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> The Fall
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folet
Ecrit le : Mercredi 18 Juillet 2012 13h48
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Phoenix



Ne sais pas/plus bien parler surtout en matière de cinéma, aussi excusez la simplicité de mes propos.
user posted image user posted image
--------------------------------------------affiche alternative
de Tarsem Singh, réalisateur indien, connu avant tout pour ses clips. Son premier film : "The Cell".
Lee Pace, Catinca Untaru, Justine Waddell, Kim Uylenbroek
2006
Film, presque totalement autoproduit, tourné dans 24 pays (les chiffres diffèrent sensiblement selon les sites) sur une période de +- 4 ans (itou). Projet porté par son auteur pendant près de deux décennies.

A voir absolument en VO, ne serait-ce que pour la performance de la jeune actrice (6 à 8 ans, les chiffres diffèrent selon les sites).

Ce site est bien entendu dédié au cinéma hong-kongais. Mais puisqu'il existe cette section, j'en profite pour porter à votre attention un film dont les distributeurs se sont désintéressés semble-t-il (sortie France direct DVD) - et que bien des spectateurs trouvent sans grand intérêt. Les adeptes, eux, n'hésitent pas à parler de chef-d'oeuvre - si ce mot n'était pas autant vidé de sa substance et si subjectif, je serais tentée de l'employer également.
Il est fort possible que ce métrage puisse sembler mou et son histoire légère, surtout pour les "trop" adultes - voire si on "reste obtus" comme j'ai pu le lire. Pourtant, et éventuellement avec un très léger effort d'intérêt, ce film est plein de force et de richesses - parfois d'humour. Très, très évident, il peut ne pas plaire bien entendu. Je pense qu'il faut déjà lui donner une chance.

La trame basique : Années 1920. Une jeune enfant, un bras dans le plâtre ; un cascadeur alité - certainement paralysé.
Un message de la fillette destiné à une infirmière qui atterrit sur le lit du cascadeur et ces deux-là se rencontrent. L'homme commence à inventer une histoire pour l'enfant - manière de tromper son ennui ? d'apprivoiser la gamine par ailleurs très délurée ? Va s'en suivre une sorte de rituel où les intentions, attentes et désirs de chacun vont évoluer et s'impacter réciproquement :
la petite va devenir narratrice et personnage, par exemple
l'homme exprimera ainsi son incurable douleur - l'actrice du film pour lequel il travaillait lui ayant, semble-t-il, préféré l'acteur principal ; ou bien, obtenir ainsi de la fillette qu'elle soit ses jambes - notamment pour se procurer de la morphine -, par exemple
Le simple conte va donc progressivement se mâtiner de réalités, les personnages fictifs revêtant les traits de personnages réels, importants pour chacun des deux protagonistes ; blessures et joies de leur vie.
Parallèlement, la fillette tentera, par d'innocentes interventions inconscientes, de sauver l'homme de son autodestruction.

Voilà, fort mal expliqués, quelques points du scénario "de base", dont le visuel alterne scènes à l'hôpital et scènes de conte.
A noter la grande, étonnante, complicité entre la fillette et l'acteur, qui participe certainement aussi au plaisir du visionnage.


Cette évolution conte/réalités est très habilement menée. A ce titre, le réalisateur donne aussi un travail intéressant sur les regards que porte un enfant sur son environnement et la façon dont il intègre la réalité à la fiction. Par exemple : l'héroïne du conte prendra les traits de l'infirmière qui s'occupe de la fillette. On peut penser, je crois, que cette enfant aimerait que le cascadeur épouse la soignante - parce que ce sont ses deux références aimées dans son vase clos-hospitalier et que bien certainement elle voudrait les voir réunis ; parce qu'elle veut réconcilier l'homme avec la vie, etc.

L'histoire est donc plus riche que beaucoup ne le disent. De tout cela découle également nombreux thèmes à découvrir en prenant son temps.

Quant aux images, elles sont le ciment du film, et semble-t-il la marque de fabrique de son auteur. (noter aussi la richesse des costumes) user posted image@eye-in-the-blue-sky.blogspot.fr/


J'avais lu que ce film portait aussi une réflexion sur le devenir du cinéma notamment vis-à-vis de l'emploi de la 3D, images de synthèse et autres effets spéciaux. Un spectateur informé saura facilement je pense retrouver ce dont il est question. Comme il saura retrouver toutes ou partie des références cinématographiques qu'incruste le réalisateur dans cette production. Comme il saura apprécié tous ou partie des enchaînements de scènes dont la plus évidente est celle que l'on peut voir dans la bande annonce 0:50' (voir plus bas).
user posted image@ cineblog06.blogspot.fr/


En ce qui concerne les aspects techniques, je suis tout à fait incapable d'en parler. Les articles ne manquent pas de plus pour les personnes qui s'interrogeraient sur ce point.


J'ai oublié de dire : Les lieux que T. Singh a trouvé pour faire place à certaines scènes sont assez époustouflants.
http://3.bp.blogspot.com/-9U2lPiQvyv4/ThXA...e-Fall-1030.jpg
http://4.bp.blogspot.com/-sx4dkYuH-fU/ThXA...e-Fall-0820.jpg
http://image.toutlecine.com/photos/t/h/e/t...03-2008-4-g.jpg



Il s'agit également d'un hommage rendu aux cascadeurs des premiers temps du cinéma. L'introduction en donne un aperçu et les images de fin, tirées de films d'époque, font toucher du doigt ce que devait être leur métier.


La scène d'introduction



Bande annonce valant ce que valent beaucoup de bandes annonces...


Entretien avec Tarsem Singh

Dans THE FALL, vous avez filmé des paysages naturels à couper le souffle et d’anciennes cités dans des pays lointains pour illustrer le conte que narre un cascadeur cloué dans un lit d’hôpital à une petite fille…C’était étonnant de voir ces endroits qui n’avaient jamais été montrés au cinéma auparavant. Comment les avez-vous trouvés, et comment les avez-vous inclus dans votre récit ?

Vous savez, la plupart des critiques que l’on fait au sujet de mes films tournent autour d’un reproche : on dit que je fais passer l’histoire au second plan, après les compositions visuelles…Et c’est absolument exact ! (rires) Je suis convaincu que le cinéma est d’abord et avant tout un mode d’expression visuel. Dans le cas de THE FALL, je dois vous dire que je songeais à cette histoire depuis près de 27 ans, et que j’ai fait des repérages un peu partout dans le monde pendant 17 ans, en profitant des clips vidéo et des spots publicitaires que je tournais pour explorer des endroits extraordinaires. A chaque fois que je me trouvais sur place, dans un de ces lieux exceptionnels, je me disais « Bon, ici, il pourrait se passer telle chose, et là telle scène… » J’ai conservé toutes ces idées dans des fichiers, en accumulant une énorme banque de données de cités, de paysages, de bâtiments, de palais incroyables. Quand j’ai trouvé des gens qui ont accepté de produire THE FALL, j’ai d’abord tourné toutes les scènes avec le cascadeur et la petite fille à laquelle il raconte son histoire, allongé dans son lit d’hôpital. Avant chaque scène, je racontais moi-même à la petite fille l’aspect qu’auraient les images de cette histoire. J’ai pu faire ainsi un pré-montage en sachant exactement à quels endroits je pourrais insérer les scènes du conte, et en ayant une idée très précise des endroits dans lesquels je pourrais tourner chaque scène. Je voyage beaucoup, même en dehors de mon travail. Je n’aime pas me fier aux photos que des gens pourraient prendre des endroits que je ne connais pas. Je veux aller sur place pour me rendre compte par moi-même de la manière dont je pourrais filmer ces lieux, quelle focale utiliser, quel moment de la journée choisir pour bénéficier de la meilleure lumière solaire, etc. Je m’étais rendu moi-même avant le tournage dans tous les décors naturels que vous avez découvert dans THE FALL. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles vous n’aviez jamais vus ces endroits au cinéma auparavant : ils sont souvent très difficiles d’accès, et ne disposent pas d’infrastructures qui permettent d’accueillir et d’héberger toute une équipe de cinéma. Il y a aussi des problèmes politiques dans ces pays. Les gens qui étaient venus là prendre des photos de ces décors auparavant avaient dû les classer dans les lieux trop difficiles d’accès et trop risqués. Quand nous nous sommes lancés dans l’aventure de THE FALL, j’avais dit à mes producteurs ce que je voulais faire et comment je voulais tourner le film. Je leur avais dit que le tournage pourrait s’étendre sur trois, quatre ou même quinze ans, mais que tout ce qui comptait, c’était que je puisse faire exactement le film que j’avais en tête depuis toujours, avec ces paysages du monde entier. C’est cette attitude qui m’a permis de faire THE FALL comme je l’avais souhaité, et d’aller dans tous ces endroits que j’avais repérés depuis des années.

Dans THE CELL, vous aviez déjà conçu des images étonnantes, qui sont devenues votre « marque de fabrique ». Comment concevez-vous vos plans en termes de couleurs, de composition et de cadrage ? Les dessinez-vous d’abord vous-même ?

Non, hélas ! Le dessin est la seule formation que j’ai négligée lors de mes études et je le regrette amèrement aujourd’hui ! Je suis un très mauvais dessinateur. C’est un vrai handicap dans mon travail. Quand j’ai une idée et que je prends un bout de papier pour en faire un croquis, il faut absolument que j’explique au même moment à un collaborateur ce que je veux représenter pour qu’il s’en souvienne, car si je reprends mon gribouillage une heure plus tard, plus personne, pas même moi, ne sera capable de comprendre de quoi il s’agissait ! C’est navrant ! (rires) C’est une des raisons pour lesquelles je n’aime pas travailler en utilisant des storyboards, à cause de mon incapacité à représenter exactement ce que je veux obtenir. Du coup, je préfère me promener dans les décors avec mon viseur pour déterminer ainsi les angles de prises de vues, les cadrages et les focales que je veux employer, et ensuite, je donne les autres indications artistiques à propos de l’éclairage, des couleurs et de la mise en place des acteurs et des accessoires. Travailler avec certains environnements en images de synthèse, comme cela est arrivé pendant le tournage des Immortels, est de ce fait beaucoup plus difficile pour moi qu’un tournage classique. Pour revenir à votre question sur la conception du film, l’autre partie importante de mon travail, c’est la création du monde dans lequel l’action se déroule. C’est de cette manière-là que je commence à travailler sur un film, en réalité, car je ne peux pas visualiser des plans dans mon esprit tant que le monde du film n’est pas prêt. Une fois que c’est fait, et que les décors et les costumes sont définis et en place, je peux me déplacer physiquement dans cet environnement, le ressentir et choisir les plans que je vais faire.
[.../...]
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folet
Ecrit le : Mercredi 18 Juillet 2012 14h09
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Phoenix



Les images ne passant pas dans le post précédent....


user posted image@cineblog06.blogspot.fr/
user posted image@http://intothescreen.blogspot.fr/
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The Fall et son making-of sont les seuls films produits par la société de production Googly Films. Cette dernière, créée uniquement pour la production de ce film, fait subtilement quelques apparitions dans l'intrigue sous la forme de mots que prononcent les personnages pour se donner du courage: "googly, googly".
Le réalisateur Tarsem Singh par un souci de réalisme demanda à Lee Pace de rester sur une chaise roulante pendant les deux premiers mois de tournage sans que l'équipe du film ne sache qu'il n'était pas réellement paraplégique. Le but étant d'obtenir une authenticité de la part de la jeune actrice Catinca Untaru et de l'acteur lui-même. Ce dernier mentit sur le fait d'avoir eu un accident de moto et sur l'expérience d'être un acteur handicapé. Il expliqua plus tard qu'à la fin des deux mois, il fut déprimé non seulement par l'expérience de la chaise roulante mais aussi par la fait d'avoir menti à toute l'équipe.
Plus tard parrainé par David Fincher et Spike Jonze, Tarsem a consacré quatre ans au tournage du film qui a eu lieu dans plus de 20 pays différents ! Un tournage fleuve qui se voit bien à l'écran.
source

user posted image@ planeteblog.com/blogcine/user posted image© Summit Emt user posted image@intothescreen.blogspot.fr/
user posted image@cineblog06.blogspot.fr/

http://images.dvdfr.com/images/anecdotic/the_fall_8.jpg
http://3.bp.blogspot.com/-9U2lPiQvyv4/ThXA...e-Fall-1030.jpg
http://www.toutlecine.com/images/film/0027...0-the-fall.html
http://www.toutlecine.com/images/film/0027...6-the-fall.html
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folet
Ecrit le : Mercredi 18 Juillet 2012 16h18
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Phoenix



Lieux de tournage
• Valkenberg Hospital, Cape Town, Afrique du Sud
• Dead Vlei , Dune Sossusvlei dans le parc national Namib-Naukluft en Namibia[8]
• Le Labyrinthe, Jantar Mantar à Jaipur
• Charles Bridge à Prague, République Tchèque
• Butterfly Reef, Fiji
• Ile de Sumatra
• Andaman Islands of India
• Pangong Lake in Ladakh, India
• Buland Darwaza Palais de Fatehpur Sikri, Uttar Pradesh, India
• Agra
• Magnetic Hill au Ladakh, Inde
• Moonscape near Lamayuru au Ladakh, Inde
• Bali
• Chand Baori, Abhaneri village dans l'état Indien du Rajasthan


La production de ce film est à mettre au crédit de David Fincher (dois-je vraiment vous le présenter ?) et à Spike Jonze ("Dans la Peau de John Malkovich", "Adaptation" et des tonnes de cilps pour Bjork, R.E.M. ou Daft Punk).

Ce film est un projet assez unique car il a été largement financé avec les propres deniers de Tarsem Singh car il souhaitait avoir un contrôle totale sur son oeuvre. Il a même rémunéré l'équipe technique sur une base égale (même tarif pour tout le monde) ce qui ne se fait pas d'ordinaire à Hollywood.

Le script, écrit par Dan Gilroy, Nico Soultanakis et Tarsem Singh lui-même, est basé sur un film Bulgare inconnu au bataillon et qui s'appelle YO-HO-HO de Valeri Petrov qui date de 1981.

La merveilleuse Eiko Ishioka s'occupe des costumes du film. Pour mémoire elle avait déjà crée ceux de The Cell et surtout ceux, inoubliables, du Dracula de Fracis Ford Coppola. (Cliquez sur ce lien pour voir son CV , c'est étonnant. Elle a même réalisé un clip pour Bjork).

La photographie de Colin Watkinson est quand à elle, à l'image du film, éblouissante et ultra soignée.

Certains critiques rapprochent visuellement "The Fall" à "Baraka" de Ron Fricke un extraordinaire documentaire dans la veine d'un "Koyaanisqatsi" tourné dans 24 pays.

Ce qu'il faut retenir ici c'est que Tarsem Singh a fait un film avec quelques effets visuels, certes, mais la quasi-totalité du métrage a été tourné aux quatres coins du monde ce qui lui a permis d'utiliser la beauté de lieux existant comme base pour "The Fall" et non pas tourner sur fond vert par exemple. Ce qui est à saluer.

…/…
Difficile pour moi de parler plus en détail de "The Fall" tant ce métrage est d'avantage une expérience à vivre que quelque chose qui se raconte. argument qui revient souvent dans les compte-rendus

Tarsem Singh rend également hommage à tous les cascadeurs (félés) qui ont fait réver au péril de leur vie, les spectateurs du cinéma muet (je vous rappelle que le film se passe en 1915). Hommage clairement appuyé (qui va de Chaplin à Harold Loyd ou Buster Keaton) à travers la scène finale où Alexandria visionne, emerveillée, le film dans lequel a tourné son compagnon d'hôpital.
Les émotions qui sont véhiculées par les images renversantes de beauté et par les comédiens, vous laisseront les yeux brillants de larmes et le coeur rempli de joie et de tristesse.

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hellrick
Ecrit le : Jeudi 19 Juillet 2012 10h05
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Dragon



Pour les intéressés j'avais écrit un long texte sur ce film dans le zine Sueurs Froides, dispo en téléchargement ICI

wink.gif


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folet
Ecrit le : Jeudi 19 Juillet 2012 15h24
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Phoenix



Bonjour hellrick

Aurais-tu un lien plus direct. Je n'accède pas à ton article -et fontion recherche ne (me) donne rien- ?

Merci smile.gif

Le site aux escaliers m'ayant beaucoup intriguée, voici des explications pour des personnes dans ce cas smile.gif


Situé dans la ville d’Abhaneri près de Jaipur, dans le Rajasthan, cet édifice datant du 11ème siècle n’est pas le seul à avoir été construit en Inde, mais c’est un des plus profonds et des plus larges du pays.
Chand Baori est un des premiers baoris (ou bâolis) qui furent construits tout au long de l’histoire du Rajasthan. Ce n’est pas seulement un monument à l’architecture étonnante, mais surtout un édifice qui a été conçu pour résoudre le problème du manque d’eau dans la région.
Dans cette terre du Rajasthan où les pluies semblent être un cadeau des divinités hindoues, des hommes ont creusés ces puits très profonds afin de s’assurer d’une réserve d’eau pendant les longues périodes de sécheresse.
Comme on peut le voir, les baoris ont une forme de cône inversé et le long de ses parois de nombreuses terrasses ont été édifiées, toutes unies par des escaliers.
En réalité, Chand Baori est composé de 13 niveaux, d’environ 3 500 marches d’escaliers et sa profondeur atteint une trentaine de mètres. Sur un de ses côtés on y découvrira les temples cérémoniels qui démontrent que ces puits ont été construits aussi bien pour des motifs pratiques que religieux.
Selon la légende, Chand Baori a été construit en une seule nuit et il est si profond que personne ne pourrait y récupérer une pièce de monnaie qui y tomberait au fond.
source
user posted image@www.hoparoundindia.com
http://www.hoparoundindia.com/cityimages/r...d%20Baori-9.jpg
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hellrick
Ecrit le : Vendredi 20 Juillet 2012 09h08
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Dragon



QUOTE (folet @ Jeudi 19 Juillet 2012 15h24)
Bonjour hellrick

[color=purple]Aurais-tu un lien plus direct. Je n'accède pas à ton article -et fontion recherche ne (me) donne rien- ?

Merci smile.gif


Bizarre parce que j'ai vérifié et ça fonctionne, c'est le lien direct vers la page du zine, ensuite il suffit de le télécharger en pdf.

Ca devrait marcher normalement. wacko.gif


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folet
Ecrit le : Vendredi 20 Juillet 2012 14h34
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Phoenix



Ah j'ai fini par trouvé un article du 22/12/2009. Est-ce toi ? En ce cas pourquoi ne pas copier ici ?

A propos de l'Indien, je n'avais pas du tout fait le rapprochement avec l'Amérindien du film/cascade et la vision d'Alexandra : Indien des Indes. (Inde pays du réalisateur de plus). Ah c'est bien ça.
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hellrick
Ecrit le : Dimanche 22 Juillet 2012 08h31
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Dragon



Tu as trouvé la critique de mon collègue. Je n'ai pas fait de copier coller directement car je n'avais plus l'article sous format word icon4.gif , je te refais un copier coller du pdf (mise en page pas top mais bon) icon13.gif

THE FALL est une œuvre démentielle surgie de l’imagination de Tarsem, lequel a investi d’énormes quantités d’argent (venant souvent de ses propres poches) afin de filmer, sur une vingtaine de pays et durant quatre ans (!) une oeuvre excessive et splendide, à la mégalomanie assumée.

Refusant les facilités du numérique et des effets spéciaux modernes, Tarsem décide de parcourir le monde pour y découvrir les décors somptueux et colossaux que sa caméra va magnifier en les capturant à des moments bien précis de l’année pour en accentuer l’irréalité. Du monumental Taj Mahal aux îlots tropicaux noyés sous le soleil, de la cité de Jodhpur (une ville indienne dont la plupart des maisons sont peintes en bleu flamboyant) au défi architectural symbolisé par le Labyrinthe du désespoir en passant par les incroyables palais et les superbes déserts, Tarsem offre un panorama des lieux les plus exotiques de la planète, des endroits si incroyables qu’ils ne peuvent être qu’authentiques. Nul besoin donc de les trafiquer au moyen d’effets spéciaux, puisqu’il suffit (façon de parler au regard du travail nécessaire) de les cueillir sous l’objectif de la caméra au moment le plus opportun. Difficile de résister devant les qualités visuelles des lieux de tournage choisis et la palette de couleurs retenue par Tarsem pour transformer chaque plan en une fantastique peinture, sorte de délire surréaliste emportant le spectateur dans une spirale de teintes chatoyantes. On pourrait croire, à la vue de cette somptuosité visuelle, que le scénario passe au second plan. S’il est vrai que le récit reste assez simple, il possède pourtant une véritable profondeur ainsi que les vertus fondamentales mais essentielles d’un conte initiatique.

En fait, THE FALL est le remake d’un certain YO HO HO, film bulgare de 1981 réalisé par Zako Heskija.
Ce terreau de base permet à la fertile imagination de Tarsem de s’exprimer au travers d’une orgie de couleurs et de sensations. Il s’agit également d’un travail dans la continuité des recherches esthétiques effectuées voici déjà dix ans sur le grandement sous-estimé THE CELL, dans lequel une psychologue, jouée par Jennifer Lopez, explorait l’univers mental d’un tueur en série. THE FALL procède d’une semblable démarche en permettant, cette fois-ci, à une petite fille de modeler la trame du conte raconté par un adulte, pliant ainsi à ses propres désirs enfantins les scènes décrites lors du récit.

L’intrigue se déroule au début du XXe siècle, probablement vers 1915, dans un hôpital de Los Angeles. Là, deux personnes n’ayant rien en commun vont se lier d’amitié au fil des journées passées à guérir de leurs blessures respectives. Roy est un cascadeur d’une trentaine d’années se remettant d’une grave chute de cheval mais dont le coeur est brisé depuis que sa petite amie l’a quitté pour une vedette du cinéma. En dépit de la présence d’une charmante infirmière nommée Evelyne, Roy a perdu toute joie de vivre et songe à mettre fin à ses jours même si, cloué au lit, il ne peut réaliser ce projet. Sa rencontre avec une petite fille d’environ six ans, Alexandra, change la donne. Blessée au bras, la fillette rend régulièrement visite au cascadeur, lequel décide de lui raconter une histoire impliquant Alexandre le Grand perdu dans le désert puis des pirates exilés sur une minuscule île tropicale. Mais Alexandra n’apprécie pas vraiment les corsaires et ceux-ci deviennent finalement, au gré de
l’imagination de Roy, des bandits luttant pour la justice. Naturellement, le chef de la bande, le Bandit Masqué, luttant pour venger sa famille et conquérir le coeur de la belle Soeur Evelyne prend les traits de Roy. A ses côtés, nous découvrons plusieurs personnages. Luigi est un anarchiste italien expert dans le maniement des explosifs. Ancien esclave noir, Otta Benga a mené la révolte après la mort de son frère. Un Indien cherche à venger son épouse poussée au suicide. Pour finir, nous rencontrons le célèbre naturaliste Charles Darwin portant un extravagant costume et toujours accompagné de son fidèle compagnon, le chimpanzé Wallace.

Le quintet a été exilé sur une île perdue par leur plus redoutable ennemi, l’infâme Gouverneur Odious, qui espère les voir succomber à la faim et la soif. Heureusement, aidée par un éléphant blanc passant par là (!), notre bande de « bandits » justiciers peut rejoindre la terre ferme et se lancer dans une véritable croisade contre Odious. Mais si Roy raconte ce conte à la petite fille, ce n’est pas innocemment : son but consiste à gagner la confiance d’Alexandra pour l’amener à voler des cachets de morphine à l’infirmerie. Désespéré par sa blessure et le départ de sa fiancée, l’ancien cascadeur songe toujours au suicide et accumule les cachets dans l’idée de s’administrer une dose mortelle de médicaments.

Si le scénario reste assez classique, le film de Tarsem n’élude pas une certaine noirceur et développe une intéressante relation entre Alexandra et Roy, celle-ci l’identifiant au fil de la narration à son père. Le titre THE FALL se révèle d’ailleurs particulièrement bien choisi à la vue des nombreuses chutes émaillant l’intrigue. La première, évidemment, concerne Roy, cascadeur du cinéma, qui tente un saut à cheval depuis un pont de chemin de fer, aboutissant à sa paralysie. Cette chute déclenche tous les événements ultérieurs et, au cours de l’histoire développée par Roy, le thème de la chute reviendra à plusieurs reprises. La femme de l’Indien, capturée par le méchant Gouverneur Odious, choisira de mettre fin à ses jours en se jetant du haut des murailles d’un immense labyrinthe. Un peu plus tard, l’ancien esclave Otta Benga, va trébucher et tomber sur les marches de la forteresse, révélant ainsi qu’il porte un arc et des flèches : l’embuscade bien préparée en sera brisée et la bande du Bandit Masqué devra se dévoiler. Dans le monde réel, Alexandra sera confrontée à la mort d’un jeune enfant alors tombé dans une fosse remplie de serpents. Une scène traumatisante pour la petite fille qui en reste, elle aussi paralysée, mais de peur.


Ce sera encore une chute qui dénouera les fils de l’intrigue tissée entre Roy et Alexandra, le premier forçant la petite fille à voler ses cachets de morphine. Malheureusement, au cours de l’opération, Alexandra glisse d’une chaise et se blesse, aboutissant sur un lit d’hôpital tandis qu’un Roy en larmes lui révèle la vérité sur l’histoire du Bandit Masqué laquelle ne fut qu’un leurre destiné à gagner sa confiance pour l’obliger à des vols répétés de médicaments. Toutes ces nombreuses chutes renvoient à une autre, morale cette fois, d’un Roy contraint de tromper la confiance d’une fillette le considérant comme son père de substitution afin de s’approvisionner en drogue. Sur l’insistance d’Alexandra, l’ancien cascadeur terminera néanmoins l’histoire des courageux bandits tentant un ultime baroud contre la forteresse d’Odious. Pourtant, la prise de conscience de Roy altère totalement l’optimisme des débuts. En effet, la romance entre le Bandit Masqué et l’infirmière/soeur Evelyne tourne court et paraît vide de sens alors que ses compagnons meurent un par un.

Darwin verra ainsi son fidèle compagnon simiesque tué sous ses yeux par les gardes du gouverneur. Une chute mortelle qui préfigure de peu celle du célèbre naturaliste, lui aussi assassiné par les séides d’Odious. Le dos criblé de flèches, le valeureux Otta Benga tombe à son tour et repose sur un « lit » de métal rappelant les planches cloutées des fakirs. L’Indien choisit, quant à lui, de se sacrifier pour laisser s’enfuir le Bandit Masqué et sa fille. Il sectionne la corde sur laquelle il grimpe afin d’entraîner dans sa chute les gardes lancés à sa poursuite. Alors que la jeune Alexandra refuse d’entendre le récit de Roy et lui demande « pourquoi tout le monde meurt », le cascadeur affronte finalement un Odious ayant manifestement le dessus. Tombant littéralement plus bas que terre, Roy est plongé dans une piscine où le gouverneur tente de le noyer en le frappant sans cesse. Il faudra toute l’insistance d’Alexandra pour permettre à Roy de dominer sa déchéance et son désespoir afin qu’il remonte la pente, tant physiquement que symboliquement, et triomphe de son ennemi.

Force est de le constater, l’intrigue se montre plus riche et intéressante qu’il n’y paraît de prime abord. THE FALL confronte l’imagination à la réalité de bien des manières et laisse une large part aux désirs enfantins d’Alexandra qui module l’intrigue à sa guise. Ainsi Roy, ayant l’habitude de travailler sur des westerns, inclut logiquement un Indien dont l’épouse est « la plus belle des squaws ». Mais Alexandra, pour sa part, visualise un fier guerrier venu de l’Inde mystérieuse, portant un turban et vivant dans un pays enchanteur aux magnifiques palais. Présentés tout d’abord comme des pirates, les cinq héros deviennent « magiquement » des bandits à la demande de la fillette. La plupart des personnages du conte imaginé par Roy se révèle être des contreparties fantasmées d’individus bien réels évoluant dans l’hôpital : infirmière, ouvrier apportant de la glace, ancien acteur, cueilleur d’oranges, médecin… Tous trouvent leur place, plus ou moins importante, dans le récit jusqu’à ce que la petite Alexandra s’y immisce à son tour en incarnant évidemment la fille du Bandit Masqué.

Dans le domaine de l’interprétation, THE FALL s’appuie sur deux performances extraordinaires : celle de Lee Pace dans le rôle de Roy et celle de la jeune roumaine Catinca Untaru dans celui d’Alexandra. Si Lee Pace mérite les honneurs pour son subtil mélange de douceur, de désespoir et de manipulation, Catinca Untaru emporte tous les suffrages par son naturel absolument désarmant. Le reste du casting, constitué d’acteurs peu connus mais talentueux, s’avère également de qualité et donne au métrage une belle alchimie au-delà des quelques faiblesses de la narration, en particulier un dernier acte légèrement décevant et quelque peu précipité.

En dépit de ces faiblesses, THE FALL reste cependant une extraordinaire expérience cinématographique dont l’originalité visuelle et la splendeur esthétique laissent pantois, une suite de tableaux grandioses invitant à ressentir une foule de sensations. Convoquant l’univers des contes et rappelant parfois certains classiques du cinéma (on pense à PRINCESS BRIDE ou à l’univers de Guillermo Del Toro, voire à certaines fuites dans l’imaginaire du CREATURES CELESTES de Peter Jackson), imprégné d’une démesure devant autant aux grands films épiques des années 60 qu’aux superproductions du muet et aux outrances visuelles dont peuvent être capables Tim Burton ou Terry Gilliam, THE FALL s’impose comme l’un des chefs-d’oeuvre de ces dernières années.

Un mélange de drame, de fantastique poétique et de romance se concluant par un bel hommage aux pionniers du cinéma et à tous les techniciens et cascadeurs anonymes travaillant dans l’ombre pour assurer la réussite des longs métrages sur lesquels ils oeuvrent modestement.


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