) pour réclamer l'abandon de l'énergie nucléaire, au moment où l'archipel marquait le premier anniversaire du tsunami à l'origine de la plus grave catastrophe nucléaire dans le monde depuis 25 ans.

Environ 16.000 participants, dont des résidents locaux, des réfugiés, des militants, ainsi que des enfants et des étrangers, se sont rassemblés dans un stade de base-ball de Koriyama, ville située à une soixantaine de kilomètres du complexe atomique.

Les manifestants ont appelé à l'abandon de l'énergie nucléaire et réclamé l'indemnisation totale des victimes par l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco). "Notre ville est devenue un autre Tchernobyl", a crié dans un mégaphone Masami Yoshizawa, qui dirigeait une ferme d'élevage à Namie, à 10 kilomètres seulement de la centrale.

Fukushima est un peu plus oublié chaque jour

"Nous sommes aujourd'hui au désespoir, mais je reviendrai dans ma ville même si ça doit prendre le reste de ma vie", a-t-il promis, juché sur le toit d'un véhicule sur lequel étaient affichées des photos de ses vaches gisant dans leur enclos.

Un groupe de moines vêtus de robes brunes et blanches psalmodiaient des soutras bouddhistes au côté de militants brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit : "Nous n'oublierons jamais le Grand séisme du 11 mars. Nous ne pardonnerons jamais l'accident nucléaire."

"Fukushima est un peu plus oublié chaque jour", a regretté Yumiko Ono, une graphiste de 34 ans venue de Tokyo. "Si nous n'élevons pas nos voix en ce moment, un autre accident pourrait se produire. Nous voulons dire au monde que la crise et les difficultés se poursuivent toujours," a-t-elle ajouté.

Les centrales pourraient être réouvertes

La population japonaise ne décolère pas depuis l'accident de Fukushima et éprouve une méfiance croissante à l'égard des 54 réacteurs installés au Japon, dont deux seulement sont encore en activité. Mais les experts mettent en garde contre l'abandon total de l'énergie nucléaire et le coût élevé que représenterait l'importation d'énergies fossiles pour un Japon dépourvu de ressources et dépendant de l'extérieur.

Shinichiro Takiguchi, de l'Institut de recherche du Japon, estime que la fermeture des centrales nucléaires nippones n'est pas tenable longtemps. "Le consensus général à long terme est de réduire l'usage de l'énergie nucléaire", mais pas de l'abandonner, a-t-il dit. "Il est plus raisonnable d'augmenter le recours aux autres sources d'énergie et de réduire graduellement la part nucléaire tout en imposant des mesures de sûreté supplémentaires."

De nouvelles excuses de Tepco

Le PDG de Tepco, Toshio Nishizawa, s'est pour sa part rendu sur le site atomique ravagé Fukushima Daiichi, participant à la minute de silence aux côtés des travailleurs et demandant pardon pour cet accident. "Nous nous excusons auprès des habitants de la région et auprès de la société pour les troubles et inquiétudes causés", a-t-il déclaré. "Nous avons reçu de sévères critiques et nous allons corriger ce qui doit l'être".

Lors d'une conférence de presse un peu plus tard dans la journée, un autre haut dirigeant de Tepco a promis tous les efforts pour indemniser les victimes du désastre.

Accusée de chercher à limiter au minimum les dédommagements versés, la direction de Tepco a assuré dimanche ne pas fuir pas ses responsabilités.

Une zone de 20 kilomètres autour de la centrale Fukushima Daiichi a été décrétée interdite à cause des rejets radioactifs provoqués par la fusion du combustible dans trois réacteurs sur six, privés de refroidissement hydraulique à la suite du passage du tsunami.

Il faudra environ 40 ans pour démanteler le complexe atomique situé à 220 kilomètres au nord de Tokyo.





Plus tôt, les Japonais ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté la côte nord-est de l'archipel il y a un an. Une catastrophe qui avait fait plus de 19.000 morts et disparus.

A 14h46 heure locale (5h46 GMT), heure précise à laquelle est survenu le violent tremblement de terre le 11 mars 2011, la vie s'est figée dans les villes de l'archipel. Une prière collective en hommage aux personnes emportées ou sinistrées par la catastrophe naturelle doublée d'un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

A Tokyo, immédiatement après la minute de silence, le Premier ministre, Yoshihiko Noda, a prononcé un discours lors d'une cérémonie au Théâtre national de Tokyo, en présence de l'empereur Akihito et de très nombreuses personnalités. Le chef du gouvernement a promis de tout faire pour reconstruire la région ravagée et transmettre la mémoire de cette tragédie aux générations suivantes.

Douleur nationale

L'empereur Akihito, à peine remis d'un pontage coronarien, s'est ensuite levé, accompagné de l'impératrice Michiko, pour prier à son tour devant un immense monument floral. "Un an s'est écoulé depuis le 'Grand tremblement de terre de l'est', je rends profondément hommage à tous ceux qui y ont perdu la vie", a déclaré le souverain, symbole du peuple, lors d'une brève allocution.

Outre les 19.000 morts, Akihito a évoqué la douleur les dizaines de milliers de personnes forcées de quitter leur domicile à cause de l'accident nucléaire provoqué par le tsunami à la centrale Fukushima Daiichi. Il a ensuite déploré que la reconstruction rencontre de nombreuses difficultés dans les provinces dévastées et en partie contaminées par la radioactivité.

Une journée de recueillement

Ailleurs dans le pays, notamment dans les villes de la côte nord-est, de nombreux résidents ont prié en direction de l'océan Pacifique, accompagnés de membres de leurs familles revenus spécialement sur leurs terres natales en cette journée de recueillement. Dans les régions dévastées, les survivants ont allumé des milliers de bougies à la mémoire des victimes.

Dans le port d'Ishinomaki, qui a terriblement souffert du tsunami, une "marche de reconstruction" à travers les rues principales a commencé à 10 heures, en l'honneur de ceux qui sont morts. Des bénévoles avaient distribué des fleurs aux familles des victimes pour qu'elles les déposent sur la tombe de leur proches.

Des milliers de corps toujours introuvables

Plus de 340.000 personnes vivent depuis un an hors de chez elles, parfois dans des conditions très précaires. Le traitement des quelque 22 millions de tonnes de déchets accumulés en une seule journée dans les trois préfectures les plus dévastées (Miyagi, Iwate, Fukushima) n'avance pas, moins de 10% ayant un an après été pris en charge, en raison du manque de lieux d'incinération et de la hantise de la radioactivité.

Mais pour les familles des quelque 3.200 personnes encore portées disparues, le plus urgent est de retrouver les corps afin qu'ils reposent en paix. Dans la préfecture d'Iwate, où l'on reste depuis un an sans nouvelles de plus d'un millier d'individus, 300 policiers et 80 gardes-côtes sont mobilisés pour une nouvelle campagne d'inspection de trois jours le long de la côte.

Dans la préfecture voisine de Fukushima, des centaines de policiers et de bénévoles ont pendant deux jours mené des recherches pour tenter de retrouver les corps de plus de 200 personnes.


Par Le Nouvel Observateur avec AFP

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Une chaîne humaine de 235 km contre le nucléaire
LE DIMANCHE 11 MARS 2012 À 15:42

Ils étaient près de 60.000 à répondre présent aujourd'hui entre Lyon et Avignon, pour former une gigantesque chaîne humaine "contre le nucléaire", un an après Fukushima.

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Plusieurs dizaines de cars venus d'Allemagne, de Suisse, de Belgique et de toute la France sont arrivés sur le site en fin de matinée. Selon les organisateurs, plusieurs milliers de personnes étaient attendues toute la journée. Les militants se sont déployés en se tenant par la main ou en se collant les uns aux autres avec des rubans adhésifs. Objectif : occuper tout l'espace entre Lyon et Avignon, soit 235 km. Un objectif atteint en fin de journée.

Avec ses 14 réacteurs, la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d'Europe.

Une pique d'Eva Joly au Parti socialiste

À quelques semaines de l'élection présidentielle, certains espèrent que cette mobilisation pèsera dans la campagne. La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly était au rendez-vous juste devant la centrale nucléaire de Cruas, à Montélimar. Elle en a profité pour lancer une pique aux socialistes. Eva Joly qui constatait des "trous" dans le dispositif a estimé qu'ils s'agissait "des socialistes". Aucun représentant du PS n'aurait participé à cette opération.

s : http://www.franceinfo.fr/politique/une-cha...3579-2012-03-11


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