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Dragon
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Veteran actor Harada dies at 71
TOKYO (Kyodo) -- Veteran actor Yoshio Harada 原田 芳雄 died of pneumonia at a Tokyo hospital Tuesday, his family said. He was 71.
Known for his outlaw-like character, Harada, a Tokyo native, starred in many films and TV dramas, including "Ryoma Ansatsu" (1974), "Zigeunerweisien" (1980), "Utsukushii Natsu Kirishima" (2002) and "Chichi to Kuraseba" (2004).
After undergoing surgery in 2008 for bowel cancer, Harada continued to perform as an actor and his last film, "Oshikamura Sodo-Ki" (Records of Turmoil at Oshika Village), was released nationwide Saturday. On July 11, he attended its premier at a Tokyo movie theater.
Harada won many movie awards and received the Medal with Purple Ribbon in 2003.
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Dragon
En voila un film prometteur Qui promet pour le moins de ne jamias etre distribue ni en France ni en Chine, mais pas pour les memes raisons; va etre difficile a voir sur grand ecran
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Dragon
Le cinéma japonais contemporain (livre)
Je vous invite à la lecture du nouvel ouvrage des éditions écrans sur le cinéma japonais contemporain (+ d'infos ici) qui est un des rares bouquins à donner un point de vue général par des thématiques particulières.
Deuxième livre de la collection écrans d'asie(souvenez-vous le mag en ligne, puis papier dans de trop rares lieux de vente), Le cinéma japonais contemporain propose un voyage auprès des différents talents et longs métrages qui ont marqué la cinématographie du pays au soleil levant depuis les années 1990 jusqu'à aujourd'hui.
En effet, que connait-on réellement de ce septième art si ce n'est quelques noms célèbres comme Takeshi Kitano ou Naomi Kawase ?
Ainsi, cet ouvrage esquisse les contours d'un cinéma aux multiples visages, d'une richesse et d'une force exceptionnelles, dont les fondamentaux ont été remis en question à l'aune d'une nouvelle génération de cinéastes et, depuis peu, à la suite de évènements catastrophiques de Fukushima...
22 € - tout en couleurs - 148p. disponible en librairie depuis le 15/16 janvier 2012 (et dispo sur le site des éditions écrans - 22 € fdp compris).
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Dragon
Toujours pas acheté le bouquin, mais je compte bien le faire.
Juste pour info, en quoi il se distingue du Midnight Eye Guide to New Japanese Film de Jasper Sharp et Tom Mes et du Contemporary Japanese Film de Mark Schilling ?
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Dragon
QUOTE (Siu Keung @ Mardi 17 Janvier 2012 23h33)
Toujours pas acheté le bouquin, mais je compte bien le faire.
Juste pour info, en quoi il se distingue du Midnight Eye Guide to New Japanese Film de Jasper Sharp et Tom Mes et du Contemporary Japanese Film de Mark Schilling ?
En plusieurs points :
- Il est en français
- Chapitrés en thématiques :
Premier chapitre Mort et vif : le cinéma d'horreur et d'épouvante japonais Bastian MEIRESONNE
Deuxième chapitre La nature à l'écran Benjamin THOMAS
Troisième chapitre Femmes de lumière : regards sur le cinéma japonais Tom MES et Damien PACCELLIERI
Quatrième chapitre Rires et compagnie : la douce folie des comédies Morgan BREHINIER
Cinquième chapitre La petite lucarne : des séries télévisées au septième art Nolwenn LE MINEZ
Sixième chapitre La société japonaise en quelques maux Damien PACCELLIERI
Entretien Dix questions à AOYAMA Shinji Damien PACCELLIERI
Septième chapitre Bilan et perspectives Damien PACCELLIERI
- Le livre Midnight Eye est un condensé de portraits de réalisateurs, de critiques de films, d'informations sur les sorties DVD. En définitive, un guide comme le titre du livre l'indique. Nous n'avons pas fait un référentiel, mais plutôt croisé l'analyse de plusieurs auteurs sur des sujets de fonds pour caractériser le cinéma japonais contemporain.
-Idem pour le livre de Mark Shilling qui est plutôt un recueil de critiques (400) + qqes interviews.
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Dragon
J'aime bien le chapitrage thématique permettant d'attaquer directement la partie qui nous attire le plus. L'inconvénient c'est qu'on laisse certains passages du livre au rencard. C'est le cas pour moi avec le livre "Les actrices chinoises" et je ne suis pas le seul à ne pas savoir quand j'en terminerai la lecture.
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Dragon
Pour ceux que ça intéresse, il y a une retro Kenji Misumi et Tai Katô à la Maison de la Culture du Japon jusqu'au 18 février. Profitez-en, certains films sont inédits et c'est bientot fini ....
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Dragon
Décès du cinéaste japonais agitateur politique Kōji Wakamatsu 若松 孝二.
Né en 1936, Wakamatsu était un jeune à la dérive, avant de devenir cinéaste : c'était en tant que membre de yakuza affecté à la sécurité des tournages de films qu'il découvrit le monde du cinéma. Petit à petit, il a fini par passer derrière la caméra pour réaliser des films érotiques.
Pour quelqu'un qui n'avait pas fait d'études de cinéma, Koji Wakamatsu s'était révélé dès son 1er film "Quand l'embryon part braconner" (1966) un grand formaliste, maîtrisant très bien la technique, ayant un sens formidable de la mise en scène, du récit.
L'oeuvre de Wakamatsu était souvent sous influence politique. L'homme était connu pour sa sympathie envers les mouvements d'extrême gauche - chose étonnante pour un ancien yakuza. Il était aussi pro-palestinien.
Bien que contemporain de Oshima (pour qui il avait coproduit "L'Empire des sens" ) et Imamura, Wakamatsu a connu une reconnaissance assez tardive à l'étranger, peut-être parce qu'il était resté dans un cinéma d'exploitation (le film érotique, eiga pinku...) longtemps ignoré et méprisé à l'étranger...
Sa "consécration" en France eut lieu ces dernières années, avec les sorties cinéma de "Quand l'embryon part braconner", "United Red Army", "Soldat Dieu"...
Il y a 2 ans, la Cinémathèque française lui avait rendu hommage.
Son dernier film "Le Jour où Mishima a choisi son destin", consacré à l'aventure politique de l'écrivain aux idées nationalistes, a été présenté à Cannes cette année et sortira prochainement au cinéma.
Koji Wakamatsu est décédé le 17 octobre, renversé par un taxi à Tokyo..
Nagisa Oshima : l'homme en colère du cinéma japonais Le Monde.fr | 15.01.2013 à 15h36 • Mis à jour le 15.01.2013 à 16h52 Par Thomas Sotinel
Réalisateur de L'Empire des sens, qui déclencha un scandale mondial en 1976, de Furyo, qui donna en 1983 son plus beau rôle de cinéma à David Bowie et, plus tôt de Contes cruels de la jeunesse (1960), qui fit de lui le fer de lance de l'avant-garde cinématographique japonaise, Nagisa Oshima est mort, le 15 janvier, d'une pneumonie, dans un hôpital des environs de Tokyo. Il avait 80 ans. Enfant de la guerre – il est né le 31 mars 1932 –, Nagisa Oshima entre en 1956 à la Shochiku, l'un des grands studios japonais, "par hasard", de son propre aveu, "sans envie particulière de faire du cinéma". Toute sa carrière sera pourtant marquée au sceau du désir.
En 1960, Contes cruels de la jeunesse, qui dépeint quelques personnages à la dérive dans un Japon reconstruit, quasi-amnésique, fait croire à l'apparition d'une Nouvelle Vague japonaise, ce qu'Oshima réfute avec véhémence. Il est trop indépendant pour se réclamer d'une quelconque affiliation.
En 1961, alors que le pays est parcouru d'une effervescence politique qui débouche parfois sur la violence, il réalise Nuit et brouillard au Japon, directement inspiré du bouillonnement du milieu étudiant. La Shochiku refuse de distribuer le film, Oshima démissionne du studio – un geste d'une grande violence dans le Japon de l'époque – et poursuit, en dehors de toute structure, son chemin singulier.
Il faudra attendre la décennie 1970 pour que la France et l'Europe découvrent vraiment Oshima. En attendant, le jeune réalisateur enchaîne des films durs, désespérés, lucides, qui prennent de front les angoisses et les fantasmes du Japon contemporain. Les Plaisirs de la chair (1965) analyse froidement, en noir et blanc, la décomposition des valeurs familiales et patriarcales, Pendaison (1968) est une charge contre la peine de mort.
Parallèlement, Oshima réalise des documentaires pour la télévision, filmant l'Asie déchirée par le conflit indochinois, secouée par le maoïsme. En 1970, La Cérémonie poursuit cette œuvre de remise en cause radicale, sous couvert d'une chronique familiale.
Cinq ans plus tard, Nagisa Oshima entreprend un film, L'Empire des sens, inspiré d'un fait divers célèbre des années 1930. L'histoire de Sada Abe, la servante qui castra et tua son patron et amant, devient devant sa caméra un rituel érotique d'une rigueur implacable. Présenté au Festival de Cannes, le film déclenche les foudres des censeurs à travers le monde. Il n'y a qu'en France qu'il peut profiter de sa réputation sulfureuse sans entraves. De Bruxelles à New York, le film est interdit. Au Japon, il n'a jamais été exploité dans sa version intégrale.
L'Empire des sens a été produit par le Français Anatole Dauman, une collaboration qui se poursuivra avec L'Empire de la passion (1978). Cinq ans plus tard, c'est avec un Britannique, Jeremy Thomas, que Nagisa Oshima s'acoquine, pour Furyo (1983), signe de l'affaiblissement industriel du cinéma japonais. Récit de l'affrontement entre deux officiers, un geôlier japonais et un prisonnier britannique, incarnés par deux rock stars (Ryuichi Sakamoto et David Bowie), avec dans le rôle d'un sergent brutal, le jeune Takeshi Kitano, Furyo est un succès international. Ce sera le premier et le dernier pour Nagisa Oshima.
En 1986, il fait équipe avec deux anciens collaborateurs de Buñuel, le scénariste Jean-Claude Carrière et le producteur Serge Silberman, pour Max mon amour, qui dépeint les amours d'une bourgeoise parisienne (Charlotte Rampling) et d'un chimpanzé. Le film est un échec commercial, dont le cinéaste ne se remettra jamais tout à fait. Il ne parvient pas à mettre en chantier son grand projet, Hollywood Zen, une biographie de l'acteur américano-japonais Sessue Hayakawa et en 1996, il est victime d'un accident vasculaire cérébral qui le contraint à se déplacer en chaise roulante.
Il parvient toutefois à réaliser Tabou, présenté au Festival de Cannes en 2000. Il aborde de front le thème de l'homosexualité, en mettant en scène un groupe de samouraïs à la veille de l'ère Meiji. Ce sera son dernier long-métrage. Nagisa Oshima apparaissait fréquemment sur les écrans de télévision. Il laisse également de nombreux écrits. Un recueil avait été publié par les éditions des Cahiers du cinéma.
Thomas Sotinel
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La jeunesse séditieuse du cinéaste Nagisa Oshima
LE MONDE | 03.07.2008 à 16h46 • Mis à jour le 15.01.2013 à 15h33
Par Jacques Mandelbaum
Le jour n'est sans doute pas encore venu où le nom de Nagisa Oshima cessera d'être réduit, comme une tête Jivaro, au seul Empire des sens (1976), film il est vrai sulfureux. Par un phénomène mystérieux, certains cinéastes voient ainsi leur opus le plus célèbre barrer la route à une connaissance approfondie de leur oeuvre. C'est le cas du Japonais Oshima, qui compte plus de vingt longs métrages à son actif. Ne serait-ce que pour cette raison, l'édition de cinq titres de jeunesse est une excellente nouvelle. Les quatre premiers - Une ville d'amour et d'espoir (1959), Contes cruels de la jeunesse (1960), L'Enterrement du soleil (1960), Nuit et brouillard au Japon (1960) - sont réalisés dans le cadre des augustes studios Shochiku et sonnent, par leur virulence, les débuts en fanfare de la Nouvelle Vague nippone. Le cinquième, Les Plaisirs de la chair (1965), est produit par la société qu'Oshima a créée à la suite de sa démission de la Shochiku et consomme sa rupture avec un système cinématographique, mais aussi avec un modèle de société, que ses films n'ont cessé de stigmatiser.
Les quatre premiers films, réalisés par un cinéaste qui n'a pas 30 ans, montrent la face sombre d'une société exaltée par le miracle économique. Un adolescent fait survivre sa famille par des expédients (Une ville d'amour et d'espoir), un jeune couple subit la déchéance morale et physique d'un milieu qui l'entraîne vers le bas (Contes cruels de la jeunesse), le petit peuple des bas-fonds d'Osaka s'entre-dévore dans la turpitude et le désespoir (L'Enterrement du soleil), des étudiants se déchirent lors d'un mariage incarnant l'espoir révolutionnaire déchu (Nuit et brouillard au Japon). Les Plaisirs de la chair, histoire d'un assassin amoureux qui verse par dépit dans la débauche et le nihilisme, inaugure enfin le motif du désir sexuel comme instrument de transgression politique.
Ces films, qui annoncent les expérimentations radicales auxquelles va se livrer Oshima par la suite, mettent en place une esthétique instable qui se veut à la fois la chronique sociale du Japon d'après guerre et l'expression d'une singularité sans concession.
Peu de cinéastes auront ainsi constitué en système le rejet absolu d'une structure, la haine de l'autorité et l'exécration des pères, au profit de l'exaltation du moi et du primat de la pulsion créatrice. Des suppléments passionnants permettront, en outre, de mieux situer cette personnalité unique dans le contexte social et artistique de l'époque.