Globalement d'accord avis l'avis de Nasser même si je serais plus mesuré concernant les scènes d'action. Et oui le film serait bien meilleur sans les CGI et la 3D. En l'état, ça reste un divertissement honnête que je placerais, pour les années 2000, à mi chemin entre ses moins bons films (Missing, Zu 2) et ses meilleurs (Seven Swords, Detective Dee).

Et ben pour se remettre au ciné HK/Chine, je ne saurais que trop déconseillé The Detective 2.
J'avais bien capté que ce n'était pas un chef d'oeuvre mais comme j'avais bien aimé le premier, j'accordais du crédit à l'équipe.
Il me semble que le gros problème du film est Oxide Pang.
L'emballage est correct(belle photo, bons acteurs) mais le contenu est un beau gachis sans nom !
On ne rentre jamais dans l'histoire qui ne tient pas debout une seconde, les scènes s'enchainent sans jamais se relier. Bref aucune cohérence et du fourre-tout qui rend indigeste l'ensemble !
Dommage pour Aaron Kwok, qui se démène malheureusement pour rien sur ce coup là.

Je me suis rattrapé avec Life without principle.

On ne se retrouve pas devant un film d'action, en effet mais les ingrédients finissent par prendre et donnent au final un film plutôt bien ficelé et qui laisse le sujet flottant. Les personnages ne sont pas jugés mais décrits dans un état de fait propre à chacun.
C'est vrai qu'il y a de petites longueurs de ci de là mais les situations se retournent assez vite pour garder l'intérêt du spectateur.

Les interprétations sont excellentes, Richie Jen un peu en retrait mais il partage son intrigue avec sa femme et son histoire personnelle passe un peu à l'as.
Par contre, on a droit a du détaillé pour Denise Ho et Lau Ching wan. Contextes totalement différents et contraste des situations respectives ou Johnnie To se laisse aller à ces scènes quotidiennes qu'il semble tant affectionner.

Denise Ho aurait pu avoir son nom en premier à l'affiche, elle occupe quand même une grosse partie du métrage et s'en sort carrément bien. On peut éventuellement s'attacher un peu plus à elle qu'aux deux gars même si l'empathie est très distante tout le long du film avec tous les personnages.
To reste en retrait de point de vu et c'est peut être cet aspect neutre qui fait manquer au film un peu de piment. Les personnages sont trop "innocents", quoique...

La musique parfois harmonieuse, parfois transparente n'est pas une grande bande-son et se contente d'accompagner mais ça reste suffisament original et guilleret pour ne pas plomber l'ambiance. On est plus dans de la musique transitionnelle que thématique(contrairement à Sparrow, par exemple).
Sinon, on continue la visite intrasèque du Hong-Kong de tous les jours avec le guide Johnnie.

J'ai passé un bon moment; c'est en relation directe avec les histoires d'argent que l'on peut voir aujourd'hui et les acteurs y croient à fond. Lau Ching wan nous fait un sacré numéro!

THE LAST TYCOON

De Wong Jing
Avec Chow Yun Fat
Francis Ng
Sammo Hung


Bon bah avec Wong Jing c'est toujours pareil, toujours de beaux emballages pour des contenus moyens... J'avais été très impressionné par la bande-annonce de ce film où on voyait d'immense décors du Shangai des années 30, de grosses bastons de rue et Chow Yun Fat flingue à la main en costume blanc comme à l'époque de The killer. Je m'étais dis ouahh ça à l'air de déchirer... sauf qu'au final ça déchire pas grand chose....

En fait le film ressemble beaucoup au Legend of the fist d'Andrew Lau avec les scènes de fight en moins. Certes on a un casting de luxe, de très beaux décors, de beaux costumes et une très belle photographie. On a aussi droit a une spectaculaire scène de bombardement où les avions japonnais réduisent tout un quartier de Shangai en cendres, mais à part ça c'est pas terrible.

Le film est plombé par une amourette des plus neu neu, les bastons de rue il n'y en a qu'une et elle dure 1 min top chrono et le final hard boiled où Chow Yun Fat règle ses comptes est complètement foiré. Ca se regarde quand même bien mais ça reste décevant par rapport aux moyens que Wong Jing a eu a sa disposition.

WU DANG

De Patrick Leung
Avec Vincent Zhao

La première heure de ce film est vachement sympathique avec Vincent Zhao en version moderne du Dr Wai, sorte d'aventurier, archéologue, expert en kung-fu. On a droit a quelques beaux combats a grands renforts de cables où Vincent Zhao assure le show et ça se suit agréablement. Au bout d'une heure ça part en avec l'irruption de magie dans tout ça et la dernière demi-heure vire au grand n'importe quoi. A noter la présence complètement inutile de Fan Siu Wong en faire valoir qui doit donner un coup de pied de tout le film. Dommage la première était pas mal mais le dernier tiers du film gache tout.

Flying Sword of the Dragon Gate

Tout comme Nasser Jones, j'ai revus le film sous de bonnes conditions, et j'ai complètement changé d'avis dessus, et ça m'arrive très rarement (dont 7 swordmen et dans une très très moindre mesure les 2 Kill Bill)...C'est simple j'ai beaucoup aimé ce coup ci, bon c'est pas le meilleur Tsui Hark, je le trouve moins bien que Detective Dee, mais ça reste très correct, j'ai vraiment apprécié le nombre de personnages, et je n'ai pas pour ma part trouvé l'histoire confuses.

Le film de 92 reste bien meilleur, mais je trouve ce film, surtout en comparaison des wu xia des 2000's, vraiment très bon, et ça fait plaisir de voir Jet Li dans un bon film...seul gros défaut, les fx vraiment pas fameux, mais bon on s'y fait au bout d'un moment...

Quelqu'un l'aurait vu en 3D, j'ai entendu dire que c'était très réussi pour une fois.

Badges of Fury

Voila un petit chef d'oeuvre.... de nawak !
Globalement, on se fait bien avoir même si on ne sait pas à quoi s'attendre. Et il n'y a rien à en attendre si ce n'est du loufoque à tous les étages.

Scénario sans queue ni tête.
Ça commence balèze et fun avec du Jet Li version "wire fu" qui rappelle les 90's un peu baclées et il s'appelle Huang Fei Hung...
On ne le voit pas beaucoup et il cabotine à tout va.
Les jeunes acteurs s'en sortent plutôt bien et c'est ce qui permet d'aller jusqu'au bout avec un final confié à Jet Li.
Ça fleure bon la comédie d'action non-sensique à la HK mais c'est un peu comme le Canada Dry,ça en a l'air mais ç'en est pas.

À mater en "brain-off" et ça passe pour une fois.

Ip Man final fight


Bon c'est simple ce film aurait pu être un vrai chef-d'oeuvre s'il ne s'agissait pas d'un Ip Man... On est devant un énorme gachis! Tout est excellent dans ce film: les décors magnifiques du Hong Kong de 1950 a 1962, les costumes, la photographie, la prestation d'Anthony Wong, les choregraphies des combats, l'aspect historique du film avec la description de l'évolution de la situation économique de l île, ses grèves, la corruption policière et jusqu'au combat final sous la pluie entre Anthony Wong et le toujours aussi virevoltant Hung Yan Yan... Seulement voilà le problème du film c'est que c'est un Ip Man, le 5ème déjà, avec ici le 4ème acteur a jouer le maître (et je ne compte pas la série sinon ça fait 5 acteurs différents) et que malgré toutes ses qualités le film ne dépassera pas le stade de film d'exploitation tout comme son aîné Ip Man legend is born.
Herman Yau aurait pu faire un film sur n'importe quel maître d'art martiaux de la même époque mais bon on ne lui aurait peut-être pas donné le budget pour faire un film sur un maître meconnu...
Pour moi Herman Yau est l'un des meilleurs artisans en activité aujourd'hui a Hong Kong mais pendant que ses collègues Dante Lam et Benny Chan ont entre les mains des projets de plus en plus ambitieux, lui se contentent de film d'exploitation... C'était déjà le cas il y a quelques années avec son excellent On the edge qui était vraiment mortel mais qui se contentait e surfer sur la vague Infernal affairs.

Firestorm

De Alan Yuen
Avec Andy Lau
Lam ka Tung
et Ray Liu


Polar HK ultra classique mettant en scène Andy Lau dans le rôle d'un super flic déterminé opposé à un gang de braqueurs ultra violents. Au niveau du style, ça ressemble beaucoup à ce que Dante Lam à fait ces dernières années avec The Beast Stalker, Stool Pigeon ou Fire of conscience, mais c'est au niveau de l'action que le film arrive à tirer son épingle du jeux grâce à ses scènes d'action et surtout son gros budget. Dès le début ça démarre sur les chapeaux de roue avec le braquage d'un fourgon blindé qui se solde par un gunfight avec la police au milieu de la rue. Ca aurait pu être un final, mais c'est juste une mise en bouche pour ce qui va venir. Ca continue avec un nouveau braquage foiré, une poursuite en voiture et un nouvel affrontement entre le gang et la police dans un immeuble abandonné, à coup de mitraillette et de lance-grenade. On a le droit à une scène complètement folle ou Andy Lau et Lam ka Tung se frittent sur un grillage suspendu entre 2 batiments à 20 mètres du sol à grand renfort de techniques de ju-jitsu.
Le gros défaut du film c'est surtout le manque de profondeur des deux personnages principaux, notamment le personnage de Andy Lau qui est très mal écris. Et surtout le final grotesque qui vire à la parodie invonlontaire de Heat. A trop vouloir jouer la carte du spectaculaire, Alan Yuen plombe son film. Ca aurait pu être un final d'anthologie s'il avait opté pour plus de réalisme et moins de tape à l'oeil mais là c'est du grand n'importe quoi. Les voitures, les bus et les camions explosent dans les sens, Andy Lau se prend 15 balles dans le corps, des grenades lui explosent à 50 cm de la mais il se relèvent à chaque fois et cours comme une gazelle au milieu du champ de bataille... Bref ça ressemble vraiment beaucoup plus à un jeux video plutôt qu'à du cinéma.
L'ensemble est quand même très très fun et ce Firetorm est quand même un film à voir. C'est la première fois que je vois une telle scène de destruction massive dans un film HK qui traduit un changement radical de situation dans le cinéma asiatique. Le géant chinois (puisqu'il s'agit d'une coprod HK/Chine) a décidé d'affronter Hollywood sur son propre terrain: le blockbuster et pour ça il n'hésite plus à mettre la main à la poche avec des budgets de plus en plus conséquent.

Cold war

De Longman Leung et Sunny Luk

Avec Aaron Kwok
et Tony Leung Ka-Fai



A ne pas confondre avec le Cold war présent sur le forum. Ce Cold war est un thriller de 2012 très inspiré par le visuel de Infernal affairs, devenu légion aujourd'hui à Hong Kong avec des flics en costume armani ressemblant plus à des mannequins et tout plein de plans aériens des grandes tours de verre de Hong Kong, ambiance carte postal. Une des forces du film réside surtout dans son casting de luxe avec outre Aaron Kwok et Tony Leung dans les rôles principaux, tout plein de caméo dont Andy Lau, Charlie Young, Andy On, Chin Kar-Lok, Michael Wong. Autre force du film: son scénario complexe. C'est d'ailleurs assez rare à Hong Kong pour le souligner, la plupart des films de l'île reposant sur des scénarios hyper simple et répétant toujours les mêmes thèmes. Ici la police de Hong Kong doit faire face à des criminelles ayant réussis à kidnapper 5 officiers et demandant une rançon. On s'aperçoit très vite que le coup n' a pu être monté qu'avec l'aide de flics haut placés. Dès lors commence une guerre interne entre chaque services ou chacun soupçonne l'autre. Le scénaro est vraiment bien foutu et jusqu'au bout on ne sait pas vraiment qui a tout manigancer. Le tout soutenu par quelques scènes d'actions bien foutu et une chute finale machiavélique ouvrant la voix à un deuxième épisode. Pour ma part, je ne suis pas trop fan de ce genre de cinéma qui est beaucoup trop américanisé à mon goût. Je préfère voire des films Hong Kongais typiques avec tout leur défaut mais aussi avec leur charme et leur folie, mais je dois avouer que ce Cold War tient vraiment la route.

Wolf warriors
De Wu Jing
Avec Wu Jing
et Scott Adkins


Deuxième film où Wu Jing se met en scène lui même après le très moyen Legendary Assassin. Et bien Wolf warrior est tout aussi médiocre. Le film flirte dangereusement avec la série B à maintes reprises. J'ai eu l'impression de me mater une de ces séries z des années 90 tournées aux Philipines, du genre Cheetah on fire ou Crystal hunt. La grosse déception du film pour moi c'est qu'il y a très peu de fight, c'est surtout des gunfights et des explosions. Ca se regarde d'un oeil sans trop d'intérêt jusqu'au fight final Wu Jing/ Scott Adkins qui doit durer 1 min 30. Scott Adkins balance un coup de coude et 2 coups de pieds sautés et hop c'est finis! C'était vraiment pas la peine de le faire venir des States juste pour ça...

Au vu de la bande annonce peu alléchante où l'on voit peu de fights et des explosions à tout va, je m'attendais à ce genre de film.