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P'tit Panda
Ecrit le : Mercredi 01 Février 2012 10h56
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Dragon



La Chine, dictature sous ecstasy ?

Créé le 31-01-2012 à 13h12 - Mis à jour à 17h13


Par Le Nouvel Observateur

Un roman iconoclaste de Chan Koonchung, édité à Hongkong et interdit par le Parti, triomphe sur le web. Le bonheur chinois y est décrit comme un effet de la présence d'ecstasy dans l'eau potable. Explications de ce dissident du 3e type.

*


Le Nouvel Observateur Votre livre, « les Années fastes », est une saisissante politique-fiction. Nous sommes en 2013, la Chine a réussi à se hisser à la première place mondiale en mettant à profit un second krach financier qui a emporté les économies occidentales. Les Chinois sont euphoriques et applaudissent leur gouvernement à poigne - qui, lui, n'a pas changé d'un iota. Mais cette réussite doit beaucoup à l'ecstasy présente dans l'eau du robinet, et à l'amnésie collective qui a fait « disparaître » un mois entier de répression sauvage juste avant l'avènement de cet âge d'or.

Chan Koonchung J'ai voulu développer un « assez bon » scénario pour la Chine de 2013 confrontée à une seconde crise qui risquerait de balayer le pouvoir. Mais ce pouvoir a une longue expérience de la gestion des chocs : il commence toujours par une campagne sans merci contre les « fauteurs de troubles ». Puis il prend des mesures radicales de réajustement économique, ce qui lui permet de s'en sortir. Et pour finir, il « achète » les gens par des avancées purement matérialistes. Il existe des scénarios bien pires, où le pays pourrait sombrer dans le fascisme après une période de chaos. Mais la Chine réussira à résoudre certains de ses problèmes internes tout en restant intraitable vis-à-vis des dissidents. Le pouvoir ne voudra jamais rendre compte de ses crimes passés.

Le système que vous décrivez dans le livre n'est pas une dictature pure et simple...

En effet, le pouvoir n'est plus capable de faire taire toutes les voix dissidentes, il y en a trop. Mais ses méthodes sont de plus en plus sophistiquées. Voyez les universitaires ou les artistes, longtemps dans la rébellion, et aujourd'hui couverts d'argent, de bourses, de perspectives alléchantes... Du coup, ils sont tout à fait acquis au système. Les dirigeants ont compris que ce n'est pas nécessaire d'être aimé. L'obéissance suffit. Bien sûr, il leur arrive aussi de pécher par excès : en 2008, après les JO, ils ont pensé qu'ils étaient « arrivés », que rien ne devait leur résister, et ils ont voulu donner une bonne leçon aux dissidents. D'où la lourde condamnation de Liu Xiaobo, et l'affaire Ai Weiwei. Echaudés par la réaction internationale, ils se tournent de nouveau vers des méthodes plus douces : ils veulent à présent « séduire » les journalistes - un groupe qui leur donne du fil à retordre...

L'ecstasy dans l'eau rappelle pourtant « le Meilleur des mondes ».

En fait, c'est le scandale du « lait mélaminé » en 2008 qui m'en a donné l'idée. On a appris plus tard que l'annonce avait été sciemment retardée pour ne pas ternir les JO ! La nourriture est très frelatée ici, avec une foule de substances plus ou moins toxiques qui sont ajoutées illégalement. Et on voit qu'il est très difficile de stopper la tendance car la bureaucratie en retire trop de profit. Même chose avec la drogue dans l'eau de mon livre : prévue à l'origine pour « calmer les gens » pendant quelques jours au moment le plus critique de la crise, elle devient un ingrédient habituel. Pourquoi s'en priver, si tout le monde en profite ?

Vous développez une idée dérangeante, celle d'un peuple capable d'effacer de sa mémoire un mois entier de son histoire récente.

Je suis persuadé que tout peuple mérite ses dirigeants. Entre un « superbe enfer » et un « paradis frelaté », les Chinois préfèrent toujours le second. Bien sûr, il y a la propagande qui serine chaque jour « C'est le PC ou le chaos ». Il y a un pouvoir qui sait ménager très habilement les classes moyennes en leur offrant quelques friandises en récompense de leur soumission. Mais c'est volontairement que les Chinois ont « oublié » le printemps de Pékin de 1989. Les jeunes n'en ont jamais entendu parler, pas plus que de toute la série de catastrophes, comme la Révolution culturelle ou les 30 millions de personnes mortes de faim après les délires du Grand Bond en avant...

Un de vos personnages les plus fascinants, membre du Bureau politique, est le concepteur des mesures qui permettent ce « triomphe » chinois. Vous êtes-vous inspiré d'exemples réels ?

Il existe aujourd'hui un groupe de conseillers qui cherchent à résoudre les problèmes de la Chine tout en maintenant le pouvoir du Parti. Ils proposent des solutions assez innovantes. Le problème, c'est que les dirigeants n'ont pas, contrairement à ce qui se passe dans mon livre, une force de volonté suffisante pour prendre les décisions radicales qui permettraient d'éviter les scénarios les plus noirs.

Propos recueillis par Ursula Gauthier


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Ecrit le : Jeudi 02 Février 2012 01h10
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Des Bédouins égyptiens prennent en otage 25 travailleurs chinois

LEMONDE.FR avec AFP | 31.01.12 | 16h25
Des Bédouins égyptiens ont pris en otage 25 travailleurs chinois, mardi 31 janvier, dans une usine de ciment au Sinaï pour réclamer la libération de cinq des leurs détenus en lien avec des attentats dans la péninsule entre 2004 et 2006.

Les travailleurs chinois, des techniciens et des ingénieurs employés dans cette usine appartenant à l'armée à Lehfen, dans le centre du Sinaï, ont été enlevés mardi matin alors qu'ils se rendaient à leur travail. Ils sont pour l'instant retenus dans une tente à Lehfen, où des manifestants bédouins bloquent depuis trois jours l'autoroute reliant le nord et l'est de la péninsule. Un responsable de la sécurité a précisé que des discussions étaient en cours avec des sages bédouins pour trouver une solution à la crise.

LIBÉRATION PLUSIEURS FOIS PROMISE

Selon les ravisseurs, le Conseil suprême des forces armées (CSFA), qui dirige le pays depuis la chute il y a près d'un an du président Hosni Moubarak, a déjà plusieurs fois promis de libérer les prisonniers bédouins.

Entre 2004 et 2006, les stations balnéaires égyptiennes de Charm el-Cheikh, Taba et Dahab sur la mer Rouge avaient été visées par des attentats qui avaient fait 130 morts au total. Ces attentats, qui avaient fortement nui au tourisme, l'une des principales sources de devises pour le pays, avaient été revendiqués par un groupe islamiste jusqu'alors inconnu, Al-Tawhid Wal-Jihad.


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Ecrit le : Jeudi 02 Février 2012 01h18
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CRASH – Un satellite allemand à deux doigts de tomber sur Pékin

s : http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2012/02/...mber-sur-pekin/


En octobre 2011, le satellite allemand Rosat se désintégrait dans l'atmosphère et ses débris chutaient vertigineusement sur la planète Terre. En évitant de justesse une catastrophe – si tant est que leur plongeon final dans le golfe du Bengale n'en est pas une. Selon un scientifique de l'Agence spatiale européenne (ESA), si ces bolides, filant à 450 kilomètres/heure, étaient tombés "7 à 10 minutes" plus tard, ils auraient atteint Pékin et ses quelque 20 millions d'habitants. La capitale chinoise était pile dans leur trajectoire, rapporte Der Spiegel. En général, seulement 20 à 40 % d'un satellite qui sombre dans l'atmosphère atteint le sol. Dans le cas de Rosat, engin particulièrement résistant et pesant 2,5 tonnes, la proportion devait atteindre 60 %. On n'ose imaginer les cratères fumant dans les quartiers peuplés de la mégapole ou sur la vaste place Tiananmen.

Les scientifiques de l'ESA gardaient un œil sur le satellite depuis 1999, date à laquelle il cessa ses activités et commença à dévier de son orbite, échappant à tout contrôle. Mais cette surveillance a une efficacité limitée, le point de chute n'étant calculable qu'au dernier moment. Rosat avait pris son envol le 1er juin 1990, et l'Allemagne était fière de ce petit bijou composé des "technologies les plus modernes", s'émeut le quotidien allemand Der Spiegel. Pendant neuf ans, il a scanné l'univers en quête de rayons X, détectant des dizaines de milliers de sources de radiations, dont des galaxies lointaines et des trous noirs. Mais le destin de ces objets volants reste problématique.

En effet, nos rêves d'exploration spatiale ont jonché de débris l'orbite de la Terre. La NASA en a comptabilisé 22 000, auxquels viennent s'ajouter des millions de fragments trop petits pour être enregistrés. Cette décharge en apesanteur met en péril satellites et astronautes. Quand elle ne menace pas notre bas monde : en septembre, le suspense est monté autour d'un satellite de la NASA qui menaçait de tomber sur les Etats-Unis. En janvier, c'est un engin russo-chinois qui plongeait sur l'Amérique du Sud. Les deux ont finalement terminé leur course dans l'océan Pacifique. En France, l'armée de l'air veille en tout cas au grain. Dans les colonnes du Monde, le lieutenant-colonel Gardien rappelait les efforts déployés pour tenter de prévoir ces chutes aléatoires, très difficiles à suivre par les radars, et qui entraînent "impacts violents et incendies, parfois matières dangereuses".



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Ecrit le : Jeudi 02 Février 2012 01h24
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Les douanes saisissent 5 tonnes et demi d'aliments chinois

le 27/01/2012 à 16h22

Alors que les Chinois fêtent l'année du dragon, les services des douanes françaises ont effectué une saisie record de 5 tonnes de produits alimentaires en provenance de l'Empire du Milieu, importés en dehors de tout circuit légal de contrôle sanitaire. Il y avait de la viande, du poisson, des canards, des oeufs de 100 ans, des friandises. Ces produits n'auraient pas dû entrer dans l'Union européenne.

La saisie s'est faite le dimanche 15 janvier dans un supermarché et un entrepôt de Seine Saint-Denis. C'est ici que de nombreux traiteurs, restaurateurs mais aussi des particuliers viennent se fournir.

Les produits sont arrivés en Europe par bateau, cachés dans des containers et ensuite dispatchés dans les différents pays de l'Union Européenne.

Il y avait notamment 2.500 canards laqués au sésame, de la préparation pour pâte de crevette, des cacahuètes à base d'arachide chinoise et du thé au lait.

Les douaniers ont trouvé aussi des oeufs de cent ans, qui sont en fait des conservés sous une croûte de boue, de riz, de cendre et de feuilles de thé. Depuis 2005, ce produit est totalement interdit à l'importation.

Les services français ont aussi découvert des confiseries jugées dangereuses. "Il y a un effet ventouse dans la gorge et l'enfant risque l'étouffement", explique les douanes dans Le Parisien - Aujourd'hui en France.

"L'arachide chinoise est susceptible de contenir un champignon extrêmement toxique pour le foie", comme le précise la Direction Nationale du Renseignement et des Enquêtes Douanières (DNRED).

Une perquisition a été menée contre la famille qui dirigeait ce supermarché.



s : http://www.rtl.fr/actualites/alimentation/...nois-7742787608


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Ecrit le : Jeudi 02 Février 2012 01h28
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A Pékin, Centrale vend son modèle d'ingénieur à la française

le Monde | 01.02.12 | 20h52 • Mis à jour le 01.02.12 | 20h53

Lionel, 26 ans, a reçu, le 7 janvier, son diplôme de l'Ecole centrale et s'apprête à débuter une carrière d'ingénieur dans l'aéronautique. Bref, un centralien comme un autre... A cela près que Lionel ne s'appelle pas Lionel et qu'il est différent de tous ceux qui, depuis 1829, ont suivi la prestigieuse formation d'ingénieurs.

"Lionel" s'appelle en réalité Tiefeng Wu, et il fait partie des 75 premiers diplômés de l'Ecole centrale de Pékin (ECP). La Chine, intéressée par la formation d'ingénieurs "à la française", a invité le groupe des écoles Centrale (Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Paris) à reproduire son cursus au sein de l'université Beihang de Pékin, avec le soutien dans un premier temps de professeurs français : une année d'apprentissage linguistique intensif, deux années de prépa et trois de formation d'ingénieur. Cerise sur le gâteau, les étudiants sont invités à choisir un prénom français...

Lundi 7 janvier, la remise des diplômes - ayant la même valeur qu'en France - a donné lieu à une cérémonie officielle. La Chine y a mis du lustre, ouvrant le Palais du peuple, édifice monumental qui donne sur la place Tiananmen. Miao Wei, ministre chinois de l'industrie et des techniques de l'information, s'est félicité des "succès avérés et encourageants" de l'ECP, faisant notamment référence à l'insertion professionnelle prometteuse des premiers diplômés. Sept sur dix ont déjà trouvé un emploi. "Cette école jouera un rôle actif dans la réforme de notre système d'enseignement supérieur, a-t-il assuré. La Chine est entrée dans une ère d'innovation. Et nous voulons former les talents qui nous permettront de réaliser cette vision."

Passer du statut d'"usine du monde" à celui de "puissance innovante", tel est l'enjeu. D'où l'attrait de la formation d'ingénieurs à la française, réputée pour être généraliste, ouverte sur l'international et les entreprises, et fondée sur l'initiative et le travail d'équipe.

Le système éducatif chinois est beaucoup plus académique, basé sur la répétition et la toute-puissance paralysante du professeur. "Il existe une certaine difficulté à réfléchir, constate Marc Pauly, professeur de mathématiques au lycée parisien Louis-le-Grand, venu à Pékin pour enseigner au sein du cycle préparatoire de l'ECP. Quand les élèves sèchent, leur réaction typique est d'attendre que le professeur donne la solution. Or, pour faire des sciences sérieusement, il faut prendre des initiatives, tester et faire des erreurs, car c'est d'elles que l'on apprend. Eux ne veulent pas faire d'erreurs."

"TRÈS CONFIANT"

Le projet, initié par Centrale Lyon, est donc une occasion pour les Français de valoriser leur savoir-faire et de renforcer les liens économiques entre les deux pays. Mais ils ne sont pas les seuls. Anglo-Saxons et Allemands sont présents sur le même créneau. Au reste, confie Liu Jinghui, secrétaire générale du China Scholarship Council, qui délivre des bourses d'études aux Chinois, "l'objectif est de créer un système de formation d'ingénieurs à la chinoise".

Les écoles Centrale savent que leur enracinement à Pékin n'est pas joué. Le programme doit assurer son avenir financier. La première étape a été achevée grâce à un investissement de 12 millions d'euros. Pour la suite, Hervé Biausser, directeur de Centrale Paris, se dit "très confiant". Début janvier, les Chinois ont décidé de prendre à leur charge le coût des professeurs de prépa, se réjouit-il. Et si certaines entreprises se sont retirées du projet, "il faut en trouver d'autres, répond Pierre Dreux, de Centrale Lyon. On se met au travail !"

Benoït Floc'h
Article paru dans l'édition du 02.02.12


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Ecrit le : Vendredi 03 Février 2012 01h33
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L'année du Dragon menace les Bourses et Mme Merkel

Le Monde | 02.02.12 | 13h51



La 4709e année du calendrier chinois, une année du Dragon d'eau noir, vient de commencer. Cet animal mythique a longtemps symbolisé l'empereur et est d'excellent augure malgré son caractère imprévisible et sa férocité. Mais il est aussi associé à d'importants changements, des expériences dévastatrices et de grosses déceptions.

Quelques jours avant le changement de lune, l'analyste Philip Chow, spécialiste de l'industrie maritime dans la maison de courtage CLSA, enfile sa veste en soie dorée et joue les maîtres de feng shui. Il doit prédire, en se basant sur la science de divination ancestrale, l'avenir économique des douze prochains mois...

Premier avertissement : l'association du dragon à l'eau est moins propice que si le feu ou le métal avaient dominé la carte feng shui. Au premier semestre, le dragon gardera la tête sous l'eau, la Bourse va baisser sans cesse. Fin juillet, la tendance s'inversera sous l'influence du métal et du feu avant que le dragon ne s'essouffle encore fin novembre et replonge en janvier 2013... Certes, la science ancestrale du feng shui a été mise au point pour déterminer les lieux d'enterrement les plus propices. L'appliquer à une stratégie boursière est hasardeux. En 2011, d'ailleurs, le lapin n'a guère tenu ses promesses. Au lieu des "petits sautillements" annoncés, il a fait une grande chute. A Hongkong, le Hang Seng a perdu 19 % ...

M. Chow indique aussi que cette année risque d'être abominable pour tous les "chevaux de bois", ce signe de la détermination, de la force, de la patience, et de la persuasion sous lequel est née, entre autres, la chancelière allemande Angela Merkel.

Les flux financiers seront orientés de l'est vers l'ouest. Les richesses chinoises devraient continuer à s'investir dans le vieux monde. Dans une année dominée par l'eau et le bois, les secteurs du jeu (liquidités), du transport maritime, du tourisme et de la mode devraient bien s'en sortir. Le bâtiment, alliage d'eau et de terre, pourrait triompher.

Florence de Changy (Hongkong, correspondance)


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Ecrit le : Vendredi 03 Février 2012 09h12
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À Pékin, Angela Merkel est en mission VRP pour l'Europe mais aussi pour l'Allemagne


Angela Merkel a entamé jeudi une visite en Chine, où elle a tenté de rassurer son allié commercial sur la crise de la zone euro. Une visite également utile pour les relations sino-allemandes, selon le président d’Asia Centre Jean-François Di Meglio.


Quand la première puissance de la zone euro rencontre la deuxième économie mondiale, la défense de l’économie européenne s’immisce forcément dans les discussions. Escortée par une délégation de patrons allemands, la chancelière allemande Angela Merkel a entamé jeudi 2 février une visite de trois jours à Pékin dans le but affiché de solliciter le soutien de la Chine dans la crise de la zone euro. Le gouvernement chinois a d’ailleurs déclaré le jour même qu’il pourrait accroître sa participation au Fonds européen de stabilité financière (FESF) et au nouveau fonds de secours intitulé Mécanisme européen de stabilité (MES).

Mais pour la chancelière allemande comme pour ses homologues chinois, les enjeux de la visite ne s’arrêtent pas aux frontières de la zone euro. En dépit des déclarations de Berlin selon lesquelles la négociation de contrats commerciaux n’est pas à l’ordre du jour, la délégation allemande compte plusieurs grands patrons dans ses rangs. Alors, pour qui roule Angela Merkel ? Décryptage avec Jean-François Di Meglio, économiste spécialiste de la Chine et président d’Asia Centre à Paris.

FRANCE 24 : Lors de cette visite, a-t-on à faire à Angela Merkel l’Allemande ou l’Européenne ?

Jean-François Di Meglio : Aux deux. Angela Merkel travaille sa stature de représentante de la zone euro. Jusqu’à présent, les discours sur la crise de la dette étaient portés par d’autres leaders. Mais Berlin n’ayant pas perdu son triple A, la chancelière incarne la vertu ultime. Cependant, Angela l’Allemande profite certainement de ce déplacement à des fins électoralistes en vue de 2013.

Quel est le réel enjeu de cette visite ?

J.-F.D.M. : Derrière la démarche multilatérale annoncée, cette rencontre revêt un aspect davantage bilatéral. La Chine va devenir le premier partenaire économique de l’Allemagne, devant la France. C’est un symbole fort. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint 132 milliards d’euros en 2011 [six fois plus que dans les années 2000 ndlr]. La présence de l’industrie automobile germanique continue de s’accroître sur le sol chinois. Les relations économiques entre les deux sont donc très bonnes. Mais quelques nuages pointent à l’horizon.

Le marché allemand, premier partenaire de la Chine en matière d’exportation, est menacé. La Chine ayant subi un ralentissement de ses exportations, conséquence de la crise des dettes européenne et américaine, se trouve dans un mode de repli sur elle-même et a tendance à privilégier son marché intérieur. Une attitude potentiellement dangereuse pour les débouchés allemands.

Dans la démarche de Merkel, on peut voir un coup préemptif. Même si le succès allemand est déjà au rendez-vous en Chine, l’artillerie lourde déployée pour l’occasion - une vingtaine de patrons de grandes entreprises - laisse deviner les intentions de Berlin, qui sont de faire mieux que la réussite actuelle.

Évoquer les relations économiques entre l’Allemagne et la Chine à l’heure où la zone euro vacille, n’est-ce pas révélateur d’un manque de solidarité envers les autres pays européens?

J.-F.D.M.: Il ne faut pas caricaturer, Angela Merkel fait son travail. D'ailleurs on n'a jamais vu plusieurs chefs d’Etat européens aller ensemble faire une visite de ce type-là. Il ne faut pas oublier que nos dirigeants sont aussi les représentants commerciaux de leur propre pays.

Et puis, si les succès des entreprises allemandes en Chine peuvent profiter par extension à la protection de la zone euro... Pourquoi pas !


s : http://www.france24.com/fr/20120202-chine-...uro-partenariat


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Ecrit le : Vendredi 03 Février 2012 09h13
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Chine : Merkel rencontre le président Hu


Par Europe1.fr avec AFP

La chancelière allemande Angela Merkel a rencontré vendredi le président chinois Hu Jintao après avoir plaidé la veille à Pékin la cause de l'euro, puis est partie pour Canton (sud) où elle doit participer à un forum économique.

Hu Jintao a relevé que Mme Merkel et M. Wen étaient "parvenus à un consensus sur de nombreux sujets", alors que le Premier ministre Wen Jiabao a indiqué que la Chine pourrait s'impliquer davantage pour aider l'Europe à surmonter la crise de la dette.

A son arrivée dans la capitale chinoise jeudi matin, la chancelière allemande s'était efforcée de rassurer ses hôtes chinois sur la viabilité de l'euro et la capacité de l'Europe à surmonter cette crise.

Elle avait aussi plaidé pour un meilleur accès au marché chinois pour les entreprises allemandes, et un renforcement du "partenariat stratégique" entre les deux premières puissances exportatrices de la planète.


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Ecrit le : Vendredi 03 Février 2012 09h17
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Pau
L'université a trouvé sa jumelle en Chine


Les deux universités ont signé un accord qui aboutira à la création d'un diplôme.

Qu'on se rassure, l'université de Pau-pays de l'Adour ne sera pas délocalisée en Chine et hier, la présence de trois personnalités chinoises était plutôt le signe d'un rayonnement certain de l'établissement que d'une réaction à une crise budgétaire (voir ci-après).

L'UPPA accueillait les représentants de l'université du Nord-Ouest de Xi'an pour signer un accord de coopération interuniversitaire avec l'UPPA. Ce premier accord vise la création d'un diplôme universitaire accessible aux étudiants chinois « destiné à faciliter leur intégration aux études scientifiques et techniques », a énoncé le président de l'université française, Jean-Louis Gout. Un dessein qui mobilise le service des relations internationales de l'UPPA, l'UFR sciences et techniques et l'institut d'études françaises pour les étudiants étrangers (IEFE).

*

Budget 2012 retoqué
Comme il fallait s'y attendre, le budget 2012 de l'UPPA, adopté à l'unanimité du Conseil d'administration le 12 janvier, a été désapprouvé par le recteur de l'académie de Bordeaux, Jean-Louis Nembrini. « Le recteur nous demande des explications sur notre façon de présenter le budget, on va les donner », explique le président de l'UPPA, Jean-Louis Gout. Les administrateurs avaient en effet voté un budget insincère. Dans la colonne des recettes, en effet, figuraient, pour près de deux millions d'euros, des sommes attendues de l'État. Attendues mais pas promises, au contraire.

Pour le recteur, ce budget reste en déséquilibre donc non applicable. L'UPPA doit présenter un nouveau budget. Si l'UPPA ne plie pas, elle risque d'être placée sous surveillance comme d'autres universités de France.

Le bras de fer engagé avec l'État a peut-être permis de débloquer 400 000 euros tombés depuis le 12 janvier. Le ministre Laurent Wauquiez lui-même s'en est fait l'écho mardi en pleine séance de l'assemblée nationale, répondant à une question orale de Martine Lignières-Cassou sur le transfert de compétence lié à la LRU. « Ce que nous avons reçu correspond à la compensation boursière », précise Jean-Louis Gout.

*

Jumelage réactivé


Le président de l'université du Nord-Ouest de Xi'an a quant à lui trouvé l'accord opportun pour des universités « qui se ressemblent, pluridisciplinaires toutes les deux (1). » Le président chinois compte aussi accueillir des professeurs et des « experts » palois pour venir résoudre « les problèmes de pétrole et de charbon ».

Le jumelage de Pau et de Xi-an a été réactivé l'année dernière grâce au voyage organisé par Total développement là-bas.

Total s'intéresse en effet aux ressources contenues dans le sous-sol chinois. La société avait invité des entreprises et des élus à venir découvrir la troisième ville universitaire de Chine et deuxième ville touristique du pays (elle possède notamment la fameuse armée de soldats enterrés. Xi'an possède 50 universités et compte 7 millions d'habitants !

La coopération est donc au beau fixe. La polémique concernant le trafic de diplômes à l'université de Toulon, déjà vieille de deux ans, n'a pas entaché les relations entre les universités de France et de Chine. « Notre université est très sérieuse en terme d'échange. C'est l'une des cent meilleures de Chine, nos étudiants sont excellents », argumente le président Fang Guanghua.

(1) L'université chinoise accueille 22 000 étudiants contre 11 000 à l'UPPA et dispose d'un budget de 150 millions d'euros contre 107 millions à l'UPPA.

s : http://www.sudouest.fr/2012/02/03/l-univer...623574-4344.php


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La Chine reste hors de portée pour Facebook

Par RFI

Au moment d’être introduit en Bourse en battant des records selon les prévisions des spécialistes, Facebook ne parvient toujours pas à revenir sur la Toile chinoise dont il a été exclu en 2009. Echaudées par le rôle joué par les réseaux sociaux lors des émeutes dans le Xinjiang en 2009 et au cours des révolutions arabes de 2011, les autorités de Pékin sont plus que jamais arqueboutées sur la censure.

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Zuckerberg assurait en novembre 2011 ne pas vouloir s’implanter en Chine… Le créateur du premier site communautaire estimait alors qu’il y avait « tellement d’espace pour se développer dans de nombreux autres pays, que ce n’était pas la première chose qui le préoccupait ». On veut bien le croire mais il n’en reste pas moins que la Chine compte un demi milliard d’internautes et pour Facebook qui se donne pour mission de « connecter le monde entier », faire comme si la Chine n’existait pas, ne semble pas tenable à long terme.

Mais pour franchir le cap chinois, Facebook devrait se plier aux exigences de la censure chinoise. A moins qu’il ne mise sur un assouplissement des autorités de Pékin, une éventualité qui n’est pas dans l’air du temps, à quelques mois du XVIIIè congrès du Parti communiste et d’importants changements à la tête du pays. Echaudé par le rôle joué par Facebook autant dans le Xianjang que lors des soulèvements dans les pays arabes, Pékin n’est pas près en effet de relâcher la pression exercée auprès des internautes.

*

02/02/2012 - ECONOMIE/FACEBOOK
Facebook en Bourse : spéculation ou raison ?
Le site internet Facebook a déposé mercredi 1er février le dossier de ce qui s'annonce comme la plus grosse introduction en Bourse jamais réalisée par la net-économie. Pour certains, il s’agirait de l’entrée en Bourse de la décennie.
Mark Zuckerberg, a beau surfer sur les milliards, il a beau s’être mis au chinois en 2010, l’empire du Milieu lui résiste. Bloqué en Chine comme Twitter depuis les émeutes meurtrières du Xinjiang de 2009, l’expansion phénoménale de Facebook se heurte ici au Great Firewall, une censure redoutablement efficace de l’internet mise en place par Pékin.

s : http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20120202-...rtee-facebook-0



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Dragon



Disparition rocambolesque d'un "superflic" en Chine

Le Monde | 09.02.12 | 16h13 • Mis à jour le 09.02.12 | 16h56




Lutte de pouvoir, purge ou tentative de défection au sommet ? Les circonstances qui entourent la mise à pied de Wang Lijun, le "superflic" et vice-maire de Chongqing, et sa possible arrestation, mercredi 8 février, par la Commission centrale de discipline du Parti communiste après qu'il s'est rendu au consulat américain de Chengdu, alimentent en Chine toutes les spéculations.

M. Wang est célèbre pour avoir mené à Chongqing, métropole du Sud-Ouest, une croisade anti-mafia en 2009, sous les ordres de Bo Xilai, secrétaire du parti. Dans ce cadre, le numéro un de la police locale et une poignée d'hommes d'affaires avaient été condamnés à mort et exécutés.

Les procédures judicaires parfois expéditives avaient toutefois fait tiquer dans les milieux libéraux à Pékin. Personnalité montante de la cinquième génération de dirigeants, M. Bo (il est le fils d'un "immortel" du parti, révolutionnaire de la première heure, Bo Yibo) a ensuite lancé une campagne de "chants rouges" aux accents très maoïstes.

Le 2 février, Wang Lijun a subitement été démis de toutes ses fonctions dans la sécurité et la justice pour se voir attribuer le portefeuille de l'éducation et de l'environnement. Un hommage officiel a alors mis en alerte les internautes. M. Wang s'est forgé "une excellente réputation dans l'opinion publique", était-il écrit. Mais cet "homme de principe discipliné, qui n'hésite pas à s'attaquer de front aux difficultés a un tempérament chaud et ne fait pas assez attention aux formes quand il s'agit de critiquer les autres", a rapporté la presse.

Mardi soir, un déploiement inexpliqué de forces de police autour du consulat américain de Chengdu, dans la province du Sichuan, voisine de Chongqing, a fait naître une autre rumeur sur Weibo, le Twitter chinois. Wang Lijun y aurait apporté des documents compromettants en échange de l'asile politique.

Le Bureau de l'information de Chongqing a publié le lendemain sa propre explication sur Weibo. En raison du "surmenage et du stress psychologique immense" dont il souffre, le vice-maire Wang Lijun a eu droit à "une thérapie de type vacances". L'expression faisait partie des plus échangées, mercredi, sur les microblogs chinois, tant elle est lourde de sens.

Tout ne s'arrête pas là. A Washington, Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat, a confirmé, mercredi, lors d'un point de presse que M. Wang avait demandé un rendez-vous au consulat de Chengdu et y avait bien été reçu (lundi ou mardi). Elle n'a pas souhaité s'exprimer sur une éventuelle demande d'asile, soulignant cependant qu'il était reparti "de sa propre volonté ".

L'incorruptible "héros de la vérité" (son nom en mongol, l'ethnie d'origine de Wang Lijun) a-t-il tenté de se retourner contre son patron ? Le zèle de Bo Xilai à moraliser Chongqing a épargné au moins un parrain présumé, lié à de très puissants intérêts militaro-industriels. Et l'affaire de l'avocat Li Zhuang, malmené et emprisonné en violation des procédures, alors qu'il tentait de défendre un des parrains arrêtés, a nui aux intérêts du cabinet qui l'employait, lié au fils de Peng Zhen, un autre "immortel" du parti.

Selon le politologue chinois Zhang Ming, le sort de Wang Lijun pourrait être le résultat d'un règlement de comptes avec Bo Xilai, candidat non déclaré au premier cercle du pouvoir, le comité permanent du bureau politique, lors de la transition programmée pour fin 2012. "Il s'est servi du modèle de Chongqing pour faire sa promotion. C'est allé trop loin et cela a créé trop de tensions, déstabilisant et divisant sans doute son propre camp. Bo Xilai a donc dû se séparer de Wang Lijun", selon Zhang Ming.

Or le superflic "avait pris des précautions", poursuit le politologue. En effet, une lettre attribuée à Wang Lijun a fait surface sur le site dissident Boxun, hébergé aux Etats-Unis. Il y dénonce "la révolution culturelle de Bo Xilai", un "show pour servir ses ambitions de pouvoir". "Ce tyran tue ceux qui ne lui obéissent pas, et force ceux qui sont en dessous de lui à faire l'impossible", peut-on lire.

Brice Pedroletti
Article paru dans l'édition du 10.02.12


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Fronde locale en Chine contre un projet de centrale nucléaire
LEMONDE.FR avec AFP | 09.02.12 | 13h20


Les autorités locales d'un district de l'est de la Chine, situé le long du Yangzi Jiang, a demandé l'arrêt de la construction d'une centrale nucléaire dans un district voisin, estimant que ce projet met sa population en danger, a rapporté, jeudi 9 février, la presse chinoise. S'il est rare que les projets de centrale nucléaire soient contestés en Chine, il l'est encore plus que des autorités locales se mobilisent contre un projet qui a obtenu l'aval du gouvernement central.

Dans un document officiel, le gouvernement du district de Wangjiang, dans la province de l'Anhui, affirme que des données du rapport d'impact environnemental pour la construction de la centrale de Pengze, de l'autre côté du Yangzi Jiang, sont fausses. La population résidant à moins de dix kilomètres a ainsi été très nettement sous-estimée. Une enquête d'opinion a été réalisée sans que les habitants soient mis au courant de son enjeu, ajoute le texte. Or, les autorités de Wangjiang estiment que "des gaz et des liquides nocifs émis par la centrale vont gravement affecter les habitants en aval" du fleuve. Par ailleurs, un grand nombre d'entreprises industrielles se trouvent à proximité de la future centrale. Enfin, un séisme de magnitude 5,7 s'est produit dans la région en 2006, et un autre de magnitude 4,6 en septembre 2011, selon ce document.

La Chine veut augmenter la part du nucléaire dans son mix énergétique. Elle possède actuellement quatorze réacteurs en activité et a entrepris la construction de vingt-cinq autres, avec l'objectif de multiplier par cinq ou six sa production d'électricité d'origine nucléaire d'ici à 2020, selon la World Nuclear Association. A la suite de l'accident de Fukushima, Pékin avait annoncé une révision des normes de sûreté et des procédures d'urgence des centrales nucléaires chinoises.


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"L'immolation est, pour les Tibétains, le seul moyen de s'exprimer"
LEMONDE.FR | 09.02.12 | 13h14 • Mis à jour le 09.02.12 | 15h35

L'intégralité du débat avec Katia Buffetrille, ethnologue et tibétologue, coauteure de l'ouvrage "Le Tibet est-il Chinois ?", jeudi 9 février 2012 | LEMONDE.FR | 09.02.12 | 13h14 • Mis à jour le 09.02.12



Guest : Au regard de la puissance actuelle, et à venir, de la Chine, pensez-vous que le Tibet recouvrira un jour sinon l'indépendance au moins l'autonomie telle que la réclame le dalaï-lama ?

Je pense qu'en l'état actuel les Tibétains n'obtiendront ni l'indépendance, ni l'autonomie. Car le parti contrôle tout, veut tout contrôler et ne lâchera rien.

Flip de Peiping : Quand vous parlez du Tibet, de quelle aire géographique parlez-vous ? Par exemple, une grande part des dernieres manifestations ont eu lieu au Sichuan voire au Gansu...

Quand je parle du Tibet, c'est ce que les Tibétains appelaient traditionnellement les trois provinces du Tibet qui sont le Utsang, la région centrale, le Kham, la province orientale, et l'Amdo, la province nord-est. C'est un ensemble qui recouvre 2,5 millions de kilomètres carrés, soit un quart de la Chine. Et ces provinces du Kham et de l'Amdo ont été intégrées depuis le 18e siècle sous des modalités diverses dans les provinces chinoises du Sichuan, du Gansu, du Qinghai et du Yunnan. Ce que les Chinois appellent la région autonome du Tibet, qui couvre environ 1,2 million de kilomètres carrés, a été fondé en 1965. Il faut préciser que le Kham et l'Amdo n'étaient traditionnellement pas sous le contrôle du gouvernement central tibétain. Il y avait différentes formes de gouverments qui étaient des gouvernements locaux, avec des princes, des ducs, parfois des chefs locaux... Mais tous ces habitants de ce grand Tibet ont toujours partagé un sentiment très fort d'appartenance à un même ensemble, fondé sur le respect de la souveraineté spirituelle du dalaï-lama, une même religion, une culture très particulière et une langue savante écrite commune.

Cédric : Bonjour, je voudrais comprendre la stratégie réelle du pouvoir chinois derrière l'assimilation du Tibet. Est-ce que l'objectif principal est de sécuriser l'approvisionnement de la Chine en eau, de sécuriser les frontières en prenant de la hauteur, de supprimer l'influence spirituelle des Tibétains, ou d'étendre l'espace de vie (Lebensraum) de la Chine ?

Il y avait tout d'abord des considérations idéologiques. Mao rejetait très fortement la dynastie mandchoue des Qing considérée comme étrangère (parce que non Han, l'ethnie chinoise proprement dite). Comme ses adversaires nationalistes du Kouomintang, il adhérait totalement à cette politique impérialiste. Le nationalisme chinois était important : chez Mao, il y avait un désir viscéral de reprendre tous les territoires qui avaient été impliqués dans des relations avec des puissances étrangères pour se venger de l'humiliation que ces dernières avaient infligée à la Chine. Ce qui était important également, c'était la position géostratégique du Tibet. Il y avait aussi un enjeu économique, avec des forêts immenses que les Chinois ont d'ailleurs exploitées très vite. Il y a de grandes richesses minières et six des plus grands fleuves d'Asie y prennent leur source.

Martin : Y a-t-il au Tibet une "Hannisation" comme au Xinjiang ? On est frappé, là-bas, qu'en dépit d'un conrôle sévère, les Tibétains peuvent faire leurs dévotions de façon quasi normale au Potala en particulier. N'y a-t-il pas là une contradiction ?

Il y a une sinisation en cours au Tibet poussée par les autorités chinoises. Il y a des actions contre la langue tibétaine. Par exemple, dans la région autonome du Tibet, on ne peut apprendre la langue tibétaine qu'à l'école maternelle et ensuite, tout l'enseignement se fait en chinois. Dans les régions tibétophones (Kham et Amdo), on peut avoir un enseignement en tibétain. Mais, pour la suite, à l'université, c'est un gros problème, puisque tout l'enseignement, à l'exception des cours de tibétain, est en chinois. Il faut aussi noter, si vous allez au Tibet, que lorsque les panneaux de signalisation sont en chinois et en tibétain, la taille des caractères chinois est plus du double de celle des caractères tibétains. La langue administrative est toujours le chinois. Toutes les réunions officielles sont en chinois. Or, dans les lois, le tibétain est au même rang que le chinois. Donc les régions autonomes ne le sont que de nom. Un décret paru en 2002 stipulait que les personnes bilingues, chinoises et tibétaines, sont recrutées en priorité dans les administrations. On apprend de plus en plus cependant qu'une discrimination est pratiquée. Les annonces d'emploi comportent de plus en plus la mention "Priorité aux Hans". Ou alors les salaires sont inférieurs pour les Tibétains.

Anne-Marie : Les langues tibétaine et chinoise sont-elles très éloignées l'une de l'autre ?

Les langues sont très éloignées et l'écriture est très différente, puisque les Chinois ont des idéogrammes et les Tibétains ont un alphabet de trente consonnes et de quatre signes voyelles.

Jerome : Que signifie l'immolation chez les moines tibétains. Et pourquoi ont-ils recours un mode de protestation aussi extrême ?

Arthur Giry : Bonjour à vous. La pratique de l'immolation au Tibet est-t-elle due à un syncrétisme d'origine païenne ou "simplement" un moyen choisi de contestation n'ayant aucune origine locale ?

On peut interpréter les immolations comme des sacrifices faits jusqu'à très récemment, seulement par des religieux(es) ou des ex-religieux. Mais il y a quelques jours, trois laïcs se sont immolés dont l' un est décédé d'après nos sources. Ils cherchent à exprimer par leurs sacrifices, leur volonté de voir le Tibet rester tibétain. Pour eux, c'est un geste définitif qu'ils perçoivent cependant comme constructif. En effet, son but, c'est d'arriver à revenir à un Tibet tibétain et à améliorer la situation des Tibétains. Etre capable de s'immoler montre bien une détermination totale à la cause d'un Tibet tibétain. Dans l'histoire tibétaine, il existe quelques rares immolations, mais qui étaient toujours accomplies pour montrer leur dévotion au Bouddha. Aujourd'hui, les immolations par le feu comme moyen de protestation politique sont un acte tout à fait nouveau. En 1998, à New Delhi, un Tibétain exilé s'est immolé alors que la police indienne intervenait pour faire cesser une grève de la faim observée par des membres du Tibetan Youth Congress. En 2009, le premier Tibétain qui s'est immolé au Tibet appartenait au monastère de Kirti. A ce jour, 21 Tibétains du Tibet se sont immolés.

Lem : En dehors de l'immolation, quels moyens ont les Tibétains pour protester ? Peuvent-ils organiser des réunions ? Ont-ils un réseau de propagation des idées ?

Ils n'ont pas de moyen de s'exprimer. Tous ceux qu'ils ont utilisés, comme les manifestations pacifiques, sont aussitôt réprimés par la force. Il semble effectivement que l'immolation reste leur seul moyen de s'exprimer. Tous les écrivains, les intellectuels, les artistes qui ont cherché à s'exprimer par leur art, leur écriture, ont été arrêtés. A ce jour, 65-70 intellectuels sont en prison. Si un Tibétain téléphone pour donner une information à l'étranger, il est passible d'une grosse peine de prison qui peut aller jusqu'à au moins dix ans. Les rares photos que nous possédons demandent aux Tibétains qui les envoient un grand courage puisque c'est passible de prison et de lourdes peines.

Gab : Pourquoi le dalaï-lama reste-t-il silencieux ?

Sur les immolations, le dalaï-lama avait exprimé son opposition à la suite de l'immolation de 1998 à New Delhi. Il est vrai que depuis le dalaï-lama s'est simplement exprimé pour déplorer que les Tibétains soient conduits à de tels extrêmes. Il a mis en cause l'efficacité d'un tel geste. Mais il n'a pas réitéré son opposition comme il l'avait fait en 1998. Il préfère ne pas s'exprimer plutôt que d'être désobéi.

Julie : Quel type d'exactions subissent les Tibétains au quotidien ?

Ils ont déjà une marginalisation au niveau du travail. Ils ont des restrictions sur la pratique de leur culture, une folklorisation des danses, des chants de la grande épopée tibétaine de Gesar. Ils ont des restrictions religieuses très importantes avec des attaques systématiques contre le dalaï-lama. Ce qui est très mal vécu par les Tibétains. On pouvait voir encore en 2011 des photos du dalaï-lama. Cela est totalement interdit dans la région autonome. Les monastères sont excessivement contrôlés, les cours de "rééducation patriotique" sont quotidiens ou habituels. Il y a eu également l'arrestation, en 1995, du panchen lama reconnu par le dalaï-lama. En 2007, les autorités communistes ont promulgué une loi selon laquelle toute réincarnation doit avoir leur aval si elle ne veut pas être qualifiée d'illégale. Loi qui a pour but, bien évidemment, de permettre aux autorités chinoises de désigner le futur dalaï-lama. Mais l'attitude des Tibétains par rapport au panchen lama "chinois", c'est-à-dire celui qui a été désigné par les autorités chinoises, montre bien que les Tibétains ne reconnaîtront jamais un dalaï-lama désigné par Pékin.

Christophe : Pensez-vous que Pékin puisse être sensible à la pression internationale au sujet du Tibet, d'autant plus que la la Chine souhaite être reconnue comme une économie de marché ?

Si tous les gouvernements internationaux faisaient pression, cela aurait un impact. La Chine n'aime pas les critiques qu'ils qualifient d'ingérence dans les affaires intérieures. Si les gouvernements n'étaient pas aussi timides face à la Chine, de peur de perdre d'éventuels contrats, et s'ils exerçaient une pression, il y aurait certainement une réaction qui pourrait aider les Tibétains.

Guest : Quelles sont les positions de l'UE, des Etats-Unis et de la Russie quant à l'autonomie ou à l'indépendance du Tibet ?

Tous les pays se sont alignés sur l'affirmation chinoise que le Tibet est partie intégrante de la Chine.

Anthelme : Que sait-on du "regard" des Chinois sur le Tibet et les Tibétains ?

Les Chinois sont informés du Tibet par la presse chinoise qui est totalement contrôlée. Et la presse chinoise - on l'a très bien vu en 2008 - n'a montré à ce moment-là que les incidents violents du 14 mars qui ont tourné en boucle sur les télévisions chinoises alors que les multiples manifestations pacifiques n'ont même pas été mentionnées. Il faut ajouter que beaucoup de subventions viennent du gouvernement central et que les Chinois ignorent totalement que ces subventions profitent essentiellement aux Chinois hans et non aux Tibétains. Les Chinois, après les événements de 2008, ont vu les Tibétains non seulement comme des gens arriérés à qui on apporte la civilisation et la richesse mais également comme des ingrats incapables de reconnaître tout ce qu'on leur donne. Actuellement, et face aux immolations, pour le peu de Chinois qui doivent être au courant et s'y intéresser, on peut remarquer leur grande indifférence. Je pense que la grande majorité des Chinois ignorent totalement la situation actuelle au Tibet, car la presse relaie assez peu les immolations et les protestations. Et quand elle en parle, c'est toujours présenté comme venant de la part de quelques "séparatistes".


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Dragon



L'affaire qui dévoile les luttes de clans en Chine

Le Monde | 10.02.12 | 14h50 • Mis à jour le 10.02.12 | 20h23


Que diable un "incorruptible" chinois est-il allé faire dans un consulat américain ? Le ministère des affaires étrangères chinois a confirmé, jeudi soir 9 février, que Wang Lijun, l'ex-superflic de Chongqing et lieutenant de Bo Xilai, le secrétaire du parti de la mégalopole du sud-ouest de la Chine, a bien passé la nuit du lundi 6 au mardi 7 février au consulat américain de Chengdu, la capitale de la province voisine du Sichuan. Le ministère des affaires étrangères chinois a précisé que "les départements concernés continuent d'enquêter sur l'incident". M. Wang, qui était vice-maire de Chongqing, aurait été transféré mercredi à Pékin sous escorte.

La Chine se passionne pour cette intrigue qui se déroule à Chongqing, dont M. Bo a fait son laboratoire politique. Seule certitude, Wang Lijun, que M. Bo avait fait venir du Liaoning, province du nord-est, pour diriger une vaste campagne antimafia en 2009, serait tombé en disgrâce. Sa fuite au consulat américain laisse entendre qu'il a pu livrer aux diplomates des informations importantes sur le numéro un de Chongqing. Et peut-être sollicité, en vain, l'asile, comme le spéculaient jeudi les internautes chinois.

Des sources diplomatiques ont en tout cas fait état d'une "négociation tendue", à Chengdu, entre au moins trois parties, un émissaire de Chongqing, les Américains et les autorités de Pékin. Le déploiement spectaculaire de la police de Chengdu, mardi soir, autour du consulat, dont ont témoigné des internautes, visait à s'assurer du transfert sans incident de M. Wang aux policiers venus de la capitale.

L'affaire Wang Lijun pourrait fragiliser Bo Xilai, rendu célèbre par ses campagnes néomaoïstes. Elle est embarrassante pour Pékin à quelques jours de la visite officielle aux Etats-Unis de Xi Jinping. Le futur numéro un chinois s'y rend le 14 février pour un voyage déterminant. Il n'a pas le droit à l'erreur, à huit mois de son accession programmée à la tête du parti.

M. Bo n'est marqué ni comme un adversaire, ni comme un allié de Xi Jinping. Mais l'incident de Chongqing reflète les tensions croissantes entre les franges les plus libérales et les plus conservatrices du régime, alors que les personnalités en vue de la "cinquième génération" de dirigeants, comme M. Bo, ou son rival de Canton, le libéral Wang Yang, ont fait campagne, ces dernières années, pour s'assurer leur accession, en octobre 2012, au Comité permanent du bureau politique, le cockpit à neuf sièges du pouvoir chinois. Sept sièges sont à pourvoir, pour environ deux fois plus de prétendants. "Si cet incident n'est pas le signe d'une lutte de pouvoir, alors je me demande bien ce qui peut l'être", a dit au Monde Li Cheng, directeur de recherches du China Center de la Brookings Institution à Washington.

Deux coalitions s'équilibrent, le Tuanpai (la Ligue de la jeunesse communiste, d'où était issu Hu Jintao), et celle des "fils de princes", comme Bo Xilai ou Xi Jinping. Cependant, chacune est animée de courants différents. Le chercheur soutient l'analyse assez partagée dans les milieux intellectuels en Chine que les tactiques extrêmes de M. Bo lui ont aliéné une grande partie de son propre camp : des cadres dirigeants, en exercice ou à la retraite, auraient été horrifiés par sa rhétorique empruntée au maoïsme, ses méthodes expéditives et ses illusions de grandeurs. Certains seraient donc prêts à le lâcher, malgré sa popularité.

Né en 1949, Bo Xilai a fait partie du "comité d'action unie", l'une des factions les plus extrémistes et violentes des gardes rouges, composée à l'époque de fils de dignitaires (son père, Bo Yibo, était un "immortel" du parti). Le jeune Bo, dont la mère se suicida pendant la Révolution culturelle, finit d'ailleurs par faire de la prison.

"Bo Xilai revendique bien une tradition maoïste. Même si ça n'a rien à voir avec ce que Mao voulait, ses façons de gouverner sont très traditionnelles ", estime Michel Bonnin, directeur du centre franco-chinois de l'université de Tsinghua à Pékin et auteur de Génération perdue (éd. EHESS), un ouvrage sur les jeunes instruits envoyés dans les campagnes sous Mao. "Xi Jinping est né en 1953, il était trop jeune pour participer aux violences. Il a toujours été relativement neutre dans les batailles de clans, ce qui explique qu'il soit numéro un potentiel. Wang Yang est très nettement marqué dans la tradition de Guangdong : il projette une image de réformateur, audacieux, attaché à des solutions plus modernes de résolution des problèmes", poursuit-il.

Selon M. Bonnin, l'arrivée des anciens gardes rouges et jeunes instruits au pouvoir va bouleverser le paysage politique chinois : "Ils n'ont pas eu la possibilité de faire des études, mais ont plus de force de caractère. Sans légitimité absolue des nouveaux dirigeants, (Hu Jintao avait été désigné par Deng Xiaoping), il faut donc s'attendre à des bagarres. C'est ce qui est en train de se manifester. Je suis persuadé que leur style de gouvernement ne sera pas le même que celui d'un pur produit du socialisme à la soviétique comme l'était Hu Jintao. D'un côté, ça veut dire que ce sera plus ouvert", estime le chercheur.

A Pékin, les nouvelles d'une éventuelle sortie de course de Bo Xilai galvanisaient ces derniers jours la mouvance des intellectuels libéraux, dont certains ont annoncé la "fin du modèle de Chongqing" et le triomphe du "modèle de Guangdong", l'expérience de gouvernement un peu plus ouverte menée dans le Sud par Wang Yang.

En réalité, les deux modèles sont moins concurrents que complémentaires : Chongqing et le Guangdong n'en sont pas à la même phase de développement et leurs besoins sont différents. Pour l'historien libéral Wu Si, rédacteur en chef de Chroniques historiques, il serait ainsi fâcheux que les ennuis éventuels de Bo Xilai mettent fin à l'expérience : "Si moins de gens explorent des voies différentes, ce n'est pas une bonne nouvelle pour les réformes en Chine. Certaines des expérimentations de Chongqing sont positives, il y a des projets dans le domaine des élections directes, et toutes sortes d'efforts autour des systèmes de protection sociale ", explique-t-il au Monde. Selon cet observateur très au fait des luttes de pouvoir, "ceux qui se disent libéraux doivent savoir être tolérants. S'il ne reste que des libéraux en Chine, alors ce ne peut pas en être d'authentiques !".

Brice Pedroletti
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Mort à crédit pour la reine des tontines

Le Monde | 10.02.12 | 14h32 • Mis à jour le 10.02.12 | 14h32



La génération de Chinois nés après 1980 est connue pour son impétuosité : ce sont les enfants de l'ère Deng Xiaoping, celle de l'ouverture et des réformes. Bref, les bébés de la Chine mondialisée. Dans tous les domaines, ils font feu de tout bois. Wu Ying a figuré parmi les jeunes femmes d'affaires les plus prometteuses de son époque. En 2003, la jeune femme, alors âgée de 22 ans, ouvre à Dongyang, une petite ville du Zhejiang (au sud de Shanghaï), un salon de beauté. Puis une chaîne entière : un de ses produits, à base de placenta de mouton, fait fureur.

Elle investit ensuite dans le leasing automobile avec son mari. Et dans du prêt-à-porter en provenance de Corée du Sud. Le couple place des fonds sur les marchés à terme, au bon moment. Et réinvestit les profits dans l'hôtellerie et l'immobilier. A la tête du holding Bense, Wu Ying tire si bien son épingle du jeu qu'elle figure, en 2006, au palmarès des six femmes les plus riches de Chine.

Mais l'irrésistible ascension tourne court en 2007, quand l'entrepreneuse est arrêtée pour "levée illégale de fonds". On l'accuse d'avoir rassemblé l'équivalent de 80 millions d'euros auprès d'une dizaine d'investisseurs. Et d'en avoir dilapidé une partie. Une cour locale la condamne à mort en 2009 après qu'elle eut toutefois révélé, en échange de l'indulgence des juges, que des officiels et responsables de banque - dont trois seront condamnés - lui ont confié des fonds. Le dossier est mince et les avocats de la jeune femme font appel. Mais le tribunal supérieur du Zhejiang confirme le verdict, le 18 janvier. Depuis, Wu Ying est dans l'attente d'une décision de la Cour suprême à Pékin.

Entre-temps, une mobilisation sans précédent s'est créée autour de Mme Wu. Elle ne mérite pas la mort pour un tel "crime" économique ; avec elle, c'est l'économie de marché qu'on assassine, clament ses défenseurs. Très répandues dans le Zhejiang, les tontines sont souvent l'unique source de financement pour les entrepreneurs privés, car les banques les ignorent. Et Wu Ying n'était pas à la tête d'un schéma à la Ponzi, à la manière d'un Bernard Madoff : ses contributeurs la finançaient en toute connaissance de cause.

Les lundi 6 et mardi 7 février, un colloque, réunissant à l'Université des sciences politiques et juridiques de Pékin des dizaines de professeurs et d'avocats chinois, s'est penché sur cette affaire. Se faisant l'écho des discussions, le professeur d'économie Hu Xingdou a fait remarquer, sur son microblog, que la saisie des biens de l'accusée à ce stade du procès - des bijoux, une dizaine de voitures de luxe, une quarantaine de propriétés - et leur vente à vil prix ces derniers jours, était une pratique répandue en Chine : elle permettrait aux officiels et à leurs familles de se servir. Reste alors à expédier l'exécution du suspect.

Ailleurs, sur le microblog chinois, le procès passionne l'opinion : 94 % de 190 000 usagers qui ont répondu au sondage lancé sur le Web par le professeur de droit Xu Xin considèrent que Wu Ying ne mérite pas la peine capitale. Surtout, nombre des entrepreneurs chinois les plus connus ont fait part de leur solidarité. "Enlevons-lui le couteau de la gorge !", a écrit le magnat de l'immobilier Pan Shiyi. Pour Ren Zhiqiang, autre promoteur célèbre, "la route des réformes est encore longue : sauver Wu Ying, c'est nous sauver nous-mêmes".

Car le syndrome du guojin mintui ("l'Etat avance, le privé recule") est devenu le cheval de bataille de tous les esprits réformistes que compte l'empire du Milieu : la collusion entre groupes d'Etat et officiels asphyxie le secteur privé. Même la presse abonde dans ce sens depuis que l'agence Xinhua a publié, le 6 février, une tribune affirmant que "les débats autour de l'affaire Wu Ying montrent l'urgence d'une réforme du système financier chinois".

Ces derniers jours, la rumeur selon laquelle le président de la cour supérieure du Zhejiang, qui a rejeté l'appel de Wu Ying, avait déclaré en privé être contre le recours à la peine de mort dans ce cas précis, n'a cessé d'enfler. Lui a-t-on forcé la main ? Il faut dire, révèle l'avocat Teng Biao sur son blog, que bien des zones d'ombre subsistent. D'abord, Wu Ying a été enlevée et brutalisée, quelques semaines avant son arrestation, par des usuriers. La police a refusé d'enquêter. Ensuite, elle aurait fourni durant l'enquête une liste d'une centaine de contributeurs sur laquelle figureraient bon nombre d'officiels - et pas seulement trois - ayant détourné des fonds publics pour les investir dans ses projets. Leur plus grand souci serait donc de la faire taire. En Chine, tous les coups sont permis : régulateur, investisseur, juge, banquier, l'officiel chinois a souvent le bras long. Le procès de la reine des tontines vire à celui de... la corruption.


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Pékin, champion contesté de l'énergie solaire
LEMONDE.FR | 10.02.12 | 12h34 • Mis à jour le 10.02.12 | 17h10


L'éclipse menace de devenir totale. Marquées par le placement en redressement judiciaire du constructeur français Photowatt, et plombées par les mauvais résultats du fabricant allemand Q-cells, les perspectives du marché européen de l'énergie solaire ont viré au noir ces derniers mois. La baisse des tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque décidée par plusieurs gouvernements a contribué à cette déprime. Mais c'est la concurrence "féroce" de l'empire du milieu qui est aujourd'hui décriée. Accusé de casser les prix dans un contexte de surproduction mondiale, Pékin est devenu en quelques années le champion très contesté d'une filière en pleine crise.

"Les Chinois ont fait un pari, et ils l'ont gagné", observe Paolo Frankl, responsable de la division énergies renouvelables à l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Inexistant sur le marché du photovoltaïque il y a encore cinq ans, Pékin a su tirer parti des mesures d'incitation prises dans les pays occidentaux pour développer leur parc photovoltaïque. Grâce aux dizaines de milliards d'euros investis, le pays est devenu en 2007 le premier producteur de modules au monde. Aujourd'hui, la majorité des cellules installées en Europe sont d'origine chinoise. Sur les dix plus gros fabricants de panneaux solaires, cinq sont Chinois, comme Suntech, Yingli ou encore Trina Solar.

Résultat : Pékin a produit en 2010 plus de la moitié des panneaux solaires commercialisés sur la planète, selon une étude de Photon international. Fabriqués à grande échelle et à bas coût, "leurs modules coûtent moins cher que ceux de leurs concurrents pour un niveau de qualité acceptable", explique Paolo Frankl. Mais en inondant le marché de produits à prix cassés, les Chinois ont contribué gonfler une offre aujourd'hui deux fois supérieure à la demande. La surproduction est telle que pour un marché estimé à 26 gigawatts en 2011, 50 gigawatts sont sortis des usines.

"CONCURRENCE DÉLOYALE"

Incapables de faire face, nombre de fabricants occidentaux accusent les constructeurs asiatiques de "concurrence déloyale". Ils leur reprochent surtout d'emprunter sans limite auprès de banques détenues majoritairement par Pékin, profitant ainsi d'un accès illimité au crédit sans aucune prise en considération du risque. Les facilités offertes par les autorités locales, qui mettent à leur disposition des terrains vendus à des prix dérisoires, jouent également en leur faveur. D'après le directeur du programme de prêts du ministère de l'énergie américain, les banques chinoises ont ainsi prêté 30 milliards de dollars (22,6 milliards d'euros) aux fabricants de panneaux solaires locaux en 2010.

>> Lire : "Solaire : la bataille s'intensifie entre la Chine et les Etats-Unis" (édition abonnés)

Premier visé par l'ire des occidentaux, le constructeur de modules photovoltaïques Suntech est accusé d'avoir bénéficié de 7,3 milliards de dollars (5,5 milliards d'euros) de prêts bonifiés de la part de la banque chinoise de développement. Des chiffres totalement erronés, selon son directeur général, Zhengrong Shi, qui dément dans un entretien au Figaro avoir profité d'aides publiques déguisées. "Les crédits que nous avons effectivement reçus de l'Etat sont dix fois moins importants que cette enveloppe et les taux d'intérêt ne sont pas spécialement bas, et parfois supérieurs aux taux des pays occidentaux", assure le dirigeant.


Pékin a produit en 2010 plus de la moitié des panneaux solaires commercialisés sur la planète.AFP/AFP
Mais Américains et Européens persistent, dénonçant "des concurrents sous perfusion de subventions". Outre-Atlantique, sept constructeurs réunis au sein de la Coalition for American Solar Manufacturing ont remis le 19 octobre 2011 une pétition au département du commerce des Etats-Unis pour réclamer une hausse des droits de douane sur les importations de modules chinoises. Après enquête, une plainte anti-dumping a été déposée début novembre par la commission américaine pour le commerce international. Le jugement devrait être rendu en juillet 2012. D'ici là, le producteur allemand SolarWorld envisage de saisir la Commission européenne.

"LE MARCHÉ LE PLUS IMPORTANT AU MONDE EN 2013"


Menacé, l'empire du milieu n'a pas tardé à répliquer. Le ministère du commerce chinois a lancé en représailles une enquête sur les subventions américaines pour les importations de silicium polycristallin. Le principaux acteurs de la filière solaire ont tenu fin novembre une conférence de presse pour dénoncer une plainte anti-dumping qui "risque de gravement entraver le développement des énergies vertes". "Les avantages compétitifs des sociétés chinoises sont d'abord dus à la concentration de la chaîne de fabrication en Chine" et non à des subventions, a insisté le vice-président de la chambre de commerce pour l'import-export de machines et de produits électroniques.

C'est également l'avis de Nicolas Musy, responsable du Swiss Center à Shanghai, cité par le quotidien suisse Le Temps. S'il ne nie pas l'existence d'une aide de l'Etat chinois à des secteurs jugés prioritaires, l'analyste estime que le succès des compagnies asiatiques tient à d'autres facteurs. "L'ensemble des coûts de production est inférieur, et il y a aussi une masse critique importante qui fait baisser le coût par unité produite", explique-t-il. Par ailleurs, estime Anton Szpitalak, président et cofondateur de Pan Asia Solar, "l'industrie du solaire est fortement subventionnée dans tous les pays, et il sera donc difficile de faire une distinction entre l'accès à des crédits quasi gouvernementaux ou à des terrains au rabais en Chine, et d'autres politiques de soutien public mises en place ailleurs."

Pékin a de toute manière les moyens de compenser d'éventuelles mesures de rétorsion internationales. Concentrés aujourd'hui sur leurs exportations, les fabricants chinois pourraient bientôt miser sur le développement de leur marché intérieur. En août 2011, les autorités ont annoncé l'introduction de tarifs de rachat de l'électricité photovoltaïque pour stimuler la demande dans le pays. Les installations des panneaux photovoltaïques sur le sol chinois permettaient déjà de produire 800 mégawatts en 2008. Elles en ont fourni entre 2 500 et 3 000 en 2011."La Chine est devenu en deux ans le troisième marché mondial, derrière l'Allemagne et l'Italie", observe Paolo Frankl. Elle sera "le marché le plus important au monde en 2013", promet le patron de Suntech.

Elise Barthet


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Les professionnels de l'acupuncture ont désormais leur fédération officielle
LEMONDE.FR avec AFP | 10.02.12 | 20h38


Les professionnels de l'acupuncture ont fondé, vendredi 10 février, leur "Fédération des professionnels de santé et des vétérinaires utilisant l'acupuncture et ses techniques associées". Une manière de lutter contre ceux qui, de plus en plus nombreux, exercent cette médecine chinoise sans diplôme reconnu, a expliqué Michel Fauré, président du Syndicat national des médecins acupuncteurs français (SNMAF).

Cette fédération a pris naissance au terme d'une assemblée réunissant une trentaine de représentants d'organisations professionnelles liées à l'acupuncture, dans les locaux de l'Assemblée nationale. Elle devrait rassembler environ 10 000 personnes qui pratiquent l'acupuncture et qui disposent d'un diplôme d'Etat, dont environ 4 000 médecins qualifiés en acupuncture et 2 000 masseurs kinésithérapeutes pratiquant le massage Tui Na, qui s'appuie sur les points d'acupuncture. Elle rassemblera également des sages-femmes, qui pratiquent l'acupuncture pour soulager les douleurs et nausées liées à la grossesse et à l'accouchement, ainsi que des vétérinaires – environ 200 en France – qui pratiquent cette technique sur les animaux.

"CONFUSION DANS L'ESPRIT DES MALADES"

Il existerait en France 4 000 à 6 000 personnes qui "exercent illégalement l'acupuncture", sans diplôme reconnu de santé, selon le Dr Fauré. "Cette pratique pose un problème de sécurité sanitaire" et "ces non-professionnels de santé risquent de provoquer une confusion dans l'esprit des malades", a-t-il souligné. "Face à cela, nous devons réagir et faire en sorte que les pouvoirs publics réagissent à leur tour, alors que l'acupuncture a de plus en plus de preuves scientifiques d'efficacité", a-t-il ajouté.

Selon le Dr Denis Colin, président du Collège français d'acupuncture, l'acuptuncture offre "un haut niveau de preuve" de son efficacité pour quatorze pathologies, en particulier pour les traitements de la douleur. "Il y a cent onze pathologies pour lesquels des méta-analyses montrent une efficacité plus ou moins grande de l'acupuncture. Sur ces cent onze pathologies, quatorze pathologies ont un haut niveau de preuve et quarante-sept ont un niveau de preuve modéré mais acceptable", a précisé le Dr Colin. "L'acupuncture est très efficace pour les nausées et vomissements" et a aussi "fait preuve de son efficacité pour les douleurs liées à l'arthrose, aux lombalgies chroniques ou migraines", a-t-il indiqué.

Les professionnels de l'acupuncture voudraient éviter une "dérive" à la manière de l'ostéopathie, une thérapie par manipulation dont la pratique est aujourd'hui éclatée entre des médecins et kinésithérapeutes diplômés et de nombreux praticiens sans diplôme d'Etat et issus d'écoles privées.


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Les Etats-Unis enregistrent un déficit commercial record avec la Chine

LEMONDE.FR avec AFP | 10.02.12 | 19h17

Les Etats-Unis ont accusé en 2011 un déficit commercial record avec la Chine, qui a représenté plus de la moitié du trou dans leurs échanges, et ce malgré l'appréciation de la monnaie chinoise.

Le déficit annuel global (biens et services compris) du pays a atteint son niveau le plus élevé depuis 2008 : 558 milliards de dollars. Celui avec la Chine (dans les biens uniquement) a grimpé à 295,5 milliards, battant largement le record établi en 2010.

"UNE MENACE POUR LA SÉCURITÉ ÉCONOMIQUE DE LA NATION"

Le déséquilibre dans les échanges entre la première et la deuxième économie mondiale reste toujours aussi criant. Les Etats-Unis ont importé 3,8 fois plus de biens depuis la Chine qu'ils n'en ont exporté vers ce pays.

En cette année électorale, la nouvelle ne va pas manquer de susciter quelques froncements de sourcils. L'Alliance pour l'industrie manufacturière américaine (AAM), un lobby de Washington qui regroupe patronat et syndicats, a ainsi vivement critiqué la classe politique. "Le déficit commercial avec la Chine montre le peu d'autorité dont font preuve le Congrès et le président sur les questions économiques internationales", écrit-elle dans un communiqué, estimant que "les électeurs sont convaincus dans leur immense majorité que les pratiques commerciales de la Chine sont une menace pour la sécurité économique de la nation".

OBAMA ET LA "RELOCALISATION"

L'irrésistible ascension du "made in China" est un débat récurrent aux Etats-Unis. Il devrait de nouveau faire les gros titres avec la visite à Washington du successeur annoncé au poste de président chinois, Xi Jinping, à partir de mercredi.

La réponse du président Barack Obama a été de promouvoir la "relocalisation". Dans son discours sur l'état de l'Union en janvier, il a proposé la suppression des avantages fiscaux qui incitent les entreprises à délocaliser leur production à l'étranger et la création d'un crédit d'impôt pour celles qui rapatrient leur production.

Des parlementaires militent pour des sanctions contre Pékin au motif que sa monnaie est sous-évaluée. Mais ils ne sont pas en majorité suffisante, et le gouvernement s'oppose à cette idée. Le yuan s'est apprécié de 7,1 % en termes nominaux face au dollar depuis la décision de la Chine en juin 2010 de laisser le taux de change de sa monnaie flotter plus librement. D'après le Fonds monétaire international, l'appréciation en termes réels vis-à-vis des principaux partenaires commerciaux a été de 6 % en 2011.

Cette appréciation censée rendre les produits chinois plus chers aux Etats-Unis, et donc limiter la croissance des exportations chinoises, n'a produit que des effets minimes. Washington, qui souhaiterait que le mouvement s'accélère, a du mal à se faire entendre.


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Ecrit le : Lundi 13 Février 2012 02h14
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Levée de boucliers contre une condamnation à mort

La peine de mort a été confirmée en appel contre une jeune millionnaire chinoise, Wu Ying. Le verdict suscite la colère du public, et l'agence de presse officielle Xinhua relaie même une demande de révision.

10.02.2012 | Tian Jing | Courrier international


L'appel de Wu Ying, 31 ans, ayant fait fortune dans les salons de beauté et les karaokés – elle était sixième dans le classement des femmes les plus riches de Chine en 2006 – , devant la Haute Cour populaire de la province orientale du Zhejiang a été rejeté le 18 janvier. Motif : "Ses graves crimes [une collecte de fonds illégale] ont provoqué d'énormes pertes pour la nation et le peuple et elle devait par conséquent être sévèrement punie", a justifié Shen Xiaoming, le juge qui présidait la cour, sur le site du magazine Caijing.

La jeune femme avait été arrêtée en mars 2007, accusée d'avoir détourné 770 millions de yuans (92 millions d'euros). En décembre 2009, elle avait été condamnée à la peine capitale par le tribunal populaire intermédiaire de Jinhua (province du Zhejiang).

Si la justice chinoise se veut unanime, l'agence officielle Xinhua a publié le 6 février deux articles demandant une révision du verdict. Huit spécialistes (professeur, juriste, économiste et sociologues) ont analysé le cas de Wu Ying et appellent à la clémence. Qian Shuitu, professeur à l'Université d'industrie et du commerce du Zhejiang, constate que "trente ans après les réformes économiques, le secteur financier de la Chine continentale reste sous la coupe d'un monopole et demeure très contrôlé. Il est difficile pour les entreprises privées d'avoir recours à un financement légal, alors elles sont obligées de trouver d'autres moyens."

La condamnation a aussi provoqué un tollé général. De nombreux internautes ont pris position en faveur de cette femme aux cheveux courts et au teint clair. Sur le microblog Weibo, certains utilisateurs ont posté des photos de Wu à côté d'images d'autres condamnés qui, pour des délits financiers portant sur des montants plus élevés, ont échappé à la peine de mort.

Teng Biao, avocat défenseur des droits de l'homme, a écrit un très long article sur son blog intitulé : "La vie de Wu Ying nous concerne, toi et moi". Il souligne que dans le système financier actuel en Chine, il est impossible pour le secteur privé de ne pas avoir recours à un financement illégal. En d'autres termes, la plupart des entreprises privées chinoises prospères ont probablement commis le même "crime" que Wu Ying.

L'écrivain blogueur Li Ming, lui, souligne que Wu Ying ne mérite pas de mourir. "Si Wu doit être exécutée, alors les patrons lâches de Wenzhou [ville du Zhejiang, berceau du capitalisme privé chinois, frappée par une crise financière qui a conduit une vague d'entrepreneurs à "disparaître"] doivent l'être aussi ; les joueurs qui empruntent de l'argent à des usuriers et ces patrons qui étalent leur richesse avec l'argent de l'entreprise doivent également être exécutés."

Pendant sa détention, Wu a divulgué une liste de membres du gouvernement provincial du Zhejiang qui lui avait prêté illégalement de l'argent. Trois d'entre eux ont été condamnés à une longue peine d'emprisonnement. Puis, le site d'information Zhongguo Jingji Wang a dévoilé que Wu avait fourni une liste de 137 noms de membres du gouvernement local, dont 103 lui avaient prêté plus de 500 000 yuans (60 000 euros). Des fonctionnaires ayant reçu des pots-de-vin ou obtenu des fonds par des moyens illégaux sont suspectés d'accorder des prêts à taux d'intérêt élevés aux entreprises privées. Les rumeurs se sont transformées en soupçons lorsque les membres du gouvernement de la ville de Dongyang, dans la province du Zhejiang, ont communiqué une lettre commune à la cour recommandant l'exécution de Wu Ying.

Fille d'un paysan d'une petite ville du Zhejiang, Wu Ying a commencé par ouvrir un petit salon de beauté à l'âge de 22 ans, en 2003. Lorsqu'elle a été arrêtée, quatre ans plus tard, elle était déjà propriétaire de sept sociétés regroupant 780 salariés.

s : http://www.courrierinternational.com/revue...amnation-a-mort


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Présidentielle : la campagne se poursuit... en Chine

Le Point.fr - Publié le 11/02/2012 à 18:28 - Modifié le 11/02/2012 à 19:12

Jean-François Copé a défendu Nicolas Sarkozy à Pékin, samedi. Il en a profité pour fustiger la "faible expérience internationale" de François Hollande.


La route vers l'Élysée fait des détours jusqu'en Chine. À Pékin depuis jeudi dernier - officiellement pour "donner un contenu concret" à l'accord signé entre l'UMP et le Parti communiste chinois en 2009 -, le patron de la majorité Jean-François Copé n'a pas hésité à soutenir le quasi-candidat Sarkozy devant ses hôtes chinois.

Il a ainsi expliqué à ses interlocuteurs que "dans son esprit, le chef d'État était le seul à pouvoir incarner la qualité des relations franco-chinoises". Qu'il semble loin le temps où Paris et Pékin s'écorchaient à propos du Tibet et des Jeux olympiques ! Mais les Chinois sont pragmatiques. Pour Jean-François Copé, ils ont apprécié que la France les attire dans le G20, multiplie les consultations avec Pékin et prenne l'initiative de réformes structurelles pour l'Europe et la gouvernance financière mondiale. "De fortes convergences de vue existent entre les deux capitales", assure-t-il. Avant de citer comme un atout Jean-Pierre Raffarin, "sherpa" de Sarkozy en Chine.

"Bravitude"

Et Copé de conclure, sans trembler, qu'il s'est "bien gardé d'étaler les divisions existant entre la droite et la gauche". Ouf. Devant les journalistes français, le patron de l'UMP a pris moins de gants. "François Hollande a une très faible expérience internationale. Il est bien temps de se mettre à découvrir le monde trois mois avant une présidentielle !" a-t-il lancé, en profitant pour tacler les propositions selon lui "un peu ridicules" du candidat socialiste de renégocier l'accord signé à 27 sur la dette européenne, ou de demander la convertibilité du yuan chinois... "C'est tragi-comique et cela montre son manque de connaissance de la Chine", a conclu le patron de l'UMP.

Jusqu'à présent, François Hollande s'est abstenu de venir en Chine. Le candidat socialiste redouterait, aux dires de ses proches, de marcher dans les traces de Ségolène Royal, dont la "bravitude" sur la Grande Muraille lors de la présidentielle de 2007 avait marqué le début de la descente dans les sondages. François Hollande enverra donc un émissaire, Laurent Fabius, attendu à Pékin le 20 février. "Il part avec un gros passif, compte tenu de ce que François Hollande raconte sur la Chine... Il va devoir rassurer pour compenser cette erreur d'analyse", considère Jean-François Copé. Qui élève donc la Chine au rang d'arbitre de la présidentielle française.


s : http://www.lepoint.fr/politique/election-p...1430486_324.php


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Pour Le Roux (PS), Copé a "gravement déraillé" en Chine

Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a "gravement déraillé" en Chine, a dénoncé samedi l'un des porte-parole de François Hollande, Bruno Le Roux. "Monsieur Copé a cru responsable d'aborder depuis l'étranger, contrairement à toutes nos traditions républicaines, en l'occurrence en Chine, les élections présidentielles françaises en mettant en cause personnellement François Hollande."

Un peu plus tôt, à Pékin, Jean-François Copé avait affirmé que le candidat socialiste a une "méconnaissance profonde de la nature des relations internationales et en particulier de la Chine". "Quand vous entendez M. Hollande expliquer qu'il exigera la convertibilité du yuan [la monnaie chinoise], on en est presque à regretter la bravitude", a déclaré le numéro un de l'UMP à des journalistes, en référence au néologisme très moqué de Ségolène Royal lors d'une visite en Chine en 2007.

s : http://www.lemonde.fr/election-presidentie...95_1471069.html


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