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HongKong Cinemagic Forum > Quartier Libre > Séisme Au Japon


Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 13 Mars 2011 23h24
Difficile de passer à côté d'une telle actualité.

Mots de soutien, commentaires, articles de presse, videos, états d'âme...
C'est ici.


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Rappel des faits :
Séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku
QUOTE
Le séisme de 2011 de la côte Pacifique du Tōhoku (東北地方太平洋沖地震, tōhoku chihō taiheiyō-oki jishin?) est un tremblement de terre d'une magnitude approximative de 9,0 (selon l'USGS1 et selon l'agence japonaise de météorologie6), survenu au large des côtes nord-est de l'île de Honshū au Japon, le vendredi 11 mars 2011 à 14 h 46 min 23 s locales (5 h 46 min 23 s UTC). L'épicentre se situe à 130 km à l'est de Sendai, chef-lieu de la préfecture de Miyagi, dans la région du Tōhoku, ville située à environ 300 km au nord-est de Tōkyō (l'épicentre se trouvant à 373 km de la capitale). Le séisme a été suivi d'un tsunami qui a ravagé les côtes de la région. Selon la télévision japonaise NHK, 4 millions de bâtiments seraient privés d'électricité. Le séisme aurait déplacé de 10 cm l'axe de rotation de la Terre.

La magnitude du séisme a d'abord été estimée à 7,9, puis à 8,8, ensuite à 8,99 et finalement à 9,0 par le United States Geological Survey et l'agence japonaise de météorologie, ce qui en fait la plus importante jamais enregistrée dans l'histoire du Japon.

L'agence nationale de la police du Japon diffuse un bilan provisoire qui détaille l'ampleur des pertes humaines et des dégâts matériels. Le 14 mars 2011 à minuit, heure de Tokyo, le bilan sur l'ensemble des préfectures du district de Tohoku s'élevait à 1 597 morts et 1 428 disparus.

Des rumeurs font état de 10 000 personnes non localisées qui pourraient également avoir disparu.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/S%C3%A9isme_de_2011_de_la_c%C3%B4te_Pacifique_du_T%C5%8Dhoku

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 13 Mars 2011 23h36
Japon : Séisme de magnitude 8.9 dans le Nord-Est



Séisme au Japon : les habitants filment le tsunami



Japon : nouvelles images du Tsunami

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 13 Mars 2011 23h43
Dans Sendai dévastée
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/portfolio/2011/03/13/dans-sendai-devastee_1492509_3216.html


Les dégâts vus du ciel
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/portfolio/2011/03/12/les-degats-vus-du-ciel_1492406_3216.html


Le port de Sendai frappé par une vague de 10 mètres
http://www.lemonde.fr/planete/portfolio/2011/03/11/le-port-de-sendai-frappe-par-une-vague-de-10-metres_1491475_3244.html


Images de désolation au lendemain du séisme au Japon
http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/portfolio/2011/03/12/images-de-desolation-au-lendemain-du-seisme-au-japon_1492090_3216.html


Les images du séisme japonais
http://www.lemonde.fr/planete/infographe/2011/03/11/les-images-du-seisme-japonais_1491667_3244.html


Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 13 Mars 2011 23h47
Japon : plus de 1 800 morts et disparus, un accident nucléaire majeur
LEMONDE.FR avec AFP | 12.03.11 | 18h32 • Mis à jour le 13.03.11 | 07h00

Des soldats marchent au milieu des débris causés par le séisme du 11 mars, samedi 12 mars, à Minamisanriku, au Japon.AFP/YOMIURI SHIMBUN
Au lendemain du plus grave séisme au Japon depuis l'existence de mesures fiables, l'ampleur exacte des dégâts restait incertaine, samedi 12 mars. Le tremblement de terre de magnitude 8,9 survenu vendredi en début d'après-midi (heure locale) au large des côtes du nord-est a été suivi d'un tsunami.

Les craintes d'un accident nucléaire majeur étaient par ailleurs très vives samedi en début de soirée après une explosion survenue le matin dans une centrale nucléaire à 250 km de Tokyo.

>> Lire le récit des événements du samedi 12 mars.

Un bilan encore provisoire
Le bilan officiel s'établissait à 1 800 morts et disparus samedi en début de soirée. Ce chiffre pourrait toutefois s'alourdir, la préfecture de Miyagi, dans le nord-est, étant sans nouvelles d'environ 10 000 des 17 000 habitants de la ville portuaire de Minamisanriku, d'après la chaîne de télévision NHK.

"C'est le plus important séisme depuis l'ère Meiji (1868 à 1912) et l'on pense que plus de 1 000 personnes y ont laissé la vie", a reconnu le gouvernement, au lendemain du tremblement de terre Une catastrophe qualifiée de "désastre national sans précédent" par le premier ministre Naoto Kan.

L'armée a de son côté découvert de 300 à 400 corps dans le port de Rikuzentakata. De plus, entre 200 et 300 cadavres ont été retrouvés sur une plage de Sendai (préfecture de Miyagi) après le passage d'une vague de plus de 10 mètres de haut.

Un accident nucléaire majeur
A la centrale de Fukushima N°1, également dans le nord-est, une explosion s'est produite samedi à 15 h 36 heure locale (7 h 36 à Paris), faisant, selon la télévision publique NHK, plusieurs blessés parmi les employés. Le chef du gouvernement a ordonné l'évacuation des habitants dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, tout en appelant la population locale à garder son calme.


L'accident a été évalué au niveau 4 sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), a annoncé dans la nuit de samedi à dimanche l'Agence japonaise de sécurité nucléaire et industrielle. Le niveau 4 qualifie les "accidents n'entraînant pas de risque important hors du site", selon les documents de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le terme anomalie est utilisé pour le niveau 1 et le terme incident n'est employé que pour les niveaux 2 et 3.

Le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, s'est voulu rassurant : citant l'exploitant, Tokyo Electric Power (Tepco), il a souligné que le caisson du réacteur n'avait pas subi de dégâts et que les radiations avaient par la suite diminué. L'Agence japonaise de sécurité nucléaire et industrielle a jugé peu probable que le caisson eût été gravement endommagé, après avoir d'abord averti qu'une fusion pourrait être en cours dans le réacteur.

Du césium radioactif a en effet été détecté aux alentours de la centrale, ce qui atteste généralement qu'un tel phénomène est en train de se produire, a noté un expert. Selon l'agence Kyodo, la radioactivité reçue en une heure par une personne se trouvant sur le site correspond à la limite de radioactivité à ne pas dépasser annuellement.


Les autorités contrôlent une éventuelle contamination des personnes présentes dans la région de Fukushima, autour de la centrale nucléaire qui a connu une explosion samedi 12 mars.REUTERS/KIM KYUNG-HOON
La centrale a été victime d'une série de problèmes depuis que le très fort séisme et ses répliques à répétition ont perturbé le fonctionnement de ses circuits de refroidissement. Tepco avait reçu pour instructions d'ouvrir les valves du réacteur afin de relâcher de la vapeur radioactive et de faire retomber la pression interne, anormalement élevée. Fukushima N°2 connaissait aussi des problèmes de refroidissement sur quatre de ses réacteurs et Tepco a pris des mesures de prévention similaires.

>> Lire : Menace nucléaire au Japon et Les caractéristiques du réacteur de Fukushima n°1

Des dégâts considérables
Sur place, dans les localités dévastées le long de la côte Pacifique, un calme étrange régnait samedi. Des villes entières ont été entièrement submergées par les eaux. Des voitures ont été projetées contre les façades des maisons, et même sur les toits, par la force de vagues déferlantes qui ont pénétré parfois jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres.



Des habitations brûlent, samedi 12 mars, à Yamada, au Japon, au lendemain du violent séisme qui a touché le pays.AFP/YOMIURI SHIMBUN
50 000 soldats et sauveteurs, avec 190 avions et des dizaines de navires ont été acheminés dans les zones sinistrées de la façade Pacifique. Le premier ministre Naoto Kan a averti que ce premier jour de recherches était crucial pour espérer retrouver des survivants. "J'ai réalisé la dimension immense des dommages du tsunami", a-t-il déclaré, après un tour d'hélicoptère des scènes de désolations laissées par la catastrophe. "Des zones résidentielles ont été complètement emportées dans de nombreuses zones côtières et des incendies se poursuivaient à d'autres endroits", a-t-il raconté ensuite à ses ministres lors d'une réunion d'urgence à Tokyo.

Selon la police, plus de 215 000 personnes ont été évacuées vers des abris dans le Nord et l'Est, et, d'après l'agence Kyodo, plus de 3 400 habitations ont été détruites. Au moins 5,6 millions de foyers restaient privés d'électricité et la compagnie Tepco a averti d'un risque d'interruption de l'alimentation en électricité à Tokyo. Un million de foyers demeuraient sans eau potable.

>> Voir : Scènes de désolation au lendemain du séisme et Les dégâts vus du ciel

Equipes de secours internationales
Les premières équipes de secours envoyées par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la Suisse, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis étaient attendues dans les prochaines heures au Japon. Les Etats-Unis, qui stationnent près de 50 000 soldats au Japon, ont dépêché une flotte comprenant deux porte-avions dans la région pour aider.

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/12/japon-plus-de-1-800-morts-et-un-accident-nucleaire-majeur_1492447_3216.html

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 13 Mars 2011 23h50
Japon : une catastrophe nucléaire menace toujours
LEMONDE.FR avec AFP | 13.03.11 | 18h54 • Mis à jour le 13.03.11 | 21h27

Des secouristes japonais, dimanche 13 mars, à Ishinomaki.AP
La menace d'un nouvel accident nucléaire continuait dimanche 13 mars de planer sur le Japon, confronté à "sa plus grave crise" depuis la Seconde guerre mondiale après un puissant séisme qui a probablement fait plus de 10 000 morts. "Je considère que la situation actuelle, avec le séisme, le tsunami et les centrales nucléaires, est d'une certaine manière la plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale", pour le Japon, a déclaré le premier ministre Naoto Kan.

>> Lire : le récit de la journée de dimanche

Situation toujours inquiétante à la centrale de Fukushima
Le premier ministre a prévenu que le pays risquait de connaître des coupures de courant à grande échelle et a en particulier exprimé sa grave préoccupation à propos de la situation à la centrale nucléaire de Fukushima 1, où une explosion s'est produite samedi dans le bâtiment abritant le réacteur 1. Le réacteur 3 a connu à son tour dimanche des problèmes similaires, avec une "panne" de son système de refroidissement. La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a pris diverses dispositions pour faire baisser le niveau de pression dans les réacteurs 1 et 3. Toutefois, le pompage en mer n'est pas encore suffisant pour rétablir le niveau d'eau de refroidissement des réacteurs, a reconnu l'exploitant dans la nuit de dimanche à lundi, selon les médias.


La centrale de Fukushima, avec son réacteur endommagé par l'explosion, à gauche, dimanche 13 mars.REUTERS/KYODO
Le gouvernement a prévenu qu'on ne pouvait "pas exclure qu'une explosion puisse se produire au niveau du réacteur 3, en raison d'une possible accumulation d'hydrogène". Mais le porte-parole, Yukio Edano, a assuré qu'il n'y aurait pas de problème pour le réacteur lui même. 215 000 personnes ont été évacuées dans un rayon de 20 km autour de cette centrale, située à 250 km de la mégalopole de Tokyo et de ses 35 millions d'habitants.

L'accident nucléaire de samedi a été évalué au niveau 4 sur une échelle de 0 à 7 des événements nucléaires et radiologiques (Ines), contre 5 pour celui de Three Mile Island aux Etats-Unis en 1979 et 7 pour celui de Tchernobyl, en Ukraine en 1986. Certains experts étrangers ne cachent pas leurs inquiétudes, évoquant le risque d'un désastre de grande ampleur. Onze des 50 réacteurs nucléaires du Japon sont arrêtés depuis le séisme, provoquant une importante chute dans l'approvisionnement en électricité.

Le gouvernement a autorisé dimanche Tepco à planifier des interruptions locales par rotation, afin d'éviter que des régions entières ne soient plongées dans le noir de façon imprévisible. A partir de lundi et jusqu'à la fin du mois d'avril, les habitants de Tokyo et des préfectures environnantes subiront par rotation des coupures décidées par avance durant des tranches de plus de trois heures, a annoncé Tepco. Les arrondissements centraux de la capitale, où se trouvent les ministères, de nombreux ambassades et organismes publics ainsi que diverses importantes structures, devraient toutefois être épargnés.

>> Lire : La crainte d'un Techernobyl

Des milliers de disparus
L'autre priorité des autorités est le secours aux victimes et la recherche des milliers de personnes portées disparues. La terre continue d'ailleurs de trembler avec des dizaines de répliques dans la seule journée de dimanche. L'alerte au tsunami a été levée dans la soirée, mais l'agence météorologique nationale a averti qu'il y avait 70 % de risques qu'une réplique de magnitude 7 ou plus se produise dans les trois prochains jours.

M. Kan a doublé dimanche le nombre des soldats et des sauveteurs pour le porter à 100 000 et a annoncé que plus de 12 000 personnes avaient été secourues dans les zones sinistrées de la côte Pacifique, où les morts et les disparus se comptent par milliers. Le dernier bilan officiel de la police nationale faisait état de 688 morts, 642 disparus et 1 570 blessés. Mais le chef de la police de la province de Miyagi a dit qu'il fallait s'attendre à ce que le bilan dépasse 10 000 morts dans cette seule région. Des images diffusées par Channel 4 montrent l'étendue des dégâts dans la ville de Minamisanriku.


Le raz-de-marée a submergé des villes entières. Des voitures ont été projetées contre les façades des maisons, et même sur les toits, par la force de vagues déferlantes qui ont pénétré parfois jusqu'à cinq kilomètres à l'intérieur des terres. Les premières équipes de secours envoyées par l'Australie, la Nouvelle-Zélande, la Corée du Sud, la Suisse, le Royaume-Uni, la France ou les Etats-Unis sont arrivées dimanche au Japon.

Dans le nord-est, au moins 5,6 millions de foyers restaient privés d'électricité et un million demeuraient sans eau potable dimanche. Les stations service étaient parfois à sec et les achats de carburant ont été rationnés à 10 litres maximum par passage à la pompe. "J'attends depuis plus de quatre heures et je n'ai toujours pas rempli mon réservoir. J'ai pourtant vraiment besoin d'essence", se désolait Sayuri Aizawa, une retraitée de 64 ans, dont la maison a été "emportée par les flots".

>> A voir : Sendai, ville dévastée

Dans l'agglomération de Tokyo, les habitants ont aussi commencé à faire des provisions d'eau, de riz et de produits de première nécessité, mais sans mouvement de panique. Le séisme devrait "avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteurs", a prévenu M. Edano, le porte-parole du gouvernement. A cause de difficultés d'approvisionnement, les principaux constructeurs nippons d'automobiles ont annoncé la suspension de leur production dans tout le pays.

Pour soutenir l'économie locale, la Banque du Japon a versé dimanche 55 milliards de yens (480 millions d'euros) à 13 banques implantées dans la région. Elle a prévu également d'effectuer lundi une injection "massive" de fonds sur les marchés pour stabiliser les circuits financiers. Les Etats-Unis et la France font partie des pays déconseillant à leurs ressortissants de se rendre au Japon. Paris a même été plus loin en conseillant aux Français habitant dans la région de Tokyo de s'en éloigner "pour quelques jours" en raison des risques liés aux répliques et au nucléaire.

>> A lire : A Tokyo, pas de signe de panique

http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2011/03/13/japon-une-catastrophe-nucleaire-menace-toujours_1492559_3216.html

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 13 Mars 2011 23h52
Une catastrophe nucléaire pèse sur la Japon

Ecrit par: P'tit Panda Lundi 14 Mars 2011 00h32
Le Japon confronté à sa plus grave crise depuis la guerre

http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/p-1911-Le-Japon-confronte-a-sa-plus-grave-crise-depuis-la-guerre.htm?&rub=2&xml=newsmlmmd.0f11bb35dd40aa6785528096097c6878.41.xml



Ecrit par: TsuiHark Lundi 14 Mars 2011 00h49
J'ai recommencé à regarder le JT depuis vendredi (jour du séïsme): je n'ai jamais vu d'images si terrifiantes. L'eau, le feu, les maisons réduites en petit bois, et maintenant le nucléaire. On croirait presque à un acharnement volontaire des éléments. C'est affreux. Toutes mes pensées vont aux habitants et aux familles des disparus.

J'espère du fond du coeur que les dirigeants japonais et les entreprises responsables des centrales nucléaires feront tout leur possible pour éviter une catastrophe et que si catastrophe il y avait, ils auront suffisament de bon sens pour être franc et honnête quant à l'ampleur des dégats plutot que de sacrifier des millions de gens pour sauver leur propre peau (en gros, qu'ils n'essayent pas de faire croire que les nuages radioactifs se sont arrêté à la frontière).

Ecrit par: TsuiHark Lundi 14 Mars 2011 00h54
Au fait, j'ai remarqué que personne ne parlait d'éteindre la station de Fukushima. Je sais bien qu'on n'éteint pas une centrale nucléaire comme on éteintrait une lampe, mais je trouve quand même bizarre que personne n'en parle. Ont-ils au moins commencé la procédure d'extinction? Est-elle possible?

Ecrit par: P'tit Panda Lundi 14 Mars 2011 01h14
Je regarde les explications des "spécialistes" à la télé. Ce n'est effectivement pas très clair sur ce point.

A mon avis, une fois lancé, un réacteur ne s'éteint plus tant qu'on n'aura pas réussi à en retirer... le combustible ?

En tout cas, on peut avoir de gros doutes quand aux affirmations du gouvernement japonais, qui minimise les faits...


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Des experts américains redoutent un Tchernobyl au Japon

LEMONDE.FR | 13.03.11 | 07h26  •  Mis à jour le 13.03.11 | 19h10

Capture d'écran de la chaine NTV, montrant la centrale nucléaire de Fuskushima Daiichi, à 240 kilomètres au nord de Tokyo, ayant subi une explosion dans la matinée du samedi 12 mars.REUTERS/REUTERS TV
Utiliser de l'eau de mer pour refroidir un réacteur nucléaire comme le font les Japonais dans leur centrale de Fukushima endommagée par le méga-séisme de vendredi est "un acte de désespoir" qui évoque la catastrophe de Tchernobyl, selon des spécialistes américains de l'atome.

Plusieurs experts, parlant aux journalistes par audio-conférence, prévoient aussi que cet accident nucléaire pourrait affecter la relance de cette filière énergétique dans plusieurs pays. "La situation est devenue tellement critique qu'ils n'ont, semble-t-il, plus la capacité de faire venir de l'eau douce pour refroidir le réacteur et le stabiliser et maintenant, en désespoir de cause, ils doivent recourir à l'eau de mer", a estimé Robert Alvarez, spécialiste du désarmement nucléaire à l'Institute for Policy Studies de Washington.

"NOUS SOMMES EN TERRITOIRE INCONNU"

La centrale doit résister à une perte totale d'alimentation des systèmes de refrigération, extérieure et intérieure – assurée dans ce cas par des générateurs diesel. Cette panne totale "est considérée comme extrêmement improbable mais est un sujet de grande inquiétude depuis des décennies", explique Ken Bergeron, un physicien qui travaille sur les simulations d'accidents de réacteur. "Nous sommes en territoire inconnu", a-t-il ajouté.

Les réacteurs de Fukushima ont été arrêtés mais le coeur du réacteur peut fusionner s'il n'est pas refroidi et commencer à couler au fond de l'enceinte de confinement. "La structure de confinement dans cette centrale est certainement plus solide qu'à Tchernobyl mais bien moins qu'à Three Mile Island, donc seul l'avenir le dira", a-t-il déclaré, faisant allusion aux deux plus graves accidents nucléaires, ceux de Tchernobyl (Ukraine) en 1986 et de Three Mile Island (Pennsylvanie, Etats-Unis) en 1979.

"UNE SITUATION SEMBLABLE À CELLE DE TCHERNOBYL"

"A ce stade, on fait face à une situation semblable à celle de Tchernobyl, où on commence à déverser du sable et du ciment" pour recouvrir le réacteur en fusion, estime Peter Bradford, ancien directeur de la Commission de surveillance nucléaire américaine. "Si cela continue, s'ils ne reprennent pas le contrôle de tout cela, on va passer d'une fusion partielle du coeur (du réacteur) à une fusion complète. Ça sera le désastre total", a déclaré pour sa part Joseph Cirincione, chef du Ploughshares Fund, lors d'une interview sur CNN. Joseph Cirincione a reproché aux autorités japonaises de fournir des informations partielles et contradictoires sur la situation dans la centrale.


Les autorités contrôlent une éventuelle contamination des personnes présentes dans la région de Fukushima, autour de la centrale nucléaire qui a connu une explosion samedi 12 mars.REUTERS/KIM KYUNG-HOON
La présence de césium dans l'athmosphère après que la centrale eut relâché de la vapeur en excédent indique qu'une fusion partielle est en cours, selon lui. "Cela a signalé aux opérateurs que les barres de combustible avaient été exposées, que le niveau d'eau était tombé sous celui des barres et que les barres commençaient à brûler, libérant du césium", a-t-il expliqué.

Pour Peter Bradford, "il s'agit à l'évidence d'un grave revers pour la prétendue renaissance" de la filière nucléaire. "L'image d'une centrale nucléaire explosant devant vos yeux à la télévision est une première", a-t-il noté. Mais pour le porte-parole de l'Association nucléaire mondiale, Ian Hore-Lacy, les risques de fusion ou d'explosion du réacteur "diminuent d'heure en heure au fur et à mesure que le combustible nucléaire refroidit", a-t-il déclaré sur la chaîne CBS.

Ecrit par: P'tit Panda Lundi 14 Mars 2011 09h22
Fukushima I Nuclear Power Plant Reactor 3 explosion on March 14, 2011


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En direct : nouvelle explosion à l'usine de Fukushima
LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 14.03.11 | 05h32 • Mis à jour le 14.03.11 | 08h14

Deux explosions se sont produites lundi au niveau du réacteur 3 de la centrale nucléaire de Fukushima n° 1, accidenté à la suite du séisme et du tsunami de vendredi dans le nord-est du Japon, rapporte l'opérateur Tokyo Electric Power Co. (Tepco). La possibilité d'importantes fuites radioactives est "faible" après les explosions d'hydrogène, a déclaré le porte-parole du gouvernement japonais, Yukio Edano.

Un autre problème est apparu dans la nuit de dimanche à lundi dans une centrale de la préfecture d'Ibaraki, à seulement 120 km au nord de Tokyo. Une pompe du système de refroidissement du réacteur n° 2 a cessé de fonctionner. Cette centrale atomique, Tokai, avait connu un accident nucléaire en 1999. Le premier ministre Naoto Kan, l'air sombre, a estimé lors d'une conférence de presse que ce séisme et ses conséquences – tsunami, accident nucléaire – représentaient la crise la plus grave depuis la seconde guerre mondiale pour l'Archipel, mais il a souligné que cela n'était en rien un nouveau Tchernobyl.

Près de deux millions de foyers sont privés d'électricité dans le nord du pays, où les températures sont hivernales, et 1,4 million d'habitations n'ont plus d'eau courante. Des centaines de milliers de personnes ont été évacuées des zones sinistrées, dont 140 000 aux abords de la centrale de Daiichi, après le séisme. Cent mille soldats japonais ont été mobilisés pour participer aux secours, soit le double du chiffre précédemment annoncé.

Une nouvelle secousse sismique, d'une magnitude de 5,8 selon l'Institut de géophysique américain (USGS), a frappé le Japon lundi peu après 10 heures locales (2 heures à Paris), moins de trois jours après le plus fort séisme enregistré dans son histoire (magnitude de 8,9). L'épicentre de ce nouveau séisme, fortement ressenti à Tokyo, est situé en mer, à 150 km au nord-est de la capitale, au large de la préfecture d'Ibaraki. Le niveau de la mer a été légèrement modifié mais il n'y a pas de risque de tsunami, selon l'agence météorologique japonaise.

Près de 70 pays ont proposé ou d'ores et déjà envoyé une aide au Japon. Une dizaine de nations ont dépêché des équipes de sauveteurs, et 17 autres équipes se tiennent prêtes à partir. De France devait partir dimanche soir ou dans la nuit un avion transportant des pompiers venus d'Istres, dans les Bouches-du-Rhône, et du matériel. Par ailleurs, les autorités françaises ont recommandé à leurs ressortissants de s'éloigner de la région du Kanto, autour de Tokyo, en raison du risque de répliques et de l'incertitude sur la situation nucléaire. Neuf mille Français vivent dans l'archipel nippon.

Ecrit par: TsuiHark Lundi 14 Mars 2011 10h51
Voilà un http://www.nrc.gov/reading-rm/basic-ref/teachers/03.pdf, pour ceux que ça intéresse, de la comission de régulation nucléaire américaine, qui explique comment fonctionne le type de réacteur de fukushima. C'est en anglais, assez technique, mais les schémas sont assez explicites et peuvent permettre de mieux comprendre les explications données au JT (ou au moins de voir de quoi on parle).

Ecrit par: TsuiHark Lundi 14 Mars 2011 11h08
Status of quake-hit Fukushima nuclear plants in Japan
Mon Mar 14, 2011 8:50am GMT

http://af.reuters.com/article/energyOilNews/idAFL3E7EE0IV20110314

Cet article donne le statut des différents réacteurs et à l'avantage d'être trés clair.

PS : L'article est illisible quand je le copie colle (mise en page foutue)

Ecrit par: TsuiHark Lundi 14 Mars 2011 11h20
J'ai enfin pu trouvé un article sûr (de source reconnue) qui répond à mes question précedentes sur l'extinction de Fukushima.

Japan Earthquake Update (14 March 2011 05:15 CET)
Based on information provided by Japanese authorities, the IAEA can confirm the following information about the status of Units 1, 2, 3 and 4 at Fukushima Daini nuclear power plant.

All four units automatically shut down on March 11. All units have off-site power and water levels in all units are stable. Though preparations have been made to do so, there has been no venting to control pressure at any of the plant's units.

At unit 1, plant operators were able to restore a residual heat remover system, which is now being used to cool the reactor. Work is in progress to achieve a cold shutdown of the reactor.

Workers at units 2 and 4 are working to restore residual heat removal systems.

Unit 3 is in a safe, cold shutdown.

Radiation dose rate measurements observed at four locations around the plant's perimeter over a 16-hour period on 13 March were all normal.


L'article complet vient de l'Agence International des Energies Atomiques (http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html) et est bien plus long (plusieurs mises à jour). A consulter régulièrement pour avoir les dernières infos.

PS: l'article date d'après l'explosion du réacteur 3 de Daiichi, mais ne fait référence qu'aux 4 réacteurs de Daini

Pour de plus amples informations voici un http://www.nisa.meti.go.jp/english/files/en20110314-1.pdf de la NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency) qui donne l'état détaillé des différents réacteurs des deux centrales de Fukushima.

En gros, en cas de tremblement de terre, les centrales sont censées commencer la procédure d'extinction des réacteurs automatiquement. Pour la centrale de Daini, tout semble se passer sans trop de problème. En revanche, pour Daiichi, si la procédure semble être lancée (le cas contraire serait tellement grave qu'on en aurait entendu parlé), les réacteurs continuent de fonctionner (fonctionnement résiduelle, comme quand on éteint un ventilo, il continue de touner) et génèrent de la chaleur. Les systèmes de refroidissement sont soit endommagés soit mal alimentés et c'est de là que provient le plus gros risque : si ça surchauffe, le réacteur pourrait fondre et là ...

Ecrit par: Hotsu Lundi 14 Mars 2011 12h05
Sans vouloir dramatiser encore plus, c'est un peu "ou quand les productions cinématographiques (entre autres) post-apo asiatiques prennent tout leur sens..." ce qu'il se passe en ce moment au Japon, puisque l'on est sur un forum de cinéma. On se croirait dans un de ces films genre Akira confused.gif . Après, il est évident que tout cela a toujours été redouté du fait des conditions géologiques préoccupantes de cette zone du globe.

Comme tout le monde j'espère de tout cœur pour le peuple japonais (et la région aux alentours) que le drame nucléaire tant redouté ne va pas se produire, déjà que vu de notre petit coin tranquille c'est totalement flippant... mais depuis vendredi matin (BFM TV à 7h30 au lever) c'est beaucoup de compassion envers les japonais qui me touche.

Ecrit par: TsuiHark Lundi 14 Mars 2011 12h27
C'est ce que je me suis dit une fois le choc des premières images passé : 2012 est arrivé plus tôt que prévu. ça ma rappelle le 11 septembre, quand tous le monde disait que même les scénaristes les plus fous n'auraient jamais pu imaginer un truc pareille.

Ce qui m'étonne le plus c'est l'impuissance à laquelle on est confronté. On est tous là, à attendre des nouvelles, sans pouvoir faire la moindre chose pour aider. Et le pire dans tous ça, c'est que la population japonaise est dans le même cas. A part fuir, ils n'ont aucun moyen de faire face à l'éventuelle catastrophe.

Ecrit par: ah_thomas Lundi 14 Mars 2011 13h06
On peut aider en faisant des dons.
Chacun verra si cela correspond à ce qu'il a en tête.

http://www.designboom.com/weblog/cat/8/view/13647/how-to-help-japan.html


Dons via Google
http://www.google.com/crisisresponse/japanquake2011.html

Ecrit par: lanjingling Lundi 14 Mars 2011 14h32
QUOTE (TsuiHark @ Lundi 14 Mars 2011 00h49)
J'ai recommencé à regarder le JT depuis vendredi (jour du séïsme): je n'ai jamais vu d'images si terrifiantes. L'eau, le feu, les maisons réduites en petit bois, et maintenant le nucléaire. On croirait presque à un acharnement volontaire des éléments.

QUOTE (Hotsu @ Lundi 14 Mars 2011 12h05)
Sans vouloir dramatiser encore plus, c'est un peu "ou quand les productions cinématographiques (entre autres) post-apo asiatiques prennent tout leur sens..." ce qu'il se passe en ce moment au Japon, puisque l'on est sur un forum de cinéma. On se croirait dans un de ces films genre Akira confused.gif

il manquerait plus qu'un monstre prehistorique radioactif sorte des eaux BIS2.gif

Ecrit par: ah_thomas Lundi 14 Mars 2011 14h47
Sans rigoler, t'as des infos sur le tremblement de terre au Yunnan, Lanjingling ? Peu de chose filtre...

Ecrit par: ah_thomas Lundi 14 Mars 2011 16h32
7 façons d'aider le Japon...

http://mashable.com/2011/03/13/japan-earthquake-tsunami-help-donate/

Ecrit par: Illitch Dillinger Lundi 14 Mars 2011 19h04
Je vous rejoins tous... nous sommes tous petit face à de tels évènements. Une grande désolation m'habite.

Ecrit par: TsuiHark Mardi 15 Mars 2011 01h31
QUOTE (ah_thomas @ Lundi 14 Mars 2011 16h32)
7 façons d'aider le Japon...

http://mashable.com/2011/03/13/japan-earthquake-tsunami-help-donate/

Merci Thomas pour les liens. Donner est effectivement le meilleur moyen d'aider quand on est loin, même si on ne donne que ce que l'on peut et que le sentiment d'impuissance reste le même.

J'espère que les prochains jours seront plus cléments.

Ecrit par: TsuiHark Mardi 15 Mars 2011 02h05
QUOTE
Japan Earthquake Update (15 March 2011, 00:03 CET)
After the IAEA offered its Good Offices to Japan - i.e. making available the Agency´s direct support and coordination of international assistance - the Japanese government yesterday asked the IAEA to provide expert missions to the country. Discussions have begun to prepare the details of those missions.

At a briefing for representatives of IAEA Member States held yesterday in Vienna, IAEA Director General Yukiya Amano outlined some of the areas in which IAEA support could be provided to Japan.

"The IAEA can offer support in technical areas such as radiation surveys and environmental sampling, medical support, the recovery of missing or misplaced radioactive sources or advice on emergency response," he said.

In addition, the IAEA is coordinating assistance from Member States through the Response and Assistance Network (RANET). The network consists of nations that can offer specialized assistance after a radiation incident or emergency. Coordination by the IAEA takes place within the framework of the Convention on Assistance in the Case of a Nuclear Accident or Radiological Emergency.

The IAEA continues to liaise with the Japanese authorities and is monitoring the situation as it evolves.



Le gouvernement japonais a accepté l'aide de l'http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html (International Atomic Energy Agency) et l'envoi d'une équipe de spécialistes internationaux pour les aider dans la gestion du désastre.

Cette ouverture laisse présager le meilleur quant à l'honnêteté du gouvernement vis à vis de leur attitude rassurante au moment des deux explosions.

De plus, l'iode n'a pas été distribué aux habitants, mais juste transporté auprès d'eux (c'était une mesure préventive). Je pense que si le gouvernement japonais cherchait vraiment a dissimuler une contamination, ils n'auraient pas amené l'iode sur place si publiquement pour finir par ne pas le distribuer.

Les derniers jours ont été riches en informations et je pense que la confusion venait surtout de ça et de la méfiance naturelle des gens face à un évènement rapellant la débacle de Tchenrobyl.

En espèrant ne pas avoir d'autres surprises ...

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 15 Mars 2011 03h01
Japon: Confusion après une nouvelle explosion dans le réacteur de Fukushima mardi matin

Créé le 15.03.11 à 01h03 -- Mis à jour le 15.03.11 à 01h33

MONDE - Le niveau de radiation au voisinage est en train de monter.

Une explosion a été entendue mardi matin dans le réacteur n°2 de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi, où les opérations d'injection d'eau de mer avaient repris pour tenter de refroidir les barres de combustible, confirme l'Agence japonaise de sûreté nucléaire.

L'agence précise qu'aucune information sur d'éventuels dégâts n'est disponible dans l'immédiat. La plus grande inquiétude: que la chambre de confinement ait été endommagée et qu'une possible fusion du coeur soit en cours. Si c'était le cas, et selon l'endroit, des matériaux radioactifs pourraient s'échapper, soit sous forme de vapeur, soit, liquide.

Le niveau de radiation multiplié par 4

La veille, les barres de combustible nucléaire de ce réacteur s'étaient de nouveau retrouvées totalement exposées hors de l'eau censée les refroidir pour éviter tout risque de fusion.

L'explosion est une explosion d'hydrogène, a-t-on appris auprès de l'agence de sûreté nucléaire japonaise. «Nous sommes encore en train de déterminer la cause et nous ne sommes pas certains que l'explosion a été provoquée par les dégâts constatés un peu plus tôt au niveau du condensateur», a indiqué un responsable de l'agence à Reuters sans fournir davantage de détails.

Le niveau de radiation autour de la centrale a quadruplé après la nouvelle explosion, a annoncé Tokyo Electric Power (Tepco) qui exploite le site. La radiation mesurée à 08h31 heure locale s'établit à 8.217 microsieverts par heure contre 1.941 mesurés quarante minutes plus tôt, a précisé Tepco. La télévision japonaise précise que 8.000 microsieverts représente trois fois la quantité de radiation à laquelle un habitant est exposé en un an.

Selon les autorités japonaises, en dessous d'un million de miscrosieverts par heure, le niveau de radiation ne constitue pas un danger pour la santé.

.../... Plus d'information à venir sur 20minutes.fr

Avec Reuters

Ecrit par: TsuiHark Mardi 15 Mars 2011 04h40
Si tout va mal a Daiichi, tout semble rentrer dans l'ordre à Daini : 3 des 4 réacteurs sont éteints à froid et considérés comme étant sous contrôle.

Le 4ème réacteur est toujours à chaud et le système de refroidissement en rade mais les équipes de la TEPCO (la compagnie qui opère la centrale) travaillent à remettre le refroidissement en route et amené le réacteur à bonne température (et pression).

source : http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html

J'ai quand même du mal à comprendre pourquoi la procédure de refroidissement marche à Daini et qu'elle provoque des explosions à Daiichi confused.gif ...

Ecrit par: ah_thomas Mardi 15 Mars 2011 11h16
J'ai entendu dire que pour les réacteurs qui ne répondaient plus il faillait envoyé des gens sur place, qui après leur travail de réparation, y perdraient la vie. Oh, ultime sacrifice pour la nation.

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 15 Mars 2011 14h36
Il parait que le combustible utilisé dans cette centrale était le récent MOX , "made in France", envers lequel beaucoup de spécialistes sont particulièrement méfiants, à cause de sa supposée instabilité... ph34r.gif

QUOTE

  Lexique des mots liés à la crise nucléaire au Japon

PARIS - Voici un lexique des principaux mots, sigles et expressions utilisés depuis le début de la crise nucléaire au Japon.

AIEA - L'AIEA est l'agence internationale de l'énergie atomique. Placée sous l'égide de l'ONU, elle a été créée en 1957 pour surveiller l'usage exclusivement civil des matières nucléaires.

ASN - L'ASN est l'Autorité de Sûreté Nucléaire. Elle est chargée de la sécurité et de la transparence de l'information nucléaires en France.

Bore - L'eau borée est un liquide de refroidissement à base de bore, élément chimique qui se trouve dans la nature sous forme de borax, qui sert à ralentir les neutrons et donc à contrôler les réactions nucléaires en évitant un emballement du réacteur.

Enceinte de confinement - Dans une centrale, les produits radioactifs sont isolés par une série de barrières physiques, sur le modèle des poupées russes: l'enceinte de confinement est la troisième et entoure les bâtiments.

Fission - La fission nucléaire est la réaction atomique qui produit la chaleur nécessaire au fonctionnement d'une centrale.

Fukushima - L'ensemble du site de Fukushima est composé de deux centrales, Fukushima N°1, où s'est produite l'explosion, et Fukushima N°2, situées à 12 km l'une de l'autre et totalisant dix réacteurs.

Fusion - La fusion désigne, lors d'un accident grave dans une centrale, le moment ou le combustible se met à fondre parce qu'il n'est plus assez refroidi.

Gray (Gy) - C'est une unité de mesure de la radioactivité absorbée par un organisme. En France, la dose maximale que peut recevoir un adulte à la surface de la peau lors d'une seule radiographie du thorax a été fixée à 0,3 milligray. Elle est limitée à 0,08 milligray pour un même examen chez un bébé de moins d'un an, selon un arrêté pris en 2004.

IRSN - L'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) est un établissement public français chargé d'expertiser les risques nucléaires et radiologiques.

INES - C'est l'échelle des événements nucléaires et radiologiques. Elle compte sept niveaux de dangerosité. L'accident de Fukushima atteint pour l'instant le niveau 4. En 1986, la catastrophe de Tchernobyl avait atteint le niveau maximum, en 1979 l'accident de la centrale américaine de Three miles Island était de niveau 5.

Eau bouillante - Le réacteur de Fukushima un est réacteur à eau bouillante. L'eau est chauffée par la fission des atomes d'uranium. Elle se transforme en vapeur qui active un générateur produisant de l'électricité.

MOX - Le MOX est le combustible utilisé dans la centrale nucléaire de Fukushima. Il est composé d'uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés. Le Japon a commencé récemment à utiliser du MOX pour faire fonctionner ses centrales. Un contrat de fourniture de MOX a d'ailleurs été passé avec l'opérateur nucléaire français Areva.

Tepco - La Tokyo Electric Power (Tepco) est la compagnie d'électricité japonaise. C'est elle qui exploite le site de Fukushima. Elle alimente notamment en électricité Tokyo et toute sa région.

AREVA

TOKYO ELECTRIC POWER

(©AFP / 13 mars 2011 15h09)

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 15 Mars 2011 14h58
QUOTE
Les dangers du MOX, matériau cancérigène pour combustion nucléaire

http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Les-dangers-du-MOX-materiau-cancerigene-pour-combustion-nucleaire-div-class=boutonVideo-img-alt=Lien-vers-video-src=-design-images-overlay-video-articleVideo.gif-div-_39382-1725100_actu.Htm
dimanche 13 mars 2011

Les autorités japonaises doivent se protéger pour intervenir dans la zone à risque de Fukushima. Le réacteur N°3 en surchauffe fonctionne au MOX, ou « mélange d’oxyde », un combustible issu de déchets nucléaires particulièrement toxique et cancérigène.

Le MOX (pour « mélange d’oxydes ») est le combustible utilisé dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, qui concentre ce dimanche toutes les inquiétudes. Un matériau particulièrement toxique, souligne le Réseau Sortir du nucléaire (RSN).


Le réacteur en surchauffe fonctionne au MOX

Le réacteur N° 3, en proie à une forte surchauffe, fonctionne au MOX, un combustible « extrêmement dangereux qui entre plus facilement en fusion que les combustibles classiques », indique RSN dimanche.

Composé d’uranium et de plutonium, issu de déchets nucléaires recyclés, le MOX est « bien plus réactif que les combustibles standard », souligne Jean-Marie Brom, ingénieur atomique, directeur de recherches au CNRS. « Le plutonium, qui n’existe pas à l’état naturel, est un poison chimique violent. Le mieux aurait été de ne pas en mettre du tout », explique-t-il.

Une particule inhalée peut causer un cancer du poumon

Selon RSN, sa « toxicité est redoutable : il suffit d’en inhaler une particule pour développer un cancer du poumon ».

Le Japon a commencé récemment à utiliser du MOX pour faire fonctionner ses centrales et avait prévu depuis 2008, d’étendre progressivement son usage en 2011-2012. Un contrat de fourniture de MOX a d’ailleurs été passé avec l’opérateur nucléaire français AREVA.



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Danger nucléaire supplémentaire dans la centrale japonaise : le MOX

L'utilisation du combustible nucléaire MOX dans la centrale nucléaire de Fukushima augmente le risque d'explosion.

http://www.rtlinfo.be/info/magazine/sciences_et_sante/782292/danger-nucleaire-supplementaire-dans-la-centrale-japonaise-le-mox/
14 Mars 2011 19h34

Masashi Goto, ingénieur nucléaire cité par BBC News a soulevé une particularité méconnue et intéressante des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima. Cette particularité répond au doux nom de MOX. Le terme MOX est l'abréviation de Mélange d'OXydes. C'est un combustible nucléaire composé de Plutonium et d'Uranium appauvri. Ce combustible n'est pas courant. Par exemple, les Américains le trouvent dangereux et peu rentable. Le principal combustible utilisé est l'UOX, composé d'oxyde d'uranium. Ce sont principalement les Français qui l'utilisent. Et, depuis peu, certaines centrales japonaises.
Dans les circonstances actuelles, le MOX a un gros défaut: sa température de fusion est plus basse que la température d'un combustible standard. Conséquence: l'explosion a plus de chance de survenir. Autre point: avec ce MOX, l'explosion disséminerait du Plutonium radioactif 2 fois plus loin qu'avec un combustible standard.

Les 24 prochaines heures vont être critiques a conclu l'ingénieur.



Ecrit par: TsuiHark Mardi 15 Mars 2011 15h19
Petit complément d'infos sur l'explosion au réacteur 2. Le réacteur 4 a lui aussi eu des problèmes : le bassin de stockage du combustible usagé a pris feu et des fuites de particules radioactives ont été détectées. L'incendie a probablement été causé par une explosion d'hydrogène.

QUOTE
Japan Earthquake Update (15 March 2011, 05:15 UTC)
Japanese authorities informed the IAEA that there has been an explosion at the Unit 2 reactor at the Fukushima Daiichi plant. The explosion occurred at around 06:20 on 15 March local Japan time.

Japanese authorities also today informed the IAEA at 04:50 CET that the spent fuel storage pond at the Unit 4 reactor of the Fukushima Daiichi nuclear power plant is on fire and radioactivity is being released directly into the atmosphere.

Dose rates of up to 400 millisievert per hour have been reported at the site. The Japanese authorities are saying that there is a possibility that the fire was caused by a hydrogen explosion.


Le communiqué suivant se veut plus rassurant : le taux de radioactivité aux abords du réacteur 4 serait revenu à la normale.

QUOTE
Japanese Earthquake Update (15 March 11:25 UTC)
Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant Update
Radiation Dose Rates Observed at the Site

The Japanese authorities have informed the IAEA that the following radiation dose rates have been observed on site at the main gate of the Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant.

At 00:00 UTC on 15 March a dose rate of 11.9 millisieverts (mSv) per hour was observed. Six hours later, at 06:00 UTC on 15 March a dose rate of 0.6 millisieverts (mSv) per hour was observed.

These observations indicate that the level of radioactivity has been decreasing at the site.

As reported earlier, a 400 millisieverts (mSv) per hour radiation dose observed at Fukushima Daiichi occurred between units 3 and 4. This is a high dose-level value, but it is a local value at a single location and at a certain point in time. The IAEA continues to confirm the evolution and value of this dose rate. It should be noted that because of this detected value, non-indispensible staff was evacuated from the plant, in line with the Emergency Response Plan, and that the population around the plant is already evacuated.

About 150 persons from populations around the Daiichi site have received monitoring for radiation levels. The results of measurements on some of these people have been reported and measures to decontaminate 23 of them have been taken. The IAEA will continue to monitor these developments.

Evacuation of the population from the 20 kilometre zone is continuing.

The Japanese have asked that residents out to a 30 km radius to take shelter indoors. Japanese authorities have distributed iodine tablets to the evacuation centres but no decision has yet been taken on their administration.

Background on Radiation

A person's radiation exposure due to all natural sources amounts on average to about 2.4 millisievert (mSv) per year. A sievert (Sv) is a unit of effective dose of radiation. Depending on geographical location, this figure can vary by several hundred percent.

Since one sievert is a large quantity, radiation doses are typically expressed in millisievert (mSv) or microsievert (µSv), which is one-thousandth or one millionth of a sievert. For example, one chest X-ray will give about 0.1 mSv of radiation dose.

For further information on radiation: http://www.iaea.org/Publications/Factsheets/English/radlife.html

Ecrit par: TsuiHark Mardi 15 Mars 2011 15h58
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Augmentation de la radioactivité en extrême orient russe
15/03 11:13 CET

Inquiétude des autorités russes sur les niveaux de radioactivité en extrême-orient après les incidents nucléaires de Fukushima.

Les ministres russe et japonais des Affaires étrangères ont tenu une réunion bilatérale en marge du sommet du G8, qui doit se tenir à Paris aujourd’hui et qu’Euronews suivra en direct.

La région de Vladivostock, des îles Kourile et Sakhaline, a vu son taux de radioactivité augmenter sensiblement ces dernières heures. La centrale de Fukushima n’est qu‘à moins de mille kilomètres de là.

Les autorités russes ont annoncé se tenir prêtes à évacuer leurs populations sur place.

Dans ces régions, la vente de produits contenant de l’iode, qui contribue à réduire le risque de contamination, a explosé.

Copyright © 2011 euronews


Source : http://fr.euronews.net/2011/03/15/augmentation-de-la-radioactivite-en-extreme-orient-russe/

Ecrit par: TsuiHark Mardi 15 Mars 2011 16h11
Complément d'info sur l'explosion au réacteur 4 (en VF cette fois)

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Japon : explosions et brèches dans la centrale de Fukushima
15/03 12:33 CET

Deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l’enceinte extérieure du réacteur 4 après une explosion survenue ce mardi, a annoncé l’Agence de sûreté nucléaire japonaise.

Une explosion s‘était déjà produite dans le réacteur 2 hier soir, s’ajoutant à celles dans les réacteurs 1 et 3.

La centrale compte six réacteurs. Elle est située à 250km au nord-est de Tokyo.

D’après l’agence de presse japonaise Kyodo, le niveau de radioactivité relevé dans la préfecture de Chiba à l’est de Tokyo est plus de dix fois supérieur à la normale.

Un porte-parole du gouvernement a affirmé de son côté que le niveau de radioactivité dans la centrale avait baissé alors que celui de la matinée pouvait présenter des dangers pour la santé.

En France, l’Autorité de sûreté nucléaire estime que le Japon fait face à un accident de niveau 6. Celui de Tchernobyl en 1986 correspondait au niveau 7, le plus élevé.

Copyright © 2011 euronews


source : http://fr.euronews.net/2011/03/15/japon-explosions-et-breches-dans-la-centrale-de-fukushima/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 12h12
Bon on va commencer la journée par une nouvelle un peu moins triste que les précédentes :

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Japon : un bébé retrouvé sous les décombres
16/03 01:53 CET

Cinq jours après le tsunami, les secouristes redoublent d’effort pour tenter de retrouver quelques survivants sur la côte nord-est du Japon.

A Otsuchi, une ville de 17.000 habitants, près de 9000 personnes sont portées disparues. Les sinistrés arpentent les ruines dans l’espoir de croiser un proche.

Non loin de là, à Ofunato, 62 secouristes britanniques sont à l’oeuvre. Accompagnés de 2 chiens ils ne pensent pas trouver de nombreux survivants. Certains s’inquiètent de la situation sanitaire. Il faudrait rapidement enterrer les corps pour éviter toute épidémie, mais le travail d’identification est laborieux.

Outre le deuil, les sinistrés souffrent d’hypothermie. La nuit le thermomètre descend à moins 5 degrés.

En plein chaos, un petit miracle vient parfois redonner de l’espoir aux chercheurs. Une petite fille de quatre mois a été retrouvée lundi dans les décombres.

Copyright © 2011 euronews


source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/japon-un-bebe-retrouve-sous-les-decombres/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 12h27
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Situation nucléaire au Japon: entre Threee Mile Island et Tchernobyl
15/03 19:18 CET

Des nuages radioactifs ont survolé Tokyo. A certains endroits de la capitale japonaise, les relevés indiquaient aujourd’hui que la radioactivité était 20 fois supérieure à la normale.

Directement menacées, 140.000 personnes vivent encore dans un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale de Fukushima Daiichi.

Et le directeur de l’agence internationale de l‘énergie atomique ne s’est pas montré rassurant lors du point de presse quotidien.

Yukiya Amano, hésitant et peu clair, a expliqué qu’“après les explosions dans les réacteurs 1 et 3, les enceintes principales de confinement étaient restés intactes. Mais que l’explosion qui s’est produite dans le réacteur numéro 2 avait peut-être affecté l’intégrité de l’enceinte de confinement.”

Les autorités japonaises affirment que l’enceinte a été endommagée mais pas percée.

Par ailleurs deux brèches de huit mètres de large sont apparues dans l’enceinte extérieure du réacteur 4 après une explosion survenue ce mardi, a annoncé l’Agence de sûreté nucléaire japonaise.

En France, l’autorité de sûreté nucléaire estime  que la situation à la centrale japonaise de Fukushima Daiichi se classe au niveau 6 de l‘échelle INES des risques nucléaires, entre Three Mile Island et Tchernobyl.


Source : http://fr.euronews.net/2011/03/15/situation-nucleaire-au-japon-entre-threee-mile-island-et-tchernobyl/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 12h28
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“Le taux de radioactivité à Fukushima est 4 millions de fois supérieur à la normale”
15/03 20:23 CET

L’agence française de sûreté nucléaire a élevé ce mardi l’accident nucléaire au Japon au niveau 6 sur 7 de l’échelle de gravité internationale. Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire, et directeur de laboratoire à la La Criirad (Commission de Recherche et d’information Indépendantes sur la Radioactivité), nous donne quelques points d’éclaircissement sur la situation et les dangers encourus par la population au Japon.

Quelle est la situation au Japon et quelles sont les zones concernées par une contamination radioactive ?

L’accident nucléaire au Japon et notamment dans la centrale de Fukushima, n’est pas encore terminé. Tout dépendra si les Japonais parviennent, ou non, à refroidir à temps les réacteurs nucléaires. On ne peut donc pas se prononcer dans l’immédiat sur les conséquences. Cependant, le taux de radioactivité dans l’air est actuellement de 400 millisieverts par heure, soit 4 millions de fois supérieur au niveau considéré comme naturel. La zone d’évacuation ou de contre mesures (de confinement) a été étendue à un rayon de 3, 10, 20 puis 30 kilomètres autour de la centrale. Au Japon, les zones soumises à une contamination de l’air ambiant non négligeable s’étendent donc aujourd’hui à une centaine de kilomètres au Nord avec un niveau de radioactivité 50 fois supérieur à la normale. A 250 kilomètres au Sud de Fukushima, dans la région de Tokyo, la radioactivité est de 2 à 20 fois supérieure à la normale.
Ecoutez les détails sur la situation dans la centrale de Fukushima.



Peut-on faire des prévisions sur les différents scénarios possibles pour les jours à venir ?

Les différents scénarios qui se dessinent ne sont pas très optimistes. Dans le meilleur des cas, les qualités de refroidissement des quatre réacteurs seront maintenues et les dégâts limités. De plus, avec des conditions météorologiques favorables – s’il y a du vent par exemple – les masses d’air radioactives seront dispersées vers le Pacifique. Dans un scénario plus catastrophiste, la quantité de combustibles exposés à l’air libre va augmenter, avec des risques d’explosion d’hydrogène et des rejets radioactifs plus importants.

Quel est le danger actuel pour la population ?

Une très forte dose de radioactivité a un effet immédiat sur la santé des personnes. C’est déjà potentiellement le cas dans un rayon de quelques kilomètres autour de Fukushima. Si le taux de radiation persiste et que les populations continuent à y être exposées aux environs de la centrale, les conséquences peuvent en être mortelles. (…) Et même si les doses et l’exposition diminuent, les effets à long terme pourraient provoquer des pathologies comme des cancers, mais aussi des risques pour l’environnement dans un rayon d’une centaine de kilomètres.
Ecoutez les détails sur les effets possibles des radiations sur la population japonaise.



Et quelles seront les conséquences pour l’environnement ?

Les particules radioactives présentes dans l’air autour de la centrale vont se déposer au sol sous l’effet de la gravité. Cela entraînera forcément une contamination du sol, qui aura des conséquences environnementales plus ou moins graves en fonction de la composition des rejets. Mais il est encore trop tôt pour en avoir une idée précise.

Doit-on s’inquiéter d’une éventuelle contamination à l’étranger ?

Il y a de la radioactivité dans l’air, due aux rejets radioactifs. En fonction des vents, les nuages radioactifs peuvent se déplacer, être poussés sur des centaines ou même des milliers de kilomètres. Plus on sera loin de la source de radioactivité, plus la radioactivité de ces masses d’air va baisser parce qu’elles vont se diluer, ou parce que certains éléments radioactifs – mais pas tous – vont se désintégrer. Des territoires situés à des centaines ou des milliers de kilomètres vont peut-être constater, en fonction des conditions météorologiques, une augmentation de la radioactivité de leur air. Si les rejets se poursuivent, ils vont donc contribuer à alimenter l’atmosphère en air contaminé.

Propos recueillis par Isabelle Godard

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/15/le-taux-de-radioactivite-a-fukushima-est-4-millions-de-fois-superieur-a-la-norm/


PS :
QUOTE
Cependant, le taux de radioactivité dans l’air est actuellement de 400 millisieverts par heure, soit 4 millions de fois supérieur au niveau considéré comme naturel.


Le taux de radioactivité de 400 mSv n'a été mesuré qu'à un endroit précis, à une heure donnée et a rapidement baissé (voir http://forum.hkcinemagic.com/index.php?act=ST&f=27&t=10258&hl=&view=findpost&p=108420)

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 12h36
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Japon : Une pénurie de nourriture et de fioul menace les sinistrés
16/03 04:33 CET

Près d’un kilomètre de queue, voilà ce que les habitants de Yamagata doivent faire pour tenter d’obtenir de la nourriture ou de l’eau. Dans cette ville située à une centaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, la pénurie de biens essentiels est critique, notamment en raison du froid et de la neige qui tombe à présent sur cette région montagneuse.

Le tsunami de vendredi a endommagé la centrale nucléaire voisine, mais aussi de nombreux points d’alimentation d‘électricité. Pour faire face à la demande, le fournisseur national a recours à un système de rationnement qui affecte même la capitale.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/japon-une-penurie-de-nourriture-et-de-fioul-menace-les-sinistres/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 12h37
Nouvel incendie au réacteur 4

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Hausse de la radioactivité au Japon
16/03 05:53 CET

L’ensemble du personnel de la centrale nucléaire japonaise Fukushima Daiichi a été brièvement évacué ce mercredi. Les ouvriers ont quitté le site durant une heure, vers 10h, heure locale. En cause, une brusque hausse de la radioactivité. Un peu plus tôt, le gouvernement annonçait que l’enceinte de confinement du réacteur numéro 3 avait peut-être été endommagée. Après l’opérateur de la centrale, c’est le gouvernement qui pourrait demander la coopération de l’armée américaine.

Pour refroidir les trois premières tours, les ouvriers continuent à pomper de l’eau de mer. Plus inquiétant, les réacteurs 5 et 6, épargnés jusqu‘à présent, sont maintenant en surchauffe.

Cinq jour après le séisme, la situation est loin d‘être maîtrisée. Un nouvel incendie a eu lieu dans le réacteur numéro 4. L’Agence internationale de l‘énergie atomique a été alertée. Outre l‘évacuation de 200.000 personnes dans un périmètre de 20 kilomètres autour du site, les autorités recommandent à 140.000 autres de rester calfeutrées.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/hausse-de-la-radioactivite-au-japon/


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Japon: “impossible d’arroser le réacteur 3 de la centrale nucléaire”
16/03 11:05 CET

Impossible de déverser de l’eau par hélicoptère sur l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon. Après avoir envoyé l’appareil de l’armée, les autorités japonaises ont estimé que le niveau de radioactivité était trop élevé, d’après l’agence de presse Kyodo.

La situation s’aggrave de jour en jour sur ce site frappé par le séisme et le tsunami de vendredi. Sur les 6 réacteurs de la centrale, 4 ont connu de sérieux problèmes: explosion ou incendie.

Le réacteur qui était concerné par le déversement d’eau par hélicoptère était le numéro 3, d’où s‘échappait une colonne de fumée. L’objectif était de refroidir les barres de combustible en surchauffe. Hier soir, un incendie s’est également déclaré dans le réacteur 4.

Pour les spécialistes de la question nucléaire, les opérations à la centrale s’apparentent à des tentatives de la dernière chance.

“C’est un cauchemar au ralenti”, a estimé un chercheur américain.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/japon-impossible-d-arroser-le-reacteur-3-de-la-centrale-nucleaire/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 12h56
Deux infos qui datent d'hier (dsl, elles m'avaient échappé) :
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Japan Earthquake Update (15 March 2011, 15:30 UTC)

An earthquake of 6.1 magnitude was reported today at 13:31 UTC in Eastern Honshu, Japan. The Hamaoka nuclear power plant is sited an estimated 100 kilometres from the epicentre.

IEC confirmed with Japan that the plant continues to operate safely.
Units 1 and 2 are decommissioned, Unit 3 is under inspection and not operational, and Units 4 and 5 remain in safe operational status after the earthquake
Source : http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html


Et une relativement bonne nouvelle : des 4 centrales nucléaires situées sur la côte touchée par le tsunami, 3 sont éteintes à froid (Fukushima Daini, Onagawa, et Tokai)
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Japan Earthquake Update (15 March 2011, 14:10 UTC)

All units at the Fukushima Daini, Onagawa, and Tokai nuclear power plants are in a safe and stable condition (i.e. cold shutdown).
The IAEA remains concerned over the status of the Fukushima Daiichi nuclear power plant, where sea water injections to cool the reactors in Units 1, 2 and 3 are continuing. Attempts to return power to the entire Daiichi site are also continuing.
Source : http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html

Finalement, la seule menace nucléaire reste, pour l'instant, la centrale de Fukushima Daiichi. Sur 6 réacteur, 3 était éteint à froid (4, 5 et 6) et 3 en fonctionnement (1, 2 et 3). Le 4, en plus d'être éteint, était vidé de son combustible (le bassin qui a pris feu deux fois déjà) alors que les 5 et 6 étaient toujours pleins (d'où les récents problèmes de refroidissement dans des réacteurs éteints).

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Japan Earthquake Update (16 March 2011, 03:55 UTC)

Japanese authorities have informed the IAEA that a fire in the reactor building of Unit 4 of the Fukushima Daiichi nuclear power plant was visually observed at 20:45 UTC of 15 March. As of 21:15 UTC of the same day, the fire could no longer be observed.

Fire of 14 March

As previously reported, at 23:54 UTC of 14 March a fire had occurred at Unit 4. The fire lasted around two hours and was confirmed to be extinguished at 02:00 UTC of 15 March.

Water Level in Uunit 5

Japanese authorities have also informed the IAEA that at 12:00 UTC of 15 March the water level in Unit 5 had decreased to 201 cm above the top of the fuel. This was a 40 cm decrease since 07:00 UTC of 15 March. Officials at the plant were planning to use an operational diesel generator in Unit 6 to supply water to Unit 5.

The IAEA continues to liaise with the Japanese authorities and is monitoring the situation as it evolves.
Source : http://www.iaea.org/newscenter/news/tsunamiupdate01.html

Ecrit par: ah_thomas Mercredi 16 Mars 2011 13h06
bonnes nouvelles donc, même si il ne faut qu'un réacteur pour provoquer une catastrophe...

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 13h16
Oui, surtout que maintenant, ce n'est plus 4 mais bien les 6 réacteurs qui posent problème à Daiichi. Et puis, si les experts Japonais tentent de nous rassurer, les commentaires des experts internationaux ont l'effet inverse : "Pour les spécialistes de la question nucléaire, les opérations à la centrale s’apparentent à des tentatives de la dernière chance.'C’est un cauchemar au ralenti', a estimé un chercheur américain."


Sinon, une nouvelle réplique (magnitude 6) s'est faite ressentir a l'est de Tokyo ce midi (vers les 20h à Tokyo) et l'empereur du Japon a fait une allocution télévisée (http://fr.euronews.net/2011/03/16/japon-allocution-televisee-exceptionnelle-de-l-empereur-akihito/)

Désinformation au Japon
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U.S. professor fills radiation news gap for friends in Japan
07:32

Michiko Saito did not plan on spending her spring break in front of her TV in Fairfax, Va. But the adjunct professor of Japanese language and culture at George Mason University sits glued to news stations as they update the numbers of the missing and the dead.

After the reports she saw when the earthquake struck on Friday, she feared her family might be among the dead. Later that day, Saito learned that her parents as well as her sisters were safe.

But as she emailed and texted her family and friends in Japan, she soon realized that she knew much more about the earthquake and the tsunami than they did.

Saito began to tell her friends in Japan who lived near the nuclear power plant in Fukushima to evacuate.

The more Saito learned from the U.S. news media, the more she became frustrated with the Japanese government and the Japanese news media. She calls the Japanese government's behavior "irresponsible."

She says her friends in Japan told her that they had only heard rumors of radioactive dangers but nothing official, while Saito had seen numerous reports from the American news media about the growing concern over radioactivity.

Saito believes that the images of destruction being reported are just the beginning.
Source : http://content.usatoday.com/communities/ondeadline/post/2011/03/us-professor-fills-radiation-news-gap-for-friends-in-japan/1

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 18h15
Voici un petit article du site d'EuroNews qui date d'hier et qui a l'avantage d'être claire et détaillé. Il reprend point par point les évènements de Daiichi depuis le tsunami jusqu'au premier incendie du bassin du réacteur 4.
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Accidents en cascade liés à l’endommagement des circuits de refroidissement
15/03 17:43 CET

Samedi 12 mars, une explosion souffle le bâtiment qui recouvre le réacteur nº 1 de la centrale de Fukushima Daiichi. Hier lundi, une autre explosion se produit sur le site du réacteur nº3. Il est désormais certain que quelque chose ne va pas dans la centrale nucléaire depuis le séisme et le tsunami de vendredi.

Conçus pour résister aux séismes, les systèmes de sécurité de la centrale de Fukushima Daiichi, sont pourtant tombés en panne. Avec ce risque: un réchauffement du coeur des réacteurs. Ceux-ci doivent être en permanence refroidis par de l’eau. En effet, si la température monte jusqu‘à la fusion de l’uranium et des éléments métalliques, un magma hautement radioactif se forme, risquant de percer la cuve.

Lorsque le séisme de magnitude 9 a eu lieu, les réacteurs se sont arrétés comme prévu, mais la coupure d‘électricité qui a suivi a stoppé le circuit de refroidissement d’eau. Un système de refroidissement alternatif va prendre le relais pour baisser la température qui, elle, continue de monter dans le coeur. Mais une heure plus tard les générateurs d’urgence s’arrètent. Les experts pensent qu’ils ont été abimés par le tsunami.

Un troisième système de refroidissement se déclenche. Il convertit la vapeur d’eau qui se forme dans le réacteur en eau qu’il injecte à l’intérieur pour le refroidir. Or ce système va aussi tomber en panne, le niveau d’eau descend, laissant les barres de combustible au sec. La cause la plus probable, c’est une fuite d’eau dans le réacteur.

Le dernier recours pour éviter la fusion alors, c’est remplir le réacteur et sa cuve , d’eau de mer.

Depuis vendredi, à Fukushima Daiichi, des

accidents en cascade liés à l’endommagement des circuits de refroidissement se sont produits dans tous les réacteurs en marche : numéro 1 puis numéro 3, numéro 2 cette nuit… A l’arrêt pour maintenance, le numéro 4 a lui subi un incendie ce matin.

Les experts auront besoin de temps pour comprendre ce qui s’est vraiment passé á Fukushima, mais ils savent maintenant qu’il s’agit d’un événement serieux.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/15/accidents-en-cascade-lies-a-l-endommagement-des-circuits-de-refroidissement/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 18h17
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Japon: ils fuient Tokyo
16/03 16:13 CET

Ils fuient la capitale japonaise. Ces résidents n’en peuvent plus. Tokyo n’est plus un lieu sûr à leurs yeux. De longues queues se sont formées ce mercredi à l’aéroport. Les destinations les plus prisées: les villes du sud du pays.

Tokyo est à 240 km de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Son agglomération compte 35 millions d’habitants. “Il y a des coupures d‘électricité et les retombées radioactives sont inquiétantes, explique cette femme. Ils disent que certaines de ces retombées en provenance de la centrale de Fukushima vont venir vers Tokyo.

A cette crainte, s’ajoute aussi la peur d’un nouveau puissant séisme. Un tremblement de terre s’est d’ailleurs produit à l’est de Tokyo, ce mercredi à la mi-journée.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/japon-ils-fuient-tokyo/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 21h37
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Quand la neige vient s’ajouter au désespoir
16/03 19:57 CET

Et comme si cela ne suffisait pas, il y a la neige. Une neige fine qui est tombée sur le nord est du Japon, comme ici sur le petit port de pêche d’ Otsuchi. Elle recouvre toute cette zone fracassée par le tsunami, et complique un peu plus la tâche des secouristes. Les températures sont descendues jusqu‘à zéro degré.

Le froid vient s’ajouter aux conditions de survie difficile. La moitié des 17 000 habitants de la ville manquent toujours à l’appel. Beaucoup de sans- abris ont trouvé refuge dans ce gymnase. Pas d’eau courante, pas de chauffage, un peu de nourriture, Ayumi s’inquiète pour sa fille d’un an et demi: “On a un bol de soupe ou un morceau de pain à partager entre trois personnes, et quelques collations. Je me fais du souci pour ma fille, elle ne reçoit pas assez de nourriture. Mais c’est mieux que de ne pas manger du tout. “

A Kamaichi, tout près de là, ont fait la queue devant le centre téléphonique qui vient d‘être installé. On essaie de joindre des amis, des proches. Les appels sont gratuits, l’angoisse, la peine, infinies.

Chercher encore, et encore, dans les décombres. Ici, la ville portuaire de Rikuzentakata, 20 000 habitants, a été comme rayée de la carte. M. et Mme kanno recherche leur fils. Hiroyuki travaillait la bas, dans les bâtiments dévastés de la poste, ils n’ont plus de nouvelles: «Cela fait quatre ou cinq jours maintenant, ici, ce n’est pas loin de sa maison. Nous pensons qu’il ne reviendra plus maintenant. Nous commençons à perdre espoir” déplore Mme Kanno.

A Tokyo, les rues sont étonnamment calmes, vides mêmes. Les habitants se calfeutrent, ou fuient la capitale, quand ils peuvent. Ce n’est pas le cas de sayaka, que nous avons joint par téléphone: “ je devrais partir mais mais en réalité, ma soeur va avoir un bébé dans 2 semaines et elle n’est pas en état de voyager, en particulier par avion, et je sais que je dois être avec elle au moins jusqu‘à ce qu’elle accouche… ».

Des morts, des disparus, et des vies qui arrivent. Comme des lumières…. le nom donné à ce bébé né hier. Son papa, médecin a secouru nuit et jour des dizaines de blessés depuis vendredi, il est arrivé à temps pour sa naissance.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/quand-la-neige-vient-s-ajouter-au-desespoir/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 21h39
QUOTE (ah_thomas @ Mardi 15 Mars 2011 11h16)
J'ai entendu dire que pour les réacteurs qui ne répondaient plus il faillait envoyé des gens sur place, qui après leur travail de réparation, y perdraient la vie. Oh, ultime sacrifice pour la nation.

Voilà qui vient confirmer ce que tu disais Thomas :

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Le sacrifice des 50 employés de la centrale de Fukushima
16/03 19:10 CET

La crise nucléaire au Japon suscite beaucoup d’inquiétudes quant à l’impact des radiations sur la population et le personnel de la centrale de Fukushima.

Eclairage avec Bruno Chareyron, ingénieur en physique nucléaire et directeur du laboratoire de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité, en France:

“A partir du moment où à l’extérieur de la centrale, il y a déjà des taux de radiation de 4 millions de fois plus que le niveau naturel, ça veut dire qu’en quelques heures de présence les gens peuvent atteindre des doses qui sont potentiellement mortelles à court terme. Donc on peut penser que certains membres de ce personnel de la centrale subissent des doses très élevées d’irradiation et que de ce point de vue, leur combat contre ce qui se passe est quelque part un sacrifice.”

“Il faut tout faire pour que les gens soient le plus loin possible des zones de contamination, que les gens se calfeutrent pour respirer le moins possible d’air contaminé, portent des masques adaptés, et dans certains cas, évidemment prennent des pastilles d’iode pour limiter l’irradiation de la tyroïde.”

“On est déjà dans une situation qui est grave, qu’on peut qualifier de catastrophe quand on pense au nombre de réacteurs qui ont des problèmes graves de perte de confinement et de dispersion de matière radioactive dans l’environnement. Après comparer la situation à Tchernobyl, c’est trop tôt, cela n’a pas de sens pour le moment.”

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/le-sacrifice-des-50-employes-de-la-centrale-de-fukushima/

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 21h42
C'est officiellement la m*rde :

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Situation “très grave” à la centrale de Fukushima
16/03 19:12 CET

La situation à la centrale nucléaire de Fukushima est “très grave” : c’est ce qu’a déclaré ce mercredi le directeur général de l’Agence internationale de l‘énergie atomique, le Japonais Yukiya Amano.

Il a aussi confirmé que les coeurs des réacteurs n°1, 2, et 3 de la centrale étaient touchés.

Les piscines qui contiennent les barres de combustible nucléaire seraient en effet à moitié vides, d’où une hausse très forte de leur température et un échappement de vapeurs radioactives.

Des hélicoptères, censés déverser de l’eau de mer dans les réservoirs, ont du suspendre leurs opérations justement à cause de cette radioactivité trop forte.

La centrale a été temporairement évacuée. Des canons à eau haute pression devaient être fournis ce mercredi soir par les Etats-Unis pour tenter de refroidir les installations.

Sur les six réacteurs que compte la centrale de Fukushima, quatre ont été touchés a des degrés divers.

Dans les alentours de la centrale, 140.000 personnes ont reçu l’ordre de ne pas sortir.

Beaucoup d’autres, dans plusieurs villes de la région, ont fait contrôler leur taux de radioactivité… Les résultats sont pour l’instant rassurants.

L’enjeu nucléaire a éclipsé ces derniers jours le drame humain du tremblement de terre et du tsunami de vendredi…

Le bilan officiel est de 4.300 morts mais en raison d’un grand nombre de disparus il risque de dépasser les 10.000 victimes.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/16/situation-tres-grave-a-la-centrale-de-fukushima/

La situation est tellement critique que l'Agence Internationale de l'Energie Atomique a enfin décidé de se bouger le c*l : les experts de l'IAEA promis il y a plus de 24h vont enfin partir pour le Japon (je croyais qu'ils y étaient déjà mais apparament, ils se sont pas préssés confused.gif ) et le directeur général de l'IAEA, le japonais Yukiya Amano, va partir de Vienne pour le Japon où il mesurera en personne la gravité de la situation.



Je trouve tout de même incroyable que, pour envoyer des experts dans le cas d'une catastrophe nucléaire imminente, où chaque seconde compte, l'Agence Internationale de l'Energie Atomique laisse s'écouler presque 48h entre la prise de décision et le passage à l'acte. A croire qu'ils attendent la catastrophe blink.gif.

Ecrit par: TsuiHark Mercredi 16 Mars 2011 22h36
http://fr.euronews.net/nocomment/2011/03/16/chaos-et-devastation-au-nord-est-du-japon/
C'est de pire en pire ...

Ecrit par: Léo Ho Tep Mercredi 16 Mars 2011 22h38
Le fait que les catastrophes s'enchaînent n'est pas suprenant en soi, mais on a vraiment l'impression que ça va plus s'arrêter. ça pose vraiment la question de nos valeurs et de notre façon de vivre. J'entends par là qu'outre les catastrophes naturelles, la course à l'industrialisation, le besoin de consommer, de posséder font qu'une fois la race humaine éteinte, ce qu'on a créé continuera d'avoir un impact négatif sur la nature.
Je ne suis pas pro écolo, mais j'ai tout de même l'impression qu'on reste constamment dans cette optique de profit, de confort assez illusoire, au lieu de s'interroger sur ce qu'on pourrait apporter à la planète. Ce qu'on pourrait apporte à l'autre également.
Quand on voit le manque d'empathie de certaines personnes face à une telle tragédie, on constate que c'est toujours pour revendiquer une croyance, pour prétendre qu'on a raison, et que les autres cultures ont tort, ou ce genre d'idiotie. J'avoue avoir du mal à comprendre qu'en de telles circonstances, certains ne parviennent pas à dépasser cet individualisme forcené pour revenir à des valeurs plus basiques, plus naturelles et plus humaines.
J'espère que la situation ne va pas empire pour ces pauvres gens, et j'espère que certaines mentalités fniront par évoluer, malheureusement, et même si ces réactions restent rares, ou en tout cas ne sont pas trop diffusées, elles interpellent sur notre relation à l'autre.

Ecrit par: ah_thomas Mercredi 16 Mars 2011 23h13
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Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 00h11
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Léo, tu résume parfaitement la situation, encore une fois. Malheureusemnt, quand tu as ce genre d'attitude (paix entre les peuples, ouverture d'esprit, compassion et respect de l'environnement) aujourd'hui, tu es tout de suite taxé de baba cool, hippy ou je ne sais quoi d'autre, mais jamais pris au sèrieux. Ce genre de discours est tellement usé que plus personne ne l'écoute, ou s'il est écouté, personne n'agit car "ça sert à rien si t'es tout seul à agir comme un con". Bon je généralise un peu, il y en a qui font des efforts, mais c'est malheureusement qu'une minorité.

Moi, maintenant, j'ai arrêté de prêcher et j'attends tranquillement la fin du monde. dark.gif

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 00h25
Le dernier communiqué de L'IAEA, donne plus d'infos sur les bassins de carburant usagés.

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Japanese Earthquake Update (16 March 22:00 UTC)
Temperature of Spent Fuel Pools at Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant

Spent fuel that has been removed from a nuclear reactor generates intense heat and is typically stored in a water-filled spent fuel pool to cool it and provide protection from its radioactivity. Water in a spent fuel pool is continuously cooled to remove heat produced by spent fuel assemblies. According to IAEA experts, a typical spent fuel pool temperature is kept below 25 ˚C under normal operating conditions. The temperature of a spent fuel pool is maintained by constant cooling, which requires a constant power source.

Given the intense heat and radiation that spent fuel assemblies can generate, spent fuel pools must be constantly checked for water level and temperature. If fuel is no longer covered by water or temperatures reach a boiling point, fuel can become exposed and create a risk of radioactive release. The concern about the spent fuel pools at Fukushima Daiichi is that sources of power to cool the pools may have been compromised.

The IAEA can confirm the following information regarding the temperatures of the spent nuclear fuel pools at Units 4, 5 and 6 at Fukushima Daiichi nuclear power plant:

Unit 4
14 March, 10:08 UTC: 84 ˚C
15 March, 10:00 UTC: 84 ˚C
16 March, 05:00 UTC: no data
Unit 5
14 March, 10:08 UTC: 59.7 ˚C 
15 March, 10:00 UTC: 60.4 ˚C
16 March, 05:00 UTC: 62.7 ˚C
Unit 6
14 March, 10:08 UTC: 58.0 ˚C
15 March, 10:00 UTC: 58.5 ˚C
16 March, 05:00 UTC:  60.0 ˚C

The IAEA is continuing to seek further information about the water levels, temperature and condition of all spent fuel pool facilities at the Fukushima Daiichi nuclear power plant.

Ecrit par: Léo Ho Tep Jeudi 17 Mars 2011 00h50
QUOTE (TsuiHark @ Jeudi 17 Mars 2011 00h11)
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Léo, tu résume parfaitement la situation, encore une fois. Malheureusemnt, quand tu as ce genre d'attitude (paix entre les peuples, ouverture d'esprit, compassion et respect de l'environnement) aujourd'hui, tu es tout de suite taxé de baba cool, hippy ou je ne sais quoi d'autre, mais jamais pris au sèrieux. Ce genre de discours est tellement usé que plus personne ne l'écoute, ou s'il est écouté, personne n'agit car "ça sert à rien si t'es tout seul à agir comme un con". Bon je généralise un peu, il y en a qui font des efforts, mais c'est malheureusement qu'une minorité.

Moi, maintenant, j'ai arrêté de prêcher et j'attends tranquillement la fin du monde. dark.gif

Je suis d'acccord avec toi, au quotidien, je constate souvent que même les gens dont le métier est d'aider les autres se moquent éperdument de ceux qu'ils sont censés accompagner.

Ton attente de la fin du monde ne sera pas longue à ce rythme... ça me fait penser au world war z de max brooks d'ailleurs. Un livre brillant.

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 01h08
Je l'ai pas lu, mais j'ai entendu dire que l'audio book était super (des acteurs connus font les voix, ou un truc du genre). Il vient de gagner quelques places dans ma liste de bouquins à lire (ou à écouter).

QUOTE
Je suis d'acccord avec toi, au quotidien, je constate souvent que même les gens dont le métier est d'aider les autres se moquent éperdument de ceux qu'ils sont censés accompagner.


Ils s'en moquent ou ils s'en sont protégé. Souvent ces gens sont confrontés à de telles atrocités qu'ils doivent se détacher de leur boulot pour le faire correctement. Ce n'est pas forcément qu'ils s'en moquent, c'est juste qu'ils en ont une vision différente de la notre (les médecins par exemple).
Et puis aujourd'hui, dés que tu veux faire quelque chose, tu dois signer quarante formulaires et avoir l'accord de la commission de mon c*l. Alors forcément le peu que les gens font, ils le font font pour eux (et juste ce petit peu les enterre déjà sous un fatras de merdier administratif goutte.gif ). Au lieu d'inciter à aider son prochain, ça contribue à nous enfermer dans nos bulles respectives, si bien que sans s'en rendre compte on finis par ne plus voir plus loin que le pas de sa porte.
Au final, on peux difficilement blamer les gens (monsieur-tout-le-monde), qui ne font que suivre le pas de l'époque, et blâmer les dirigeants (patrons, gouvernements, ...) ne retourne que l'echo de notre propre voix, alors on avance et on se tait. Et quand tout finira par péter, on dira "j'l'avais prédit"...

Bon, je vais m'arrêter sur ce début de bad trip ... lipssealed.gif

Ecrit par: P'tit Panda Jeudi 17 Mars 2011 03h24
J'observe les statuts de mes amis de Facebook , que je connais en vrai ou pas, et force est d'avouer que beaucoup se moquent pas mal de cette terrible tragédie.
Certains se désespèrent de ne pas avoir de billet pour le prochain concert de leur idole, certains s'inquiètent du retard possible dans les prochaines parutions de leurs mangas ou animes préférés, certains commentent quotidiennement les émissions de TF1, certains trouvent l'occasion de faire des vannes douteuses, certains évoquent leurs vacances, etc etc etc.
C'est peut-être de la sociologie de supermarché, mais je pense que la population de FB est à l'image de la population française. En gros, plus c'est loin, moins ça touche...

Pendant ce temps, Eric Besson, Claude Allègre, Nicolas le sortant, Anne Lauvergeon et Cie continuent à nous prendre pour des imbéciles. Le discours officiel est en gros : "Tout va bien en France, les accidents nucléaires s'arrêteront à nos frontières, on est le pays le plus sûr du monde, bla bla bla"...

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 11h05
QUOTE (P'tit Panda @ Jeudi 17 Mars 2011 03h24)
Pendant ce temps, Eric Besson, Claude Allègre, Nicolas le sortant, Anne Lauvergeon et Cie continuent à nous prendre pour des imbéciles. Le discours officiel est en gros : "Tout va bien en France, les accidents nucléaires s'arrêteront à nos frontières, on est le pays le plus sûr du monde, bla bla bla"...

Areva, en veux-tu? En voilà! icon8.gif

Ecrit par: ah_thomas Jeudi 17 Mars 2011 11h31
QUOTE (P'tit Panda @ Jeudi 17 Mars 2011 02h24)
J'observe les statuts de mes amis de Facebook , que je connais en vrai ou pas, et force est d'avouer que beaucoup se moquent pas mal de cette terrible tragédie.
Certains se désespèrent de ne pas avoir de billet pour le prochain concert de leur idole, certains s'inquiètent du retard possible dans les prochaines parutions de leurs mangas ou animes préférés, certains commentent quotidiennement les émissions de TF1, certains trouvent l'occasion de faire des vannes douteuses, certains évoquent leurs vacances, etc etc etc.
C'est peut-être de la sociologie de supermarché, mais je pense que la population de FB est à l'image de la population française. En gros, plus c'est loin, moins ça touche...

Pendant ce temps, Eric Besson, Claude Allègre, Nicolas le sortant, Anne Lauvergeon et Cie continuent à nous prendre pour des imbéciles. Le discours officiel est en gros : "Tout va bien en France, les accidents nucléaires s'arrêteront à nos frontières, on est le pays le plus sûr du monde, bla bla bla"...

On ne peut pas dire non plus qu'en général, FB montre le meilleur des gens. En général c'est du perso, de l'égocentrisme, etc... comme un journal intime. Pas pour tous mais pour pas mal de gens. Et puis il est plus facile d'oublier une telle catastrophe, de prétendre que cela n'existe pas que de la regarder en face. cyborg.gif
C'est un peu la nature humaine chiote.gif

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 12h41
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Fukushima Daiichi : priorité au refroidissement des réacteurs
17/03 06:03 CET

La pression augmente dangereusement dans le réacteur n°3 de la centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daiichi ce jeudi. Les hélicoptère de l’armée y déversent de l’eau pour refroidir les barres de combustible en surchauffe. Un exercice périlleux. Les experts redoutent que l‘évaporation de l’eau dans les réacteurs déclenche un incendie qui dégagerait davantage de radioactivité.

Une radioactivité trop élevée, c’est justement ce qui a empêché l’armée de mener des opérations de refroidissement la veille.

De son côté TEPCO, l’opérateur de la centrale, espère pouvoir rétablir le courant sur le site en acheminant un câble. Objectif : pomper l’eau de mer nécessaire pour refroidir les réacteurs 3 et 4 qui sont actuellement les plus dangereux.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/17/fukushima-daiichi-priorite-au-refroidissement-des-reacteurs/

Ecrit par: ah_thomas Jeudi 17 Mars 2011 13h19
Etrange qu'ils n'aient pas déjà amené des pompes de refroidissement directement là-bas...

Ecrit par: Léo Ho Tep Jeudi 17 Mars 2011 15h27
Facebook,avant que ma douce me suggère de créer une page pour mon blog, je comptais m'en désinscrire, justement parce que ça me paraît globalement être l'autel de la médiocrité et de l'égocentrisme.

@Tsui :vu de l'intérieur, j'ai l'impression que beaucoup de personnes ne choisissent pas vraiment les métiers d'aide par vocation, et ça joue aussi. Mais sans doute as-tu raison.

En tout cas, la situation ne semble pas s'améliorer pendant ce temps.

Ecrit par: P'tit Panda Jeudi 17 Mars 2011 15h39
C'est idiot mais à Paris aussi, les épiceries japonaises sont bizarrement bondées aujourd'hui... confused.gif

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 22h53
Dernière nouvelle de Daiichi (tous les communiqués de la journée de l'IAEA)

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Japanese Earthquake Update (17 March 01:15 UTC)
Injuries or Contamination at Fukushima Daiichi Nuclear Power Plant

Based on a press release from the Japanese Chief Cabinet Secretary dated 16 March 2011, the IAEA can confirm the following information about human injuries or contamination at the Fukushima Daiichi nuclear power plant.

Please note that this list provides a snapshot of the latest information made available to the IAEA by Japanese authorities. Given the fluid situation at the plant, this information is subject to change.

Injuries

2 TEPCO employees have minor injuries
2 subcontractor employees are injured, one person suffered broken legs and one person whose condition is unknown was transported to the hospital
2 people are missing
2 people were 'suddenly taken ill'
2 TEPCO employees were transported to hospital during the time of donning respiratory protection in the control centre
4 people (2 TEPCO employees, 2 subcontractor employees) sustained minor injuries due to the explosion at unit 1 on 11 March and were transported to the hospital
11 people (4 TEPCO employees, 3 subcontractor employees and 4 Japanese civil defense workers) were injured due to the explosion at unit 3 on 14 March
Radiological Contamination

17 people (9 TEPCO employees, 8 subcontractor employees) suffered from deposition of radioactive material to their faces, but were not taken to the hospital because of low levels of exposure
One worker suffered from significant exposure during 'vent work,' and was transported to an offsite center
2 policemen who were exposed to radiation were decontaminated
Firemen who were exposed to radiation are under investigation
The IAEA continues to seek information from Japanese authorities about all aspects of the Fukushima Daiichi nuclear plant.

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Japan Earthquake Update (17 March 2011 11:05 UTC)
Based on a press release from the Japanese Chief Cabinet Secretary dated 17 March 2011 04:00 UTC, the IAEA can confirm that the Japanese military carried out four helicopter water droppings over the building of reactor unit 3 of the Fukushima Daiichi nuclear power plant.

According to the press release, the droppings took place between 00:48 UTC and 01:00 UTC.

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IAEA Briefing on the Fukushima Nuclear Emergency (17 March 14:00 UTC)
At the IAEA headquarters in Vienna, Graham Andrew, Special Adviser to the IAEA Director General on Scientific and Technical Affairs, briefed both Member States and the media on the current status of nuclear safety in Japan.

Current Situation

The situation at the Fukushima Daiichi nuclear power plants remains very serious, but there has been no significant worsening since yesterday.

The current situation at Units 1, 2 and 3, whose cores have suffered damage, appears to be relatively stable. Sea water is being injected into all three units using fire extinguishing hoses. Containment pressures are fluctuating.

Military helicopters carried out four water drops over Unit 3.

Unit 4 remains a major safety concern. No information is available on the level of water in the spent fuel pool. No water temperature indication from the Unit 4 spent fuel pool has been received since March 14, when the temperature was 84 degrees C. No roof is in place.

The water levels in the reactor pressure vessels of Units 5 and 6 have been declining.

Radiation Monitoring

We are now receiving dose rate information from 47 Japanese cities regularly. This is a positive development. In Tokyo, there has been no significant change in radiation levels since yesterday. They remain well below levels which are dangerous to human health.

As far as on-site radiation levels at the Fukushima Daiichi and Daini nuclear power plants are concerned, we have received no new information since the last report.

In some locations at around 30km from the Fukushima plant, the dose rates rose significantly in the last 24 hours (in one location from 80 to 170 microsievert per hour and in another from 26 to 95 microsievert per hour). But this was not the case at all locations at this distance from the plants.

Dose rates to the north-west of the nuclear power plants, were observed in the range 3 to 170 microsievert per hour, with the higher levels observed around 30 km from the plant.

Dose rates in other directions are in the 1 to 5 microsievert per hour range.

Agency Activities

The Director General, who is now on his way to Japan, had another conversation with United Nations Secretary-General Ban Ki-Moon. The UN Secretary-General pledged all possible support for the Agency�s efforts.

The Director General also met the Executive Secretary of the Comprehensive Nuclear Test Ban Treaty Organization, Tibor Toth, to discuss the possibility of the Agency gaining access to data collected by CTBTO radionuclide monitoring stations.

A written request has been made to CTBTO. We believe the additional data and information could assist the Agency in our assessment of the evolving situation in Japan.

A specialist from the World Meteorological Organization joined our team in the Incident and Emergency Centre earlier this week, providing expert advice on the possible trajectories of winds from the area of the power plants.

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Japanese Earthquake Update (17 March 17:55 UTC)
Japanese authorities have informed the IAEA that engineers were able to lay an external grid power line cable to unit 2. The operation was completed at 08:30 UTC.

They plan to reconnect power to unit 2 once the spraying of water on the unit 3 reactor building is completed.

The spraying of water on the unit 3 reactor building was temporarily stopped at 11:09 UTC (20:09 local time) of 17 March.

The IAEA continues to liaise with the Japanese authorities and is monitoring the situation as it evolves.


La bonne nouvelle, c'est qu'ils semblent enfin s'être organisé.

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 22h56
QUOTE (ah_thomas @ Jeudi 17 Mars 2011 13h19)
Etrange qu'ils n'aient pas déjà amené des pompes de refroidissement directement là-bas...

Je pense que le problème est que pendant un temps ils ne pouvaient pas s'approcher des réacteurs à cause des taux de radioactivité. Et puis le système de refroidissement d'un réacteur n'est pas petit et est directement relié au coeur du réacteur : c'est pas le truc auquel t'as envie de bidouiller dans un cas comme celui là cyborg.gif

Ecrit par: TsuiHark Jeudi 17 Mars 2011 23h04
Voilà qui semble confirmer ce que je disais

QUOTE
Japon : nouvelles inquiétudes autour des réacteurs de Fukushima
17/03 14:05 CET

Des hélicoptères et des camions citernes sont mobilisés pour arroser des réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon.

Dans la matinée, plusieurs hélicoptères de l’armée japonaise ont largué des tonnes d’eau de mer au-dessus du réacteur 3, les barres de combustible menaçant d’entrer en fusion. Ce réacteur serait le seul de la centrale à fonctionner avec du plutonium, jugé plus dangereux que l’uranium.

Les autorités japonaises ont ensuite annoncé que le réacteur numéro 2 devait également être arrosé. Selon l’opérateur Tepco, de la fumée blanche ou de la vapeur sortait de cette partie de la centrale.

La piscine où se trouve le combustible usagé du réacteur n°4 de la centrale japonaise de Fukushima Daiichi reste une grave source d’inquiétude, a reconnu aussi ce jeudi l’agence japonaise de sûreté nucléaire.

Ces opérations de refroidissement sont un casse-tête pour les autorités. Des policiers avaient tenté d’arroser le réacteur 3, mais ils n’ont pu s’approcher assez près en raison du niveau élevé des radiations. Des camions citernes de l’armée ont ensuite été envoyés sur place. Ils peuvent bombarder d’eau une cible sans que les soldats ne soient obligés de sortir de la cabine.


Source : http://fr.euronews.net/2011/03/17/japon-nouvelles-inquietudes-autour-des-reacteurs-de-fukushima/

Ecrit par: TsuiHark Vendredi 18 Mars 2011 03h21
La situation des victimes du tsunami au Japon est de pire en pire. De plus en plus de foyers sont prives d'électricité, et de fuel, et ce par temps de grand froid. L'accès à la nourriture et à l'eau n'est pas toujours des plus facile.
La Croix Rouge Française recueille des dons pour la Croix Rouge Japonaise (75% de vos dons sont déductibles de vos impôts : pour 100€ donnés, vous ne payez en réalité que 25€)

https://www.croix-rouge.fr/Je-donne/Don-ponctuel?elk_dc_id=165

QUOTE
A ce jour, la Croix-Rouge du Japon a déjà mobilisé près de 300 équipes : des équipes de réponse aux urgences et d'autres rassemblant médecins, infirmiers et auxiliaires qui sont actuellement en opération afin d'assister les rescapés de la catastrophe. Plus de 200.000 personnes déplacées sur les 600.000 personnes évacuées à ce jour ont été hébergées dans des abris temporaires aménagés par la Croix-Rouge japonaise. Pour soutenir l'action de la Croix-Rouge japonaise, faites un don !

Le bilan officiel provisoire fait état de 3373 morts confirmés, 6746 disparus et 1897 blessés.

Après les 5 millions de foyer initialement privés d'électricité, ce sont encore deux millions de ménages qui sont sans électricité et un million et demi sont toujours privés d'eau potable.

Les dommages à la centrale nucléaire de Fukushima suscitent l'inquiétude sur un éventuel accident atomique grave, la Croix-Rouge japonaise se tient prête à assister les populations évacuées.

Ecrit par: P'tit Panda Vendredi 18 Mars 2011 03h37
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Il faut sortir de la religion de l'atome
LEMONDE.FR | 17.03.11 | 18h19  •  Mis à jour le 17.03.11 | 18h24

S'il est encore beaucoup trop tôt pour tirer un bilan synthétique de ce qu'il faut bien appeler catastrophe nucléaire, il est d'ores et déjà possible de livrer quelques observations sur la façon dont elle a été présentée dans notre pays. A la fois par les spécialistes du nucléaire, l'élite politique dans sa grande majorité (exception faite des écologistes, du Parti de Gauche et de quelques autres, le Pati socialiste manifestant une fois de plus son incapacité à incarner une opposition crédible), et par la plupart des médias. Ces derniers, à l'insu de leur plein gré, comme disait un célèbre coureur cycliste, ont été et continuent à être le plus souvent complices d'une authentique mascarade en matière d'information. Il est certain qu'il est toujours plus confortable, narcissiquement parlant, de se persuader que le pire est évité, ou bien réservé aux autres…

On a d'abord cherché à minimiser à peu près unanimement l'accident lui-même, et manifesté une incapacité à en reconnaître la gravité. Alors que dès les premières heures, certains experts américains parlaient d'une catastrophe majeure, Eric Besson, en charge de l'énergie au gouvernement, s'en tenait encore à l'hypothèse peu vraisemblable du simple accident sans conséquences. Que les autorités japonaises dissimulent une partie des réalités, en ces circonstances, pour ne pas effrayer leurs populations, cela peut se comprendre. Mais à des milliers de kilomètres de là, la même manœuvre n'a pour seul objectif que de discréditer par avance toute critique éventuelle à l'encontre de notre propre industrie nucléaire.

Une fois que le terme "catastrophe" ne pouvait plus être évité, nous avons été sommés, par une manipulation grossière dénoncée par Erik Emptaz dans Le Canard enchaîné du 16 mars, d'éprouver de la compassion pour les pauvres victimes japonaises qui souffrent, et de remettre à plus tard (de préférence à jamais), sous peine d'"indécence" (Xavier Bertrand, Ségolène Royal, Claude Allègre et bien d'autres) un débat qui n'a jamais eu lieu. Ce débat serait pourtant susceptible de remettre en cause les a priori fondant le monopole absolu du nucléaire en vigueur depuis le programme lancé à la fin de la présidence Pompidou, qui a fait de la France le pays le plus nucléarisé du monde. Autant dire que cette question est toujours parfaitement taboue, alors même que le monopole de l'électricité nucléaire en France est plus que jamais réaffirmé après le sabotage du Grenelle de l'environnement par les autorités, comme le souligne à juste titre Corinne Lepage.

Que d'autres pays européens tels que l'Allemagne, l'Autriche ou la Suisse, qui n'ont pourtant pas la réputation d'avoir des dirigeants particulièrement "émotifs" à leur tête, réagissent à cette catastrophe en prenant sans attendre des mesures de précautions, voilà qui n'est pas de nature à faire bouger d'un iota la position officielle française. Pourtant, la sophistication de la technologie japonaise met nos élites dans l'embarras (le directeur de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) reconnaissait lui-même que les réacteurs japonais appartenaient à la même filière que les français), ôtant par avance toute leur portée aux discours méprisants que l'on avait pu tenir lors de la catastrophe de Tchernobyl face à l'incurie soviétique.

A ce propos, on a tenté parallèlement de minimiser systématiquement les conséquences des catastrophes nucléaires précédentes. On apprenait ainsi lundi 14, au journal de 20h sur France 2, que Tchernobyl n'aurait causé la mort par cancer de la thyroïde que de dix-sept enfants. Voilà qui est rassurant ! Or, il semblerait qu'au moins 600 000 liquidateurs furent irradiés à cette occasion et toutes les hypothèses sérieuses évaluent les pertes humaines à plusieurs dizaines de milliers ; une vaste zone géographique restera infertile et inhabitable pendant une durée indéterminée.

Les experts ergotent à présent sur les doses létales, s'empressent de souligner que certains composants radioactifs vont perdre en quelques mois leur dangerosité (Thierry Charles dans "C'est dans l'air" sur France 5, le mardi 15), oubliant par la même occasion de préciser que d'autres radio-éléments échappés des centrales japonaises ont une durée de vie autrement plus longue. L'on se garde a fortiori de rappeler que l'inhalation d'un microgramme de plutonium (qui entre dans la composition du Mox, cette spécialité française rejetée par les autorités américaines en raison de sa dangerosité et de sa faible rentabilité, qui alimente certains réacteurs français et japonais) suffit à provoquer un cancer du poumon…

Les discours des prétendus experts du nucléaire et de leurs valets politiques auraient un caractère parfaitement grotesque si la situation n'était aussi tragique : on en est réduit à espérer que les vents veuillent bien pousser les nuages en direction du Pacifique (peu importent les populations, certes beaucoup moins nombreuses, éparpillées sur cet océan), et à espérer que la pluie se fasse un peu attendre. D'une façon dérisoire, ces maîtres fiers de leur technologie, qui pensaient pouvoir tout contrôler, sont obligés de s'en remettre au bon vouloir des éléments. Heureusement pour eux, le ridicule ne tue pas.

"DÉNI DES RÉALITÉS"

On ne le répètera jamais assez : l'industrie nucléaire, outre son coût faramineux (on connaît tout au plus le coût de démantèlement d'une centrale, mais pas celui de la gestion des déchets durant des siècles, ce qui n'empêche pas les journaux télévisés de vanter sans sourciller le caractère bon marché du kwh d'électricité d'origine nucléaire !) n'est pas potentiellement dangereuse. Elle est au contraire intrinsèquement polluante, et ce à toutes les étapes de son exploitation (dès la phase d'extraction de l'uranium, qui nécessite le broyage de plus de 600 tonnes de minerai pour l'obtention d'une tonne utilisable, et dont le bilan en termes d'émission de CO2 n'est pas du tout anodin).

Et contrairement à ce qu'affirme naïvement Nicolas Dupont-Aignan, même une gestion publique étatique des plus sérieuses, au lieu d'une gestion privée par définition plus soucieuse de rentabilité que de sécurité – au sens fort (Tepco) ou au sens faible (les sous-traitants d'EDF) – ne nous préserverait pas de risques naturels ou terroristes majeurs. Mais le pire est encore que cette technologie non maîtrisée laisse à nos descendants, sans doute pour des millénaires, un legs empoisonné : le mythe du "confinement" des éléments radioactifs est démenti par toutes les réalités, comme l'illustrent parfaitement les fuites recensées dans l'ancienne mine de sel de Hasse, en Allemagne.

Il faut bien comprendre une chose, sans quoi cet entêtement absurde garde un caractère mystérieux. Derrière les intérêts économiques et financiers colossaux en jeu, il y a, plus fondamentalement, l'attachement à un dogme. Le dogme de la quasi-perfection, en tout cas de l'innocuité de la technologie nucléaire, est en France l'objet d'une foi aveugle chez ses sectateurs. En douter ne serait-ce que très modérément, ce serait faire sécession, se comporter en hérétique. C'est très significativement que B. Bigot déclarait le 16 mars sur France Inter qu'en dépit de la catastrophe japonaise, le nucléaire restait à ses yeux une énergie d'avenir pour l'humanité. Et même dans l'hypothèse atroce où plusieurs millions de personnes viendraient à être irradiées, l'on peut être certain que Monsieur Bigot et ses pairs ne changeraient pas d'avis, prêts à sacrifier la santé des populations pour préserver leur religion de l'atome.

Que ce triste avatar du scientisme soit une sinistre caricature de la célèbre formule cartésienne : "Nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature", cela ne change rien à l'affaire. Une foi aveugle, ancrée dans le déni des réalités les plus évidentes, des gens prêts à tout pour faire triompher leurs convictions, n'est-ce pas précisément la définition du terrorisme ?

François Géal, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure

Ecrit par: TsuiHark Vendredi 18 Mars 2011 08h14
worthy.gif thumbup.gif thumbup.gif thumbup.gif thumbup.gif worthy.gif BRAVO !!!!!!

Enfin quelqu'un qui n'a pas la langue dans la poche!

Ecrit par: swordtakhing27 Vendredi 18 Mars 2011 18h46
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Le tsunami mesurait au moins 23 mètres de haut
17 mars 2011 06:46

Le tsunami qui a dévasté les côtes du nord-est du Japon à la suite d'un violent séisme le 11 mars a atteint une hauteur d'au moins 23 mètres, selon une étude japonaise citée vendredi par le quotidien Yomiuri Shimbun.
L'Institut de recherche sur les ports et aéroports du Japon a mesuré à Ofunato, dans la préfecture d'Iwate, le tsunami qui a rayé de la carte des villes côtières entières, selon le journal.

Le plus fort tsunami jamais survenu après un séisme au Japon a été mesuré à 38,2 mètres en 1896, précise le quotidien.

L'étude de l'institut a été menée vendredi grâce au système de positionnement satellitaire GPS et d'autres instruments de mesure, ajoute le Yomiuri Shimbun.

L'Autorité d'information géospatiale du Japon a annoncé qu'au moins 400 kilomètres carrés avaient été inondés par le tsunami du 11 mars. Ce chiffre pourrait encore être révisé à la hausse, a indiqué cette autorité, car il lui reste à faire l'analyse des photos aériennes de 20% des zones sinistrées.

Source : http://www.20min.ch/ro/news/dossier/japon/story/Le-tsunami-mesurait-au-moins-23-metres-14556990 - http://www.20min.ch/ro/news/dossier/japon/

Ecrit par: TsuiHark Dimanche 20 Mars 2011 17h53
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Chronologie des événements depuis le 11 mars 2011
19/03 15:10 CET

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11 mars:
 
Il est 14h46 quand le Japon est frappé par le plus puissant tremblement de terre de son histoire, de magnitude 8,9. Le séisme, qui s’est produit dans le Nord-Est du pays, à une centaine de kilomètres au large de la préfecture de Miyagi, est très fortement ressenti dans une grande partie du pays, y-compris à Tokyo, la capitale, où les gratte-ciels vacillent pendant de longues minutes.
La secousse est suivie d’un tsunami dévastateur. Des vagues atteignant dix mètres pénètrent parfois sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. Les villes et villages côtiers sont anéantis. Les premiers bilans évoquent plus de 1.000 morts et disparus..
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Transports ferroviaires, aériens et routiers sont interrompus dans toutes les provinces de l’est, Tokyo compris. Plus de 8 millions de foyers sont privés d‘électricité.
Malgré l’arrêt automatique de 11 des 55 réacteurs nucléaires du pays, les infrastructures sont endommagées, en particulier dans la centrale de Fukushima 1, à environ 240 kilomètres au nord de Tokyo.
 
12 mars:
 
La situation nucléaire s’aggrave. Pour enrayer la hausse de la pression dans le bâtiment du réacteur 1 de la centrale de Fukushima 1, le gestionnaire du site Tokyo Electric Power (Tepco) procède à des rejets volontaires de vapeur. L’opération provoque une accumulation d’hydrogène qui entraîne une explosion. Le toit du bâtiment abritant le réacteur s’effondre.
L’explosion est accompagnée de rejets radioactifs “très importants” selon l’institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Tepco indique que ni le réacteur, ni l’enceinte de confinement n’ont été affectés par la déflagration.
L’accident est classé au niveau 4 sur 7. Plus de 200.000 personnes résidant à proximité sont évacuées.
 
13 mars:
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Le Premier ministre Naoto Kan déclare que le Japon fait face à la “plus grave crise en 65 ans, depuis la Seconde Guerre mondiale”.
Au total, 100.000 soldats et sauveteurs sont mobilisés. Les premières équipes de secours étrangères arrivent sur place. D’autres sont en route.
Une fusion partielle du coeur du réacteur 1 de Fukushima est envisagée. L’inquiétude grandit alors que les pannes touchent les systèmes de refroidissement d’autres réacteurs de la centrale.
Des experts évoquent un risque de 70% qu’un nouveau séisme de magnitude 7 ou plus se produise dans la région de Tokyo sous trois jours.
Plusieurs Etats conseillent à leurs ressortissants de ne pas se rendre au Japon.
Face aux risques de pénurie énergétique, Tepco annonce des coupures de courant tournantes dans plusieurs régions, y-compris dans l’agglomération de Tokyo. Ces mesures vont durer plusieurs semaines prévient Tepco.
 
14 mars:
 
Alors que la puissance du séisme est réévaluée de 8,9 à 9 (soit le plus puissant au monde depuis 1900), les répliques se poursuivent, dépassant parfois 6 de magnitude.
L’alerte au tsunami est désormais levée sur les côtes nord-est du pays. Environ 2.000 corps sont découverts sur les côtes de la province de Miyagi alors que 2,6 millions de foyers sont toujours privés d‘électricité.
Sur le front du nucléaire, la situation continue de s’aggraver. Deux explosions se produisent au réacteur 3 de Fukushima 1, sans endommager le réacteur selon Tepco. Tokyo demande l’aide de l’AIEA et des Etats-Unis.
La Bourse de Tokyo chute de 6,18%, entraînant dans son sillages les Bourses d’Asie-Pacifique. De son côté, la Banque du Japon procède à la plus importante injection de liquidités de son histoire.
 
 
15 mars:
 
Nouvelle aggravation de la crise nucléaire avec une explosion dans le réacteur 2 de Fukushima puis une explosion suivie d’un incendie dans le réacteur 4.
L’AIEA estime que l’enceinte de confinement du réacteur 2 “n’est plus étanche”. Le commissaire européen à l’Energie parle d’“apocalypse” et de perte de contrôle de la situation à Fukushima 1.
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Avec la hausse du niveau de radioactivité, les personnes habitant dans un rayon de 30 kilomètres reçoivent la consigne de se calfeutrer chez elles.
A Tokyo, le taux de radioactivité augmente pendant la journée avant de redescendre.
L’aide parvient difficilement aux 500.000 sinistrés malgré le renfort des équipes de secouristes étrangers.
Le bilan officiel du séisme et du tsunami est désormais de 3.373 morts et 6.746 disparus.


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16 mars:
 
Le réacteur 4 de Fukushima connaît une série de graves problèmes, avec notamment un nouvel incendie. Principale préoccupation, la piscine de stockage de combustible usé.
A propos du réacteur 3, le gouvernement japonais estime que l’enceinte de confinement a peut-être été endommagée et se dit prêt à demander la coopération de l’armée américaine.
La radioactivité augmente fortement avant de baisser sur le site de la centrale.
L’Empereur Akihito, dans une allocution télévisée rarissime, se dit “profondément préoccupé”. Il “prie pour la sécurité du plus grand nombre”.
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Le froid et la neige perturbent les opérations de secours.


17 mars:
 
Les autorités ont engagé une véritable course contre la montre afin de tenter de refroidir les réacteurs de Fukushima 1. Après une première tentative avortée à cause de taux de radioactivité trop importants, des hélicoptères entrent en scène pour déverser des tonnes d’eau de mer sur les réacteurs et les piscines de combustible usagé. Le succès de l’opération est très relatif dans un premier temps.
Aux hélicoptères succèdent ensuite des camions spéciaux de l’armée munis de lance à eau très puissantes.
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Les efforts se concentrent en particulier sur le réacteur 3 car il utilise du combustible MOX, un mélange d’uranium et de plutonium, plus instable.
Bilan du séisme et du tsunami: 5.321 décès et 9.329 disparus.
 
18 mars:

La “course contre la montre” continue. Le réacteur 3 de Fukushima 1 reste prioritaire.
L’Agence de sûreté nucléaire japonaise relève de 4 à 5 sur 7 la gravité de l’accident nucléaire. Cette catastrophe est désormais classée au même niveau que Three Mile Island, aux Etats-Unis, en 1979. EN 1986, Tchernobyl avait atteint le niveau 7, le plus élevé.
Tepco, gestionnaire de la centrale, tente de reconnecter la centrale de Fukushima au réseau électrique afin de faire redémarrer, s’ils fonctionnent, les circuits de refroidissement des coeurs des réacteurs et des piscines de stockage du combustible usagé.
Le bilan de la catastrophe a officiellement dépassé celui du séisme Kobe en 1995 avec désormais au moins au moins 6.911 morts et 10.316 disparus.
Le ministère de la Santé indique qu’1,6 millions de bâtiments sont privés d’eau potable et 600.000 foyers d‘électricité.
 
19 mars:
 
Désormais, les camions citernes équipés de puissantes lances à eau arrosent les réacteurs de la centrale en permanence.
Le rétablissement de l’alimentation électrique des réacteurs prend plus de temps que prévu.
Sur les réacteurs 5 et 6, des trous ont été percés dans les toits afin d‘éviter des explosions dues à l’hydrogène.
Le sarcophage de sable et de béton est désormais régulièrement évoqué comme solution de la dernière chance pour les autorités japonaises en cas d‘échec des efforts actuels de refroidissement des réacteurs.
Pour la première fois, des taux de radioactivité anormaux sont relevés dans du lait et des épinards produits près de Fukushima 1. A Tokyo, des traces d’iode radioactive et de césium sont détectées dans l’eau du robinet, mais à des niveaux inférieures au seuil légal. Le Japon interdit désormais formellement la vente de produits alimentaires issus de la région de Fukushima.
Plus d’une semaine après le séisme, certaines répliques dépassent encore une magnitude de 6.

Sur le plan politique, l’opposition conservatrice a rejeté l’offre du Premier ministre Naoto Kan de former un gouvernement d’unité nationale.
Les conditions de vie restent très compliquées pour les quelque 400.000 sinistrés. La construction de 200 maisons temporaires a débuté dans la préfecture d’Iwate, où un programme de 8.800 nouveaux logements a été lancé.

Copyright © 2011 euronews

Source : EuroNews (http://fr.euronews.net/2011/03/19/chronologie-des-evenements-depuis-le-11-mars-2011/ - http://fr.euronews.net/2011/03/19/chronologie-des-evenements-depuis-le-11-mars-2011-part2/)

Ecrit par: TsuiHark Dimanche 20 Mars 2011 17h57
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Japon: au moins 20.000 morts et disparus lors du séisme et du tsunami
20/03 06:23 CET

Le bilan s’est encore aggravé. Plus de 8.000 personnes ont trouvé la mort dans la catastrophe et près de 12.000 sont toujours portées disparues.

Un autre chiffre retient l’attention: 15.000 c’est le nombre d’habitants qui auraient péri le 11 mars dernier dans la seule préfecture de Miyagi selon les autorités.

À la centrale de Fukushima, l’arrosage des réacteurs endommagés se poursuit. D’autre part la société exploitante a estimé que le rétablissement de l’alimentation électrique de la centrale serait plus long que prévu.

Autre nouvelle inquiétante, des taux de radioactivité anormaux ont été relevés dans du lait et des épinards près de Fukushima, tandis qu‘à Tokyo, l’eau du robinet contient des traces d‘éléments radioactifs. Toujours à Tokyo, on craint l’arrivée dans les prochaines heures de pluies radioactives.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/20/japon-au-moins-20000-morts-et-disparus-lors-du-seisme-et-du-tsunami/

Ecrit par: TsuiHark Dimanche 20 Mars 2011 17h59
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Le Japon tire un trait sur la centrale nucléaire de Fukushima
20/03 12:53 CET

La centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daichi ne sera plus utilisée. Annonce du porte-parole du gouvernement après l’enchaînement d’accidents survenus sur le site à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars. Les ingénieurs sont parvenus à rétablir l‘électricité dans le réacteur numéro 2, ce qui pourrait permettre de relancer le système de refroidissement. 

L’inquiétude se focalise ce dimanche sur les niveaux de radioactivité anormalement élevés détectés dans du lait et des épinards provenant des environs de Fukushima. Le gouvernement nippon se donne 24 heures pour prendre une décision sur la restriction dans la consommation et les livraisons en nourriture émanant de cette zone.

Les habitants de la région s’inquiètent de leur possible irradiation.

“ Le gouvernement a fait évacuer dans une zone d’un rayon de 30 km mais en réalité, je suppose que ça devrait plutôt être 40 km, dit un homme évacué. Je pense qu’il faudrait toujours rajouter une distance à ce qu’annonce le gouvernement.”

Le dernier bilan du séisme et du tsunami fait état d’au moins 15 000 morts dans la seule préfecture de Miyagi ainsi que de plusieurs milliers de disparus.

Copyright © 2011 euronews

Source : http://fr.euronews.net/2011/03/20/le-japon-tire-un-trait-sur-la-centrale-nucleaire-de-fukushima/

Ecrit par: TsuiHark Dimanche 20 Mars 2011 18h02
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Deux personnes miraculées du tsunami au Japon
20/03 13:04 CET

Une femme de 80 ans et un adolescent de 16 ans ont été retrouvés vivants ce dimanche dans les décombres d’Ishinomaki, une ville dévastée par le séisme et le tsunami au Japon. 9 jours après la catastrophe, ces deux personnes ont réagi aux appels d’une équipe de secouristes. Ils ont été hospitalisés.

Environ 360 000 Japonais se retrouvent aujourd’hui sans abri. Parmi eux, 2 300 ont trouvé refuge à la Saitana Super Arena, au nord de Tokyo, un complexe habituellement dédié aux événements sportifs et aux concerts géants.

Par centaines, des volontaires viennent prêter main forte et apportent des provisions : couvertures, serviettes et nourriture. Il manque encore de quoi assurer l’hygiène la plus élémentaire : du savon et des brosses à dents.

Loin de ce centre d‘évacuation, les personnes habitant dans le nord de l‘île d’Honshu sont encore nombreux à ne pas avoir accès à l‘électricité ni à l’eau potable.

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Source : http://fr.euronews.net/2011/03/20/deux-personnes-miraculees-du-tsunami-au-japon/

Ecrit par: ah_thomas Dimanche 20 Mars 2011 22h12
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La France va envoyer une aide alimentaire d'urgence La France va acheminer une aide alimentaire d'urgence et des médicaments, ainsi que des instruments de mesure de radioactivité dans le nord-est du Japon. Un Antonov 224 est, en effet, attendu le 25 mars, au Japon, avec une cargaison d'une centaine de tonnes. L'appareil, l'un des plus gros avions de transport du monde, y apportera des conserves, du lait en poudre, du lait pour bébé, 150.000 bouteilles d'eau, ainsi que des médicaments et des produits d'hygiène corporelle. L'autre partie de la cargaison sera composée de matériel utilisé dans les situations de crise nucléaire : des dosimètres, radiomètres, contaminomètres et masques, ainsi qu'une remorque de contrôle atmosphérique et un camion de mesures des conditions environnementales.


Ecrit par: P'tit Panda Lundi 21 Mars 2011 01h19
Le séisme au Japon a engendré un élan de solidarité dans les pays proches.
Une soirée de charité a été organisée à Taiwan avec beaucoup d'artistes. Elle a permis de récolter 778 millions de dollars taiwanais.

http://ent.sina.com.cn/f/s/mxgzrbddz/index.shtml


Ecrit par: lanjingling Lundi 21 Mars 2011 02h01
QUOTE (TsuiHark @ Dimanche 20 Mars 2011 17h59)
Le Japon tire un trait sur la centrale nucléaire de Fukushima
20/03 12:53 CET

La centrale nucléaire japonaise de Fukushima Daichi ne sera plus utilisée.

je les trouve optimistes, dans le pire des cas, c'est le japon qui ne sera plus utilisable ph34r.gif

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 22 Mars 2011 01h45
Pourquoi y a-t-il si peu de pillage au Japon?

Au milieu du chaos, comment se fait-il que les Japonais ne se mettent pas à dévaliser les commerces? C’est le fonctionnement de la société nippone qui l’explique.

http://www.slate.fr/story/35823/pas-de-pillage-au-japon

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 22 Mars 2011 02h23
Dessin animé, musée… Le lobby nucléaire manipule les Japonais

Par Mathieu Gaulène | Journaliste | 21/03/2011 | 15H09


Le secteur exerce un « contrôle social doux » sur la population, spécialement les femmes et les enfants. Enquête.


http://www.rue89.com/planete89/2011/03/21/dessin-anime-musee-le-lobby-nucleaire-manipule-les-japonais-196128

Ecrit par: Oli Mardi 22 Mars 2011 02h46
QUOTE (P'tit Panda @ Mardi 22 Mars 2011 02h23)
Dessin animé, musée… Le lobby nucléaire manipule les Japonais

Par Mathieu Gaulène | Journaliste | 21/03/2011 | 15H09


Depuis le début de l'accident nucléaire, de nombreux observateurs français ont salué le calme et le stoïcisme des Japonais, l'attribuant un peu vite à une culture extrême-orientale fantasmée. »

et les médias manipulent les Français, vous la connaissez cette chanson ?

Pour Mathieu Gaulène, les Japonais ont fait preuve de calme et de courage, parce qu'ils sont lobotomisés par les lobbys nucléaires. On sent ici le journaliste déçu que les Japonais ne soient pas culturellement constitués comme ses compatriotes français. Parce que des émeutes, des pillages et un vent de panique c'est sûr : ça aurait fait vendre plus de journaux, plus d'encarts publicitaires dans Le Monde, Le Point et autres sites Internet nauséeux.

Je ne me suis pas encore exprimé sur la catastrophe, car je préfère avoir du recul. Mais je suis écœuré par une "certaine France". Je prendrai la parole en temps et en heure.

Merci pour les messages de soutien au Japon que j'ai pu voir dans ce sujet.


Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h10
La reconstruction après le séisme, un enjeu pour la mafia japonaise
LEMONDE.FR | 25.03.11 | 19h20 • Mis à jour le 25.03.11 | 20h55

Au lendemain du séisme et du tsunami qui ont frappé le Japon, les premiers arrivés sur place n'étaient ni les organisations non gouvernementales, ni même l'armée. Les yakuzas, la mafia japonaise, ont dépêché des centaines d'hommes et des dizaines de camions chargés de couvertures, de nouilles lyophilisées, de lampes de poche et de couches pour bébé. Ils ont par la suite ouvert les portes de leurs entreprises aux réfugiés à Tokyo.

Jake Adelstein, journaliste américain spécialiste de la mafia japonaise, auteur du livre Tokyo Vice : An American Reporter on the Police Beat in Japan (éditions Pantheon Books), explique l'intérêt qu'ont les yakuzas dans la région du Tohoku, frappée par le séisme. "Le crime organisé japonais détient 3 % à 4 % de l'industrie du bâtiment. En étant les premiers sur le terrain, ils espèrent pouvoir récupérer une part du marché de la reconstruction. Et en avançant vite leurs pions, ils n'auront pas à payer cher."

"ILS PEUVENT AGIR TRÈS VITE, ILS N'ONT PAS DE RÈGLES À SUIVRE"

Lors du séisme de Kobé, en 1995, l'aide du gouvernement était totalement désorganisée. Seul le Yamaguchi-Gumi, principale organisation yakuza du Japon, dont le siège est à Kobé, était en mesure de fournir une aide concrète aux habitants de la ville dévastée, mobilisant même un hélicoptère. Ils ont immédiatement investi massivement dans la reconstruction et engrangé des milliards de profit.

"Ils peuvent agir vite car ils n'ont pas de règles à suivre. Quand les routes étaient impraticables avec les camions, ils ont fait descendre une vingtaine d'hommes portant les sacs sur leur dos", raconte Jake Adelstein.

Pour agir les mains libres, le crime organisé japonais détient un certain nombre de sociétés-écrans, notamment dans les domaines de l'immobilier et de la finance. C'est en partie au nom de ces entreprises qu'ils ont dégagé des fonds. Leurs nombreux relais dans les milieux politiques, qui font régulièrement l'objet d'articles dans la presse, leur permettent d'exercer des activités illégales sans être véritablement inquiétés.

Les yakuzas sont désignés sous le terme de "groupe violent" (boryokudan) par les forces de l'ordre, mais ils se considèrent eux-mêmes comme des "organisations humanitaires" (jinkyo dantai). Depuis toujours, ils cherchent à assumer un rôle de protecteurs et se targuent de maintenir l'ordre dans les rues. A l'occasion d'une enquête sur le besoin de légitimité des yakuzas, Jake Adelstein s'est entretenu avec un des membres du Yamaguchi-Gumi, qui expliquait : "Ne dites pas que nous ne faisons pas de notre mieux pour fournir notre aide. Actuellement, personne ne veut s'associer à nous et nous trouverions regrettables que nos dons soient rejetés."

SOUCIEUX DE LEUR IMAGE

Pour ne pas attirer l'attention, les yakuzas ne se sont pas présentés en tant que tels dans les zones sinistrées. Les tatouages qui recouvrent leurs dos et leurs bras étaient masqués. Ces groupes sont aussi engagés dans une bataille pour améliorer leur image au Japon, et parmi les vingt organisations répertoriées en 2008, nombreuses sont celles qui ont leurs relais dans l'industrie du divertissement.


Article extrait du magazine "Shukan Taishu".Shukan Taishu
Des jeux vidéo louant leurs mérites affluent, comme Yakuza of the End, qui s'est vendu à 400 000 exemplaires. Un manga, Gokusen, met en scène une professeure de lycée dont le père est un amical parrain de la mafia. Adaptée à la télévision, l'histoire de cette voluptueuse enseignante connaît un succès qui dépasse même les frontières du Japon pour toucher le public sud-coréen et chinois.

La mafia dispose également de relais dans la presse. L'hebdomadaire Shukan Taishu, notamment, publie chaque semaine au moins un article sur les yakuzas, généralement plutôt élogieux à leur égard. Un reportage intitulé "Les yakuzas envoyés au cœur du choc, sur la ligne de front" vient justement d'y être publié.

Sur les murs des entreprises tenues par cette mafia, un règlement très strict est affiché : "Quiconque commet un vol, un cambriolage, un viol, prend part au trafic ou à la consommation de drogues, ou se retrouve impliqué dans un acte qui rompt avec la voie noble, sera exclu du groupe." Tous ces actes sont considérés comme des crimes de rue de bas étage. En revanche, l'extorsion de fonds, le chantage et la fraude financière ne font pas partie de la liste...

Mais Jake Adelstein ne veut pas voir l'aide humanitaire des yakuzas uniquement comme un calcul intéressé : "Je suis certain qu'ils sont animés d'un désir sincère d'aider leurs compatriotes. Ce sont avant tout des hommes, leurs familles ont peut-être aussi souffert de la catastrophe."

Antoine Bouthier

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h15
Les écologistes s'opposent à l'envoi de MOX par Areva au Japon
LEMONDE.FR avec AFP | 25.03.11 | 16h55


Areva prépare un convoi de combustible MOX, mélange d'uranium et de plutonium, de Cherbourg pour le Japon. C'est ce qu'a affirmé Greenpeace France, jeudi 24 mars, dans un communiqué accusateur. "Contrairement à ce qui a été annoncé la semaine dernière, le transport de MOX entre la France et le Japon est confirmé la semaine du 4 avril. C'est ce type de combustible particulièrement dangereux qui est encore en train de brûler dans le réacteur 3 de Fukushima", dénonce l'ONG.

Interrogé par l'AFP, un porte-parole d'Areva à Paris a indiqué, jeudi, que le groupe "s'en tient" à ce qu'il a dit le 15 mars sur le sujet. Invité à réagir à de premières affirmations de Greenpeace sur un convoi le 4 avril, le directeur de la communication de l'usine Areva de La Hague, Christophe Neugnot, avait répondu : "Il y en avait un de prévu dans les semaines à venir. La décision a été prise en lien avec nos partenaires japonais de le reporter." Le directeur de la communication de l'usine de retraitement des déchets nucléaires, où est en général emballé le MOX fabriqué par Areva à Marcoule avant d'être chargé sur un bateau à Cherbourg, avait justifié ce report par le séisme au Japon.

"TOTALEMENT IRRESPONSABLES"

Jeudi, le porte-parole d'Areva n'a pas souhaité répondre par oui ou par non à la question "démentez-vous qu'il y ait un transport de MOX pour le Japon la semaine du 4 avril ?". "On est sûr à 100 %", a martelé le chargé de campagne sur les questions liées au nucléaire de Greenpeace France à l'AFP après la réaction d'Areva.

Greenpeace accuse ainsi "la France et Areva" de se montrer "totalement irresponsables". "Le point le plus problématique à Fukushima, c'est le réacteur 3 parce qu'il carbure au MOX, un combustible particulièrement nocif car il contient du plutonium", déclare Yannick Rousselet dans le communiqué. Selon lui "un réacteur carburant au MOX pose un double problème : il a un point de fusion beaucoup plus bas et, si une fuite survient, le potentiel de rejets radioactifs est double".

Europe Ecologie-Les Verts appelle aussi, vendredi, le gouvernement français à annuler le transport de combustible. Le mouvement juge ce transport "indécent" au moment où le peuple japonais "panse ses plaies et pleure ses morts dans l'angoisse permanente des rejets, contaminations et risques insupportables que fait peser la centrale de Fukushima".

Le MOX est un combustible fabriqué à partir de plutonium (6 à 7 %) issu de combustibles usés sortant des centrales nucléaires et d'uranium appauvri. Selon Areva il présente l'avantage de "recycler" les matières irradiées. Mais pour les antinucléaires, comme il contient du plutonium, il est plus dangereux que le combustible classique et, selon eux, il augmente les risques de prolifération nucléaire.

Selon Areva, une quarantaine de réacteurs dans le monde sur 440 et 4 des 55 réacteurs nucléaires japonais fonctionnent avec du MOX, dont un à Fukushima.

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h27
Se dégager des décombres

Le Monde | 25.03.11 | 14h19 • Mis à jour le 25.03.11 | 14h21


Lorsque le train passait le long de ce littoral découpé, en surplomb d'une dentelle de rocs, de promontoires et de criques, il ralentissait pour que les voyageurs puissent admirer ce saisissant paysage : une sorte de Bretagne sur le Pacifique. On ne le reverra pas avant quelque temps : la région de Sanriku (les "trois pays") a été ravagée par le tsunami. Ce fut déjà le cas en 1896 et en 1933. Et puis les voyageurs avaient pu goûter à nouveau ce panorama. Un exemple de cette renaissance inlassablement reprise après des désastres au Japon.

Aujourd'hui, dans la désolation des villes détruites et des hameaux emportés, il y a une lueur d'espoir : par leur histoire ponctuée de catastrophes naturelles, les Japonais ont cultivé ce sentiment de renaissance. "Les Japonais" : tout comme "les Français", c'est là une généralisation hâtive relevant d'une approche culturaliste, ahistorique, gommant les diversités sociales et les évolutions. L'utilisation de ce mot ne vise ici qu'à épingler sous un vocable générique quelques traits d'une mentalité collective - d'une attitude devant la vie - partagée, à des degrés divers, par la majorité, qui sourd d'une histoire.

On a beaucoup écrit sur le "fatalisme" des Japonais - mot bien impropre dans leur cas. Car il y a chez eux une farouche volonté de surmonter l'adversité, de ne pas se résigner à la passivité, à l'opposé du fataliste. Comme chez tous les peuples, la force de vie finit par l'emporter. Mais, ici, elle est indissociable du sentiment d'impermanence du monde. Ce sens aigu de la fragilité de toute chose, symbolisé par l'éphémère beauté de la fleur de cerisier emportée par le vent, nourri de la pensée bouddhique de l'évanescence, n'est qu'une expression du tragique de la vie - que d'autres peuples conjurent à leur manière. Il a pour contrepoint au Japon une soif de vivre, un "matérialisme honnête", une appétence pour les plaisirs, un goût de la fête. Les Japonais sont un peuple gai - très peu zen dans l'interprétation donnée en Occident de cette pratique de méditation.

De leur attitude face à une catastrophe qui marquera - personne n'en doute - un tournant dans l'histoire nationale ressortent trois traits de leur manière d'être au monde : maîtrise de soi, volonté chevillée au corps de se dégager de l'ornière et solidarité.

Après avoir été vus comme des "samouraïs de l'entreprise", voilà les Japonais devenus dans la vulgate occidentale du moment un peuple "digne". Certes, ils le sont par leur calme, leur endurance et leur civisme - autant que faire se peut dans le chaos actuel. S'ils peuvent être expansifs dans la joie, ils sont réservés dans la peine. Alors que les Coréens, qui ont les mêmes racines civilisationnelles, exultent leur chagrin lors de funérailles, les Japonais contiennent leur peine. Quelle attitude est la plus digne ? Fausse question. Certains "hystérisent" les situations, crient leur douleur, d'autres baissent la tête pour cacher leurs larmes. Chacun "négocie" comme il peut avec la douleur.

Une nouvelle de Ryunosuke Akutagawa (1892-1927), "Le Mouchoir", est révélatrice de l'attitude japonaise : une mère vient annoncer la mort de son fils au professeur de celui-ci. Impassible, elle fait le récit de ce qui s'est passé. En se penchant pour ramasser son éventail, le professeur voit sous la table les mains tremblantes et crispées sur son mouchoir de son interlocutrice : "Tout en gardant le sourire sur son visage, la femme pleurait de tout son corps..." (Rashomon et autres récits, Le Livre de Poche). Aujourd'hui, dans les décombres, s'exprime cette maîtrise de soi. Elle se traduit aussi par le semblant de normalité à Tokyo, menacé de retombées radioactives.

Inconscience du danger ? Sous-information ? Les Japonais se sentent surtout impuissants et font preuve en cela d'une poignante lucidité. Demain, à n'en point douter, ils s'insurgeront contre l'incurie de leurs gouvernants et la coupable irresponsabilité des opérateurs nucléaires, comme ils le firent avec les industries polluantes qui, dans les années 1960-1970, provoquèrent la mort de milliers de personnes et la naissance d'enfants handicapés à vie. Et ils les mirent à genoux. Mais, pour l'instant, "la maison brûle" et il faut faire front.

Se dégager des décombres, "tourner la page" fait ici partie de la vie. Au lendemain du séisme de Kanto (région de Tokyo) en 1923 (140 000 morts), la priorité fut d'édifier une ville nouvelle. Ce fut aussi le cas lors de la défaite de 1945 : un rebond rendu par le titre du livre le plus éclairant sur l'après-guerre, Embracing Defeat ("Etreindre la défaite") de l'historien John Dower. "Courage et imagination : c'est ce dont nous avons besoin", écrivait le quotidien Asahi, trois jours après le désastre.

Dernier trait : une solidarité séculaire que la modernité n'a pas entamée, en particulier dans des régions rurales. Au lien social qui unit des communautés s'ajoute un volontariat multiforme. Un altruisme, difficilement quantifiable mais réel, dont les moteurs sont les jeunes et les femmes. Sans surenchère verbale, ce volontariat né au lendemain du séisme de Kobe (1995) reste l'une des forces vives de la société civile.

Pas plus ni moins qu'un autre peuple, mais à leur manière, pied à pied, les Japonais savent faire front. Et ainsi forger l'espoir. Quoiqu'il arrive.

pons@lemonde.fr


Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 26.03.11

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h30
Les rayonnements ionisants, matière à confusion

Le Monde.fr | 24.03.11 | 18h47 • Mis à jour le 25.03.11 | 14h06


Entre les becquerels, les millisieverts par heure, les grays et autres curies, il est parfois difficile de s'y retrouver.

Activité. Cette grandeur représente le nombre de désintégrations par seconde au sein d'une matière radioactive. La désintégration est la destruction du noyau d'un élément chimique qui se transforme en d'autres éléments de masse atomique plus faible, avec libération d'énergie sous forme de radiations.

L'activité peut être exprimée en curie (Ci), mais l'unité la plus communément utilisée est le becquerel (Bq). Equivalence : 1 Bq=27 picocuries (27 millionième de millionième de curie). Pour déterminer un niveau de contamination interne, on rapporte l'activité à la masse ou au volume considéré (Bq/kg ou Bq/l). Par exemple, au Japon, la limite autorisée d'iode 131 dans l'eau de boisson est de 100 Bq/kg (ou par litre, puisque un litre d'eau a une masse de 1 kg).

Dose absorbée. C'est la quantité d'énergie communiquée à la matière par unité de masse, exprimée en gray (Gy) ou en rad. Equivalence : 1 Gy=1 joule/kg=100 rad. Cette grandeur ne prend pas en compte l'effet biologique, qui est différent selon le type de rayonnement ionisant.

Ainsi, les particules alpha et bêta ont un pouvoir de pénétration très faible dans l'air – une feuille de papier peut stopper des noyaux d'hélium, une feuille d'aluminium des électrons – mais ils peuvent avoir un impact au contact des cellules en cas d'ingestion ou d'inhalation. Les rayonnements X et gamma se propagent à plusieurs centaines de mètres et il faut de fortes épaisseurs de plomb et de béton pour s'en protéger.

Equivalent de dose. Pour la protection des personnes (radioprotection), c'est la grandeur utilisée pour tenir compte de la différence d'effet biologique des divers rayonnements, évoquée ci-dessus. Il est exprimé en sievert (Sv) et plus rarement en rem (1 Sv=100 rem).

En pratique, on s'exprime en débit d'équivalent de dose (en sievert par heure, par exemple) pour définir des limites d'exposition. Ainsi en France, pour le public, la limite est fixée à un millième de sievert par an (un millisievert par an, 1 mSv/an), tandis qu'elle est de 20 mSv/an pour les travailleurs sous rayonnement ionisant (industrie nucléaire, radiologie médicale…). A Fukushima, un débit d'équivalent de dose de 400 mSv/h a été enregistré sur le site.

Demi-vie ou période. Cela désigne la durée nécessaire pour qu'un radioélément perde la moitié de sa radioactivité. Pour l'iode 131, elle est de 8 jours, et de 30,2 ans pour le césium 137, principaux corps radioactifs émis dans le panache de Fukushima à ce jour. Le plutonium 239 a une demi-vie de 24 110 ans. On estime généralement qu'il faut dix périodes pour que la concentration devienne négligeable – cela correspond à une division par 1024 de la radioactivité.

Il faut bien sûr tenir compte, dans cette appréciation, de la concentration initiale. Pour l'iode, la contamination peut avoir quasiment disparu en 80 jours, mais il faut attendre 300 ans pour le césium et 240 000 ans pour le plutonium 239. Chez l'animal, la période peut être plus courte, car certains radioéléments peuvent être éliminés par les voies naturelles. Dans le bétail, la concentration en césium décroît de moitié en 70 jours, il en subsiste donc 1000 fois moins en environ deux ans.

Rappel sur les facteurs multiplicateurs : 1 kilo (k) = 1000 000 milli (m) = 1 000 000 000 micro (µ).

Hervé Morin

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h33
Les premières photos de l'intérieur de la centrale de Fukushima n°1

LEMONDE.FR | 23.03.11 | 20h50


http://www.lemonde.fr/japon/portfolio/2011/03/23/les-premieres-photos-de-l-interieur-de-la-centrale-de-fukushima-n-1_1497622_1492975.html

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h44
A Fukushima, l'implosion d'un système énergétique

ATTAC | 25.03.11 | 11h45 • Mis à jour le 25.03.11 | 11h57
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/03/25/a-fukushima-l-implosion-d-un-systeme-energetique_1498283_3232.html

Après l'éruption du volcan islandais qui avait un temps cloué au sol une des plus éclatantes inventions humaines, la maîtrise du ciel, la catastrophe naturelle que subit le Japon rappelle la fragilité des affaires humaines et leur dépendance par rapport à des éléments non prévisibles et non maîtrisables, ici un tremblement de terre et un tsunami. Face à ces événements, les sociétés ont à se protéger, à s'acclimater, en dressant aussi bien des digues matérielles que des barrières philosophiques et culturelles. Le peuple japonais a appris à vivre avec la possibilité de ces catastrophes, il a mis en œuvre des moyens matériels et une organisation sociale qui limitent l'ampleur de la catastrophe humaine. Les médias ont relevé inlassablement le "fatalisme" du peuple japonais, sans voir que de tels événements ridiculisent le volontarisme et qu'au lieu de fatalisme, c'est peut-être la conscience plus aiguë de la vulnérabilité des sociétés qui s'exprime.

Mais, alors que le Japon a élevé ces constructions matérielles pour se protéger, il a aussi cédé à la croyance en l'infinie puissance de la technique, à la prévisibilité des objets fabriqués par les humains, à l'infinie rationalité des choix humains, au point d'installer des centrales nucléaires sur des failles sismiques. Ce qui paraît évident une fois la catastrophe arrivée était considéré comme improbable dans le calcul des risques. Alors, comme pour la catastrophe de Tchernobyl, la chasse aux responsables extérieurs est ouverte.

En première ligne, l'entreprise Tepco. Elle a accumulé des défaillances et négligences, et ceci d'autant plus qu'elle est une entreprise privée, soumise aux exigences de rentabilité à court terme. C'est l'argument majeur de défense du nucléaire public, qui serait seul à même de permettre le risque zéro ou de s'en approcher. Au-delà de la catastrophe de Tchernobyl pour laquelle l'incurie de l'Etat et du système bureaucratique ont été mis en cause, parlons de l'atome français, construit, promu et imposé par l'Etat et une entreprise nationale, dans la plus grande opacité. La bureaucratie n'est pas l'apanage des ex-systèmes "socialistes" : elle est consubstantielle au système nucléaire. Par ailleurs, aucun Etat ne peut être aux commandes de la nature ni prévoir l'enchaînement des processus conduisant à l'emballement nucléaire. La centrale de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) a connu un accident de niveau 4 en 1980, survenu après un précédent en 1969. Une part du réacteur public est entré en fusion et des rejets radioactifs ont été trouvés sur plus de 200 km, jusqu'à l'estuaire de la Loire. A-t-on alors entendu parler d'une étude épidémiologique pour mesurer les conséquences de ces rejets ? Non. Désigner des responsables n'a de sens que si nous comprenons que l'entreprise Tepco est au nucléaire ce que Kerviel est à la crise financière. La contamination longue empêchera tout retour à la "normale" malgré les prévisions des économistes de service, déjà réjouis des possibilités de croissance pour la reconstruction.

En deuxième ligne, l'exposition spécifique du Japon aux catastrophes naturelles majeures. Retenons simplement que la perte de l'alimentation électrique, ici suite au tsunami, permettant le refroidissement ou bien la panne des diesels de secours peuvent se produire pour d'autres raisons, moins dramatiques. La centrale de Blaye a frôlé l'accident en 1999 après une forte tempête. Sans parler de celles de Fessenheim et du Tricastin, situées sur des zones sismiques.

En troisième lieu, "on ne peut sortir du nucléaire tout de suite" ! Certes. Mais ce que nous pouvons faire tout de suite, c'est prendre la décision d'en sortir en l'accompagnant de mesures immédiates pour assurer la transition, la sûreté pour les citoyens et pour les personnels du nucléaire. Il s'agit dans un premier temps de l'arrêt des nouveaux projets ou des projets en cours, de la fermeture des centrales les plus anciennes (au lieu de leur prolongement prévu). Ces mesures doivent s'accompagner d'un plan drastique d'économie d'énergie accompagné d'un développement des renouvelables.

Ce que manifeste la catastrophe japonaise, c'est l'implosion d'un système énergétique global, conçu pour alimenter un processus de croissance infini, une accumulation infinie de capital. L'emballement des réacteurs et particules est à l'image de l'emballement d'un modèle qui ne peut lui-même être refroidi de l'intérieur et qui exige une grande bifurcation.

Pour lire d'autres notes, rendez-vous sur le site d'Attac.

Geneviève Azam, maître de conférence en économie, chercheuse à l'université Toulouse-II et membre d'Attac France (23 mars)

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 01h50
Comment n'avaient-ils pas prévu ?
Le Monde | 25.03.11 | 13h48

Nous l'avons appris, engagement a été pris d'organiser un audit sur la sécurité des centrales nucléaires en Europe. On est heureux de l'apprendre, quoiqu'un peu surpris - on nous avait tellement répété qu'elles étaient sûres ! Fukushima ne peut, à la manière de Tchernobyl, être associé à une société arriérée. Ni d'ailleurs à un concours de circonstances imprévisibles - tsunami est un mot japonais. Et la question qui se pose aussi à propos du crash financier de 2007 ou de la marée noire que le golfe du Mexique doit à BP est : "Comment n'avaient-ils pas prévu ?"

Les catastrophes de grande ampleur ne sont pas nouvelles mais, dans les années à venir, celles qui susciteront une telle question risquent bien de se multiplier. Et, chaque fois, on jurera au public inquiet que la leçon a été comprise. Comme l'expliquait Walter Lippmann avec la lucidité cynique propre à "ceux qui savent", lorsque le "public fantôme" se matérialise, inquiet, demandant des comptes, il appartient aux gouvernants de donner les signes qui rassurent - la question est entendue et traitée, en l'occurrence, on va faire un audit - afin que ce public puisse retrouver la quiétude à laquelle il aspire.

La perspective qui, cependant, pourrait angoisser aujourd'hui nos gouvernants est celle d'un épuisement du capital confiance dont ils disposent et usent ce faisant. Et ce d'autant plus que la distance entre eux-mêmes et ce public n'est pas si grande - ils se posent également la question : "Comment n'avaient-ils pas prévu ?", avec cette différence qu'ils savent, eux, qu'il faut serrer les dents, maintenir le cap. Et ils le savent d'autant mieux qu'ils ont cédé aux entrepreneurs privés les moyens qu'il faudrait utiliser pour changer ce cap. La seule boussole qui définisse désormais l'avenir, c'est maintenir ou accroître la compétitivité qui permettra à chacun d'être dans le peloton des pays qui gagnent (tant pis pour les autres, qu'il y ait des perdants fait partie de la course). Ils sont donc contraints de se fier à ceux qui n'ont aucun intérêt à se montrer dignes de cette confiance.

De ce point de vue, on sous-estime parfois ce que signifie le déchaînement de la logique capitaliste que l'on appelle néolibéralisme. La nouvelle donne, la nouvelle configuration de ce que les Etats laissent faire au privé, et de ce que celui-ci fait faire à l'Etat (dérégulation, imposition des droits de propriété intellectuelle, politiques dites actives de l'emploi, etc.), demande à nos responsables d'accepter des mots d'ordre qui impliquent une forme d'anesthésie héroïque - ils ont le courage de faire ce qui doit être fait.

Chacun, désormais, est soumis à l'impératif de ne pas penser, y compris ceux qui travaillent en industrie, forcés de faire ce qu'ils savent être du mauvais travail, aveugle aux conséquences, afin de satisfaire des actionnaires pour qui le seul bon signal est la diminution des coûts de production - Tepco avait, ai-je lu, su "rationaliser" de tels coûts afin de "sécuriser les profits". Quant aux experts, malheur à eux si leurs inquiétudes étaient susceptibles de donner raison aux alarmistes : ils auraient trahi leur rôle assigné, qui est de collaborer de manière constructive à la mobilisation pour l'innovation, et donc le progrès.

Forage en eaux profondes, spéculation financière, centrales nucléaires, dans tous ces cas le premier quidam venu aurait dit que l'on joue avec le feu, qu'il s'agit de faire attention. Mais faire attention demande le contraire de l'anesthésie : le courage de l'imagination, la capacité d'envisager le possible improbable. Dans le monde tel qu'il va, non seulement on jouera de plus en plus avec le feu, mais sur un mode qui voue à faire du "comment n'avaient-ils pas prévu ?", une triste rengaine.

Il est dangereux de miser sur le caractère pédagogique des catastrophes car l'indignation (tous pourris !) nourrit plutôt les partis d'ultra-droite qui fleurissent en Europe. Mais quelles dynamiques pourraient transformer la rage de l'impuissance en processus de réappropriation de ce dont nous avons été séparés, de la capacité de nous mêler de questions qui nous concernent ? De telles dynamiques peuvent, et devraient, être engagées partout.

Ainsi, il me semble crucial de s'appuyer sur le caractère prévisible de la catastrophe de Fukushima pour exiger que les groupes qui contestent l'énergie nucléaire fassent partie des audits de sécurité, avec la capacité d'en faire des enquêtes sans concession. Au lieu de signes rassurants, ce qui serait produit pourrait alors avoir des conséquences, ouvrir l'appétit pour d'autres enquêtes qui irriguent le paysage dévasté de nos imaginations.

Ouvrage : "Au temps des catastrophes. Résister à la barbarie qui vient", La Découverte, 2009.
Isabelle Stengers, philosophe
Article paru dans l'édition du 26.03.11

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 23h47

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 26 Mars 2011 23h53
Fukushima, silences coupables

Le Monde | 26.03.11 | 13h40 • Mis à jour le 26.03.11 | 13h59

Des représentants de Tepco, jeudi 23 mars.AFP/GO TAKAYAMA
Sous-informés par les autorités, de plus en plus conscients du risque d'une catastrophe dont ils sont, pour la plupart, dans l'incapacité d'évaluer la gravité, les Japonais sont désormais d'autant plus inquiets que fait aujourd'hui surface, à la lecture de la presse et grâce aux témoignages d'experts nucléaires diffusés sur des chaînes privées de télévision ou sur des blogs, l'arrière-plan nauséabond de ce drame : la puissance de ce que, par pudeur, on nomme le "lobby nucléaire".

Un milieu riche et puissant dont le coeur bat au ministère de l'économie, du commerce et de l'industrie (METI), qui a la haute main sur la politique nucléaire, et dont les ramifications comprennent la Fédération des compagnies d'électricité (FEPC), l'Agence de sûreté industrielle et nucléaire (NISA), les groupes industriels qui construisent les centrales - Toshiba et Hitachi en tête - et les opérateurs.

Ce lobby, qui voit d'anciens hauts fonctionnaires des ministères et agences liés au nucléaire "pantoufler" dans des compagnies d'électricité, est passé maître dans l'art de verrouiller l'information. Il finance d'importantes campagnes publicitaires dans la presse et à la télévision pour assurer que le nucléaire est parfaitement sûr.

L'arrivée au pouvoir, en 2009, d'une nouvelle majorité n'a pas modifié la donne, car le Parti démocrate du Japon (PDJ) s'appuie sur la puissante confédération syndicale Rengo, dont l'une des principales composantes est la branche regroupant les travailleurs du secteur de l'énergie, très attachée au nucléaire.

Cette collusion à grande échelle entre la haute administration, les agences de surveillance, les constructeurs de centrales et les opérateurs fait non seulement taire les oppositions mais aussi évacuer toute question sur le nucléaire. Ce n'est pourtant pas faute de preuves - étayées par des documents - de négligences, de mensonges par omission ou de pures falsifications. Ces agissements s'étaient traduits, en 2002, par la mise en cause des dix compagnies d'électricité du pays pour dissimulation d'incidents dès les années 1970, début du nucléaire dans l'Archipel. La compagnie d'électricité de Tokyo (Tepco), propriétaire et opérateur des centrales de Fukushima, était la première visée.

S'ajoutent cette fois des témoignages - appelés à être vérifiés et remis en perspective - d'anciens de Tepco. Mais, pour l'instant, "brutes de décoffrage", ces révélations font froid dans le dos. Si elles reflètent la réalité, il apparaît que les opérateurs - Tepco, certes, mais aussi ses homologues - ont fait passer la rentabilité à court terme avant l'impératif de sécurité à long terme, ou, dans le meilleur des cas, n'ont pas suffisamment pris en compte le risque dans un pays à forte activité sismique et à tsunamis.

Les centrales de Fukushima étaient conçues pour résister à une vague de 5,5 mètres en prenant comme référence celle qui avait frappé le Chili en 1956... Les réacteurs ont résisté au séisme et se sont arrêtés automatiquement, mais le système de refroidissement, insuffisamment protégé, a cessé de fonctionner. Deux ingénieurs de Toshiba qui ont participé à la conception de la centrale de Fukushima, cités par le quotidien Tokyo Shimbun, estiment qu'un "risque trop bas" a été retenu comme base de calcul.

Du bout des lèvres, le ministre de l'économie a reconnu que "lorsque la situation de crise aura été maîtrisée, nous devrons examiner la gestion de Tepco". Certes, mais entre-temps, combien de victimes seront-elles dénombrées ?

Un ancien ingénieur de Toshiba, qui témoigne anonymement, est plus direct : "Ce n'est pas à une catastrophe naturelle que le Japon est confronté, mais à une catastrophe provoquée par l'homme." Un long article du Wall Street Journal reprend les données exposées par Hidekatsu Yoshi, député communiste et ancien ingénieur nucléaire, qui a démontré, dans un livre paru en 2010 s'appuyant sur des documents de la NISA, que la centrale de Fukushima est celle qui, dans tout le Japon, a connu le plus grand nombre d'incidents, dont une quinzaine d'accidents entre 2005 et 2009, et que ses employés ont été les plus exposés aux radiations au cours de la décennie écoulée. Est également pointé le recours, pour la maintenance des centrales, à des sous-traitants souvent inexpérimentés, qui paient aujourd'hui un lourd tribut à la lutte contre la catastrophe.

La réaction tardive de Tepco est également mise en cause. "Tepco a pris en compte le danger avec lenteur", a déclaré un haut fonctionnaire à l'agence de presse Kyodo. Dans les deux premiers jours qui ont suivi le séisme et le tsunami, le souci de préserver les équipements semble l'avoir emporté sur la prise en compte du risque pour les populations.

Les 8 employés d'Areva, entreprise française leader mondial du nucléaire, qui étaient présents sur le site au moment du séisme, ont rapidement pris la mesure du danger puisqu'ils ont été parmi les premiers à partir. Areva n'avait pourtant jamais émis la moindre crainte sur des risques présentés par les centrales de son client Tepco.

Philippe Mesmer et Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 27.03.11

Ecrit par: Oli Mardi 29 Mars 2011 02h32
sérieusement, relayer les articles de Paris Matc...heu du Monde, pour s'informer sur le sujet, c'est peut être pas la meilleure idée. A moins que seuls le sensationnalisme, les infos orientées et le racolage ne vous intéressent.

bonne continuation

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 29 Mars 2011 08h29
Catastrophe de Fukushima : de l'iode radioactif en Chine et en Corée

Publié le 29.03.2011, 07h21 | Mise à jour : 07h50


Les gouvernements chinois et sud-coréens ont annoncé mardi avoir de nouveau détecté dans l'atmosphère de très faibles quantités d'iode 131 radioactif provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima.


Les régions concernées sont les provinces côtières du quart sud-est du pays, de Shanghai (est) jusqu'au Guangxi (sud), ainsi que l'Anhui, située à l'intérieur des terres, précise le ministère de l'Environnement. Des niveaux également très faibles de contamination de l'air avaient été relevés durant le week-end dans le nord-est.

Le ministère a précisé qu'aucune mesure de protection n'était nécessaire étant donné le faible niveau des radiations mais, selon le China Daily, le ministère chinois de la Santé a tout de même demandé aux autorités de 14 régions, dont Pékin et Shanghai, d'effectuer des tests de radioactivité sur l'eau et la nourriture.

Des tests sur les poissons péchés en Corée

Des traces d'iode radioactif ont également été détectées à Séoul et dans six autres endroits de Corée du Sud, pays le plus proche de l'archipel nippon. L'Institut coréen pour la sécurité nucléaire a cependant indiqué que les quantités sont si faibles qu'elles ne présentent aucun danger dans l'immédiat. A titre préventif, la Corée a commencé vendredi à tester les poissons péchés dans ses eaux territoriales. «Aucune trace radioactive n'a été trouvée pour le moment dans nos poissons ou ceux importés du Japon», a indiqué à l'AFP un responsable du ministère. Les tests hebdomadaires pourraient être plus fréquents si la crise ne se réduit pas au Japon.

Séoul et Pékin ont toutes deux interdit la semaine dernière l'importation de certaines denrées (fruits et légumes, produits laitiers) provenant des provinces situées près de la centrale nucléaire de Fukushima.

La Corée du Sud va par ailleurs entamer le mois prochain un grand programme de révision de ses 21 réacteurs nucléaires, qui produisent 35% de l'électricité du pays.

http://www.leparisien.fr

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 29 Mars 2011 08h35
Pourquoi la question du nucléaire a-t-elle été occultée en France ?

Le 25 mars 2011 à 14h00 - Mis à jour le 25 mars 2011 à 14h59

LE FIL IDÉES - La catastrophe au Japon a sonné le glas du mythe de la sécurité nucléaire. Il est temps de prendre conscience que les choix énergétiques de notre pays n'ont jamais été discutés. Retour sur cinquante ans de déni à l’occasion d’une soirée consacrée au nucléaire sur Arte.


Au quatrième jour de l'« accident » nucléaire au Japon, Ségolène Royal déclare qu'il faut respecter « un délai de décence » avant d'engager une discussion sur les risques et l'avenir de l'énergie atomique en France. Position unanimement partagée par la classe politique – à l'exception des écologistes. Depuis, l'ampleur de la catastrophe et « l'émotion » des populations ont contraint PS et UMP à évoquer des questions qu'ils préféraient garder confinées. La prophétie d'un ouvrier du nucléaire s'est malheureusement vérifiée. « Si quel­que chose doit faire évoluer le nuclé­aire en France, ce sera l'accident » (1). Et encore... Le verrouillage du débat n'a pas tardé. Pas question de dis­cu­ter la « pertinence » (Nicolas Sar­ko­zy) du choix nucléaire dans un débat qui, selon Jean-Marc Ayrault, patron des députés PS, doit être piloté par l'Office parlementaire des choix scien­tifiques et technologi­ques. Un Office dont on a pu apprécier la discrétion sur le sujet depuis sa création, en 1983, au point qu'il a pu être accusé de servir de relais au lobby nucléaire. Pessimiste, Yannick Jadot, député européen d'Europe Ecologie, adapte l'adage utilisé pour le football (« c'est un sport qui se joue avec un ballon entre deux équipes de onze joueurs et, à la fin, ce sont les Allemands qui gagnent ») : « Le nucléaire est une industrie dans laquelle on peut discuter de tous les scénarios et, à la fin, on construit des centrales. »

Le débat dont les Français sont privés depuis cinquante ans aura-t-il donc jamais lieu ? Pour comprendre pourquoi les choix énergétiques du pays ont été confisqués aux citoyens et à leurs représentants, il faut remonter aux origines de la filière nucléaire. Des origines incestueuses : c'est en cherchant à extraire du plutonium pour fabriquer des bombes que les Américains découvrent la possibilité de produire de l'électricité. En France, ce péché originel prend des airs de complot. Passant outre les atermoiements des responsables de la IVe République, les in­génieurs du CEA (Commissariat à l'éner­­gie atomique) construisent le premier réacteur destiné à la fabrication d'une bombe en laissant croire aux politiques qu'il s'agit de produire de l'électricité.

Ce coup de force fut permis par l'union sacrée entre gaullistes et communistes au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, quand étaient décidées la création du CEA, en 1945, et la nationalisation d'EDF, en 1946. Le développement de la ­filière française répondait alors à de nobles ambitions : assurer « le rayonnement de la France » (2) et procurer le bien-être social. En dotant le pays d'un arsenal nucléaire et d'une technologie exportable, le très nationaliste CEA (vite purgé des communistes) redorait le blason d'un pays affaibli par la perte de l'empire colonial. En construisant des centrales à tour de bras, EDF (devenue le bastion du PCF et de la CGT) fournissait aux Français une électricité abondante et bon marché.

Ce faisant, une toute petite élite, les ingénieurs du corps des Mines, a confisqué le débat sur la politique énergétique de la France. L'immense pouvoir que représente la maîtrise de l'énergie dans nos sociétés développées se retrouve entre les mains d'une technostructure qui n'a de comptes à rendre à personne, d'une extrême minorité qui perpétue son pouvoir en occupant tous les postes-clés : autorités de contrôle comme l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire), industriels (Areva, EDF), ministères, enseignement supérieur. Et bien sûr l'Elysée où, depuis de Gaulle, tout se décide dans la plus grande opacité. Car l'avènement de la Ve République a entraîné une véritable présidentialisation de la politique énergétique. Au début des années 1970, Georges Pompidou décidait seul, sans le contrôle du Parlement, de l'ambitieux programme de développement électro-nucléaire de la France – dont les réacteurs sont encore en activité. Trente-cinq ans plus tard, en 2007, Jacques Chirac signait le décret autorisant la construction d'un EPR (réacteur de nouvelle génération) à Flamanville... entre les deux tours de l'élection présidentielle. En 2008, le ministre de l'Ecologie et de l'Energie Jean-Louis Borloo apprenait qu'un second EPR serait mis en chantier à Penly... par un discours de Nicolas Sarkozy prononcé au Creusot.

L'absence d'opposition forte à cette toute-puissance de l'atome est également due à l'isolement des Verts et à leur incapacité à briser le consensus droite-gauche. Pour conclure des accords électoraux et former des gouvernements avec leurs alliés socialistes, les écologistes ont accepté de ravaler leur exigence d'abandon du nucléaire. Ils gobèrent encore quel­ques couleuvres lors du Grenelle de l'environnement. Contrairement à une idée répandue, le nucléaire ne fut pas exclu des discussions, tient à préciser Yannick Jadot, à l'époque membre du groupe de travail « énergie-climat ». Il reconnaît cependant avoir été floué. « La question du nucléaire n'ayant pas fait l'objet d'un consensus, aucune décision sur le sujet ne fut validée. Mais, avec les économies d'énergie et le développement des énergies renouvelables prévus par l'accord, il nous semblait que l'option nucléaire n'avait plus de sens. » Trois ans plus tard, le photovoltaïque est à l'arrêt, l'éolien offsho­re n'a pas encore émergé et la décision de construire un second EPR a définitivement ruiné les calculs des écologistes.

A défaut de pouvoir influer sur les choix énergétiques, la loi de 2006 « relative à la transparence et à la sécurité en matière nucléaire » promet de rendre l'information accessible au grand public. Avec, au sommet du dispositif, la création de la fameuse Autorité de sûreté nucléaire, dirigée par un collège de cinq commissaires – irrévocables –, dont trois sont nommés par le président de la République, les deux autres par les pré­sidents de l'Assemblée nationale et du Sénat... Vous avez dit indépendance ? Sur le terrain, la loi renforce le rôle des CLI (Commissions locales d'information) établies sur chaque site nucléaire, aux réunions desquelles tout citoyen peut assister. Las, dans un remarquable documentaire, Au pays du nucléaire, Esther Hoffenberg montre que ces assemblées sont surtout l'occasion d'aligner des heures de langue de bois. Quand un « spectateur » pose une question trop politique ou revendicative, les responsables du site se réfugient derrière des arguments et un jargon techniques. Si, au con­traire, un expert de Greenpeace produit un argumentaire scientifiquement étayé, ils éludent en prétextant la complexité d'une question qui n'intéresse pas le public. De même, les réunions publiques sur l'EPR sombrèrent dans l'indifférence après avoir été boycottées par les ­associations écologistes, qui estimaient les jeux déjà faits. Effectivement, on découvrait peu après que le préfet de la Manche avait « autorisé le démarrage des travaux de terrassement et de bétonnage préparatoires à la construction de l'EPR de Flamanville avant l'avis des commissaires-enquêteurs et la signature du décret d'autorisation ministérielle » (Le Monde, 26 octobre 2006).

Hypocrisie, tromperie, voire barbouzerie (Yannick Jadot mis sur écoute par EDF)... Le nucléaire français n'a rien perdu des réflexes acquis au temps des Trente Glorieuses. Pourtant, le contexte a changé. Avec la libéralisation du marché de l'énergie, la privatisation partielle d'EDF et l'apparition de concurrents com­me GDF-Suez, le secret est aujour­d'hui motivé par un souci de rentabilité et de conquête de parts de marché. EDF a adopté les métho­des du privé, « en sous-traitant les ­ris­ques et en les diluant », selon le réali­sateur Alain de Halleux, qui a enquê­té sur les intérimaires du nuclé­aire (1). Si un accident devait survenir en France, il risque moins d'être causé par un tsunami que par un défaut de maintenance. « Et s'il devait y avoir un procès de cet accident, il durerait trois siècles. »


R.A.S. nucléaire rien à signaler Bande Annonce... par LE-PETIT-BULLETIN

Pour étouffer tout débat et travail­ler à l'acceptation politique du nuclé­aire, l'industrie mise aussi sur les moyens modernes de communication. Fini les reportages de l'ORTF émerveillés par les prouesses du génie français, comme lors de la mise en service de la centrale de Brennilis, en 1967 (3). Aujourd'hui, les entreprises du secteur sponsorisent des sports très « nature » (athlétisme et voile pour Areva, natation et équipe olympique pour EDF). Quelques jours avant la catastrophe japonaise s'achevait une campagne de pub d'Areva qui, pour 20 millions d'euros, vantait les mérites d'une énergie pro­pre (« avec moins de CO2 ») dans un spot où apparaissait une très jolie centrale nucléaire construite au ras de la mer... Face à de tels déferlements, les associations écologistes peinent à se faire entendre. Mais ce n'est pas tant une question de moyens que de rhétorique – rhétorique dont on a pu apprécier le déploiement dans les médias depuis le début de la catastrophe. « Les communicants se comportent comme des gendarmes du langage », déplore la réalisatrice Esther Hoffenberg. Banalisation et euphémisme sont leurs armes favorites. Le nucléaire est présenté comme une énergie « renou­velable » (alors que l'uranium est disponible en quantité limitée), le « recyclage » et l'« entreposage » se substituent au retraitement et au stockage des déchets radioactifs. Appliqué au cas japonais, cela donne ces paroles surréalistes, prononcées par Anne Lauvergeon au JT de France 2, trois jours après le début du drame : « C'est une catastrophe naturelle, pas nucléaire, qui se déroule au Japon. [...] C'est quelque chose de très connu. [...] C'est classique. [...] Les enseignements, on les a déjà tirés. »

Affligeant ? Oui, mais plus révoltante encore se révèle la pratique de la dissimulation. La tradition d'occultation reprochée à Tepco, l'exploi­tant privé de la centrale de Fukushima, n'épargne pas EDF et Areva, au­teurs d'une longue série de cachot­teries. Après la panne provoquée par la tempête de 1999 à la centrale du Blayais, en Gironde, il fallut deux semaines pour savoir ce qui s'était vraiment passé. Un an plus tôt, on découvrait qu'EDF et la Cogema (ancêtre d'Areva) avaient sciemment dissimulé la pollution radioactive engendrée par le transport des déchets partant de la gare de Valognes. Le mois dernier, il fallut une campagne du réseau Sortir du nucléaire pour qu'EDF reconnaisse une « anomalie générique » sur dix-neuf de ses réacteurs. On se souvient aussi d'une information livrée au compte-gouttes lors de la fuite à la centrale du Tricastin, en 2008.

“80 % de notre énergie vient du nucléaire” ?
Non. En réalité, c'est l'électricité qui est produite
à 80 % par les centrales, celles-ci couvrant seulement
16 % de notre consommation totale d'énergie.


Que des industriels emploient des moyens déloyaux pour protéger leur business reste toutefois dans l'ordre des choses. L'art du mensonge pratiqué par nos responsables politiques, lui, ne souffre aucune excuse. Peut-on encore parler de lapsus quand ils se relaient à la télé pour affirmer que « 80 % de notre énergie vient du nucléaire » ? En réalité, c'est l'électricité qui est produite à 80 % par les centrales, celles-ci couvrant seulement 16 % de notre consommation totale d'énergie, largement constituée de pétrole (les voitures ne roulent pas encore à l'électricité). Nous prennent-ils pour des idiots quand ils dégainent l'argument ultime, « l'indépendance énergétique de la France » ? La dernière mine d'uranium de l'He­xagone a fermé dans les années 1990. Aujourd'hui, toute la matière première nécessaire à l'alimentation de nos réacteurs vient de l'étranger, au prix de compromissions avec des despotes et au mépris de la santé des populations locales (4).

Illustration : Jean Jullien
L'extrême gravité de la situation au Japon est en train de mettre à bas ces constructions médiatiques, ce déni de démocratie. La stratégie des industriels consistant à rassurer sur les risques encourus sans jamais en ­expliquer la nature perd son efficacité : les conséquences d'un accident s'étalent sous nos yeux. Difficile aussi de formuler la célèbre et abusive alternative, « le nucléaire ou la bougie » : aujourd'hui, les Japonais ont le nucléaire ET la bougie. Le vieil antagonisme entre « pro » et « anti »-nucléaires, entretenu par les tenants de l'atome pour neutraliser le débat, ne tient plus : un tsunami aux antipodes prouve que nous sommes tous « dans » le nucléaire. Et pour longtemps. Il faudrait plusieurs décennies pour stopper et démanteler les réacteurs, des dizaines de milliers d'années pour que leurs déchets deviennent inoffensifs.

Plus prosaïquement, le grand public a découvert des évidences largement ignorées. Par exemple, que la planète ne comptait pas seulement quatre cent quarante réacteurs nucléaires mais aussi, fatalement, quatre cent quarante piscines de refroidissement représentant un danger à peu près équivalent. Des affirmations infondées se trouvent enfin pulvérisées. Depuis 1986 et l'accident de Tchernobyl, les autorités « compétentes » répétaient que les réacteurs occidentaux étaient beaucoup plus sûrs que ceux du régi­me soviétique en faillite, car ils possédaient une enceinte de confinement qui nous protégerait des retombées en cas d'accident.

A Fukushima, non seulement ces enceintes de confinement n'ont pas résisté aux explosions, mais en plus elles ont constitué un obstacle aux tentatives de refroidissement des réacteurs en fusion... Impossible de conserver une foi aveugle dans la technologie salvatrice. L'inquiétude du public est moins que jamais le fruit de « l'émotion », comme le rabâchent certains, mais bien de la raison. Le mythe nucléaire s'effondre, entraînant l'humanité entière dans une ère incertaine.

Samuel Gontier
Télérama n° 3193

http://www.telerama.fr/idees/pourquoi-la-question-du-nucleaire-a-t-elle-ete-occultee-en-france,67040.php

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 29 Mars 2011 08h52
QUOTE (Oli @ Mardi 29 Mars 2011 03h32)
sérieusement, relayer les articles de Paris Matc...heu du Monde, pour s'informer sur le sujet, c'est peut être pas la meilleure idée. A moins que seuls le sensationnalisme, les infos orientées et le racolage ne vous intéressent.

bonne continuation

Personne ici ne t'interdit de poster des infos affichant d'autres points de vue !

Ne nous fais pas croire non plus que tout va bien au Japon en ce moment, que Tepco est une entreprise philanthrope qui a toujours joué la transparence qui n'a jamais pris les citoyens japonais pour des imbéciles, qu'il n'y a jamais eu d'opération d'enfumage de la part de la filière nucléaire, que tous les étrangers (en particulier les Français) sont restés au Japon pour soutenir son peuple qui souffre, etc... Ce serait un peu gros, ça pourrait nous donner l'impression de lire Paris M en d'autres circonstances.

Ecrit par: ah_thomas Mardi 29 Mars 2011 09h04
Il y a de la désinformation ou non information dans les deux sens, c'est un peu partout pareil. Je crois que tu es/ étais au Japon Oli ? confused.gif

Moi quand la flamme Olympique est passée en France j'était en Chine et je voyais ce que rapportaient les médias ici et là-bas, et il y avait de gros écarts de points de vue.
La Chine n'est pas le Japon, et vice versa, et c'est tant mieux.
Mais ça permet de se faire une idée, à l'extrême mais valide, sur les médias nationaux.

On pourrait faire le même débat sur la Lybie, on entend ce qu'on veut bien nous dire.

Comme dit Panda, tu peux aussi poster d'autres points de vue. Mais bon on oblige personne à lire ces articles et surtout à croire tout ce qui est marqué dedans. Chacun est libre de se faire son avis et de comprendre la situation et de rechercher comme tout le monde plus d'infos.

Maintenant Le Monde est une grosse pointure reconnue dans le monde (justement) avec des avantages et des inconvénients. Je ne défends pas spécialement le canard, mais laisser des postes furtifs pour critiquer la nature de ce journal ne fera pas avancer ta cause, Oli. Je crois que 98% des gens ne comprendront pas de telles critiques. Pourquoi ne pas détailler plus ton point de vue ? Moi je serais super heureux d'avoir plus d'infos sur le sujet. monkey.gif


Enfin, Panda poste des articles qui l'interpelle, je dis tant mieux, il mérite bien de mettre ce qu'il veut sur le forum. king.gif

Ecrit par: TsuiHark Mardi 29 Mars 2011 14h59
QUOTE (ah_thomas @ Mardi 29 Mars 2011 09h04)
... laisser des postes furtifs pour critiquer la nature de ce journal ne fera pas avancer ta cause, Oli. Je crois que 98% des gens ne comprendront pas de telles critiques. Pourquoi ne pas détailler plus ton point de vue ? Moi je serais super heureux d'avoir plus d'infos sur le sujet. monkey.gif

plus1.gif

J'aimerai bien comprendre ton point de vue Oli. Il ne me semble pas que Le Monde puisse être taxé de sensationnaliste. Je taxerai plutôt TF1 et consort ainsi (qui te passent 15 fois les mêmes extraits comme s'ils essayaient de monter le prochain Michael Bay) où d'autres journaux qui ne postent que des photos et de maigres articles. Le Monde essaye au moins d'analyser la situation sans gober bêtement la désinformation des gouvernements Français et Japonais (relayées par toutes les chaines comme si c'était des faits établis).

Tu est en droit de penser le contraire, mais dis en un peu plus, que l'on te comprenne, car là, j'ai l'impresion que tu critiques juste pour critiquer.

Ecrit par: ah_thomas Mardi 29 Mars 2011 16h14
QUOTE
Japan says plutonium at plant not harmful levels

TOKYO | Tue Mar 29, 2011 8:39am EDT

TOKYO (Reuters) - The amount of plutonium detected at the quake-stricken plant in Japan is similar to that which would occur at a location far from an atmospheric nuclear test but is not harmful to people, the Nuclear and Industrial Safety Agency said on Tuesday.

In the latest blow to hopes that authorities were gradually getting the Fukushima Daiichi plant under control, plant operator Tokyo Electric Power Co said plutonium had been found at low-risk levels in soil samples at the facility.

"It (the amount of plutonium discovered) was the same level as normally found in the atmosphere as radioactive fallout after an atmospheric nuclear test, but a test done far away that would not directly affect someone," Hidehiko Nishiyama, deputy director-general of the Nuclear and Industrial Safety Agency, said at a news conference.

The detection of plutonium at the site was further evidence that fuel rods in at least one of the six reactors may have melted down considerably before they were cooled, and that there is damage to the structures containing the nuclear core.

Only trace amounts of the toxic substance have been detected. The level of up to 0.54 becquerals per kg of soil is not considered harmful.

Plutonium-239, used most in reactors, has a half-life of 24,200 years. It is not readily absorbed by the body but what is absorbed, stays put, irradiates surrounding tissue and is carcinogenic.

(Reporting by Terril Jones; Editing by John Chalmers and Joseph Radford)


http://www.reuters.com/article/2011/03/29/us-japan-plutonium-idUSTRE72S32C20110329

Ecrit par: P'tit Panda Mercredi 30 Mars 2011 01h49
Japon : le bilan humain et matériel de la catastrophe

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 29.03.11 | 16h59 • Mis à jour le 29.03.11 | 17h23

Le bilan officiel s'élève à plus de 10 000 morts et 16 000 disparus après le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon.

Le bilan officiel s'élève à plus de 10 000 morts et 16 000 disparus après le séisme et le tsunami qui ont frappé le Japon.AP/Itsuo Inouye

Alors qu'une contamination nucléaire à grande échelle menace toujours le Japon, le pays doit aussi venir en aide aux milliers de réfugiés et de victimes du séisme. Les chiffres provisoires du bilan matériel et humain donnent l'ampleur de la catastrophe en cours.

10 804 morts et 16 244 disparus

Le dernier bilan officiel date du dimanche 27 mars, date à laquelle la police japonaise a fait état de 10 804 décès confirmés et de 16 244 disparus, à la suite du séisme et du tsunami. Ce bilan excède largement celui du séisme de Kobé en 1995, qui avait fait 6 434 morts.

Il pourrait, pourtant, encore s'alourdir : les réfugiés évacués de la zone autour de la centrale de Fukushima racontent (lien Abonnés) que dans les villes laissées à l'abandon de la zone de sécurité, les secours n'ont pu comptabiliser tous les disparus.

Près de 200 000 foyers toujours privés d'électricité

Ceux qui ont survécu vivent toujours dans la précarité. Le fournisseur d'électricité Tepco, qui tente en vain de maîtriser la situation à Fukushima, recensait 192 339 foyers privés d'électricité dans le Nord, dimanche.

Le ministère de la santé estime qu'au moins 530 000 foyers étaient privés d'eau courante à cette même date dans dix préfectures du pays. Au total, 18 649 bâtiments ont été complètement détruits, a déclaré la police dimanche.

Des réfugiés en situation critique

Dans la région de Fukushima, environ 177 500 habitants ont été évacués de la zone de 20 km autour de la centrale nucléaire endommagée. Le gouvernement a admis que les personnes vivant dans un rayon compris entre 20 et 30 km devaient aussi envisager de partir, mais beaucoup n'avaient pas attendu cette annonce pour fuir la région.

Selon les chiffres officiels, environ 242 881 personnes évacuées se trouveraient dans des hébergements provisoires. Beaucoup ont tout perdu et, ne touchant plus de salaire, doivent chercher des petits boulots au jour le jour pour survivre.

Jusqu'à 216 milliards de dollars de dégâts

Le gouvernement a évalué les dégâts du séisme et du tsunami entre 16 000 et 25 000 milliards de yens (138 à 216 milliards d'euros). A titre de comparaison, le coût total des dommages causés par les catastrophes naturelles dans le monde en 2010 a été évalué à 218 milliards de dollars (154 milliards d'euros) par Swiss Re, deuxième réassureur mondial.

Dans la métropole de Sendaï, nombre d'activités côtières ont été réduites à néant et les infrastructures ravagées. Beaucoup de firmes nippones ont dû cesser leurs activités dans le pays, dont les principaux constructeurs d'automobiles.

"Le tremblement de terre devrait avoir un impact considérable sur les activités économiques d'un grand nombre de secteur", a prévenu dimanche le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano. La côte Pacifique du Tohoku, au nord-est, la plus durement frappée par le tsunami et le séisme, comptait au total pour 8 % du PIB du pays. Pour soutenir l'économie locale, la Banque du Japon a versé dimanche 55 milliards de yen (480 millions d'euros) à treize banques implantées dans le Nord-Est.

Ecrit par: P'tit Panda Mercredi 30 Mars 2011 09h41
Le Japon envisage des mesures désespérées pour enrayer les fuites radioactives à Fukushima

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 30.03.11 | 08h49 • Mis à jour le 30.03.11 | 10h29



Le gouvernement japonais a ordonné, mercredi, un contrôle urgent de tous les réacteurs nucléaires du pays, afin de s'assurer qu'ils ne rencontrent pas un jour les mêmes avaries que celles subies par la centrale de Fukushima, endommagée par le séisme du 11 mars. Une lettre a été adressée par le ministre de l'économie, du commerce et de l'industrie, Banri Kaieda, aux PDG des neuf compagnies régionales d'électricité du Japon ainsi qu'à deux autres exploitants de centrales nucléaires. Le Japon compte plus de 50 réacteurs, tous situés en bord de mer, sur un archipel qui est intégralement menacé de secousses telluriques.

Après étude des mécanismes et lacunes qui ont conduit à cette catastrophe, le ministère exige que tous les réacteurs en activité soient contrôlés rapidement et que des dispositions soient prises afin de réduire les risques de reproduction de ce type d'accident. Quant aux installations qui sont actuellement à l'arrêt ou en construction, elles ne pourront pas être exploitées sans avoir été contrôlées, a précisé le ministre, lors d'une conférence de presse partiellement retransmise à la télévision.

Le nucléaire reste une source d'énergie importante pour le Japon (30 %), mais le pays doit commencer à revoir sa politique énergétique et à écouter les experts, a dit le ministre Banri Kaieda. Une révision globale de la politique énergétique japonaise est nécessaire et passera par l'énergie solaire, a-t-il ajouté.

BÂCHE POUR RECOUVRIR LES BÂTIMENTS

Dans l'immédiat, le Japon étudie toutes les options pour réduire les émissions radioactives et évacuer des tonnes d'eau contaminée à la centrale de Fukushima. Le quotidien Asahi Shimbun rapporte que parmi les options envisagées, Tepco pourrait utiliser un pétrolier mouillant en face de la centrale pour évacuer le liquide hautement radioactif, ce qui permettrait aux ouvriers de pouvoir à nouveau travailler. Le journal évoque aussi la possibilité de recouvrir les bâtiments endommagés de trois des six réacteurs d'une bâche fabriquée dans un matériau spécial qui serait capable de limiter les dégagements de vapeurs radioactives. Interrogé au sujet de ces options, le porte-parole du gouvernement, Yukio Edano, a répondu mercredi que le gouvernement et les experts nucléaires réfléchissaient à "toutes les solutions, y compris celles mentionnées dans la presse".

La centrale de Fukushima, construite il y a plus de quarante ans, n'était pas conçue pour résister au tsunami de 14 mètres qui a ravagé ses installations le 11 mars après le séisme. L'alimentation électrique des circuits de refroidissement des six réacteurs a été brutalement interrompue. Privé d'eau, le combustible nucléaire a commencé à chauffer et à entrer en fusion, provoquant une série d'explosions et d'importantes fuites radioactives. Toutefois ce processus infernal, qui pourrait déboucher sur un accident nucléaire majeur, semble pour l'instant avoir été enrayé. "Les informations actuelles dont nous disposons laissent penser que la centrale connaît un lent rétablissement après l'accident", a dit Peter Lyons, sous-secrétaire américain par intérim chargé du Bureau de l'énergie nucléaire au ministère de l'énergie. "Il y a encore un grand nombre d'obstacles à surmonter pour que la centrale nucléaire retrouve une stabilité, mais je pense que les choses vont dans la bonne direction", a confirmé William Borchardt, un haut responsable de la Nuclear Regulatory Commission, la commission américaine de régulation nucléaire.

L'opérateur du site, Tepco, a accepté l'aide d'experts du groupe nucléaire français Areva, spécialisés dans la décontamination des rejets radioactifs, qui sont attendus à Tokyo. Le ministère de l'énergie américain a également mis à sa disposition des robots résistant aux radiations, capables de recueillir des informations sur les réacteurs dans des endroits où la radioactivité est trop élevée.

PDG ABSENT, ACTION EN CHUTE LIBRE

Critiqué pour son absence remarquée depuis le début de la crise nucléaire la plus grave depuis Tchernobyl, le PDG de Tepco, Masataka Shimizu, 66 ans, a été hospitalisé mardi soir, pour hypertension artérielle, selon les médias."M. Shimizu devait s'exprimer publiquement ce mercredi après-midi lors d'une conférence de presse et faire le point sur la centrale de Fukushima, mais il sera remplacé par le président honoraire, Tsunehisa Katsumata", a expliqué un porte-parole de l'entreprise. M. Shimizu était déjà tombé malade le 16 mars, soit cinq jours après le séisme, et avait pris une semaine d'arrêt de travail. Il avait alors été forcé de quitter le comité de crise mis en place par le gouvernement et la compagnie électrique, selon les grands journaux japonais. Le PDG était censé avoir repris le travail depuis. Critiqué par les médias pour son absence depuis de la début de la crise, M. Shimizu est apparu pour la dernière fois en public le 13 mars. En son absence, c'est le vice-président de la compagnie électrique, Sakae Muto, qui a occupé la scène.

L'aggravation de la situation à Fukushima, les fuites radioactives qui contaminent la mer et les environs, l'absence d'échéance pour la stabilisation des installations, ainsi que les manques à gagner et dédommagements auxquels doit faire face Tepco inquiètent au plus haut point les investisseurs. L'action Tepco cédait encore, mercredi, le maximum autorisé en cours de séance à la Bourse de Tokyo, tombant à 466 yens en séance (- 17,66 %). Depuis le 11 mars, le titre Tepco a perdu environ 78 %. Le gouvernement n'exclut pas une nationalisation partielle de l'entreprise, qui dessert notamment l'agglomération de Tokyo, même si dans l'immédiat la priorité pour l'Etat est surtout de stopper l'escalade de problèmes dans la centrale endommagée par le séisme et le tsunami dévastateurs du 11 mars.

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 02 Avril 2011 00h51
A Hong Kong aussi, les artistes se sont mobilisés : un concert au parc Victoria a eu lieu ce 1er avril.
Résultat : environ 19 millions de HKD récoltés pour les sinistrés du Japon...

http://ent.sina.com.cn/f/s/mxgzrbddz/index.shtml


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Ecrit par: P'tit Panda Samedi 02 Avril 2011 14h38
Tsunami et demain...
Des artistes français et japonais se mobilisent en soutien aux sinistrés du tsunami

[concert]
11 avr. , 20:00 salle Renaud-Barrault > achetez


Concert exceptionnel avec la participation de Jane Birkin, Jun Miyake, Camille, Salvatore Adamo, Zaz, Sanseverino, Pierre Barouh, Nicole Croisille, Françis Lai, Maïa Barouh, Mieko Miyazaki, Sublime, La caravane passe, Les guignols de l’info… et de nombreuses personnalités.
Programmation musicale et artistique en cours.
Une soirée présentée par Jean-Michel Ribes.

> www.tsunamietdemain.com

Le Japon est aujourd’hui touché par une crise humanitaire gigantesque. Les besoins sont énormes et par nos dons, nous pouvons faire beaucoup. Certes, c’est un pays riche, et certainement le mieux préparé aux catastrophes naturelles.
Mais l’ampleur du cataclysme auquel il doit faire face aujourd’hui est telle qu’une aide d’urgence est impérative. Le Nord-Est du Japon abrite une population rurale, modeste, et souvent âgée. Les sinistrés ont tout perdu, ils survivent dans des abris de fortune et manquent de vivres, d’eau, d’essence, et d’accès aux médicaments. La réalité va au-delà des images qui nous parviennent.
L’attraction culturelle entre la France et le Japon existe depuis longtemps et elle est toujours aussi vivante. Chaque année, nombre d’artistes français de toutes disciplines vont se produire avec succès au Japon. 23 000 japonais vivent aujourd’hui en France. Ils sont dans l’angoisse et la frustration de ne pas pouvoir être auprès de leurs proches. Ce concert est aussi pour eux.

Le bénéfice des ventes de billets sera entièrement reversé aux organismes humanitaires déjà sur le terrain. Les organisateurs tra­vaillent avec la Croix Rouge et l’asso­cia­tion « Kokkyô naki Kodomo » (KnK = Enfants sans fron­tiè­res).
> Dons : en savoir plus

Tarifs : normal 35€ / soutien 350€
Soirée organisée en partenariat avec Dailymotion, AMP, GlobeCast


http://2010-2011.theatredurondpoint.fr/saison/fiche_evenement.cfm/109050-tsunami-et-demain.html


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Ecrit par: lanjingling Samedi 02 Avril 2011 21h46
QUOTE (ah_thomas @ Mardi 29 Mars 2011 09h04)
Moi quand la flamme Olympique est passée en France j'était en Chine et je voyais  ce que rapportaient les médias ici et là-bas

moi aussi
QUOTE (ah_thomas @ Mardi 29 Mars 2011 09h04)
  je voyais  ce que rapportaient les médias ici et là-bas, et il y avait de gros écarts de points de vue.

ca faisait longtemps que je n'avais pas vu quelqu'un manier aussi bien l'euphemisme biggrin.gif pour memoire, c'est a ce moment que la chine a pour la premiere fois bloque youtube , parce qu'officiellement, c'etaient les francais qui avaient eteint la flamme , alors que sur youtube on voyait bien que c'etait les miliciens, pardon, les volontaires chinois protecteurs de la flamme et de l'esprit olympique whistle.gif

Ecrit par: ah_thomas Samedi 02 Avril 2011 23h12
j'harmonise le forum autant que possible hehe.gif

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 12 Avril 2011 11h08
L'accident de Fukushima classé au même niveau que Tchernobyl

LEMONDE.FR avec AFP, Reuters | 12.04.11 | 06h24 • Mis à jour le 12.04.11 | 08h55

De la fumée s'échappe du réacteur n°3 de la centrale de Fukushima Dai-Ichi. Une photo rendue publique par Tepco le 21 mars 2011.AFP/-
L'Agence japonaise de sûreté nucléaire a élevé, mardi 12 avril, l'accident nucléaire de la centrale de Fukushima-1 au niveau maximum de 7 sur l'échelle des événements nucléaires et radiologiques (INES), le plaçant au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl.

Elle a toutefois précisé que le niveau des émissions radioactives enregistré depuis le début de l'accident nucléaire n'équivalait qu'à 10 % de celui mesuré en 1986 après la catastrophe de la centrale située en Ukraine.

"Nous n'avons pas déploré les mêmes irradiations de personnes. Il y a eu des rejets à Fukushima de vapeurs et de fumées, mais pas de même ampleur ni de même nature qu'à Tchernobyl", a mis en exergue un porte-parole de l'Agence. Les autorités nucléaires japonaises craignent tout de même que les "fuites radioactives" ne "dépassent finalement celles de Tchernobyl".

"ACCIDENT MAJEUR"

Un responsable de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire a souligné que la décision de revoir la gravité de l'accident à la hausse avait été prise "sur la base des mesures d'iode et de césium relevées dans l'environnement". "Nous allons continuer de surveiller la situation. C'est un niveau provisoire", a-t-il précisé, ajoutant que la décision définitive de classer cet accident au niveau 7 serait prise ultérieurement par un comité d'experts internationaux.

Jusqu'ici, l'Agence japonaise classait l'accident au niveau 5, ce qui correspond à un "accident ayant des conséquences étendues", tandis que son homologue française l'évaluait à 6, le niveau d'un "accident grave". Le niveau 7, le plus important, correspond à un "accident majeur". Seule la catastrophe de Tchernobyl a été classée jusqu'à présent à ce degré maximal, signifiant qu'un "rejet majeur de matières radioactives" s'est produit avec "des effets considérables sur la santé et l'environnement".

RÉPLIQUES

Pendant ce temps, les répliques au séisme dévastateur du 11 mars continuent de secouer la côte nord-est du Japon. Une forte secousse de magnitude 6,3 s'est produite, mardi en début d'après-midi, dans la préfecture de Fukushima. Son hypocentre était situé à seulement 10 km de profondeur. Les employés de la centrale de Fukushima-1 ont été évacués par précaution. Tepco a assuré que ses pompes électriques continuaient de fonctionner normalement pour refroidir les réacteurs nucléaires. Selon les experts, des tremblements de terre répétés pourraient provoquer des dégâts supplémentaires sur la centrale déjà gravement endommagée.

Aupravant, une autre réplique, de magnitude 6,4, avait eu lieu à l'est de Tokyo. Elle a été fortement ressentie dans la capitale japonaise, où les immeubles ont tremblé. Aucune alerte au tsunami n'a été déclenchée et aucun dégât n'a été rapporté dans l'immédiat, d'après les médias. Tepco avait indiqué qu'un incendie s'était déclenché dans la centrale avant la secousse, mais sans affecter les réacteurs. Il a été rapidement éteint.

Pour en savoir plus sur ces répliques : Lire l'interview de Jérôme Vergne, sismologue à l'Institut de physique du globe de Strasbourg, sur le blog Eco(lo) du Monde.fr.

Ecrit par: P'tit Panda Mardi 12 Avril 2011 12h03
Nucléaire : la presse japonaise critiquée
LEMONDE.FR | 21.03.11 | 15h37

De la fumée s'échappe du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima. Photo datée du 16 mars.AP
"Twitter et la BBC." C'est souvent la réponse obtenue lorsque l'on interroge les Japonais sur leur manière de s'informer sur la crise nucléaire.

La presse japonaise, largement dépendante de la communication du gouvernement et de Tepco, la principale compagnie d'électricité du pays, a été fortement critiquée pour sa passivité, se contentant d'appeler à la solidarité et au calme. En ligne de mire : le système des "clubs de journalistes", dont l'ancien premier ministre Yukio Hatoyama avait entamé la réforme en 2010.

Ces clubs, qui structurent les médias japonais autour de groupes mêlant journalistes et officiels, créent des liens de dépendance et de loyauté très forts avec les entreprises et les institutions. Ainsi, la presse a souvent été frileuse pour couvrir les scandales politiques et a parfois préféré citer la presse étrangère pour aborder une affaire intérieure délicate.

En 2002, l'organisation Reporters sans frontières avait jugé que le système des clubs de presse japonais créait" une différence dangereuse entre les informations données à la presse nationale et celles données à la presse étrangère sur la situation au Japon."

La communication de Tepco, souvent floue et tardive, a été décrédibilisée à maintes reprises par le passé. En vingt ans, plus de deux cents fausses déclarations dans les rapports d'inspection de routine menée par le gouvernement avaient été révélées, poussant la direction de Tepco à la démission en 2002.

COMMUNICATION FLOUE ET TARDIVE

Mais surtout, l'entreprise a de nouveau été sous le feu des critiques en 2007, lors d'un incident à la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, la plus grande du monde,après un séisme de magnitude 6,8. La centrale avait cessé de fonctionner pendant plus de vingt et un mois. Le manque de transparence dans la communication autour de cet incident avait suscité des inquiétudes.

Après que les critiques venant de l'extérieur sur la transparence du gouvernement se sont fait entendre, la presse japonaise s'est réveillée. Ainsi le Mainichi Shimbun, l'un des quatre plus grands journaux japonais, appelle lundi dans son éditorial à une "communication de crise" plus efficace pour informer le public sur la contamination de l'eau et des aliments, aujourd'hui la préoccupation numéro un des Japonais.

Il renouvelle tout de même son appel au calme : "Les efforts [de communication] du gouvernement n'ont pas été suffisants. Les informations sur la contamination radioactive – ou son absence – sur les produits alimentaires et l'eau du robinet n'ont pas été délivrées au public de manière adéquate. [...] cela n'empêche que, selon les données existantes, il n'y a aucune raison de s'inquiéter."

Les Japonais qui savent lire l'anglais se tournent donc naturellement vers les médias anglo-saxons, essentiellement la BBC, qui dispose d'un puissant réseau de correspondants. Sur Twitter et les réseaux sociaux, la défiance envers les médias s'exprime largement et les experts nucléaires rassurants sont souvent soupçonnés d'appartenir à des lobbies. Mais les Japonais suivent volontiers des journalistes dont la réputation n'est plus à faire, comme le très respecté Jun Hori, présentateur à la télévision publique NHK. Certains comptes créés au cours de la semaine dernière font déjà référence, comme @Earthquake_JP, suivi par plus de deux cent mille utilisateurs de Twitter.

Antoine Bouthier

Ecrit par: P'tit Panda Jeudi 14 Avril 2011 23h28
En France, l'accident de Fukushima porte un coup dur aux restaurateurs japonais


Le Monde.fr | 12.04.11 | 13h45


"Chers clients, nos produits sont bien vérifiés et le poisson vient de Rungis". L'affiche épinglée sur la porte de Sushi Kilala, petit restaurant japonais traditionnel à proximité de la rue Sainte-Anne à Paris, annonce la couleur : plus question de se vanter de l'origine japonaise de ses produits.

Alors que les premières contaminations radioactives de poissons ont été détectées au large de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, les restaurateurs qui se targuaient de l'authenticité nippone de leur cuisine comme d'un gage de qualité, préfèrent désormais montrer patte blanche. "Avec la télé, qui n'arrête pas de parler du danger nucléaire, les gens ont peur, et la clientèle a baissé de 30 %", maugrée le patron des lieux, Hitoshi Sakakibara.

Créé en 2007 pour permettre aux restaurants de tradition japonaise de se démarquer des rivaux chinois et vietnamiens qui ont envahi le secteur porteur du sushi, le label "cuisine japonaise authentique" n'a ainsi plus vraiment le vent en poupe. Le Jetro (l'organisation chargée de la promotion des échanges et des produits japonais à l'étranger), à l'origine de l'initiative, n'a pas prévu de la renouveler cette année. Il faut dire que le label impose l'utilisation de condiments, d'algues et de riz importés du Japon.

Tatsuhi Matsumara, le chef des cuisines du Kunitoraya, un restaurant labellisé de ramens (nouilles) préfère exhiber des sachets d'algues wakame en provenance de Chine. Il concède que la sauce soja et certaines variétés d'algues proviennent de l'archipel nippon, affirmant cependant avec précaution que le tout a été "importé il y a plusieurs mois".

IMPORTER CHINOIS ?

En plus de la méfiance des clients à consommer nippon, les épiceries et grossistes de produits japonais craignent désormais des ruptures de stock. Le tsunami, en frappant de plein fouet la chaîne de production de la côte est du Japon, a considérablement réduit les capacités d'exportation du pays. Le double contrôle imposé par les autorités nippones, puis par les douanes françaises sur les produits en provenance des 12 préfectures entourant la centrale de Fukushima, entrave également les livraisons de marchandises.

"Notre cargaison a été bloquée au Havre par les douanes. Pourtant le bateau est parti avant le séisme", explique Keiyuki Torada, patron du restaurant-épicerie Juji-Ya, qui s'inquiète surtout pour la prochaine livraison, prévue en mai. "Certains de nos clients japonais ont déjà peur de manquer ; ils ont pillé certains produits, pour les stocker dans leurs placards ", affirme-t-il tout en réapprovisionnant un présentoir, dévalisé le matin même, en wakame provenant de la préfecture de Miyagi, juste au nord de Fukushima.

Et même si le ministère des affaires étrangères nippon a récemment appelé à ne pas pénaliser les exportations japonaises, garantissant à tous les pays importateurs "des informations suffisantes" sur l'état de la centrale nucléaire, ainsi que l'émission d'un certificat d'origine et de sûreté radioactive pour les denrées alimentaires, les revendeurs cherchent des solutions pour combler le trou attendu dans les importations futures.

Chez Kioko, la grande épicerie japonaise parisienne, on est conscient qu'assurer les exportations est loin d'être prioritaire dans le Japon post-tsunami. "On pourrait être contraint de remplacer une partie de nos produits par leurs équivalents fabriqués hors Japon si on ne veut pas manquer de stocks." C'est-à-dire, pour l'épicerie japonaise traditionnelle, se résoudre à importer chinois.

Clément Imbert

Ecrit par: P'tit Panda Samedi 16 Avril 2011 08h17
"Japon : Nucléaire, la filière du silence" :

http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/japon-nucleaire-la-filiere-du-silence-14-avril-2011-3392.html

http://envoye-special.france2.fr/les-reportages-en-video/japon-nucleaire-la-filiere-du-silence-14-av
envoye-special.france2.fr

Ecrit par: P'tit Panda Mercredi 22 Juin 2011 17h11
saine colère


Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h23
Un an déjà.....

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h25
Courrier International n° 1114 du 08 mars 2012

Japon : un an après la catastrophe

• Depuis le séisme, le tsunami et l’accident nucléaire de Fukushima, douze mois se sont écoulés.
• La désinformation orchestrée par le gouvernement et la société Tepco semble avoir définitivement ruiné la confiance de la population.
• Désormais, chacun est livré à lui-même, face à des slogans creux appelant à la solidarité.
• Ecrivains et auteurs de mangas cherchent à ouvrir le chemin de la reconstruction.

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h27
Le Japon, l'année d'après la vague
Le Monde | 10.03.12 | 14h20 • Mis à jour le 11.03.12 | 07h39


"Soudain, sans crier gare, tout bascule", se souvient Takiko Takeda. C'était il y a un an. Les mains de ce "petit bout" de femme vigoureuse d'une soixantaine d'années tremblent encore lorsqu'elle évoque ce qu'elle a vécu. Elle habitait le quartier de Minamihama, situé en bord de mer dans la ville portuaire d'Ishinomaki (160 000 habitants). Ici, le tsunami du 11 mars 2011 a fait 3 800 morts et disparus. "Nous étions au crématoire, pour les funérailles de mon beau-frère. On était en train de sortir le cercueil du corbillard quand le séisme s'est produit. Puis, ce fut l'alerte au tsunami. On ne comprenait pas ce qui se passait. Affolés, nous sommes remontés en voiture, mais la vague arrivait. J'ai vu le cercueil emporté et puis ce fut le tour de notre voiture. Portée par les flots, elle s'est encastrée dans une maison qui flottait elle aussi. Nous avons pu sortir et nous sommes restés sur le toit à dériver jusqu'à l'aube du lendemain avant d'être secourus."

Aujourd'hui, elle vit avec son mari, son fils, sa bru et leurs deux enfants dans une maisonnette préfabriquée de 60 m² dans un quartier 2 000 logements provisoires à Ishinomaki. "Dans un an où serons-nous ? Personne ne le sait", dit-elle.

Ces logements dans lesquels vit encore une bonne partie des 330 000 sinistrés devront être évacués en mars 2013. "Il ne reste rien de notre maison. Nous avons reçu une indemnité de 1 million de yens (10 000 euros). Là où nous habitions, c'est devenu trop dangereux, dit la mairie. Mais où aller ?" A Ishinomaki, 28 000 maisons ont été englouties. La vague, qui a atteint 10 m, a pénétré dans les terres sur 7 km. A Ogatsu, port à quelques dizaines de kilomètres de là, 80 % des bâtiments ont été détruits et la ville a été désertée par ses 4 000 habitants. Plus au nord, à Rikuzen Takata, ravagée par le tsunami et les incendies (1 800 morts, soit près de 10 % de la population), une partie des habitants sont partis et ne reviendront pas.

Un énorme travail de déblaiement a certes été fait dans les préfectures sinistrées (Fukushima, Miyagi et Iwate) : les scènes de désolation ont fait place à des rues qui ont repris un semblant de normalité avec leurs publicités, leurs petits commerces et, çà et là, des béances : l'emplacement de maisons effondrées. Ailleurs, ce sont à perte de vue des terrains vagues, aplanis, entrecoupés parfois d'immenses mares où se croisent à angle droit des routes refaites mais vides qui ne mènent nulle part. Mais les stigmates restent dans les coeurs.

Au-delà des grands projets de reconstruction annoncés en fanfare - une manne pour les géants du génie civil, qui écrasent au passage les petites entreprises locales - et des slogans "Courage Japon" qui ont fleuri depuis des mois se dessine une réalité moins florissante au fil des récits des sinistrés, qui se répètent comme une longue litanie d'un lieu à un autre. Des vies brisées par les deuils, la destruction, et dont l'avenir est bouché.

Un sentiment d'abandon que résume cette formule d'un sinistré : "Nous sommes des prisonniers de geôles sans barreaux qui ignorent combien de temps ils ont encore à tirer." Il vit dans le même lotissement de logements provisoires que Mme Takeda, bâti sur un terrain destiné à recevoir une zone industrielle, coupé de routes sur lesquelles foncent des poids lourds.

Il y a peu de travail, et le départ des jeunes aggrave le vieillissement des régions affectées : 41 000 personnes ont quitté les préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi. Cet exode prend une dimension particulière à Fukushima, où la crise nucléaire a porté un coup supplémentaire aux victimes du tsunami - et à bien d'autres qui vivaient pourtant loin de la côte. La majorité (31 000 personnes) de ceux qui ont quitté les régions sinistrées vivait dans cette préfecture.

A Minamisoma, dont la partie sud se trouve dans les zones des 20 km interdits d'accès autour de la centrale, 43 000 personnes sur 51 000 sont parties, et 7 000 personnes vivent dans les logements provisoires : "Jusqu'à quand ?, interroge Kyoko Kumai. Je ne suis plus bien jeune pour attendre ainsi. " Les plus âgés ont peur de se retrouver isolés dans de grands ensembles : ce fut le cas à Kobé, après le séisme de 1995. Le taux de suicides y fut élevé. Depuis le 11 mars, 1 300 victimes du tsunami se sont donné la mort.

Les raisons des départs ne se limitent pas à la menace radioactive : les perspectives d'emploi sont limitées, sauf dans le bâtiment, mais les activités telles que l'agriculture et la pêche périclitent. A Ishinomaki, les pêcheurs peinent : les prises ne dépassent pas le quart de ce qu'elles étaient avant la catastrophe.

Le long de la côte, en remontant vers le nord, les routes ont été dégagées, et par endroits des tapis de débris amoncelés barrent la vue sur plusieurs mètres de hauteur et des centaines de longueur. Ailleurs, on tombe sur des entassements de carcasses de voitures ou des bâtiments éventrés aux squelettiques charpentes d'acier tordues devant lesquels un petit autel bouddhique a été dressé avec des fleurs et quelques offrandes. Certaines agglomérations ont disparu : ce ne sont plus que des "lieux-dits".

Au fond de sa crique, Shirahama, à une trentaine de kilomètres d'Ishinomaki, était une bourgade de pêcheurs. C'est devenu un terre-plein vide face à la mer, dans un paysage d'îlots rocheux et de pinèdes tel qu'on en voit sur les estampes. Le village ne sera jamais reconstruit. Le lieu est trop dangereux.

Dans le petit port voisin d'Ozaki, une dizaine de familles de pêcheurs ont reformé une communauté. Au fond de la baie, entourée de collines, la petite agglomération n'a eu qu'un mort. "Les familles ont fui sur les hauteurs, et nous, nous sommes partis en mer pour éviter la vague : en dix minutes à plein moteur, on est assez loin, et la moitié des bateaux ont été sauvés", rappelle Katsuya Sasaki. Un tiers des familles sont restées. Les hommes pêchent des algues (dont raffolent les Japonais), que les femmes préparent sur le quai avant de les faire bouillir dans des baquets chauffés à l'électricité. "On a nettoyé par nous-mêmes, et le département nous a fourni des équipements." Là, la communauté n'a pas éclaté, et la vie a repris. Ailleurs, ce n'est pas le cas, et beaucoup de pêcheurs sont devenus manoeuvres.

Katsuya Sasaki a de la chance : il vit dans une maison neuve sur une hauteur. Elle fait partie d'un projet du département d'architecture de l'université Kogakuin à Tokyo et d'une entreprise de construction locale qui, avec des charpentiers des environs, a construit onze maisons de bois de style traditionnel. Certes, une goutte d'eau, compte tenu des besoins : "Nous voulions montrer que, plutôt que des logements provisoires à 5 millions de yens l'unité destinés à être détruits deux ans après, il était préférable de construire aussi vite des habitations permanentes en utilisant des techniques traditionnelles pour un coût de 9 millions de yens", explique Shinichi Sekiya, de l'université Kogakuin. Le projet a été financé par des donations.

Des plans de reconstruction sont prêts, mais le gouvernement central ne prend pas de décision. "On ne peut rien faire, à cause des retards au niveau gouvernemental", reconnaît-on à la mairie d'Ishinomaki, aujourd'hui installée dans les locaux d'un ancien grand magasin. Dans la population, ces projets suscitent plus de doutes que de certitudes. Seiichi Nagashima, propriétaire de la pâtisserie Kasaya, à Ishinomaki, aimerait bien relancer son activité au même endroit, mais "le projet de reconstruction prévoit l'installation d'une digue de 5 mètres de haut, dont le tracé passe juste devant le magasin".

La reconstruction se concentre sur les grandes villes, à commencer par Sendai (1 million d'habitants) : le taux d'occupation des hôtels a augmenté de 10 % au cours des derniers mois. Certes, affectée dans sa partie proche de la mer, Sendai ne paraît guère une ville frappée par un désastre, avec ses boutiques de luxe et ses restaurants qui font salle pleine. Une animation qui contraste avec la situation des villes côtières de moindre importance, qui se dépeuplent.

Philippe Mesmer et Philippe Pons
Article paru dans l'édition du 11.03.12

*

Un an après le tsunami, dans la préfecture d'Iwate, le 10 mars 2012 :

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h30
Japon : minute de silence pour les victimes du tsunami du 11 mars 2011
LEMONDE.FR avec AFP | 11.03.12 | 07h56 • Mis à jour le 11.03.12 | 08h04


Les Japonais ont observé, dimanche 11 mars, une minute de silence à la mémoire des victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté la côte nord-est de l'archipel il y a un an, faisant plus de 19 000 morts et disparus.

A 14 h 46 locale (6 h 46 à Paris), heure précise à laquelle est survenu le violent tremblement de terre le 11 mars 2011, la vie s'est figée dans les villes du Japon, pour une prière collective en hommage aux personnes emportées ou sinistrées par la catastrophe naturelle doublée d'un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

"HOMMAGE À TOUS CEUX QUI Y ONT PERDU LA VIE"

A Tokyo, immédiatement après la minute de silence, le premier ministre, Yoshihiko Noda, a prononcé un discours lors d'une cérémonie au Théâtre national de Tokyo, en présence de l'empereur Akihito et de très nombreuses personnalités. Le chef du gouvernement a promis de tout faire pour reconstruire la région ravagée et transmettre la mémoire de cette tragédie aux générations suivantes.


Le premier ministre, Yoshihiko Noda, a prononcé un discours lors d'une cérémonie au Théâtre national de Tokyo.REUTERS/KYODO
L'empereur Akihito, à peine remis d'un pontage coronarien, s'est ensuite levé, accompagné de l'impératrice Michiko, pour prier à son tour devant un immense monument floral. "Un an s'est écoulé depuis le 'Grand tremblement de terre de l'est', je rends profondément hommage à tous ceux qui y ont perdu la vie", a déclaré le souverain, symbole du peuple, lors d'une brève allocution.

DIFFICULTÉS DE LA RECONSTRUCTION

Outre les 19 000 morts, Akihito a évoqué la douleur les dizaines de milliers de personnes forcées de quitter leur domicile à cause de l'accident nucléaire provoqué par le tsunami à la centrale Fukushima Daiichi. Il a ensuite déploré que la reconstruction rencontre de nombreuses difficultés dans les provinces dévastées et en partie contaminées par la radioactivité.



Ailleurs dans le pays, notamment dans les villes de la côte nord-est, de nombreux résidents ont prié en direction de l'océan Pacifique, accompagnés de membres de leurs familles revenus spécialement sur leurs terres natales en cette journée de recueillement.

"Je voudrais que la reconstruction aille vite", a témoigné devant les caméras de télévision un habitant de Rikuzentakata, ville dévastée par l'immense vague qui a submergé le littoral quelques dizaines de minutes après le séisme de magnitude 9 survenu au large.

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A 14 h 46 locale, la vie s'est figée dans les villes du Japon, pour une prière collective en hommage aux victimes du 11 mars :

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h33
FUKUSHIMA – L’évacuation de Tokyo aurait été envisagée

Selon une enquête indépendante, révélée lundi 27 février par le New York Times, les autorités japonaises auraient secrètement envisagé d'évacuer les 35 millions d'habitants de l'agglomération de Tokyo au moment où elles craignaient de perdre le contrôle de la centrale de Fukushima. La Rebuild Japan Initiative Foundation, une commission indépendante composée de trente professeurs d'université, de journalistes et de juristes a enquêté pendant six mois sur la réaction des autorités japonaises au moment de la crise nucléaire.

L'étude révèle que pendant plusieurs jours le gouvernement n'avait plus d'informations sur l'état des dangereuses piscines de refroidissement du réacteur n° 4. Comme le souligne, Yuka Hayashi, dans un article du Wall Street Journal, cela montre surtout que malgré le calme affiché pour rassurer la population mondiale, le gouvernement japonais, envisageant le pire, a paniqué. Poussant le scénario catastrophe jusqu'au bout, il a envisagé rien de moins que la destruction de la ville. Yukio Edano, qui était porte-parole du gouvernement au moment de l'accident consécutif au tremblement de terre et au tsunami du 11 mars 2011, a déclaré aux enquêteurs : "J'ai pensé à un scénario diabolique" où les réacteurs nucléaires auraient explosé les uns après les autres. "Si ça arrive, Tokyo est fini", a-t-il dit avoir pensé.

La préfecture de Tokyo compte 13 millions d'habitants. En y ajoutant la population des trois préfectures voisines, qui constituent le "grand Tokyo", la mégapole compte 35 millions d'habitants, la plus importante agglomération urbaine du monde.

LE PREMIER MINISTRE A ÉVITÉ LE PIRE

La base de ces informations avait déjà été révélée il y a quelques mois par le premier ministre de l'époque, Naoto Kan, démissionnaire depuis. Mais l'enquête précise les événements entourant la pire crise nucléaire planétaire depuis l'accident de Tchernobyl, en Ukraine, en 1986.

D'après cette étude, Tokyo Electric Power (Tepco), l'entreprise gérant la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, située à 220 km au nord-est de Tokyo, a pensé évacuer le site où ses employés tentaient de maîtriser le désastre. Mais Tepco, qui a refusé de répondre aux questions de la commission, s'est vu ordonner à l'époque par Naoto Kan de continuer le travail en maintenant ses travailleurs sur place. D'après les experts, si le premier ministre n'avait pas insisté et obtenu gain de cause, l'accident de Fukushima aurait davantage dégénéré, entraînant des conséquences catastrophiques.

Près d'un an après le début de la crise, l'accident est aujourd'hui en cours de contrôle et les réacteurs sont en état "d'arrêt à froid", c'est-à-dire que leur température interne est descendue sous les 100 °C. Une centaine de milliers de personnes habitant les environs de la centrale dans la préfecture de Fukushima ont été évacuées dans les premières semaines de l'accident. Certaines des zones vidées de leur population vont rester inhabitables en raison d'une forte radioactivité, a prévenu le ministère de l'environnement.


s : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/02/28/fukushima-levacuation-de-tokyo-aurait-ete-envisagee/#xtor=RSS-32280322


Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h39
Télérama N° 3243 du 7 Mars 2012

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h41
Rue 89

« Récits de Fukushima » : huit petits films, témoignages poignants

s : http://www.rue89.com/rue89-planete/2012/03/10/recits-de-fukushima-huit-temoignages-poignants-230020

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h43
ARTE :


Enquête sur une supercatastrophe nucléaire


Il a fallu attendre plusieurs jours, après le 11 mars 2011, avant que les responsables japonais n'admettent qu'il y avait eu à Fukushima un accident nucléaire sans doute plus grave que celui de Tchernobyl. Puis les autorités - l'exploitant Tepco, le gouvernement, les services de surveillance - n'ont cessé de minimiser l'ampleur de la catastrophe. Le documentaire tente de faire la lumière sur ce qui s'est passé dans les réacteurs 1 à 4 de la centrale. Il analyse aussi la gestion de crise du lobby nucléaire japonais et international et montre que celui-ci met tout en oeuvre pour préserver un marché mondial lucratif.


http://videos.arte.tv/fr/videos/enquete_sur_une_supercatastrophe_nucleaire-6439122.html

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h44
Le Nouvel Observateur


http://tempsreel.nouvelobs.com/tsunami-un-an-apres/


dossier : Tsunami, un an après

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h49
Sciences et Avenir :

Dossier : Crise nucléaire au Japon

http://www.sciencesetavenir.fr/crise-nucleaire-au-japon/


CRISE NUCLÉAIRE AU JAPON > FUKUSHIMA : QUELLES CONSÉQUENCES SUR LA SANTÉ?
Fukushima : quelles conséquences sur la santé?
Créé le 10-03-2012 à 13h18 - Mis à jour à 17h12


Par Joël Ignasse

Un an après l’accident nucléaire à la centrale de Fukushima, il reste difficile d’évaluer les doses de radioactivité reçue par les personnes exposées et les effets sur leur santé. A cela s'ajoutent les traumatismes psychologiques.


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Le tsunami plus meurtrier que le séisme

Si le séisme du 11 mars 2011 qui s’est produit au large de l’agglomération de Sendai a été d’une particulière violence (9 sur l’échelle de Richter), les constructions japonaises ont plutôt bien supporté les secousses. La majeure partie des victimes a été causée par le tsunami qui a balayé 400 km de côtes de l’île d’Honshu. Un an après, le bilan officiel fait état de près de 16.000 victimes recensées et de plus de 3000 personnes toujours portées disparues.

A ces deux catastrophes naturelles s’est ajoutée une troisième catastrophe, technologique celle-là : l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima-Daiichi. Le tremblement de terre et le tsunami ont endommagé une partie des installations du site et provoqué l’arrêt du système de refroidissement, des fusions de cœur de plusieurs réacteurs, la destruction des enceintes de confinement entourant les réacteurs et des fuites radioactives. L’accident a été classé 7 sur l’échelle INES (International Nuclear Event Scale), c’est-à-dire au même niveau que l’accident qui s’est produit sur le réacteur 4 de la centrale de Tchernobyl, en 1986. Les émissions radioactives ont dépassé à Fukushima les six millions de terabecquerels, selon l’Institut de Radioprotection et de Sureté Nucléaire (IRSN), soit environ la moitié des rejets de Tchernobyl.

Une partie du panache sur l’océan

« Les conséquences de cet accident nucléaire seront vraisemblablement moins dramatiques qu’à Tchernobyl sur le plan environnemental et sanitaire, estime Didier Champion, directeur de la crise à l’IRSN. Pour plusieurs raisons : d’abord parce qu’une partie du panache radioactif s’est dirigée vers l’océan où les effets de diffusion limitent la contamination. Et aussi parce que les populations ont été évacuées dès le 12 mars dans la zone dangereuse des vingt kilomètres ».

Néanmoins de nombreuses personnes ont été exposées à des doses de radiation dépassant largement les normes de sécurité internationale et la contamination durable des sols par le césium 137 et 134 (voir la carte) induit des risques sanitaires encore mal évalués.

Il existe plusieurs manières de mesurer la radioactivité, les plus usitées sont le Curie (Ci) et le Becquerel (Bq) qui se définissent comme le nombre de désintégrations radioactives par seconde au sein d'une certaine quantité de matière. Ces deux unités ne permettent pas d’évaluer correctement le risque de ces rayonnements. Pour cela on utilise des mesures de doses comme le Sievert (Sv) qui correspond à l'énergie reçue par unité de masse et prend en compte la dangerosité relative du rayonnement considéré.

Pas d’effets déterministes

L’exposition à des quantités importantes de radiation, supérieures à 100 milisieverts, expose à des effets déterministes, immédiats, et à des effets probabilistes à plus long terme comme les mutations ou les cancers. Les effets déterministes sont liés à une irradiation aigüe et peuvent causer des troubles graves hémorragiques et neurologiques conduisant au décès. « Selon les autorités japonaises, aucun effet déterministe n’aurait été observé à ce jour. Mais quand on discute avec des médecins japonais, ils n’excluent pas l’apparition d’effets déterministes, compte tenu de l’ampleur de l’exposition » explique Jean-René Jourdain, adjoint à la directrice de la protection de l’homme à l’IRSN.

Une population en particulier a été exposée à des doses de radioactivité importantes : ce sont les liquidateurs, ces employés de TEPCO (propriétaire de la centrale) qui ont été envoyés sur site pour reprendre en main l’usine. En tout, 19 594 travailleurs sont intervenus, dont les "Cinquante de Fukushima", des employés restés sur place lutter contre l’accident. Selon TEPCO, seuls six travailleurs auraient reçu des doses supérieures à 250 mSv. 167 (dont les 6 précités) ont été exposées à plus de 100 mSv. « Mais nous n’avons aucune information sur la façon dont ces doses ont été enregistrées. Surtout pour les travailleurs qui ne portaient pas de dosimètre les premiers jours. Il est extrêmement difficile d’obtenir des informations précises sur les doses reçues par les travailleurs et leurs effets sur la santé » poursuit Jean-René Jourdain.

Plusieurs voies d’exposition

Les autres populations et notamment les personnes vivant à proximité de la centrale dans une zone comprise entre 20 et 50 km, où l’évacuation n’était pas obligatoire, ont pu être contaminées :
- par l’exposition externe au rayonnement gamma émis par le panache radioactif puis émis par le dépôt radioactif, qui s’est formé progressivement en fonction des trajectoires du panache et des pluies;
- par exposition interne en inhalant des radionucléides présents dans l’air.

C’est, comme attendu, à l’échelle locale que les doses potentiellement reçues ont été les plus élevées, relève l’IRSN dans un rapport publié vendredi. Les estimations réalisées montrent que les doses potentiellement reçues au cours du premier mois par exposition externe due aux dépôts représentent environ le tiers des doses cumulées au cours des 12 mois suivants. Ces résultats confirment l’importance d’engager aux plus tôt des actions de protection vis-à-vis des populations.

Selon l’IRSN, la plupart des personnes exposées auraient reçu des doses inférieures à 100 mSv, dites « faibles ». On sait qu’à partir de 100 mSv par an l’excès de cancer est de 5% par sievert supplémentaire. En dessous de ces niveaux, les effets probabilistes (cancers, leucémie) sont mal documentés. « On ne connait pas grand-chose. Plus on va vers des doses faibles, plus il faut des cohortes importantes. Les études ne peuvent se faire à l’échelle nationale. Et comment comparer les cohortes de différents pays si elles ne sont pas harmonisées au départ… C’est un enjeu important pour la recherche des décennies à venir » estime Jean-René Jourdain.

La contamination alimentaire difficile à prendre en compte

Mais l’estimation des doses reçues ne tient pas compte d’un facteur important : la contamination alimentaire. Les dépôts radioactifs sur les sols ont en effet contaminé la chaine alimentaire. Dans les premières semaines qui ont suivi l’accident, plusieurs aliments ont été interdits à la consommation le lait, certains légumes, la viande de bœuf … Mais il n’y a aucune connaissance précise sur ce qui a été effectivement ingéré par les japonais.

Une surveillance médicale sera donc nécessaire dans les prochaines années pour juger des conséquences réelles des fuites radioactives. Les autorités ont mis en place un suivi épidémiologique qui durera trente ans. Avec une attention particulière portée sur les enfants avec réalisation d’échographie de la thyroïde, pour tous les enfants âgés de moins de 18 ans qui se trouvaient dans la Préfecture de Fukushima (environ 360 000) pendant la phase des rejets. Cette étude a pour objectif principal la mise en évidence d’une éventuelle augmentation des cancers de la thyroïde telle qu’elle a été observée chez les enfants exposés aux retombées radioactives de l’accident de Tchernobyl.

Un pays en souffrance morale

En plus de la gestion de cette crise nucléaire, les Japonais doivent aussi faire face à des problèmes sanitaires liés au déplacement des populations, aux chocs psychologiques qu’ont subi les victimes et leurs familles et plus généralement tous les habitants de l’archipel. La situation sanitaire des déplacés reste précaire, bon nombre d’entre eux n’ont plus de dossiers médicaux, ont perdu leur médecin de famille. Des personnes sous traitement et normalement stables ont décompensé certaines pathologies, cardiaques notamment, faute d’un suivi adéquat.

L’immense stress causé par ces évènements catastrophiques a eu des répercussions psychologiques importantes. Le taux de suicide a ainsi augmenté de 20% en mai 2011 selon le gouvernement et leur nombre a dépassé 30.000 en 2011. Un suivi psychologique a également été mis en place, il concernera 30.000 personnes des préfectures de Fukushima, Iwate et Miyagi qui seront suivies pendant dix ans. Les médecins s’attendent à une augmentation du nombre de dépressions, de syndromes post-traumatique et d’autres troubles associés (perturbation du sommeil, désordre alimentaire…).

Il faudra donc patienter plusieurs dizaines années pour avoir une idée précise des conséquences sanitaires du 11 mars 2011. Cette catastrophe majeure a profondément marqué l’ensemble de la population, elle est désormais ancrée dans l’inconscient collectif. Tout comme les radiations ont pu inscrire leurs effets délétères dans le génome des irradiés. Le temps y répondra.

J.I.
Sciences et Avenir.fr
10/03/2012

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s : http://www.sciencesetavenir.fr/crise-nucleaire-au-japon/20120310.OBS3467/fukushima-quelles-consequences-sur-la-sante.html

Ecrit par: P'tit Panda Dimanche 11 Mars 2012 08h54
L'Express

dossier : LE JAPON, UN AN APRÈS LA CATASTROPHE

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/le-japon-un-an-apres-la-catastrophe_971149.html


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"L'explosion de la centrale de Fukushima est encore possible"
Par Léonore Guillaume, publié le 10/03/2012 à 09:05, mis à jour à 10:19

Un an après la catastrophe de Fukushima, Roland Desbordes, président de la Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité (Criirad), fait le point sur la situation.
Le 11 mars 2011, un séisme suivi d'un tsunami provoquait la fusion partielle des coeurs de trois réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima, et d'importants rejets radioactifs. Un an après, quelle est la situation sur place?
Elle est très incertaine. Lorsque nous nous sommes rendus sur place en juin dernier, quelques semaines après la catastrophe, les habitants n'avaient aucune idée du danger et des risques qu'ils encouraient. Nos experts ont constaté que la radioactivité dans les maisons était aussi importante que dehors. Aujourd'hui, elle a baissé mais des iodes radioactifs sont toujours rejetés par la centrale. De plus, le discours de Tepco, qui exploite la centrale, est très contradictoire et empêche de savoir réellement où on en est. D'un côté, l'entreprise répète que la situation est sous contrôle mais en même temps la zone reste interdite d'accès.
Où en sont les travaux?
Il y a très peu de communication de la part de Tepco autour de cela. Pour l'instant, les autorités japonaises semblent attendre que le site soit moins exposé pour agir. On ne peut donc qu'envisager des scénarii plus ou moins optimistes. Dans le meilleur des cas, les coeurs vont se refroidir seuls, et cela prendra plusieurs mois. A l'inverse, l'explosion de la centrale est encore possible parce que les combustibles sont présents en grande quantité.
Comment a-t-on pu en arriver à une telle situation?
Les Japonais ont fait des erreurs. Ils auraient dû évacuer la chaleur en amenant l'eau de mer dans la centrale. Mais ils n'ont pas pu le faire immédiatement, parce que les groupes électrogènes ont été noyés lors du tsunami. Ils auraient pu faire venir de l'électricité des villes voisines, mais ils n'ont tout simplement pas cru qu'un tel accident pouvait se produire.
Le Japon est une zone sismique. Comment se fait-il que les autorités n'aient pas envisagé un tel accident?
Il n'existe pas de prévention des risques sismiques et de tsunami dans des cas si graves. La sûreté nucléaire et les risques se calculent en termes de probabilité, et ce risque était tellement faible qu'il n'a pas été prévu. De plus, la centrale n'était pas aux normes antisismiques japonaises à l'origine puisqu'elle avait été fabriquée par des Américains. Elle a été "bidouillée" sur place... Contre les tsunamis, rien n'était prévu non plus. En témoigne le fait que les groupes électrogènes, indispensables en cas d'accident, étaient situés en dessous du niveau de l'eau...
Depuis l'accident, de nombreux rapports ont été publiés sur la sûreté et la sécurité des centrales. Est-ce la preuve d'une prise de conscience des dangers du nucléaire?
Oui, mais la situation reste paradoxale. En France, on estime que les centrales sont les plus sûres du monde, mais les évaluations complémentaires de sûreté (ECS) ne prévoient rien contre les menaces terroristes ou les séismes de forte magnitude. Même les accidents les moins probables risquent de se produire. Il faut donc encore améliorer les méthodes d'évaluation de la sûreté. En France, si un barrage explose à proximité d'une centrale et la submerge, les conséquences pourraient être les mêmes qu'au Japon. Mais ce risque est tellement faible, qu'on préfère imaginer une montée lente des eaux, plus probable. Ce n'est pas suffisant.

Ecrit par: P'tit Panda Lundi 12 Mars 2012 00h14
Un an après Fukushima, le Japon manifeste contre le nucléaire

Créé le 11-03-2012 à 08h41 - Mis à jour à 15h17

s : http://tempsreel.nouvelobs.com/tsunami-un-an-apres/20120311.OBS3484/un-an-apres-fukushima-le-japon-manifeste-contre-le-nucleaire.html

Les hommages se succèdent par ailleurs à la mémoire des victimes du séisme et de la vague géante qui avaient fait plus de 19.000 morts et disparus.


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Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté dimanche 11 mars dans la préfecture deFukushima (nord-est du Japon) pour réclamer l'abandon de l'énergie nucléaire, au moment où l'archipel marquait le premier anniversaire du tsunami à l'origine de la plus grave catastrophe nucléaire dans le monde depuis 25 ans.

Environ 16.000 participants, dont des résidents locaux, des réfugiés, des militants, ainsi que des enfants et des étrangers, se sont rassemblés dans un stade de base-ball de Koriyama, ville située à une soixantaine de kilomètres du complexe atomique.

Les manifestants ont appelé à l'abandon de l'énergie nucléaire et réclamé l'indemnisation totale des victimes par l'opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco). "Notre ville est devenue un autre Tchernobyl", a crié dans un mégaphone Masami Yoshizawa, qui dirigeait une ferme d'élevage à Namie, à 10 kilomètres seulement de la centrale.

Fukushima est un peu plus oublié chaque jour

"Nous sommes aujourd'hui au désespoir, mais je reviendrai dans ma ville même si ça doit prendre le reste de ma vie", a-t-il promis, juché sur le toit d'un véhicule sur lequel étaient affichées des photos de ses vaches gisant dans leur enclos.

Un groupe de moines vêtus de robes brunes et blanches psalmodiaient des soutras bouddhistes au côté de militants brandissant des pancartes sur lesquelles était écrit : "Nous n'oublierons jamais le Grand séisme du 11 mars. Nous ne pardonnerons jamais l'accident nucléaire."

"Fukushima est un peu plus oublié chaque jour", a regretté Yumiko Ono, une graphiste de 34 ans venue de Tokyo. "Si nous n'élevons pas nos voix en ce moment, un autre accident pourrait se produire. Nous voulons dire au monde que la crise et les difficultés se poursuivent toujours," a-t-elle ajouté.

Les centrales pourraient être réouvertes

La population japonaise ne décolère pas depuis l'accident de Fukushima et éprouve une méfiance croissante à l'égard des 54 réacteurs installés au Japon, dont deux seulement sont encore en activité. Mais les experts mettent en garde contre l'abandon total de l'énergie nucléaire et le coût élevé que représenterait l'importation d'énergies fossiles pour un Japon dépourvu de ressources et dépendant de l'extérieur.

Shinichiro Takiguchi, de l'Institut de recherche du Japon, estime que la fermeture des centrales nucléaires nippones n'est pas tenable longtemps. "Le consensus général à long terme est de réduire l'usage de l'énergie nucléaire", mais pas de l'abandonner, a-t-il dit. "Il est plus raisonnable d'augmenter le recours aux autres sources d'énergie et de réduire graduellement la part nucléaire tout en imposant des mesures de sûreté supplémentaires."

De nouvelles excuses de Tepco

Le PDG de Tepco, Toshio Nishizawa, s'est pour sa part rendu sur le site atomique ravagé Fukushima Daiichi, participant à la minute de silence aux côtés des travailleurs et demandant pardon pour cet accident. "Nous nous excusons auprès des habitants de la région et auprès de la société pour les troubles et inquiétudes causés", a-t-il déclaré. "Nous avons reçu de sévères critiques et nous allons corriger ce qui doit l'être".

Lors d'une conférence de presse un peu plus tard dans la journée, un autre haut dirigeant de Tepco a promis tous les efforts pour indemniser les victimes du désastre.

Accusée de chercher à limiter au minimum les dédommagements versés, la direction de Tepco a assuré dimanche ne pas fuir pas ses responsabilités.

Une zone de 20 kilomètres autour de la centrale Fukushima Daiichi a été décrétée interdite à cause des rejets radioactifs provoqués par la fusion du combustible dans trois réacteurs sur six, privés de refroidissement hydraulique à la suite du passage du tsunami.

Il faudra environ 40 ans pour démanteler le complexe atomique situé à 220 kilomètres au nord de Tokyo.





Plus tôt, les Japonais ont observé une minute de silence à la mémoire des victimes du séisme et du tsunami qui ont dévasté la côte nord-est de l'archipel il y a un an. Une catastrophe qui avait fait plus de 19.000 morts et disparus.

A 14h46 heure locale (5h46 GMT), heure précise à laquelle est survenu le violent tremblement de terre le 11 mars 2011, la vie s'est figée dans les villes de l'archipel. Une prière collective en hommage aux personnes emportées ou sinistrées par la catastrophe naturelle doublée d'un grave accident nucléaire à la centrale de Fukushima.

A Tokyo, immédiatement après la minute de silence, le Premier ministre, Yoshihiko Noda, a prononcé un discours lors d'une cérémonie au Théâtre national de Tokyo, en présence de l'empereur Akihito et de très nombreuses personnalités. Le chef du gouvernement a promis de tout faire pour reconstruire la région ravagée et transmettre la mémoire de cette tragédie aux générations suivantes.

Douleur nationale

L'empereur Akihito, à peine remis d'un pontage coronarien, s'est ensuite levé, accompagné de l'impératrice Michiko, pour prier à son tour devant un immense monument floral. "Un an s'est écoulé depuis le 'Grand tremblement de terre de l'est', je rends profondément hommage à tous ceux qui y ont perdu la vie", a déclaré le souverain, symbole du peuple, lors d'une brève allocution.

Outre les 19.000 morts, Akihito a évoqué la douleur les dizaines de milliers de personnes forcées de quitter leur domicile à cause de l'accident nucléaire provoqué par le tsunami à la centrale Fukushima Daiichi. Il a ensuite déploré que la reconstruction rencontre de nombreuses difficultés dans les provinces dévastées et en partie contaminées par la radioactivité.

Une journée de recueillement

Ailleurs dans le pays, notamment dans les villes de la côte nord-est, de nombreux résidents ont prié en direction de l'océan Pacifique, accompagnés de membres de leurs familles revenus spécialement sur leurs terres natales en cette journée de recueillement. Dans les régions dévastées, les survivants ont allumé des milliers de bougies à la mémoire des victimes.

Dans le port d'Ishinomaki, qui a terriblement souffert du tsunami, une "marche de reconstruction" à travers les rues principales a commencé à 10 heures, en l'honneur de ceux qui sont morts. Des bénévoles avaient distribué des fleurs aux familles des victimes pour qu'elles les déposent sur la tombe de leur proches.

Des milliers de corps toujours introuvables

Plus de 340.000 personnes vivent depuis un an hors de chez elles, parfois dans des conditions très précaires. Le traitement des quelque 22 millions de tonnes de déchets accumulés en une seule journée dans les trois préfectures les plus dévastées (Miyagi, Iwate, Fukushima) n'avance pas, moins de 10% ayant un an après été pris en charge, en raison du manque de lieux d'incinération et de la hantise de la radioactivité.

Mais pour les familles des quelque 3.200 personnes encore portées disparues, le plus urgent est de retrouver les corps afin qu'ils reposent en paix. Dans la préfecture d'Iwate, où l'on reste depuis un an sans nouvelles de plus d'un millier d'individus, 300 policiers et 80 gardes-côtes sont mobilisés pour une nouvelle campagne d'inspection de trois jours le long de la côte.

Dans la préfecture voisine de Fukushima, des centaines de policiers et de bénévoles ont pendant deux jours mené des recherches pour tenter de retrouver les corps de plus de 200 personnes.


Par Le Nouvel Observateur avec AFP

Ecrit par: P'tit Panda Lundi 12 Mars 2012 00h17
Une chaîne humaine de 235 km contre le nucléaire
LE DIMANCHE 11 MARS 2012 À 15:42

Ils étaient près de 60.000 à répondre présent aujourd'hui entre Lyon et Avignon, pour former une gigantesque chaîne humaine "contre le nucléaire", un an après Fukushima.

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Plusieurs dizaines de cars venus d'Allemagne, de Suisse, de Belgique et de toute la France sont arrivés sur le site en fin de matinée. Selon les organisateurs, plusieurs milliers de personnes étaient attendues toute la journée. Les militants se sont déployés en se tenant par la main ou en se collant les uns aux autres avec des rubans adhésifs. Objectif : occuper tout l'espace entre Lyon et Avignon, soit 235 km. Un objectif atteint en fin de journée.

Avec ses 14 réacteurs, la vallée du Rhône est la région la plus nucléarisée d'Europe.

Une pique d'Eva Joly au Parti socialiste

À quelques semaines de l'élection présidentielle, certains espèrent que cette mobilisation pèsera dans la campagne. La candidate d'Europe Ecologie-Les Verts Eva Joly était au rendez-vous juste devant la centrale nucléaire de Cruas, à Montélimar. Elle en a profité pour lancer une pique aux socialistes. Eva Joly qui constatait des "trous" dans le dispositif a estimé qu'ils s'agissait "des socialistes". Aucun représentant du PS n'aurait participé à cette opération.

s : http://www.franceinfo.fr/politique/une-chaine-humaine-de-235-km-contre-le-nucleaire-553579-2012-03-11


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