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> Revue De Presse Sur La Chine 2006-2009, articles intéressants
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P'tit Panda
Ecrit le : Vendredi 17 Mars 2006 00h55
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Dragon



Mise à jour 15.03.2006 09h29
L'enregistrement de la marque NOT MADE IN CHINA fait l'objet d'une vive colère de la population chinoise

Le 13 mars dans l'après-midi, des responsables de Beijing Trademark & Patent Agency (BTA) ont déposé au bureau de représentation de l'Union européenne (UE) à Beijing une protestation signée par une dizaine de milliers d'internautes, faisant pression sur l'Office d'harmonisation dans le marché intérieur (OHMI) de l'UE pour qu'il retire son agrément, après la première vérification, accordé à Alvito Holding, une société enregistrée à Gibraltar, concernant l'enregistrement de la marque NOT MADE IN CHINA il y a 21 jours.

Ces dernières années, à mesure que le volume des exportations de marchandises chinoises augmente sans cesse, un esprit de protectionnisme se répand largement en dehors du territoire chinois. Dans ce contexte, Alvito Holding a déposé le 13 septembre 2005 à l'UE une demande d'enregistrement de la marque NOT MADE IN CHINA. Après quelques mois de réflexions, l'UE a publié le 20 février 2006 son avis d'acceptation suite à une première vérification (numéro de la marque : 004631305). En vertu de la loi et des règlements de l'UE en la matière, si aucune objection n'est présentée durant une période de trois mois après la publication de son acceptation, la demande est ratifiée.

Une fois rapportée par les médias chinois, cette nouvelle a suscité de vives réactions auprès du public chinois. De multiples médias ont mis en place des plates-formes de signature de protestation en ligne. Les données statistiques d'un tiers indépendant BTA montrent que jusqu'à 15 heures du 9 mars, on compte plus de 3 000 signatures et 115 messages écrits sur le site www.cnstock.com, et 10 097 signatures et 357 messages sur le site www.163.com.

Dans la protestation, BTA a précisé ainsi la réaction commune du public et des entreprises chinois : si jamais la demande d'enregistrement de la marque NOT MADE IN CHINA était approuvée par l'UE, elle entraînerait une confusion grave avec celle MADE IN CHINA, et la conception des valeurs dissimulée derrière cette marque ne pourrait que donner une mauvaise orientation aux consommateurs de l'UE, ce qui viole les règles de marché et conduira à fausser l'image des marchandises MADE IN CHINA, à compromettre les intérêts des producteurs et à blesser les sentiments du peuple chinois.

« Toute personne physique ou groupe a le droit de présenter une objection à l'UE », a indiqué Mingorance, vérificatrice des marques déposées de l'OHMI. Et elle a poursuivi : « Celui qui s'oppose à la demande d'enregistrement d'une certaine marque peut présenter un rapport à l'UE et cette dernière prendra sa décision en tenant compte de ces opinons. Plusieurs facteurs décisifs tels que la protestation prévisible de la Chine et le refus de cette demande aux Etats-Unis affecteront le résultat final. »

« Il est évident que la marque NOT MADE IN CHINA est l'édition discriminatoire de MADE IN CHINA. Les marques commerciales sont la base de l'actif incorporel des produits. La marque NOT MADE IN CHINA aura des effets négatifs sur les produits MADE IN CHINA », a observé Dong Baolin, ancien délégué en chef de négociations sur les marques commerciales de la propriété intellectuelle du GATT et ancien vice-directeur du Bureau des marques commerciales de l'Administration nationale de l'industrie et du commerce.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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P'tit Panda
Ecrit le : Vendredi 17 Mars 2006 18h01
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Libérations de façade à Pékin
Avant un déplacement du président Jintao aux Etats-Unis, le régime chinois a libéré quelques prisonniers politiques... Tout en poursuivant ses arrestations arbitraires.

vendredi 17 mars 2006 (Liberation.fr - 12:59)



Pékin, de notre correspondant

un mois avant la visite que doit effectuer le président chinois Hu Jintao aux Etats-Unis, Pékin a décidé de faire bonne figure en libérant plusieurs prisonniers. Le cas le plus significatif est celui de Zhao Yan, un assistant du bureau de Pékin du New York Times. Détenu depuis le 17 septembre 2004 pour «divulgation de secrets d'Etat», il devrait être libéré dans les «jours à venir», a indiqué vendredi son avocat, en précisant que l'accusation avait «abandonné les charges» pesant contre lui.
Agé de 43 ans, Zhao Yan avait été arrêté quelques jours après l'annonce par le quotidien américain que l'ex-numéro un chinois Jiang Zemin allait quitter ses fonctions à la tête de l'armée. Cette fuite avait été considérée comme intolérable par le pouvoir, qui cherche à contrôler totalement toutes les informations concernant les hauts dirigeants. Celles-ci sont classées «top secret».

Autre «geste»: Phuntsog Nyidron, une nonne tibétaine emprisonnée pendant quinze ans, a pu se rendre jeudi aux Etats-Unis pour soigner les séquelles des tortures qu'elle a subies. Libérée en 2004, mais placée sous surveillance étroite, les autorités chinoises refusaient jusqu'alors de lui délivrer un passeport. Nyidron avait été condamnée en 1989 pour «propagande contre-révolutionnaire» après avoir participé à une manifestation pacifique. En prison, elle avait enregistré clandestinement plusieurs chansons avec 13 autres nonnes bouddhistes, en 1993. Après que les enregistrements furent diffusés par les militants des droits de l'homme au Tibet, les «nonnes chantantes» furent torturées et leurs peines alourdies. Nyidron vit sa détention allongée de neuf années supplémentaires.

Le gouvernement chinois a également élargi jeudi le plus vieux prisonnier du Parti démocrate chinois (PDC, interdit). Le professeur de physique Tong Shidong, 72 ans, avait été arrêté et emprisonné en 1999 pour «subversion du pouvoir de l'Etat» après avoir fondé une cellule du PDC à l'Université du Hunan (Sud). Condamné à dix ans de prison, il a été relâché trois ans avant la fin de sa peine.

Ces libérations ne modifient en rien le rythme toujours très soutenu des persécutions politiques. Plusieurs membres du PDC ont par exemple été condamnés au cours des derniers mois. Hu Jia, un militant des droits des victimes du sida, a été enlevé par la police voilà un mois, et sa famille est sans nouvelles. Ren Zhiyuan, un enseignant du secondaire de la province du Shandong, vient d'être condamné à dix ans de prison pour avoir tenté de créer un mouvement politique d'opposition, le Front pour la démocratie sur le continent, en recrutant des membres via internet, a annoncé sa famille vendredi.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=367862



© Libération

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Spoliés de leurs terres par les potentats locaux, les paysans de Luxinhe se rebiffent.
La fronde des campagnes inquiète le régime chinois

Par Philippe GRANGEREAU
vendredi 17 mars 2006



Luxinhe envoyé spécial

un vent de colère souffle dans les campagnes chinoises. Devant l'entrée de la mairie de leur village, les paysans de Luxinhe ont tendu une banderole : «Rendez-nous nos terres, nous voulons vivre !» Cinq cents habitants de ce village, situé près de la ville de Tianjin, manifestent pacifiquement depuis lundi dernier. A l'intérieur de la cour, où des policiers retiennent la foule, sont garées les luxueuses Audi des cadres. «Nous n'en pouvons plus, protestait hier un cultivateur, d'un côté le gouvernement dit qu'il soutient les paysans, et de l'autre il s'empare de nos terres, sans nous accorder la moindre compensation. Nous n'avons presque plus rien pour nous nourrir. Je ne peux même plus envoyer mes enfants à l'école, car les frais scolaires sont hors de portée», proteste l'un d'eux. «Nous sommes quatre dans ma famille, explique un autre. Notre revenu annuel n'est plus que de 3 800 yuans (350 euros) ! Deng Xiaoping (l'ancien dirigeant chinois) nous avait rendu nos parcelles en 1980, et maintenant on nous les vole !»

Sans compensation. Au cours des dernières années, des cadres locaux à travers tout le pays ont pris possession des terres de millions de ruraux, le plus souvent de manière autoritaire et sans compensation. Un nombre croissant de ces paysans spoliés proteste avec de plus en plus de virulence. Hier, à Luxinhe, ils ne décoléraient pas. «Les cadres nous ont pris 67 hectares en 2003 pour construire une autoroute, puis à nouveau 13 hectares, qu'ils ont vendus à une société de transport pour ériger un entrepôt, explique Zhang, une paysanne de 70 ans. Alors que nous devions légalement recevoir une compensation de 30 000 yuans (2 600 euros) par mu (0,065 hectare), nous n'avons jamais rien perçu. Les cadres nous disent aujourd'hui que la municipalité n'a plus d'argent ! En fait, tout le monde sait qu'ils ont bel et bien empoché le fonds de compensation accordé par l'Etat, et ils l'ont gardé pour eux ! Ils s'en servent pour bâfrer dans les bons restaurants.»

Heurts sanglants. Ce genre d'abus de pouvoir par les potentats locaux est très répandu en Chine, car la terre appartient au «peuple», donc aux autorités. Au point que le Premier ministre, Wen Jiabao, a admis en décembre que la «question de la terre» était devenue essentielle. «Nous ne devons pas commettre d'erreur historique», a-t-il mis en garde en faisant référence aux heurts, parfois sanglants, engendrés par ces privatisations déguisées. Deux affrontements entre paysans spoliés et la police se sont soldés par une trentaine de morts ces derniers mois dans le Guangdong. Pas moins de 87 000 «incidents de masse» ont éclaté en 2005, selon le ministère de l'Intérieur.

Mardi, devant le parlement chinois, le Premier ministre a ordonné de «respecter les droits démocratiques des paysans à cultiver leurs terres» et enjoint les officiels à «éviter de recourir à la force». «Ceux qui saisissent arbitrairement les terres des paysans et violent la loi doivent être châtiés sévèrement», a-t-il sermonné. Un expert officiel, Zhou Tianyong, a calculé que 6,7 millions d'hectares avaient été pris aux paysans pour y bâtir des zones industrielles ou résidentielles. Selon lui, les compensations allouées aux paysans ne couvriraient que le dixième de leur valeur réelle. Un processus qui ressemble à une réforme agraire à l'envers.

En masse. A Luxinhe, les paroles du Premier ministre, retransmises à la télévision, ont paradoxalement été considérées comme un appel à manifester. «Nous n'étions que 200 lundi, mais après avoir entendu Wen Jiabao, nous sommes sortis en masse, car nous savons que nous sommes dans notre bon droit», raconte un paysan. Deux cents autres villageois occupent des terres afin d'y empêcher la construction d'un entrepôt. Les fondations avaient déjà été coulées et quelques pans de mur élevés avant qu'ils se décident à réagir. «Maintenant, nous sommes là, et personne ne nous fera bouger», assure un vieux paysan.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=367788



© Libération


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Ecrit le : Mercredi 22 Mars 2006 01h41
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Moscou renforce sa coopération énergétique avec Pékin
LEMONDE.FR | 21.03.06 | 13h15 • Mis à jour le 21.03.06 | 14h58

La Chine et la Russie ont annoncé, mardi 21 mars, un renforcement de leur coopération dans l'énergie, dont un gros projet de gazoducs, à l'occasion d'une visite officielle à Pékin du président russe, Vladimir Poutine. Au total, quinze accords ont été signés dont quatre concernant l'énergie, entre le géant asiatique, deuxième consommateur de pétrole, et son voisin russe, deuxième exportateur de brut et premier fournisseur de gaz. Ces accords devraient favoriser les livraisons de gaz et d'électricité à la Chine ainsi que la création de joint-ventures dans le pétrole.

Le projet le plus important porte sur la construction de deux gazoducs pour fournir près de 80 milliards de mètres cubes de gaz par an au marché chinois d'ici à cinq ans, a indiqué le patron du géant russe Gazprom, Alexeï Miller. L'accord a été annoncé par le président Poutine, qui a confirmé aussi que son pays participerait à la construction de nouvelles centrales nucléaires en Chine.

Un protocole a d'autre part été signé entre la compagnie russe Transneft, qui gère les oléoducs, et le chinois CNPC. "Les autorités et les sociétés des deux pays vont continuer activement à travailler sur des projets d'oléoducs et de gazoducs pour fournir du pétrole et du gaz de Russie à la Chine", indique la déclaration conjointe signée par les présidents Hu Jintao et Vladimir Poutine.

Les Russes veulent construire un oléoduc Sibérie-Pacifique vers le Japon et la Chine, cette dernière faisant pression pour l'édification rapide d'un embranchement spécifique jusqu'à Daqing (nord-est de la Chine), craignant que les Japonais ne se voient accorder la priorité.

PROJET STRATÉGIQUE

Les Chinois, en manque de ressources naturelles pour assurer leur développement économique frénétique et encore trop dépendants du charbon, souhaitent faire avancer rapidement ce projet qu'ils considèrent comme stratégique.

Mais les Russes ont clairement indiqué dans le passé qu'ils ne voulaient pas être seulement des fournisseurs de matières premières et qu'ils attendaient que les Chinois investissent chez eux, notamment dans l'Extrême-Orient. Malgré le peu de progrès concrets enregistrés dans ce domaine, les deux présidents se sont félicités mardi de l'état des relations bilatérales.

Avant leur tête-à-tête, Hu Jintao et Vladimir Poutine ont brièvement évoqué chacun son tour le "haut niveau des relations". "Je suis très satisfait de notre coopération économique et commerciale", a déclaré le président russe. Mais si les échanges commerciaux se sont élevés en 2005 à près de 30 milliards de dollars (24,5 milliards d'euros), en hausse de 37,1 % par rapport à 2004, cela est largement dû au niveau élevé des livraisons de pétrole et de gaz.

La visite de M. Poutine coïncide avec le lancement de l'"Année de la Russie en Chine" et de ses manifestations culturelles, scientifiques et économiques. Les liens entre Pékin et Moscou, jadis rivaux au sein du mouvement communiste, se sont resserrés ces dernières années avec en particulier l'objectif commun de réduire l'influence des Etats-Unis en Asie centrale. L'an passé a vu les deux pays organiser conjointement leurs premières grandes manœuvres militaires.

La quatrième visite officielle de M. Poutine devrait aussi être l'occasion pour les deux géants de se pencher sur des questions internationales comme l'Iran et la Corée du Nord. Le président russe doit rencontrer mercredi le premier ministre chinois, Wen Jiabao, avant de quitter Pékin dans la soirée.


Avec AFP



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Ecrit le : Mercredi 22 Mars 2006 01h48
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Dragon



Wal-Mart va ouvrir une vingtaine de nouveaux magasins et embaucher en Chine
LE MONDE | 21.03.06 | 14h57 • Mis à jour le 21.03.06 | 14h57
PÉKIN CORRESPONDANT

al-Mart a décidé de pousser encore un peu plus ses pions en Chine. Implanté en République populaire depuis 1996, et déjà propriétaire de 56 magasins, le numéro un mondial de la distribution a annoncé, lundi 20 mars, qu'il comptait ouvrir une vingtaine de nouveaux magasins en 2006 et embaucher environ 150 000 personnes sur les cinq prochaines années.

Pour le géant américain, la Chine est un pays-clé pour ses perspectives de développement. "Si Wal-Mart pouvait être considéré comme l'économie d'un pays, il serait le huitième partenaire de la Chine, devant la Russie et l'Asutralie", avait remarqué, il y a deux ans, Xu Jun, responsable de l'entreprise pour les relations extérieures.

En 2004, Wal-Mart a acheté en Chine pour 18 milliards de dollars (14,8 milliards d'euros) de produits pour alimenter les rayons de ses supermarchés dans le monde entier. Les embauches annoncées feraient franchir au distributeur un nouveau pallier en Chine où il emploie une trentaine de milliers de personnes (sur un effectif mondial de 1,7 million d'employés). Wal-Mart ne communique pas de résultats pays par pays. L'activité internationale représentait 20 % de ses 312,4 milliards de dollars de ventes en 2005.

Par ailleurs, aux Etats-Unis, Wal-Mart, qui veut exploiter une banque particulière, aurait reçu, selon le Wall Street Journal du 21 mars, le soutien de grandes compagnies américaines également propriétaires d'établissements financiers. Cette entrée du distributeur dans la banque est combattue par le milieu bancaire.

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 22.03.06



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P'tit Panda
Ecrit le : Mercredi 22 Mars 2006 18h33
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Dragon



La Russie et la Chine renforcent leur coopération énergétique
LE MONDE | 22.03.06 | 14h25 • Mis à jour le 22.03.06 | 14h25
PÉKIN CORRESPONDANT

La Russie est le deuxième exportateur mondial de pétrole et le premier fournisseur de gaz ; la Chine, le deuxième consommateur mondial de brut : sous cet angle, et alors qu'aucun contentieux politique n'oppose plus les deux pays, la nature des relations sino-russes est naturellement placée sous le signe des questions énergétiques. La visite à Pékin du président russe, Vladimir Poutine, arrivé dans la capitale chinoise, mardi 21 mars, pour une visite de deux jours, a ainsi été largement consacrée à l'évolution de la coopération économique entre les deux capitales à un moment où l'empire du Milieu doit diversifier ses sources d'approvisionnement en énergie. La Chine, jadis autosuffisante en la matière, importe désormais un tiers de son pétrole.

Parmi la quinzaine d'accords signés dès le premier jour par le chef de l'Etat russe, Moscou s'est engagé à construire deux gazoducs qui devraient pouvoir livrer, d'ici à 2011, 80 milliards de m3 de gaz par an à la Chine, a annoncé le patron de Gazprom, Alexei Miller, qui accompagnait M. Poutine. L'un de ces gazoducs sera long de 3 000 km et pénétrera en Chine par l'ouest depuis la Sibérie, tandis que l'autre, construit dans une phase ultérieure, entrera par l'est.

Si les Chinois peuvent se féliciter de ces accords portant sur le gaz, sans doute sont-ils, une fois de plus, restés sur leur faim quant aux perspectives d'une dérivation de l'oléoduc Russie-Pacifique vers leur pays : le président Hu Jintao n'a pas pu arracher la promesse que ce fameux "pipeline", destiné notamment à alimenter le Japon depuis un terminal situé sur les rives du Pacifique, puisse être doté d'une branche alimentant la Chine.

Les Russes évoquent cette dérivation avec une certaine prudence. "Si ce projet est mené à bien, et je ne doute pas qu'il le sera, cela permettra d'accroître de manière significative le volume des livraisons de pétrole russe à la Chine", a simplement dit M. Poutine lors d'un forum sino-russe, mercredi à Pékin.

Conscient de l'appétit énergétique de la Chine et de son désir de s'affranchir de sa dépendance vis-à-vis de l'Arabie saoudite, à laquelle Pékin achète 40 % de son pétrole, Moscou laisse miroiter ce projet tout en refusant de s'engager plus avant. Pour une raison simple : les Russes ne veulent pas être traités comme de simples fournisseurs, mais espèrent que les Chinois investiront davantage chez eux, notamment dans le secteur des nouvelles technologies, et signeront de nouveaux contrats de vente d'armes. Vladimir Poutine, qui a inauguré l'Année de la Russie en Chine, s'est d'ailleurs inquiété du caractère "instable" de la relation commerciale sino-russe, marquée par la chute des exportations russes vers la Chine, qui ont diminué de moitié en 2005.

Les échanges commerciaux se sont certes élevés entre les deux pays à une trentaine de milliards d'euros en 2005, soit une hausse de 37 % par rapport à l'année précédente, mais restent liés à la livraison d'hydrocarbures russes à la Chine. Moscou aimerait plus de diversité et d'équilibre dans sa relation avec Pékin.

Bruno Philip
Article paru dans l'édition du 23.03.06





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Ecrit le : Mercredi 22 Mars 2006 18h34
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Dragon



Hu Jia, contestataire chinois, a disparu depuis un mois
LE MONDE | 22.03.06 | 14h25 • Mis à jour le 22.03.06 | 14h25

Depuis plus d'un mois, il a disparu. Ni sa femme ni ses amis ne savent ce qu'il est devenu : ils sont sans nouvelle, depuis le 16 février, de Hu Jia, 32 ans, militant chinois de la lutte antisida, mais aussi écologiste et bouddhiste. Ce défenseur courageux de toutes les causes humanistes en Chine a vraisemblablement été arrêté par la police, mais les autorités refusent de donner la moindre information à son sujet.

Hu Jia est un habitué du harcèlement policier. Régulièrement, il est appréhendé, mis en résidence surveillée durant plusieurs jours avant d'être autorisé de nouveau à circuler. Sous surveillance. Mais cette fois, l'affaire semble plus sérieuse. On aurait pu croire qu'il faisait partie de tous ces militants et autres dissidents traditionnellement mis à l'écart durant la session de l'Assemblée nationale populaire (ANP), qui vient de s'achever. Durant cette période, le pouvoir neutralise rituellement toutes les voix critiques tentées d'utiliser l'événement pour se faire entendre.

"Je ne sais plus quoi faire", a déclaré, mardi 21 mars, son épouse, Zeng Jinyan, qui a organisé une mini-conférence de presse dans un hôtel de Pékin, appelant les médias internationaux à s'inquiéter du sort de "ce militant de la lutte contre le sida, de ce bouddhiste convaincu, de cet écologiste qui a disparu et que nous ne pouvons retrouver". Hu Jia, atteint d'hépatite B, doit prendre des médicaments, et sa vie pourrait être en danger, a-t-elle ajouté, en redoutant que son époux ne puisse être la victime de tortures policières.

Hu Jia a disparu après le début de l'organisation de "grèves de la faim tournantes" à l'initiative de plusieurs militants des droits de l'homme qui protestent contre l'intensification de la répression politique en Chine. Plusieurs centaines de personnes, dans tout le pays, auraient participé à ce mouvement, qui a obtenu un certain écho à l'étranger. Avant sa disparition, Hu Jia était surveillé vingt-quatre heures sur vingt-quatre par la police...

Wan Yanhai, un autre militant chinois antisida, qui avait lui aussi disparu plusieurs semaines en 2002, vient de déclarer : "Nous savons que Hu Jia n'a commis aucun crime, mais la police ne répond pas (aux questions)." Mardi, un porte-parole officiel a refusé de commenter, se contentant d'affirmer qu'il ne disposait d'aucune information.

Bruno Philip (Pékin, correspondant)
Article paru dans l'édition du 23.03.06



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Ecrit le : Mercredi 22 Mars 2006 18h38
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Transférer sa technologie devient inéluctable
LE MONDE | 21.03.06 | 14h54 • Mis à jour le 21.03.06 | 14h54

Officiellement Areva n'a pas dit son dernier mot. Le constructeur français de centrales nucléaires se livre à d'ultimes négociations pour remporter le marché chinois des centrales de troisième génération. Un marché pour lequel son concurrent Westinghouse est depuis une semaine donné gagnant, pour avoir accepté de transférer sa technologie, contrairement à Areva.

Le français est bien placé pour savoir que transférer une technologie est un jeu dangereux. Ces centrales reposent sur un savoir-faire transféré par Westinghouse il y a trente ans. Est-il encore réaliste de vouloir jouer en contre ?

Dans les industries de biens de grande consommation telle l'automobile, la réponse est déjà non. "Ne pas transférer est un piège", estime Joël Ruet, chercheur à la London School of Economics (LSE). " On est entré dans l'ère des partenariats industriels. La notion de transfert technologique suppose un déséquilibre entre deux pays, qui n'a plus lieu d'être", poursuit-il.

Cette réalité gagne les marchés hautement spécialisés. Les cycles de renouvellement de produits se raccourcissent. L'expertise technologique se diffuse par de multiples canaux, et il devient de ce fait irréaliste de vouloir la cantonner. La Chine ou l'Inde acquièrent très vite les connaissances nécessaires, notamment grâce au retour au pays des membres de leurs diasporas, à la création de sociétés communes ou au rachat de firmes occidentales dont elles peuvent décortiquer le savoir-faire.

L'implantation dans ces deux pays de centres de recherches par des sociétés occidentales participe du même mouvement et génère des échanges autour du globe. "Les transferts volontaires sont toujours accompagnés de transferts involontaires", explique dans un bel euphémisme Frédérique Sachwald, responsable des études économiques à l'Institut français des relations internationales (IFRI) et auteur d'études sur la mondialisation de la recherche et développement des entreprises.

Le phénomène n'est ni nouveau ni limité à des pays ayant un respect approximatif de la propriété industrielle. "Copier sans état d'âme et le plus vite possible est, et a toujours été le véritable moteur du rattrapage. Ce fut le cas de l'Europe, puis du Japon et de la Corée, maintenant de l'Inde et de la Chine", résume Pierre-Noël Giraud, professeur à l'Ecole des mines.

Il se dit que, en pleine guerre froide et alors que les chercheurs américains avaient une longueur d'avance, la Cogema (désormais Areva) aurait trouvé étonnamment vite le bon solvant, capable de séparer le plutonium de l'uranium. "Les gens qui avaient l'habitude de travailler ensemble ont continué de se parler !", commente un spécialiste.

Avec la mondialisation, cette porosité augmente de façon exponentielle. En outre, toute installation, aussi sophistiquée soit-elle n'est que l'assemblage de composants pour la plupart banalisés. "Il n'y a plus beaucoup de technologies spécifiques", affirme Rémi Barré, professeur au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).

Dans le domaine des centrales nucléaires, Colette Lewiner, directeur associé, responsable du secteur énergie et chimie et énergie chez Capgemini, et ex-PDG de la SGN, filiale ingénierie d'Areva, n'en distingue plus que trois. "Certains matériaux comme l'acier des cuves, le combustible et sa gestion, et les programmes liés au fonctionnement du réacteur, à la sûreté et à la radioprotection". Mais, "à partir du moment où un des acteurs est d'accord pour transférer ses technologies-clés, les Chinois seront capables en dix ans de concurrencer Areva, non seulement sur son sol, mais aussi au Japon. Et en dix ans on peut développer un réacteur de 4e génération." D'autant que l'acquisition de Westinghouse par le japonais Toshiba lui facilitera l'ouverture du marché de l'Archipel.

Certains, comme Boeing, rappellent le caractère sensible de leur savoir-faire (qui s'étend aux avions de combat) pour ne pas le transférer. Un argument qui atteint ses limites car les militaires utilisent de plus en plus de technologies civiles. D'autant qu'Airbus n'a pas les mêmes réticences.

Quand un marché important se profile, un des acteurs finit toujours par céder. Si certaines technologies n'ont pas encore été transférées, c'est souvent parce que les quelques firmes qui les maîtrisent se sont entendues, en toute illégalité. Les Américains, pour qui la participation à un cartel est passible d'amendes et de peines de prison, acceptent rarement d'entrer dans le cercle. Il en irait tout autrement ailleurs...

Annie Kahn
Article paru dans l'édition du 22.03.06

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Hier les barrages, demain les avions
LE MONDE | 21.03.06 | 14h54

La façon dont la Chine s'est emparée, en 1997, de la technologie nécessaire à la fabrication de turbines pour produire l'électricité au barrage des Trois-Gorges, est symptomatique. "Une poignée de fabricants comme General Electric, Siemens, et Mitsubishi avait les savoir-faire nécessaires pour concevoir, fabriquer et installer ces équipements complexes", expliquent Peter Williamson, professeur à l'Insead (école internationale de management), et Cheung Kong, professeur à la Graduate School of Business de Pékin, dans un chapitre écrit en commun, du livre Comment les entreprises chinoises vont bouleverser la concurrence mondiale (ed : Harvard Business School Press), à paraître prochainement.

"EXIGENCE EXORBITANTE"

"A l'époque les barrières technologiques que les Chinois devaient franchir pour pénétrer ce marché des turbines de 700 Mégawatts semblaient insurmontables." Mais l'appel d'offres stipulait que le fournisseur sélectionné devrait transférer les technologies clefs. "Une exigence aussi exorbitante aurait dû faire fuir les postulants. (...) Mais ce seul contrat représentait les deux tiers du parc mondial installé." Ils se sont donc alignés. Et " en 2005, les Chinois ont été capables de produire ces turbines seuls et à moindre coût. Ils ont remporté les deux tiers de la deuxième tranche d'équipement du barrage".

L'attirance pour le marché chinois vient à bout de bien des réticences. Même l'industrie aéronautique, "que beaucoup croient protégée de la concurrence chinoise", est en train de craquer.

Les Chinois ont appris le métier en gagnant des contrats de sous-traitance grâce à des coûts compétitifs. Ils ont progressivement remporté des marchés de plus en plus complexes. C'est ainsi qu'Airbus a confié à Avic 5 % des contrats de l'A350, tout en acceptant de créer un centre commun de recherche et développement. En 1990, les Chinois avaient réussi à convaincre l'avionneur américain McDonnell Douglas de produire un avion complet, ce qui leur a donné accès aux techniques d'assemblage. Désormais, Avic investit pour lancer un avion de transport régional. Il sera commercialisé en 2008, à un prix qui défiera sans doute toute concurrence.

Annie Kahn
Article paru dans l'édition du 22.03.06





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Ecrit le : Jeudi 23 Mars 2006 22h45
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Quand Pékin taxe tous azimuts

Par Christian LOSSON
jeudi 23 mars 2006



Pékin s'attaque à la défense de l'environnement, au gaspillage d'énergie et aux inégalités. Les Chinois avalent 1,3 million de mètres cubes de bois chaque année pour fabriquer 16 milliards de boîtes de baguettes ? Le gouvernement va imposer une taxe de 5 %. Les Chinois sont au bord de l'overdose de consommation de pétrole ? Le gouvernement va booster la taxe sur les voitures équipées de moteurs de 2,2 litres de cylindrée et plus : entre 9 et 20 %, contre 8 % aujourd'hui. Les inégalités explosent, 750 millions d'habitants vivent en marge du «miracle» chinois et 87 000 émeutes paysannes se sont produites l'an passé ? Le gouvernement taxera les yachts, les clubs et les balles de golf de 10 %, et les montres de luxe de 20 %. Mardi, le Premier ministre, Wen Jiabao, avait affirmé vouloir «faire plus attention à l'équité et à la stabilité sociale».

http://www.liberation.fr/page.php?Article=369209



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Mise à jour 24.03.2006 13h55

La compétitivité de Made In China en baisse

Une des plus grandes sociétés d'achat commercial du monde a déclaré que la compétitivité de l'industrie chinoise a subi l'année dernière de graves revers.

Le Groupe Li & Fung basé à Hongkong mène des affaires commerciales dont le montant annuel se chiffre à 7,1 milliards de dollars US. Selon lui, la Chine a connu l'année dernière de fréquentes déflations, qui ont suscité une augmentation des coûts dans les maillons de fourniture sino-américaine et sino-européenne.

Feng Guolun, administrateur et Directeur Général de ce Groupe, a fait remarquer que les prix des produits chinois pendant de longues années ont été toujours très compétitifs et se trouvaient dans une position invincible. Et c'est pourquoi ils attiraient les commerçants américains et européens qui les acceptaient en priorité. Mais aujourd'hui ces coûts ont augmenté en moyenne de 2% à 3%. Selon Feng, les raisons sont l'augmentation fulgurante du coût de la main-d'oeuvre, la réévaluation du renminbi et l'élévation des prix du pétrole et des autres énergies.

« En Chine, tous les coûts de revient augmentent, a indiqué Feng, elle n'est plus le pays asiatique où le prix de revient est le plus bas ? par rapport aux autres régions du monde, les prix des produits chinois augmentent à des proportions plus énormes. » Et les secteurs du textile et l'habillement de l'Inde, du Cambodge et du Bangladesh sont les bénéficiaires de la majoration continuelle des coûts chinois.

Il était prévu qu'en janvier 2005, après la suppression des quotas des produits textiles, les commandes en textiles et en habits de ces pays seront arrachées par la Chine, mais en réalité cela ne s'est pas produit et les trois pays l'ont échappé belle grâce à une série de mesures de protection prises, au deuxième semestre de l'année passée, par l'Union européenne et les Etats-Unis à l'encontre des textiles chinois pour bloquer la croissance des importations et par suite de l'augmentation continuelle des coûts de revient chinois.

Feng Guolun a souligné : « Ces mesures protectionnistes ont gravement porté atteinte au développement de l'industrie textile chinoise. »

Bruce Rockowitz, Président de la filiale commerciale du Groupe Li & Feng, est le responsable des affaires d'achat à travers quatre grands continents. Il a dit : «Comme avant en Chine, maintenant c'est au tour des usines du Bangladesh de recevoir des commandes qui dépassent de loin leur capacité de production. »

La pression d'inflation s'est étendue jusqu'à tous les produits que le Groupe en question envisage d'acquérir, que ce soit les habits et les vêtements du dernier mode, les produits de la vie courante, les articles du sport ou les produits du tourisme.

Dans les années passées, 90% des articles de consommation durable achetés par le Groupe proviennent de la Chine. Mais maintenant, 25% de ses achats de ces mêmes articles sont transférés en Asie du Sud et au Sud-est asiatique où le coût de revient est plus bas.

70% des produits acquis par le Groupe en question sont destinés aux marchés des Etats-Unis et 20% en Europe.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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Mise à jour 23.03.2006 13h43

Poutine : J'ai vu le vrai kungfu de Shaolin !

Le 22 mars, le Président de la Russie Vladimir Poutine a, en tant que visiteur, admiré avec un grand intérêt le kungfu (art martial chinois) de Shaolin, lequel recèle en fait la philosophie orientale.

Environ à 16 heures de l'après-midi, le Président Poutine, habillé d'un complet de couleur foncée et d'une chemise à collet monté, est arrivé dans un Mercedes-Benz allongé à Songshang, province du Henan et s'est dirigé sans s'arrêter jusqu'au Temple Shaolin qui est tout entouré de cyprès verts. Parmi tous les Chefs d'Etat russes, Poutine est le premier à venir dans le haut lieu du Kungfu chinois.

Le Temple Shaolin a organisé une cérémonie grandiose pour accueillir chaleureusement l'hôte de marque venu de loin. Neuf moines vêtus de toges jaunes, tenant chacun une bannière dans sa main, se tenaient debout aux deux côtés de la porte d'entrée. Le supérieur du Temple le bonze Shi Yongxin, drapé d'un kasaya (surplis de moine bouddhique) rouge, s'est avancé solennellement sur un tapis rouge pour aller à la rencontre de son hôte distingué et lui a souhaité la bienvenue.

Lorsque hôte et invité firent leur apparition devant la grande porte, les cloches ont sonné et les tambours ont roulé à tout rompre. Shi Yongxin a expliqué à Poutine : «la sonnerie et le roulement à l'unisson des cloches et des tambours signifient pour les visiteurs la plus haute marque de politesse et de courtoisie. » Poutine a exprimé ses remerciements en saluant de la tête.

Il est évident que le Président russe s'est bien préparé avant de venir, car ses connaissances sur le Temple Shaolin et même sur l'histoire et la culture chinoises suscitent étonnement et admiration. Arrivé devant la stèle commémorant le sauvetage d'un empereur de la dynastie des Tang par treize moines de Shaolin armés de gourdin, Shiyongxin a raconté que pour remercier ces derniers de leur aide, l'empereur Li Shimin (Tang Tai Zong) après son accession au trône a attribué au Temple 40 hectares de terres. « A cette époque, a-t-il ajouté, c'était l'apogée de Shaolin. » Poutine a approuvé de la tête en disant : « Je connais très bien l'histoire de ce temps-là ».

S'approchant d'une autre stèle sculptée, le bonze a désigné un animal divin ayant la forme d'une tortue qui est en dessous et a dit : « Voici le fils du Dragon, sa tâche spéciale c'est de porter la stèle » Et Poutine a répondu tout en souriant : « Justement, mon signe de naissance est le dragon ».

En suivant le chemin couvert de dalles de pierre ornées de motifs de fleurs de lotus, hôtes et invités sont arrivés dans une pièce où des moines s'entraînaient et s'exerçaient aux arts martiaux. Sous la direction de leur maître, ils donnent des coups de poing et lancent des coups de pied. Lorsque Shi Yongxin a présenté à Poutine, qui très fort en judo et qui est classé ceinture noire, le moine Shi Yanzhou en affirmant que celui-ci est capable de se protéger avec le qigong (un système d'exercices de circulation des énergies vitales dans le corps humain), Poutine n'a pas pu résister à frapper avec son poing la poitrine de Shi puis à tapoter ses épaules pour exprimer son admiration.

Outre sa vive curiosité pour le kungfu de Shaolin, le Président russe s'intéressait également à la vie quotidienne des moines bouddhistes. Il a posé des questions telles que « y-a-t-il des bonzesses dans le temple ? », « Est-ce que les moines qui pratiquent l'art martial suivent le même régime végétarien que les autres moines ? », « Chaque jour combien d'heures d'exercice pour les moines martiaux ? » ? etc.

Puis Shi Yongxin a invité Poutine à entrer dans une cellule de méditation toujours fermée aux visiteurs et une scène empreinte d'une ambiance divine apparaît devant les yeux des invités : 40 moines, les yeux fermés et les jambes croisées, sont plongés dans la méditation en faisant le zazeh bouddhiste. Empruntant des mots simples et faciles à comprendre, Shi a expliqué à Poutine la cause et l'origine de la pose assise de la méditation bouddhique. Tout en écoutant en silence, Poutine approuvait de la tête.

Devant la salle occupée par le supérieur, Poutine a regardé avec une grande attention les brillantes démonstrations des moines martiaux du Temple. A la fin de chaque numéro, il applaudissait toujours le premier.

Les démonstrations une fois terminées, Poutine a invité les moines à prendre avec lui une photo de souvenir. Puis il a soulevé Shi Xiaoguang, un petit moine de 8 ans qui a joué devant lui le kungfu enfantin de Shaolin, et l'a porté sur son épaule gauche.

Shi Yanzhuang, un moine martial de 43 ans, a dit : « Je crois que le Président Poutine peut prendre conscience du sens profond contenu dans le kungfu de Shaolin, car il existe beaucoup de choses communes entre le judo, le wushu, et les autres arts martiaux ».

Très content, le Président russe a accepté le cadeau que Shi Yongxin lui a offert : un livre secret sur le kungfu de Shaolin. Il a demandé : « Est-ce que je pourrais le faire voir à mes filles ? Je suis sûr qu'elles seront très contentes ».

Avant de quitter le Temple, le Président Poutine a déclaré aux journalistes qui l'accompagnaient, qu'il aime et admire beaucoup les arts martiaux chinois. Répondant à la question de savoir s'il faisait une démonstration du kungfu chinois devant ses deux filles, il a répondu à deux fois : « Elles s'exercent elles-mêmes, elles s'exercent elles-mêmes ! »

La visite qui a duré moins de deux heures s'est passée très vite. En faisant ses adieux à Poutine, Shi Yongxin lui a proposé de revenir à Shaolin et celui-ci a répondu en souriant : «J'y tâcherai. Je vous remercie de votre accueil qui m'a permis d'admirer un kungfu de Shaolin authentique ! »

Source: le Quotidien du Peuple en ligne




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Mise à jour 21.03.2006 10h50

La langue chinoise devient une langue indispensable



Un rapport publié en Angleterre concernant le statut mondial de l'anglais a indiqué que la prépondérance de cette langue a eu un effet négatif sur ce pays. Le rapport a aussi indiqué que la langue chinoise est en train de devenir une nouvelle langue indispensable en Asie, en Europe et aux États-Unis.

Ce rapport a été réalisé pour le compte de l'Association culturelle de l'Angleterre. David Graddol, l'auteur de ce rapport, est spécialiste des langues vivantes et conseiller pour les questions relatives à la langue anglaise. Dans la publication English Next, il a indiqué que lors des recrutements internationaux, les jeunes provenant de la Chine ou d'ailleurs mais qui sont multilingues se classeront mieux que les Anglais monolingues. Par conséquent, il y aura peu de débouchés dans les emplois internationaux pour les diplômés anglais qui ne parlent que leur langue maternelle.

Selon les statistiques, l'enseignement de l'anglais a connu une expansion fulgurante depuis 1945. Graddol prévoit que le nombre des anglophones et de ceux qui étudient l'anglais s'élevera à 2 milliards dans une dizaine d'années. Toutefois, dans ce rapport, il a expliqué que l'expansion de l'anglais s'exprime par le fait que, pour la plupart des gens, cette langue est plutôt une capacité de base universelle qu'une langue étrangère. En Chine, 60 % des écoliers apprennent l'anglais. Et plus important encore, c'est que le nombre des Chinois et des Indiens anglophones dépassent déjà 5 milliards, soit le total des anglophones des autres pays du monde.

English Next a aussi formulé des suggestions : « En fait, le meilleur moyen de contrecarrer la menace due à la propagation de l'anglais est d'apprendre d'autres langues. Et il faut choisir soigneusement ces dernières : le chinois, l'espagnol et l'arabe seront toutes des langues universelles dans le futur. »

Étant le pays où il y a le plus de gens qui apprennent l'anglais, la Chine a donné un bon exemple à l'Asie en matière d'enseignement de l'anglais. D'ailleurs, en attendant que la langue chinoise ne soit parlée couramment dans les autres pays asiatiques, l'anglais constitue toujours la langue de communication entre la Chine et ces pays.

Source: China.org.cn


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Ecrit le : Samedi 25 Mars 2006 01h38
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Mise à jour 22.03.2006 16h19


Plus de 300 compagnies chinoises ont investi en France

Plus de 300 entreprises chinoises (celles de Taiwan et de Hongkong comprises) ont investi en France, dont une centaine d'entreprises intérieures, et l'investissement annuel des entreprises chinoises en France s'établit à environ 150 millions d'euros, a déclaré Mme Clara Gaymard, présidente de l'Agence Française pour les investissements internationaux (AFII) le 21 mars, le premier jour de sa visite à Shanghai.

Sa visite a pour objectif d'accroître la connaissance de la France par les entreprises chinoises et de convaincre plus d' entreprises chinoises à investir en France.

Afin de renforcer la coopération économique sino-française, le AFII (Grande Chine) du gouvernement français a siégé à Shanghai en octobre 2005 pour gérer les investissements de la Chine intérieure, de Hongkong et de Taiwan.

De nombreuses entreprises chinoises, telles que Xoceco, Huawei, Brilliance, ZTE, Hisense, la Société nationale d'import-export de techniques aéronautiques et le groupe Fengyuan, ont créé des usines ou implanté leur siège européen en France. Leurs investissements vont surtout dans l'automobile, la fabrication de médicaments, l'électroménager blanc et le secteur des hautes technologies.

De nombreuses compagnies considèrent la France comme leur premier choix, espérant y faire rayonner leurs activités vers l'ensemble de l'Europe, a noté Mme Clara Gaymard. En outre, la coopération dans certains secteurs a permis aux entreprises chinoises d'acquérir des techniques et a aidé aussi les entreprises françaises à accéder au marché chinois.

Bien que les investissements directs chinois n'occupent pas une part importante en France, leur essor vigoureux se fait sentir, a-t-elle ajouté. Ji Ming, directeur général du Service français d'investissement (Grande Chine), a révélé que leur objectif est de doubler au moins chaque année les fonds attirés de la Chine.

En deux ans, la France a mis en œuvre 85 nouvelles mesures d'investissement visant à améliorer les conditions de commerce et à attirer les investisseurs étrangers. Par exemple, une politique préférentielle a été adoptée pour attirer les étudiants et chercheurs étrangers excellents, les politiques fiscales des personnes physiques et morales ont été améliorées et le système juridique sur la main d'œuvre est devenu plus souple. De plus, aucune limite spéciale n'est imposée en France aux investisseurs étrangers, sauf dans les secteurs clés militaires et de la défense nationale.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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Ecrit le : Samedi 25 Mars 2006 01h40
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Mise à jour 24.03.2006 09h36


Les étudiants chinois peu informés sur le sida

A peine plus de 67 % des étudiants chinois ont de bonnes connaissances sur le sida, selon les résultats d'une enquête publiés jeudi à Beijing par le ministère chinois de la Santé.

L'étude, menée récemment par un institut de recherche à la demande du ministère, a récolté les réponses de 1 919 étudiants dans 24 universités de 19 villes, a précisé le bureau d'information du ministère.

76,3 % des étudiants connaissent les modes de transmission de la maladie et 75,6 % savent comment se protéger.

De nombreuses personnes sont contaminées à la suite de rapports non protégés, ou en utilisant des seringues usagées pour les toxicomanes.

Seuls 57,8 % connaissent les conséquences et les risques d'une contamination par le virus HIV et 47,7 % des personnes interrogées savent qu'un simple test permet de dépister la maladie.

La promotion de la prévention et du contrôle en la matière n'est pas adaptée à une volonté pourtant forte de s'informer de la part des jeunes, qui admettent une certaine incompréhension voire discrimination envers les malades.

L'étude suggère que davantage de reportages, émissions de télévision, films et sites Internet sur la réalité du quotidien des personnes atteintes du sida soient proposés aux étudiants, ciblés par la campagne d'information, de prévention et de contrôle.

La Chine compte aujourd'hui environ 650 000 personnes contaminées par le virus du VIH dont 75 000 de malades du sida, selon les dernières estimations officielles.


Source: xinhua


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Ecrit le : Samedi 25 Mars 2006 01h43
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Mise à jour 21.03.2006 09h51


Des scientifiques chinois travaillent sur une technique de sélection du sexe

Un grand scientifique chinois s'est engagé coeur et âme à développer un technologie permettant la sélection du sexe d'un enfant avant sa conception en séparant les cellules du sperme, une technique qui devrait être utilisée" uniquement pour traiter les maladies génétiques".

Lu Kehuan, président de l'Institut de recherche d'Elevage animalier du Guangxi, a expliqué qu'un test génétique similaire avait été mené avec succès sur des bisons, et "il ne devrait pas être difficile d'effectuer des recherches sur l'homme".

La Chine est actuellement en train de réviser sa loi pénale pour rendre illégale l'avortement sélectif. Les travailleurs de la santé qui révèlent le sexe des futurs bébés seront passibles de peines de prison, selon la loi révisée.

En revanche, cela n'interdit pas la sélection du sexe de l'enfant pour des questions médicales. "Je souhaiterais mener des tests de sélection du sexe sur les hommes dans la deuxième moitié de l'année. La technique est utilisée à l'étranger et aucun impact négatif n'a été rapporté pour le moment" a indiqué Lu lors d'une interview exclusive à Xinhua.

"La génoscience permet de savoir que les cellules X (femelle) et Y (mâle) du sperme déterminent le sexe d'un bébé, c'est pourquoi la sélection est possible en séparant les cellules mâles des cellules femelles avant la conception" a expliqué Yang Jinbo, chercheur à l'Institut de recherche sur les bisons du Guangxi.

Cependant, certains experts remettent en question l'idée d'un recherche humaine craignant que ce soit la porte ouverte à des abus de la part des Chinois qui traditionnellement préfèrent les garçons aux filles. En effet, les statistiques officielles montrent que le ratio des naissances garçon-fille en Chine est de 1,19 pour 1.

De nombreuses mères de familles dans les régions rurales se rendent dans des cliniques non officielles pour y mener des tests de grossesse afin de connaître le sexe de leur enfant, et s'il s'avère être un embryon femelle, elles demandent en général un avortement.

Lu a expliqué que le technologie de la sélection était largement utilisée dans les pays occidentaux pour prévenir la propagation des maladies génétiques, mais cette pratique n'étant qu'à ses débuts en Chine, et il faudra certainement attendre encore 10 ans avant de pourvoir la pratiquer de manière généralisée. En effet, il faudra d'abord changer les mentalités du peuple et définir un cadre juridique clair et précis autour de cette technologie.

Source: xinhua


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Ecrit le : Dimanche 26 Mars 2006 20h07
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Courrier international - 22 mars 2006

Revue de presse

ASIE - Les enfants doivent réussir coûte que coûte

Dans les pays asiatiques, les jeunes générations des classes moyennes sont soumises à un rythme d'études et d'activités extrascolaires digne d'un marathon. Time Asia s'interroge sur le quotidien de ces enfants livrés au stress et à l'inquiétude.
"Le programme EMBA, qui commence les dimanches matin au cœur du quartier des finances à Shanghai, ressemble à n'importe quel autre cursus destiné en Chine à former les futurs hommes d'affaires", note Time Asia, avant d'expliquer qu'il s'agit d'un programme concernant des enfants en bas âge. En effet, le "E" n'est pas celui d'executive (cadre), mais d'early (précoce). "Dans cette classe, l'enfant le plus âgé a 6 ans." Et les parents sont fiers "quand leurs enfants n'ont pas peur de s'exprimer en classe ou qu'ils montrent des prédispositions pour diriger un groupe d'activités."

Ce n'est pas un fait nouveau pour les parents chinois d'attendre beaucoup de leurs enfants, poursuit l'hebdomadaire. "Mais les pressions exercées sur ceux-ci dès leur plus jeune âge s'intensifient : les parents sont de plus en plus convaincus que l'enseignement est le moteur primordial pour grimper dans les échelons de la société. Une mobilité jusque-là inimaginable en Chine." 60 % des familles chinoises vivant dans les grandes villes dépensent un tiers de leurs revenus dans l'éducation de leurs enfants. "Dans la génération précédente, peu de Chinois âgés de 6 ans savaient lire ou compter." Actuellement, un enfant de 5 ans serait capable de faire rapidement des calculs mentaux. Pourtant, les parents ne sont pas indifférents à "la charge émotionnelle et au stress qui résultent de l'accomplissement de telles performances".

En Chine, le fait que la majorité des parents n'ont qu'un seul enfant pourrait expliquer cette pression accrue pour en faire un "superenfant". Toutefois, ce phénomène est décelable dans plusieurs pays en Asie et "nombreux sont les parents aux prises avec ce dilemme : tout en étant conscients des dégâts que peuvent causer les pressions féroces imposées à leurs enfants, ils estiment que le risque vaut la peine d'être couru. Et les enfants sont sollicités pour étudier et travailler de plus en plus dur."

Time Asia cite l'exemple de Singapour, où "90 % des familles inscrivent leurs enfants à des cours particuliers. Dès l'âge de 9 ans les enfants sont répartis selon leur niveau d'aptitude, et le bourrage de crâne est considéré comme un élément essentiel pour maintenir leur niveau." La Corée du Sud n'échappe pas à cette frénésie. "Un échec dans les études suscite le dédain." Lee Don Hee, ancien ministre de l'Education, fait l'éloge des établissements d'enseignement supérieur : "Aucun étudiant n'a jamais été recalé. Nous sélectionnons les étudiants qui ont du potentiel pour devenir des dirigeants dans différents secteurs et nous les formons."

Pour Time Asia, cette caractéristique commune à différents pays asiatiques trouve ses origines dans "l'instabilité que connaît historiquement cette région. La volonté d'aller de l'avant est renforcée par le traumatisme laissé par des événements inattendus. Dans la mémoire de presque chaque Asiatique il y a des souvenirs d'une révolution, d'une famine, d'un coup d'Etat, d'une inondation, d'un massacre ou d'une évacuation faite en urgence." Ainsi, l'idée que les années scolaires constituent une période de jours heureux durant lesquels les enfants laissent libre cours à leur créativité peut paraître déplacée, voire choquante.

Par ailleurs, poursuit l'hebdomadaire, "l'importance de l'honneur familial et de la dignité personnelle, une préoccupation vivace et permanente chez les Asiatiques, renforce leurs exigences à l'égard de leurs enfants". Selon Aruna Broota, un psychologue de l'université de Delhi, en Inde, "ces familles ont besoin de dire que leur enfant est le meilleur de sa promotion, qu'il ira faire ses études à Harvard. L'enfant comprend que ce qui est le plus important, ce n'est pas tant son éducation, mais le prestige qu'il représente symboliquement pour ses parents."

"En tout cas, au-delà de ces raisons de nature socioculturelles, il faut noter que l'Asie vit actuellement une période de forte croissance. Des villages et des villes sont en train de passer de la pauvreté à la richesse en moins d'une génération. Une telle transition est suffisante pour faire des enfants des bêtes d'études", relève Time Asia. Toutefois, de plus en plus de parents s'inquiètent des conséquences pour leurs enfants du rythme de travail acharné auquel ils sont soumis presque dès leurs premiers pas.

"Au Japon, où les dépressions et les suicides sont fréquents chez les adolescents, le ministère de l'Education a mis en place une réforme des programmes d'enseignement, le yutori kyoiku (éducation relaxée). Cette nouvelle politique, communément appelée la 'baisse de 30 %', est fondée sur le principe que, au lieu de gaver les enfants avec des connaissances, il vaudrait mieux leur apprendre à s'instruire librement", signale Time Asia. Toutefois, la majorité des familles japonaises ne sont pas convaincues de l'efficacité des propositions gouvernementales et l'on assiste à une fuite massive de l'enseignement public vers les établissements privés.

Ces établissements ont un tel succès que des entreprises comme Toyota ou la Central Japan Railway sont prêtes à les sponsoriser, apprend-on dans l'Asahi Shimbun. "Pour les parents, un tel financement est en soi une garantie de la qualité de l'enseignement. Ils sont prêts à payer 3 millions de yens (plus de 20 000 euros) pour y inscrire leurs enfants." Ces écoles ont introduit un certain assouplissement dans leurs programmes, "mais cela ne veut pas dire qu'elles vont s'aligner sur le yutori kyoiku. Au contraire, il apparaît que les étudiants vont travailler encore plus dur", souligne le quotidien japonais.

Finalement, malgré la prise de conscience que l'on constate chez certaines familles et les mesures initiées par les professionnels de l'éducation pour alléger les journées d'études, la majorité des parents estiment qu'"ils n'ont pas le choix" et privilégient "la réussite de leurs enfants", conclut Time Asia. "S'il y a une réforme à faire dans le système d'enseignement en Asie, la bataille doit être livrée dans les foyers et dans le cœur des parents."
Hoda Saliby


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Courrier international - 17 mars 2006

CHINE - Le ski fait de plus en plus d'adeptes

"Maintenant que les Chinois ont plus d'argent, ils recherchent de nouveaux types de loisirs." Directeur adjoint des Montagnes du Lotus, une nouvelle station de ski chinoise qui s'est ouverte l'an dernier près de la ville de Changchun, au nord-est du pays, Yu Huyiang est confiant. Sa station accueille 1 000 personnes par jour les week-ends. "Skier est devenu une activité tendance et élégante, et de nombreux Chinois aiment s'y adonner afin de rehausser leur statut dans leur cercle de sociabilité", déclare-t-il, cité par Time Asia.

La Chine s'ouvre aux sports d'hiver. Elle a d'ailleurs remporté sa première médaille d'or dans une compétition de ski lors des Jeux olympiques de Turin avec Han Xiaopeng en ski acrobatique. Un titre qui n'a fait que populariser le ski en Chine. "Il y a dix ans, il n'y avait qu'une seule station de sports d'hiver dans tout le pays, à Yabuli, dans la province du Heilongjiang, au nord-est de la Chine. Elle fut construite uniquement pour accueillir les Jeux asiatiques d'hiver de 1996", rappelle le magazine de Hongkong. "Aujourd'hui, il y a plus de 200 stations, et l'association chinoise de ski estime que les pistes de ski en Chine accueilleront le chiffre record de plus de 3 millions de visiteurs cet hiver."

Les prévisions pour l'avenir sont plutôt optimistes étant donné le réservoir de 50 millions de Chinois issus de la classe moyenne. D'ici à 2010, celle-ci pourrait s'élever à 170 millions de Chinois et le pays compter 10 millions de skieurs, d'après l'association chinoise de ski. Cela signifierait que 1 skieur sur 7 dans le monde vivrait en Chine.



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Pékin et Hanoï contestent les mesures anti-dumping prises par Bruxelles
lefigaro.fr (Avec AFP)

23 mars 2006, (Rubrique L'actualité économique)





Afin de « corriger les dommages causés aux producteurs de chaussures en cuir européens », l'Union européenne a décidé d’imposer des taxes antidumping sur certains souliers importés de Chine et du Vietnam à partir du 7 avril. Les fabricants de chaussures chinois ont annoncé vendredi leur intention de faire appel de la décision.

L'Union européenne imposera des taxes antidumping sur certaines chaussures importées de Chine et du Vietnam à partir du 7 avril mais, si le gouvernement chinois n'avait pas officiellement réagi vendredi matin, la profession a fait savoir, dans la presse officielle, qu'elle allait constituer un « fonds de défense juridique » contre cette décision.


Contre-attaque des fabricants chinois


« Avec la coopération du gouvernement et des Chambres de commerce (...) notre alliance met sur pied un fonds qui sera d'environ 3 millions de yuans (375.000 dollars) et nous permettra de demander à des avocats européens de plaider notre cause contre ces mesures anti-dumping », a ainsi dit le président de la Guangdong Chuangxin Shoe Manufacturing Company, Wu Zhenchang. Ce dernier avait suscité, il y a quelques semaines, la création d'une association de fabricants de chaussures chinois, destinée à faire pression contre les actions anti-dumping projetées par Bruxelles, visant et la Chine et le Vietnam.


Selon la Chambre de Commerce chinoise pour les Importations et les Exportations de produits industriels légers et d'artisanat, les exportateurs chinois tirent un faible profit de leurs chaussures vendues dans l'UE : entre 5 et 15%. La profession craint d'autant plus l'impact des taxes que celles-ci coïncident avec une appréciation légère mais continue du yuan, qui risque de rendre moins compétitifs les produits chinois.


Pékin a par ailleurs toujours nié les accusations de dumping mettant en avant le faible coût du travail en Chine qui donne un avantage comparatif aux souliers chinois.


Mesures de la Commission européenne


La Commission a décidé jeudi d'imposer des taxes équivalentes à 19,4% du prix à l'importation sur les chaussures en cuir chinoises et de 16,8% sur les chaussures en cuir vietnamiennes. « Pour minimiser l'impact » sur les importations, ces taxes s'appliqueront progressivement sur une période de cinq mois commençant le 7 avril.


Ces mesures excluent les chaussures de sport, peu produites en Europe et les chaussures pour enfants, pour éviter que des hausses de prix, même faibles, « touchent les familles les plus pauvres ». Les taxes ne concerneront que 9% des 2,5 milliards de paires de chaussures vendues au total annuellement dans l'UE.


Assurant vouloir seulement « corriger les distorsions » du marché, « ces mesures antidumping vont corriger les dommages causés aux producteurs de chaussures en cuir européens », a expliqué le commissaire européen au Commerce, Peter Mandelson.


Le Global Times relevait vendredi que cette action anti-dumping était la plus importante de l'UE contre des produits chinois. En 2005, la Chine a exporté pour 19 milliards de dollars de chaussures de toutes sortes, selon les douanes, et quelque 6,913 milliards de paires, selon le Bureau national des Statistiques.


Réactions françaises


La Fédération française de la chaussure (FCC) s'est « insurgée » jeudi contre la décision de ne pas imposer de taxes antidumping sur les chaussures pour enfant. Selon elle, ce choix « risque de fragiliser un secteur traditionnellement fort et qui jusque là était peu concurrencé par les importations en provenance de Chine et du Vietnam ».


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"Taiwan aujourd'hui"

Vol. XXIII No 1
janvier 2006



SOCIETE

Alors, heureuses ?


Yang Ling-yuan


>> On peut les considérer comme des « célibattantes » ou des vieilles filles aigries. Le fait est qu'il y a une proportion de plus en plus importante de Taiwanaises non mariées, pas toujours par choix d'ailleurs

Même si le taux de nuptialité diminue et l'âge au mariage s'élève, pour les Taiwanaises, le statut d'épouse reste un objectif prioritaire. (HUANG CHUNG-HSIN)
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«La génération des trois non » : voilà l'expression utilisée aujourd'hui dans les médias taiwanais pour parler de ces femmes de trente ans qui ne sont pas mariées, ne font pas carrière et n'ont pas d'enfants. Les chiffres sont, à cet égard, révélateurs. Selon le ministère de l'Intérieur, en 2003, seules 76,8% des femmes âgées entre 35 et 39 ans étaient mariées. Ceci signifie que près d'un quart des Taiwanaises sont célibataires à l'approche de leur quarantième anniversaire. En général, elles n'ont jamais convolé en justes noces, leur célibat étant, pour un petit nombre d'entre elles seulement, le résultat d'un divorce ou d'un veuvage. Quelle différence avec 1981, lorsque 92,4% des Taiwanaises dans cette fourchette d'âges avaient un conjoint ! Taiwan se place aujourd'hui, en la matière, loin derrière la Corée du Sud (96,7%), le Japon (86,2%) ou encore Hongkong (85,4%).

Il suffit pourtant de regarder autour de soi pour se rendre compte que ces femmes ne sont pas toutes des célibataires endurcies. Au contraire, beaucoup d'entre elles aspirent au statut de femme mariée. Malheureusement, le monde dans lequel elles vivent est parfois cruel. « Dans notre société, les hommes et les femmes ne sont pas sur un pied d'égalité », affirme Liu Yi-chun, directrice de Single Cares Society, une agence matrimoniale. Selon elle, les Taiwanaises choisissent encore leur époux selon des critères traditionnels. Ainsi, une femme d'âge mûr, avec un niveau d'éducation et un salaire élevés (on parle ici des « trois plus »), aura des difficultés à trouver un compagnon du même niveau social dans sa tranche d'âge. Alors qu'un célibataire de statut équivalent aura, lui, toujours le choix entre une grande quantité de femmes plus jeunes que lui...

Une récente étude financée par le ministère des Sciences sur la baisse du taux de nuptialité révèle que 16,24% des femmes de plus de 40 ans qui détiennent une licence sont célibataires, contre seulement 5% des hommes.

Cette étude montre également qu'à Taiwan, la majorité des hommes de plus de 40 ans encore célibataires sont d'un niveau socio-économique faible ou moyen. Ne pouvant espérer trouver une épouse de condition plus élevée, ceux-ci sont de plus en plus tentés par une union avec une femme en provenance d'un pays économiquement moins avancé comme le Viêt-nam ou l'Indonésie. Cette option n'est en revanche guère possible pour les Taiwanaises célibataires. Quelles sont donc les opportunités qui s'offrent à elles ?

« Je refuse de faire des compromis, explique Fang-ting (un pseudonyme). Si je ne trouve pas d'homme qui me convient, je ne me marierai pas, tout simplement. » Fang-ting a près de 40 ans et s'est séparée de son fiancé il y a trois ans. Depuis, elle vit seule avec son chien. Elle travaille pour une grande société de relations publiques à Taipei et a de nombreux amis du sexe opposé, mais ceux-ci sont tous mariés ou dans des relations stables et la considèrent comme une simple collègue, dit-elle. Comme elle n'a nul désir de briser un couple et refuse les aventures de passage, elle préfère maintenir une certaine distance avec ses amis masculins.

Elle se souvient avoir refusé d'être présentée à un divorcé. « C'était un homme d'affaires d'une cinquantaine d'années, distingué, qui avait déjà un enfant. » Malgré les atouts de cette personne qui aurait pu faire un époux respectable, elle n'a pas voulu prendre le risque d'une relation avec quelqu'un qui, estime-t-elle, avait fait la preuve, par son divorce, de son « manque de maturité ». Et puis elle ne se sentait pas capable d'affronter le fait d'avoir à apprivoiser une belle-fille. Malgré tout, elle conserve son optimisme et se dit persuadée qu'elle finira par trouver quelqu'un.

Ne vivant pas chez ses parents, elle n'a pas à affronter leur sollicitude insistante. Elle ne peut cependant éviter les questions et les reproches lors des réunions familiales. Ses parents s'inquiètent en effet beaucoup.

Si l'attitude de ses proches peut paraître envahissante, elle reflète néanmoins l'amour qu'ils lui portent, pense Fang-ting. Li-li (un pseudonyme également) ne peut pas en dire autant. Li-li a 39 ans et travaille dans un hôpital. Elle s'habille toujours soigneusement et vit seule dans un petit appartement d'une propreté absolue. Bien que se jugeant fin prête à assumer les charges d'épouse et de mère, elle est toujours « vieille fille » et ne se résout pas aux brèves rencontres... Tous les jours, lorsqu'elle rentre à la maison et allume les lumières dans son appartement vide, sa gorge se serre. Li-li a une situation professionnelle et financière enviable et donne l'impression d'être une femme directe et efficace. Par exemple, lorsque ses parents sont tombés malades, c'est elle qui s'est occupée des démarches administratives pour recruter une aide ménagère indonésienne. C'est encore elle qui a aidé son frère lorsque celui-ci a connu des difficultés financières. Elle garde également fréquemment ses neveux. Li-li se dit heureuse de pouvoir faire quelque chose pour les uns et les autres, mais son humeur change quand elle pense que sa famille ne se soucie guère de sa vie sentimentale. « Peut-être suis-je trop utile à ma famille, raisonne Li-li. C'est pour ça qu'inconsciemment, ils me découragent de me marier. »

Plus diplômées et plus indépendantes que leurs mères, les jeunes Taiwanaises sont aussi plus difficiles quant à leurs partenaires masculins. (CHANG SU-CHING / TAIWAN REVIEW )
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Liu Yi-chun travaille dans le secteur des clubs de rencontres depuis 15 ans. Elle a remarqué ces dernières années que le nombre de femmes s'inscrivant auprès d'agences matrimoniales avait augmenté beaucoup plus rapidement que celui des hommes. « La plupart sont infirmières ou esthéticiennes, des métiers traditionnellement féminins, explique-t-elle.Les infirmières sont en outre souvent de service la nuit et dorment donc le jour, ce qui fait qu'elles ont encore moins d'occasions de faire des rencontres. »

Les femmes de faible niveau socio-économique se marient jeunes, alors que celles qui sont plus instruites et ont des revenus plus élevés restent célibataires plus longtemps.

« En général, les hommes qui cherchent une compagne par notre intermédiaire refusent tout simplement de lire le dossier des femmes plus âgées qu'eux, a constaté Liu Yi-chun. Les Occidentales n'hésitent peut-être pas à épouser un homme plus jeune qu'elles, mais ici, c'est encore tabou. » En effet, à Taiwan, on se moquerait d'elles, ou pire, on les soupçonnerait d'entretenir un gigolo.

Le niveau d'éducation peut également devenir un obstacle. Lorsqu'une femme n'a pas réussi à trouver l'âme sœur pendant ses études, elle constate à son entrée dans le monde professionnel ou universitaire que les seuls hommes disponibles autour d'elle sont soit des collègues mariés, soit de jeunes étudiants. Le traditionnel complexe de supériorité masculin n'arrange rien. Peu d'hommes sont en effet disposés à avoir une relation avec une femme plus instruite qu'eux.

Souvent, les parents encouragent leurs filles à se concentrer uniquement sur leurs études. Chang Mei (ce n'est pas son vrai nom) est un exemple typique. Belle et élégante, elle possède un doctorat d'une université américaine et enseigne depuis sept ans dans une université prestigieuse du nord de l'île. Elle supporte mal la double charge de devoir enseigner et de publier régulièrement des articles. Mais c'est la petite voix dans sa tête qui la fait le plus souffrir. « Où se cache l'homme de ma vie ? »

Chang Mei croit au karma et à la transmigration de l'âme, et elle consulte souvent une voyante réputée. A plusieurs occasions, cette dernière lui a prédit qu'elle rencontrerait bientôt l'homme de ses rêves, et elle y croyait.

A la veille de ses 40 ans, bien que membre de plusieurs clubs de rencontre, Chang Mei était pourtant toujours seule. Une fois de plus, elle alla consulter la voyante. Cette fois-ci pourtant, en examinant la date et l'heure de naissance de sa cliente, la médium changea de discours pour affirmer que Chang Mei n'était finalement pas destinée à se marier dans cette vie. A ces mots, Chang Mei s'effondra en larmes. Pourquoi un tel destin alors qu'elle n'a nuit à personne et que tout ce qu'elle veut est fonder une famille, se demande-t-elle sans fin ? Elle s'est prise à douter d'elle-même. « Quel est le sens de ma vie ? »

Sha Yi-jen, aujourd'hui à la retraite, raconte que lorsqu'elle enseignait au département de sociologie de l'université nationale de Taiwan, à Taipei, elle remarqua qu'il y avait de plus en plus de femmes professeurs célibataires autour d'elle et décida de leur venir en aide en créant un club de rencontre sur le campus. Pourtant, en deux ans d'existence, et bien que le club ait été fréquenté par des centaines de personnes seules, deux unions en ont résulté. Les hommes sont trop difficiles, dit-elle, et les femmes visent trop haut. « Les hommes sont tous des excentriques, et les femmes sont bizarres. C'est vraiment exaspérant ! »


Pour les femmes actives ayant un niveau d'éducation supérieur, l'univers professionnel n'est pas toujours propice aux rencontres.
(CHANG SU-CHING / TAIWAN REVIEW )
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D'après Sha Yi-jen, une partie du problème réside dans le déséquilibre entre le nombre des hommes et celui des femmes qui sont à la recherche d'un partenaire. Le club qu'elle a fondé compte en effet 80 membres du sexe féminin pour à peine 10 hommes... Elle est aussi persuadée que ceux qui ne sont pas mariés à 30 ans sont soit trop prudents, soit trop difficiles. « Si vous jetez un par un tous les cailloux sur votre chemin dans l'espoir d'en trouver un plus beau, le choix va en se réduisant. »

« Les hommes célibataires possédant les qualités que recherchent les femmes « s'abaissent » rarement à s'inscrire à un club de rencontre, estime Liu Yi-chun. Ils peuvent compter sur leurs amis ou leur famille pour leur présenter des partenaires potentiels. Et il y a ceux qui préfèrent garder leur indépendance. » Les rares hommes qui font partie de sa base de données, admet-elle, n'ont en général pas de diplôme du second cycle ni un gros salaire, mais cela ne les empêche pas d'avoir une haute opinion d'eux-mêmes. Il y a cet homme qui mesure à peine 1,65 m et qui ne souhaite rencontrer que des femmes plus grandes que lui. Ou cet autre qui, ayant réussi professionnellement, recherche une femme obéissante, disposée à remplir ses « devoirs d'épouse », qui sera « respectueuse de son mari et de ses enfants ».

Aux divers stades de sa vie, une femme semble rechercher quelque chose de différent, analyse la romancière Chang Ai. A 20 ans, elle veut de la passion et des feux d'artifice, elle pense peu au mariage. A 30 ans, elle va probablement vouloir une relation plus stable, un mari et des enfants. Enfin, à 40 ans, une femme célibataire ne recherchera peut-être qu'un compagnon partageant ses intérêts.

A 46 ans, la célibataire Chang Ai ne cache pas qu'elle entretien depuis longtemps une longue liaison avec un homme marié. Ainsi elle connaît très bien ce genre de relations, où aucun des deux partenaires n'a besoin de s'engager, ce qui leur permet de profiter au maximum du temps passé ensemble. Elle a eu d'autres compagnons célibataires, mais ils étaient tous tellement plus conservateurs que son amant marié qu'elle n'a pas souhaité approfondir avec eux, dit-elle. Chang Ai est par ailleurs convaincue que l'expérience d'une relation intense mais instable a été très utile pour son art.

« De plus en plus de célibataires acceptent de le rester, affirme Chang Ai. Si nous ne pouvons obtenir le mariage, acceptons au moins l'amour ! Qu'y a-t-il de mal à avoir un amant ? Vivre sans regrets, c'est ça qui compte ! »


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Taiwan aujourd'hui

Vol. XXIII No 2
février 2006 MUSIQUE

Du rock chez les taike

Pat Gao

>> Les vedettes de la musique pop taiwanaise se redéfinissent et célèbrent l'identité taike


Quelles sont tes raisons ? Qu'est-ce que tu veux ?
Tu es en colère, et tu n'arrives même pas à chier.
Dis-moi ce qui te préoccupe.
N'hésite pas ! Ne fais pas semblant ! N'aie pas peur !
- Extrait de Something's Happening in the Village, du groupe LTK Commune (album Tai Ke's Eye for an Eye , 1999)



Alors que l'acteur coréen Bae Yong Jun effectuait une tournée triomphale à Taipei à la fin du mois d'août dernier, les vedettes locales de la musique pop se produisaient durant deux week-ends de suite, suscitant une ferveur non moins grande du public taiwanais.

La première soirée, un chanteur débuta son concert en égratignant Bae Yong Jun, montrant ainsi son dédain pour l'engouement actuel vis-à-vis de tout qui vient de Corée du Sud. C'était le choc des cultures pop : l'idole étrangère contre le mouvement taike mis en exergue par les musiciens taiwanais.

L'expression taike, composée des caractères chinois tai pour « Taiwan » et ke qui signifie « invité » et aussi « hakka », n'est pas aussi poli qu'il y paraît. En réalité, il était employé autrefois comme une insulte par les Chinois arrivés sur l'île après 1945, afin de marquer leur mépris à l'égard de la population indigène. Signifiant en quelque sorte « péquenaud » ou « bouseux », il servait à mettre en évidence le fossé économique et politique qui distinguait les locaux des nouveaux venus, souvent privilégiés, appelés « continentaux ».

Aujourd'hui, les chanteurs de musique pop revendiquent leur identité taike avec fierté. Wu Bai, star du rock taiwanais et organisateur des concerts Taike Rock, assure que les moqueries dont Bae Yong Jun a été la cible ne sont pas du tout caractéristiques de l'esprit taike. Même si le mouvement a englobé une bonne partie de la vulgarité associée à cette appellation, Wu Bai considère qu'il s'agit de quelque chose de plus positif. Choisissant les photos illustrant les affiches annonçant l'un de ses concerts, il a ainsi refusé celle qui montrait un jeune homme accroupi, chaussé de tongs de plastique bleues et fumant une cigarette. Il en a rejeté une autre sur laquelle apparaissaient les caractères chinois tai et ke , maculés du jus rouge que crachent les mâcheurs de bétel. C'est que le terme de taike a aujourd'hui été réévalué, un sens positif lui ayant été apporté, et les Taiwanais se le sont approprié.

En l'occurrence, il n'est pas surprenant que ce soit le monde de la musique pop qui mène la danse. Les artistes ont redéfini cette nouvelle fierté taiwanaise à travers leur musique et leurs textes. « La musique taike est une forme d'expression qui n'est pas tombée du ciel », déclare Liu Yu-hsi, chercheur assistant à la direction des affaires internationales de l'Institut de recherche économique de Taiwan. Comme les films, les séries télévisées, les programmes d'animation et les jeux vidéo, la musique pop taiwanaise s'exporte avec succès vers les pays du Sud-Est asiatique, au point de régner sur le monde chinois depuis au moins une décennie. « La musique taike est parvenue à dégager beaucoup plus rapidement une certaine puissance à travers sa réussite commerciale et le soutien populaire qu'elle suscite », explique Liu Yu-hsi.

Cela dit, l'utilisation croissante du terme taike sur la scène pop et dans les conversations de tous les jours perturbe ceux qui se souviennent du sens péjoratif qu'il avait jadis. La première fois que Jhang Shu-fen, le directeur de la Société de l'enseignement des langues indigènes de Taiwan, l'a entendu, c'était dans la bouche de l'un de ses camarades de classe d'origine aborigène, il y a des décennies de cela. Il semble que les aborigènes l'ont utilisé pour désigner ceux qui parlaient taiwanais ( tai) ou hakka (ke), c'est-à-dire les Taiwanais dits « de souche », du fait de leur arrivée précoce dans l'île à partir du XVIIes.

Jhang Shu-fen fut aussi témoin de l'attitude négative de beaucoup de « continentaux » vis-à-vis de ces Taiwanais de souche qui travaillaient autrefois comme femmes de ménage ou jardiniers. « Certains des nouveaux arrivés méprisaient leurs employés de maison qu'ils jugeaient vulgaires, se rappelle Jhang Shu-fen, et ils les affublaient de noms d'oiseaux. » Parler fort, chausser des tongs ou porter de fausses dents en or était, parmi d'autres choses, considéré comme du mauvais goût ou était traduit comme la marque d'une infériorité intellectuelle. Ceux qui parlaient chinois mandarin avec un accent taiwanais étaient également la risée des « continentaux » lesquels le parlaient parfois eux-mêmes avec un fort accent de leur province d'origine.

Pour Chuang Po-chung, professeur au département de journalisme de l'Université de la culture chinoise, à Taipei, l'image péjorative accolée au terme taike a longtemps été véhiculée par les médias. Par exemple, dans les courts-métrages éducatifs parrainés par les pouvoirs publics et projetés dans les salles de cinéma avant le film, les rôles dégradants ou de trafiquants étaient joués par des acteurs parlant taiwanais, chaussés de tongs et mâchant du bétel. « Ces stéréotypes sont d'ailleurs toujours utilisés dans les téléfilms comiques » , précise Chuang Po-chung.

Jhang Shu-fen souligne également la tendance qui veut que les personnages fous ou imbéciles, les fripouilles ou les menteurs qui apparaissent dans les films et les publicités à la radio ou à la télévision s'expriment avec un fort accent taiwanais. « Nous avons grandi ici, appris notre langue maternelle ici, et nous vivons ici, clame Jhang Shu-fen. Et puis, un jour, ils sont arrivés, nous ont méprisés et ont caricaturé notre culture en imposant le terme taike. Pourquoi alors les Taiwanais ne sont-ils pas en colère ? »

Aujourd'hui, le terme est repris et retourné. Ce revirement culturel se retrouve principalement dans les circuits de la musique indépendante, selon Kua Jin-kian, auteur, compositeur et chanteur du groupe LTK Commune. En 1999, LTK Commune a sorti son second album intitulé Tai Ke's Eye for an Eye. « Peut-être que nous ne parlons pas bien et que nous sommes mal habillés, constate Kua Jin-kian, mais quand de plus en plus de personnes parlent et vivent comme nous, notre style de vie devient très tendance. »

Taike est une expression que Kua Jin-kian entend depuis son enfance. Il se souvient que, lorsque lui et ses camarades de classe marchaient dans les rues de Kaohsiung, ils lançaient ce mot au visage des motocyclistes qui roulaient trop près d'eux. « Nous ne connaissions alors pas le sens exact de taike, se souvient Kua Jin-kian. Ce que nous savions à l'époque, c'est que les Taiwanais trouvaient la musique taike chaleureuse et drôle. » Une définition précise demanderait cependant un débat approfondi. « Tous ceux que ce sujet intéresse sont libres d'exprimer leur point de vue, ajoute-t-il. En tout cas, nous pouvons qualifier notre musique de taike, plutôt que de punk, un mouvement auquel nous sommes parfois assimilés. »

LTK Commune chante des chansons en taiwanais et en chinois mandarin qui racontent dans un langage très cru des histoires d'exclus, de personnes vivant en marge de la société. Ses textes empruntent aussi beaucoup à la littérature populaire, aux enseignements religieux, aux chants funéraires, aux romans de cape et d'épée, ainsi qu'aux publicités, notamment l'une d'entre elles vantant les mérites des médicaments à base d'huile de serpent... Les concerts du groupe, qui sont souvent hilarants, suggèrent les spectacles comiques populaires. Kua Jin-kian vénère particulièrement les chansons taiwanaises traditionnelles et leurs interprètes tels que Chen Yi-lang ou Bun Ha. Vedette de la chanson et acteur des années 60, Bun Ha a enregistré plus de 1 000 morceaux et en a traduit des centaines d'autres du japonais en taiwanais. Il est aujourd'hui un invité de marque aux concerts Taike Rock.

Kua Jin-kian explique que, même si son groupe fut le premier à utiliser l'expression taike pour définir un style de musique, il n'en est certainement pas l'inventeur. « Il ne s'agit pas d'un engouement passager, mais d'un phénomène ancré dans notre société, explique-t-il. Cela rappelle quelque chose que nous chérissons et que nous avons en commun. » Ce quelque chose, ajoute-t-il, remonte à l'âge d'or des ballades taiwanaises, dans les années 30, et est totalement lié à l'énorme résurgence de la pop taiwanaise au début des années 90, après la levée de la loi martiale. Formé à cette époque-là, le groupe de Kua Jin-kian était partie prenante dans le mouvement démocratique.

Dans la chanson qui a donné son titre à la compilation intitulée Songs of Madness, sorti en 1989, et qui a fait date, Chen Ming-chang rappe en taiwanais et raconte l'histoire d'un chauffeur de taxi qui travaille dur pour gagner sa vie. En 1990, Lim Giong sort l'album Marching Forward, qui atteint des sommets dans les hit-parades. Dans la chanson éponyme, il chante les espoirs de la jeunesse et rêve sur des rythmes rock énergiques. Cet album a aidé la langue taiwanaise à redevenir une part intégrante de la musique populaire.

En 1992, le premier album de Wu Bai, intitulé Falling for Someone Is a Happy Thing, est commercialisé. Il y chante en mandarin et en taiwanais. C'est alors qu'il entame une tournée dans les pubs et boîtes de nuit de Taipei qui durera au total trois ans. La même année, Chen Sheng et Huang Lien-yu sortent un album composé de chansons en taiwanais et en hakka qui remporte un large succès commercial.

Jhang Shu-fen, qui est aussi membre du Comité des langues nationales auprès du ministère de l'Education, pense que la vague de musique pop est très positive pour le développement de la langue taiwanaise et de la culture locale. « J'adore les anciennes ballades taiwanaises, mais je reconnais que la plupart sont lentes et tristes, déclare Jhang Shu-fen. Les nouvelles versions rock, chantées par les jeunes, attirent une audience beaucoup plus large. »

En même temps que le public acquis à la chanson taiwanaise s'est étendu à toute l'île, gagnant jusqu'aux habitants des grandes villes, le taiwanais est aussi devenu une langue commune aux différentes générations et à toutes les classes sociales. Aujourd'hui, cette langue ne se retrouve plus seulement dans la musique alternative, mais aussi dans la musique plus à la mode. Liu Yu-hsi pense que c'est sur la langue que repose le mouvement taike et la résurgence de la culture taiwanaise. « Ce qui est magique, c'est que même lorsque des artistes comme Wu Bai chantent en mandarin, on a l'impression qu'ils chantent en taiwanais », déclare Liu Yu-hsi qui croit que la culture du mandarin s'est assujettie au taiwanais, et non l'inverse.

Pour Kua Jin-kian, ce retournement s'est produit de manière naturelle et inévitable. Il estime que le mouvement taike est un concept appelé à toucher tous les Taiwanais. « Nous vivons tous ici, et nos existences sont plus ou moins façonnées d'une certaine manière simplement parfois nous n'en avons pas conscience, parce qu'on nous a appris à nous nier nous-mêmes, dit-il. Quand vous vous rendez compte de cela, vous trouvez votre place dans la communauté taike.»

Liu Yu-hsi croit également dans la nature inclusive de ce mouvement, et il est heureux de constater que dans cette nouvelle identité culturelle, les jeunes générations issues de parents continentaux se sentent ici chez eux. « Finalement, ils arrivent à laisser derrière eux le bagage de leurs parents, constate-t-il, et ils peuvent prendre plaisir à assister aux concerts de Wu Bai ou de Chen Sheng, au côté du reste des fans de taike.»

Chuang Po-chung pense que le phénomène taike s'étend à pratiquement tous les aspects de la culture locale non seulement à la musique et à la manière de s'habiller, mais aussi aux marchés de nuit animés ou aux campagnes électorales avec ses déclarations cocardières, entre autres choses. « Nous possédons une tradition culturelle qui mélange des éléments chinois, aborigènes, européens, américains et japonais, dit-il. Dans le passé, nous imitions et nous admirions les cultures étrangères, mais, à présent, nous avons confiance dans la combinaison créative de tous ces ingrédients. »

Le passé est donc source de créativité, et cette fusion culturelle assurée et achevée est la clé du succès de la musique pop taiwanaise. Contrairement aux séries télévisées sud-coréennes qui dépendent principalement des investissements publics, explique Liu Yu-hsi, le développement de la musique taike, peu coûteux et peu risqué, est totalement au-delà des capacités d'imagination officielles. Bientôt, les sourires des stars du taike éclipseront ceux de Bae Yong Jun.


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Mise à jour 27.03.2006 14h22

L'Europe, une nouvelle destination favorite pour les touristes chinois ?

Comment les guides, serveurs et chauffeurs de taxi parlant le chinois ont-ils préparé l'Europe pour les groupes de touristes venus de Chine ?

Plus précisément, la plupart des Chinois voyageant en Europe aiment la haute couture européenne. Dans ce cas-là, les villes comme Paris, Rome, Berlin et Londres peuvent-elles trouver suffisamment de vendeurs qui savent parler chinois ?

Selon les estimations, les Chinois pourront faire 100 millions de voyages à l'étranger en 2020 et leurs destinations favorites, qui étaient la région d'Asie-Pacifique, seront l'Europe.

D'ici l'an 2010, au cours de la période du 11ème Plan quinquennal (2006-2010), l'industrie du tourisme de Chine pourra connaître une croissance de 8% par an, selon des officiels de l'Administration nationale du Tourisme de Chine (ANTC).

Le secteur du tourisme à l'étranger croîtra de 10% par an, selon Shen Huirong, directeur du Département de la promotion du tourisme et de liaisons internationales de l'ANTC.

En 2020, la Chine sera la quatrième plus grande source de touristes à l'étranger, a précisé Wei Xiao'an, chercheur de l'Institut de recherche du tourisme rattaché à l'Académie des Sciences sociales de Chine, en citant des chiffres fournis par l'Organisation mondiale du Voyage et du Tourisme.

Le nombre de touristes chinois pour l'étranger a augmenté rapidement. En 2005, quelque 31 millions de Chinois ont voyagé à Hong Kong, à Macao et à l'étranger, selon Shao Qiwei, directeur de l'ANTC. Le nombre de cette année pourrait atteindre 40 millions, un taux de croissance annuelle de presque 30%.

Source: le Quotidien du Peuple en ligne


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