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Dragon
Décès du comédien HK Newton Lai Hon Chi 黎漢持.
Né le 28 avril 1951, Lai Hon chi fut employé de banque avant d'entrer dans le monde du cinéma. Il a débuté comme acteur dans les années 1970 au studio classé à gauche Feng Huang Motion Picture Co. 鳳凰影業公司. Il jouait aussi bien dans des films d'action que des comédies et drames sociaux.
A la fin des années 1970, il intègre la chaîne RTV (ATV). Dans les séries de cette chaîne, il était souvent préposé aux rôles de méchants et de traitres. Parmi les belles réussites de cette époque, on peut citer :
Dynasty 2 大內群英續集:
The Legendary Fok 大俠霍元甲 :
Ma Wing Ching - Boxer from Shantung 馬永貞:
The General 大將軍 :
The Undercover Agents 四大名捕 :
A la fin des années 1980; Lai Hon Chi passe à la TVB. Il prend une semi-retraite vers le milieu des années 1990 en émigrant avec sa famille au Canada, où il va devenir géomancien.
Au cinéma dans les années 1980-1990, Lai Hon Chi jouait également des seconds rôles. On peut citer ses apparitions dans Coolie Killer de Terry Tong (1982), Royal Warriors de David Chung (1986), Futur Cops de Wong Ching (1993)...
Sa dernière apparition au cinéma eut lieu dans Tales of the Dark 2 迷離夜 (2013) - film à sketchs fantastico-horrifique.
Newton Lai Hon Chi est mort d'une pneumonie le 14 juin 2013.
RIP
une des dernières interviews de Lai Hon Chi sur ATV, où il était revenu sur sa carrière...
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Dragon
P'tain... journée de m*rde...
quelques détails :
QUOTE
Lau Kar Leung (Liu Chia Liang), one of the most revered martial artists in Hong Kong Cinema, has lost a long battle with leukemia, local media is reporting this morning. [...] The 76-year-old passed away comfortably at Union Hospital in Hong Kong earlier this morning, with members of his family at his bedside.
(twitchfilm.com - 2013/06/25)
J'ai bien de la peine pour ses proches. Je pense en particulier à Gordon Liu qui n'avait déjà pas bonne mine ces derniers temps.
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Dragon
Une bien triste journée... Un des plus grands, un de ceux qui restera dans les mémoires, un des rares qui arrivait à fasciner même les plus rétifs au ciné HK...
Et puis pour continuer avec les mauvaises nouvelles, le décès de Richard Matheson...
Putain de journée...
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Dragon
Une légende du ciné kung-fu nous a quitté aujourd'hui; Lau Kar Leung que je considère comme un des trois grands dans mon panthéon personnel au coté de King Hu et Sammo Hung. RIP.
La contributions de Maitre Lau Kar-leung au ciné kung-fu est immense et incontournable. Sans lui il y a bien des chance que les films d'art martiaux chinois ne se soient jamais élevé au delà d'un cinéma d'exploitation bancal. Premier chorégraphe a d’élevé au rang de metteur en scène le succès qu'il aura recontré inspirera de nombreux autres incluant Sammo Hung, Yuen Woo-ping et même Jackie Chan. La kung-fu comédie s'inspirera d'ailleurs largement d'idées et de personnages comiques vue d'abord dans un film de Maitre Lau. On lui doit quelque un des plus beau spectacle martial jamais filmés et il aura découvert et brillamment utilisé quantités d'acteurs tel Gordon Lau, Kara Hui, Wong Yu, Lily Li, Hsiao Ho et même Wang Lung wei.
Au delà de son talent comme chorégraphe/metteur en scène, son humour et sa volonté de transmette une certaines sagesse martiale auront élevé le genre à un niveau insurpassable a se jour.
Pour célébré sa mémoire voici un petit survol des essentiels de son œuvre.
Le cycle de Shaolin de Chang Cheh.
Dans son interview au Cahier du cinéma, Lau Kar Leung affirme que c'est lui qui a recommandé à Chang Cheh de faire des films avec un kung-fu authentique en se basant sur les mythe de Shaolin et ces héros. Naturellement Chang Cheh dans ces propre mémoires se remémore les choses autrement mais quoi qu'il en soit il est certain que le travail de Lau comme chorégraphes dans la tétralogie de Chang aura donné une nouvelle vitalité au ciné kung-fu secoué par la mort de Bruce Lee et la surenchère du début des années soixante-dix. Le meilleur des cinq films est à mes yeux Shaolin Martial Arts qui consacre la moitié de sa trame à des scènes d'entrainement.
Datant de 1975 le premier film de Maître Lau comme cinéaste Spiritual Boxer raviva les fortunes déclinante du ciné kung-fu avec une bonne dose de comédie grâce au kung-fu kid joué par Wong Yu, faux magicien mais vrai adepte martial appris de son maitre ivrogne . Le vrai premier modèle de la kung-fu comédie qui émergera quelques années plus-tard. Inédit en France et souvent sous-apprécié et sous-estimé.
Le premier film a présenté un jeune Wong Fei Hung et à promouvoir une éthique martial qui va au delà de la vengeance. Aussi le premier rôle de vedette pour Gordon Lau l'alter ego filmique de maitre Lau Kar Leung qui joue lui même le rôle d'un assassin.
L'antithèse des film machiste de Chang Cheh dans lequel le héros se trouve une femme qui est son égale en kung-fu et fonde une famille, ce qui ne l’empêche pas de vouloir se mesurer au redoutable maitre taoïste Bak Mei. Le personnage disparaît au deux tiers du film pour laisser la place a son fils un autre gamin espiègle joué par Wong Yu. D'une certaines manière ce film passe la torche du héros stoïque traditionnel au kung-fu kid comique. Le personnage du maître taoïste (incarné brillamment par Lo Lieh) est également un des méchant les plus mémorable de tout le ciné kung-fu comme c'en rappellera plus tard Quentin Tarantino. Pour finir le film fait la part belle a un superbe personnage de femme Fang Ying Chung l'épouse du héros avec laquelle l'actrice Lily Li trouve un de ces meilleurs rôle.
De bien des manière l'ultime film de kung-fu classique. Gordon au y trouve son rôle emblématique de moine martial et a travers son récit des 36 chambre Maitre Lau réitère son mantra que le véritable objectif du kung-fu réside dans l'accomplissement martial et non la recherche de vengeance.
Avec se film Lau a voulu prouver la valeur des arts martiaux chinois à le faisant confronté à leurs contrepartie japonais cela sans jamais cédé à un chauvinisme bêtement vengeur et raciste. D'où une série d'affrontements aussi enlevé que didactique sur la valeur et les différences entre chaque formes de boxe ou d'escrime nationale. Un des rare film de k-f ou personne ne meurt dit on souvent sur ce film. De plus le film met de l'avant un autre superbe exemple de comédie matrimoniale digne deLa Mégère Apprivoisée mais avec du kung-fu.
Le plus cruel de tout les film de Maitre Lau dans lequel le « héros » est une taupe qui espionne puis dois affronté des patriotes pro-chinois après avoir maîtriser le redoutable art de la mante religieuse. David Chiang y livre une des meilleurs prestation martiale de sa carrière et l'actrice Cecilia Wong y joue une des gamine les plus espiègle de tout le ciné kung-fu.
C'est tout pour le moment. À suivre demain Maitre Lau Vs la Kung-fu Comédie.
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Dragon
rip sifu . une journée noire pour le cinéma d'arts martiaux . un très grand monsieur , au-dessus même de son cinéma , à voulu nous montrer que le kung fu est autre chose que la violence et la vengeance mais un art de vivre avec le respect d'autrui . shaw et sifu forever .
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Dragon
Reportage sur le décès de Lau Kar Leung sur la TV hongkongaise en cantonais seulement.
Détail intéressant c'est Nat Chan qui organise les funérailles de Maitre Lau. Nat est bien sur l'époux de Cecilia Wong qui a joué dans deux des films du maitre.
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Dragon
Entre 1975 et 1978 Maître Lau est allé de succès en succès, ces films se classant toujours dans les dix premiers du box-office. Les choses deviennent plus difficile avec l’ascension rapide de la k-f comédie. Face à la compétition et au exigence de la Shaw qui demande plus de films, plus de comédies et des suites de ces à films à succès, Lau Kar Leung se sera s'adapté tant bien que mal et même si films ne se retrouveront presque plus au grand sommet du box-office ils demeureront toujours d'une excellence et d'une originalité rare.
Non pas une suite du premier film de Lau Kar Leung mais tout de même un retour sur le kung-fu spirituel avec Wong Yu Spiritual Boxer II demeure une œuvre certes mineur mais qui avec ces figure de vampires bondissant et de magie taoïste employé dans un contexte comique annonce la k-f Ghost comédie des années quatre-vingt. .
Gordon Lau et Wong Yu joue les comparses dans un film qui s'inspire de la série des Empereur Qing de Li Han Hsiang. Le plus subversif des films de Maître Lau dans lequel le héros est un prince Manchou expert en k-f (joué par Gordon) qui s'amuse en dépend d'un vaurien dans des coups pendable avant qu'il fasse appel a lui comme garde du corps. Gordon en prince suave et subtile prouve sa versatilité en jouant un rôle complètement à revers de son personnage de moine martial. Lau Kar Leung quant à lui conçoit quelques une de ces plus belles chorégraphies avec des démonstrations de kung-fu clandestin et un affrontement monstrueux dans lequel les deux héros se mesure a Lo Lieh armée d'une hallebarde. Dirty Ho est également notable pour introduire Wang Lung Wei, Hsiao Ho et Kara Hui dans la troupe d'acteurs du Maître,
Prit à partie par la nature irrévérencieuse trouvé dans la formule comique du « Disciple espiègle et de son maître siphonné » au cœur de nombreuse k-f comédies Maître Lau récupère le concept pour en donné sa propre interprétation plus classique avec lui dans le rôle du maitre son premier rôle de premier plan dans ces propre films. Celui du disciple est assumé par le nouvel acteur fétiche Hsiao Ho qui en tant que co-chorégraphe donne une nouvelle dimension acrobatique au séquences de combat. Le film conséquent est l'un des plus fin film comique sur l'apprentissage, le respect, et la vengeance martiale en plus de mettre en scène de superbe affrontements.
Bien que se soit Lo Lieh qui soit crédité comme le réalisateur Clan of White Lotus porte la marque de Maitre Lau tant dans le casting, que le type d'action et les thèmes du film. Souvent présenté comme une suite ou un remake de Executioner from Shaolin, Fist est en fait un réinvention qui récupère grosso-modo la trame de son modèle mais avec un type de chorégraphie bien plus fantaisiste et Gordon Lau dans le rôle titre. En fait Fist semble cherché à incorporer le sorte de chorégraphie imagés et burlesque tel que mit de l'avant par Jackie Chan dans Drunken Master. Ironiquement Executioner avait été lui-même un des films ayant inspirer la K-f comédie. Malgré sa nature dérivative, Clan fourmille d'inventions comiques et chorégraphiques avec notamment Gordon amener à devoir maîtriser un kung-fu efféminer. Lo Lieh s'en donne à nouveau à cœur joie dans son rôle de prêtre martial cruel et invincible un rôle repris avec la même verve par Gordon Liu lui-même pour Kill Bill un quart de siecle plus tard.
Face au demande de la Shaw de faire une suite aux 36 Chambre de Shaolin, Maitre Lau détourne humoristiquement le concept en ayant Gordon Lau incarné non pas son personnage du moine martial du premier film mais un imposteur qui ne connaît même pas le kung-fu et qui devra finir par l'apprendre à Shaolin pour protégé ces proches. Bien que jouant un rôle de fripouille sympathique à la Wong Yu, Gordon, plus habitué jusque là à jouer les straight man, prouve de nouveau sa versatilité en jouant un petit arnaqueur.
Avec Retour Lau Kar Leung égratigne également au passage la Shaw en présentant des méchants qui patrons d'une manufacture font primé la quantités sur la qualités ruinant le travail d’honnête artisans. C'est qu'en produisant de un à trois films par an, Maitre Lau ne brûlera jamais sont talent comme le firent ces collègues Chang Cheh et Chor Yuen à force de faire au moins une demi-douzaine de films chaques années. Bien que moins nombreuse, l’œuvre de Maitre Lau s'avère être beaucoup plus égale.
En s'inspirant du vieux sérial des Wong Fei Hung des années cinquante /soixante, Lau Kar Leung fait une fois de plus la leçon a la k-f comédie irrévérencieuse. En effet dans ce film, un jeune Wong Fei Hung (Gordon) fait des coups pendables avec un copain et s'en repend après avoir mangé une raclé. Devenu beaucoup plus sage il se mesure à un maître martial du nord dans un duel ou entre en jeux tant l’éthique martial que la stratégie et la force des poing. La finale du film dans lequel les adversaires adapte leurs attaques k-f a l'environnement d'une ruelle rapetissant est une des plus splendide jamais filmé. Le film est également mémorable pour Wang Lung Wei qui pour une fois ne joue pas un méchant. Tsui Hark se souviendra de se film lorsqu'il mettra en œuvre Il était une fois en Chine.
Après tout ces films dérivés, Maître Lau livre enfin une œuvre originale et un de ces chef d’œuvres; My Young Auntie qui met vedette son égérie; Kara Hui Ying hung dans un rôle qui lui voudra le seul prix d’interprétation jamais rapporté par une actrice martiale au oscar de Hong-Kong. Elle joue « Tantine » une jeune adepte en k-f qui en tant que veuve hérite du statue d’aînée au soin d'un clan soumis a son autorités. Elle se retrouve confronté a des rivaux dans le clan, à la société occidentale moderne qu'elle fréquente pour la première fois et au pitrerie de son neveu qui a le même âge qu'elle. Maître Lau lui même joue le père coincer entre ces deux jeunes mais qui sauve la mise à la fin du film dans un duel allétant contre Wang Lung Wei a la fin du film.
L'un des film les moins connu du Maître, mais il faut bien le dire que c'est moins un film k-f qu'un pastiche kitsch et narquois des wuxia pian des années soixante. Ici, la troupe habituelle de Maître Lau se contente de rôles secondaires alors que les rôles principaux sont incarné par un Fu Sheng furibond et un Adam Cheng pince sans rire qui jouent des frères martiaux dont la rivalité rocambolesque vient a impliqué l'Empereur de Chine lui même (Gordon Lau). Celui-ci s'imagine un expert en k-f mais est en fait complètement nul. Plutôt inégal mais avec ces moments, notamment de nomreux duels aussi comique qu'instructif impliquant une lance a pompon et un sabre aux 9 anneaux. Le film marque la première apparition de Fu Sheng dans un film du Maître.
À suivre prochainement : Fin de parcours à la Shaw .
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Dragon
Une nouvelle qui laisse sans voix tant on aurait aimé croire le Sifu immortel.
Qu'on ait découvert ses films tardivement ou qu'on le connaisse depuis ses débuts, on ne peut s'empêcher d'être fasciné devant ses réalisations, ses chorégraphies et ses prestations. Homme charismatique, il avait su insuffler toute sa sagesse, sa droiture et sa maîtrise dans des personnages qu'il pouvait rendre drôles ou attachants au besoin. C'était un grand maître de Kung Fu doté d'un sens aiguisé du cadrage et du montage qui avait su adapter les techniques cinématographiques aux arts martiaux pour en souligner toute la beauté des formes et des mouvements. C'était aussi un Sifu respecté par ses disciples et respectueux de la tradition qui avait réussi à transcender le simple spectacle martial pour transmettre des valeurs et une philosophie qui lui étaient chères.
Lau Kar Leung pour certains, Liu Chia Liang pour d'autres, mais Sifu pour tous, c'est un Maître qui nous a quittés. Son œuvre restera parmi les plus belles de la Shaw Brothers et du cinéma Hong-Kongais. Ses films continueront d'amuser, d'impressionner, de fasciner et d'influencer des milliers de gens de par le monde. Ses valeurs ne cesseront de traverser les frontières et de dépasser les barrières culturelles pour toucher des publics d'horizons aussi lointains que différents. Sa mémoire restera en vie dans le cœur de tous ceux qui auront un jour posé les yeux sur l'un de ses films.
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Dragon
L'un des plus important document jamais publier sur Maitre Lau, est l'interview qu'il a donné pour les Cahier du Cinéma au cours du milieu des années quatre-vingt pour un numéro spécial dédié au cinéma de Hong-Kong. Il y parle en longueur de sa carrière, sa vie, ces films. Il y a une douzaine d'année j'ai voulu partagé cette interview avec les fans de langue anglaise et j'ai donc traduit le texte envoyé par la suite sur le net ou il se trouve encore.
Malheureusement il semble que la version française de l'interview n'ai jamais été diffuser sur le net. Par défaut j'envoi donc le lien ou trouvé ma version traduite. J'espère que ceux qui comprennent l'anglais trouverons ce document aussi divertissant qu'instructif.