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> Fantasia 2020, festival en ligne
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Ecrit le : Dimanche 16 Août 2020 16h55
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FANTASIA 2020 : Festival Fantastique en ligne à partir de jeudi le 20 Aout.


Pour cause de pandémie; le festival Fantasia a été annulé en tant qu’évènement public. Par contre, les organisateurs ont réussi à le réaménager pour qu’il survienne en ligne. Seuls des résidents canadiens ont droit de s’inscrire au Festival qui leur permet d’avoir accès à des films en ligne chez eux sur leur ordinateur. Au lieu de trois semaines comme d’habitude le festival ne durera que deux; du 20 aout au 2 septembre.

S’il y a moins de films présents, le festival continue d’être répartie en catégories et évènements spéciaux : Sélection Cheval noir, Caméra Lucida, Axis, Documentaires de la marge etc. Des hommages vont être rendus à Stuart Gordon et José Mojica Marins (aka Coffin Joe). John Carpenter va présenter une classe de maitre et recevoir un prix de carrière honorifique.

L'AFFICHE



PROGRAMATION

The film d’ouverture va être The Reckoning un film de chasse au sorcières situé en Angleterre au 17e siècle, mise en scène par Neil Marshall dont Fantasia a déjà présenté The Descent et Centurion. Le film de clôture va être une production de Nouvelle-Zélande : The Legend of Baron To'a

Legend of Baron To'a


Le festival va présenté six films en provenance de Hong-Kong incluant le dernier Johnny Too Chassing Dream de même que deux thrillers, un avec Anthony Wong : Legally Declared Dead, un autre avec Louis Koo : A Withness Out of the Blue

Chasing dream :


Legally Declared Dead


A Withness Out of The Blue


Pas de film de la Shaw Brothers cette année par contre le festival va diffuser deux classiques de l’action noir : SPL : Killzone et A Hero Never Dies déjà présenté à Fantasia il y a plus de 20 ans.

SPL:


A Hero Never dies :


Quant aux films martiaux Fantasia va présenté un film d’action tournée comprenant une séquence de 77 min Crazy Samurai Musashi et The Paper Tigers.une kung-fu comédie américaine :

Crazy Samurai Musashi



Paper Tigers.



Je vais donc couvrir le Festival de chez moi. Mon inscription est faite et mon portable est prêt à être branché sur une TV HD. C’est naturellement plus commode de voir des films à la maison, mais moins enthousiasmants. Ma liste de film à voir fait 50 titres, mais je ne sais pas encore jusqu’où je vais me rendre. Comme par les années passées je planifie de faire le contre-rendu de chaque visionnement certains pendant le festival d’autres après, et je vais communiquer les liens pour des articles et des entrevus intéressant si j’en vois.

Si dessous des liens présentant Fantasia 2020 :

Fantasia en mode virtuel]La Presse Fantasia en Mode virtuel

La Presse: The Reckoning ouvrira Fantasia

La Presse : John Carpenter [/B]

Page de revue de presse du Festival
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Ecrit le : Vendredi 21 Août 2020 19h12
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Fantasia : Journée : 1 : film d’ouverture

THE RECKONING

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Pour avoir refusé les avances d’un seigneur, une jeune veuve est accusée d’être une sorcière. En pleine période de peste, la peur hystérique du peuple lui vaut d’être aussitôt arrêté et emprisonné et un inquisiteur responsable de débusquer les sorcières est appelé pour régler son cas. Aux prises avec un fanatique illuminé, la jeune femme va passer à travers de terribles épreuves avant qu’elle ne puisse chercher à régler ses comptes.

Avec son récit de peste et de femme victimisé par les puissants, The Reckonning semble super pertinent à notre époque de pandémie et de metoo. Dès que l’héroïne entre en scène, toutefois, j’ai instantanément décroché. C’est qu’avec sa magnifique crinière dorée et sa peau immaculée, elle semble tout droit sortir d’un commercial de shampoing contemporain plutôt que d’un siècle crotté et pestilentiel. La suite du film ne m’a pas aidé a le crédibiliser davantage avec son improbable inquisiteur qui mélange imagerie catholique et puritaine. Entre un récit affreusement lent et laborieux qui cumule les clichés, les sursauts inutiles et les sévices contre l’héroïne, je n’ai pas arrêté de songer à d’autres films qui sur le même sujet étaient plus inspirés et envoûtants comme Les Les Diables de Ken Russell, l’animé psychédélique La Belladone de la tristesse La Belladonne de la tristesse, et même le tordu Pit and Pendulum de Stuart Gordon.

Le réalisateur Neil Marshall étant un bon technicien le film a un certain lustre ténébreux. Ici et là on trouve aussi un petit morceau à se mettre sous dent (la brute écrasé sous une roue de chariot par exemple, les fier a bras habillé en costume de corbeaux, les petit caméos du diable sortie tout droit de la La Sorcellerie à travers les âges) mais entre une héroïne trop belle pour être vraie, un script bancal qui gaspille son concept et le cumuls de clichés The Reckonning surfe moins avec un pro-féminisme me-too qu’avec la médiocrité. Je ne suis sortie de ma bouderie que lors des 15 dernières minutes qui voit la contre-attaque de la supposée sorcière et même les résultats vont en dessous des attentes. On est loin ici du superbe Descent, le premier film de Marshall présenté à Fantasia en 2005.

Après le film, j’ai su que l’actrice principale Charlotte Kirk avait co-écrit le film ce qui explique bien des choses et qu’elle et le réalisateur sont impliqués dans une histoire de chantage sordide contre un producteur ce qui a mener à l’annulation du Q&A virtuel prévu après la fin du film.

Début assez décevant pour le festival donc. J’ai l’impression d’avoir perdu mon temps et l’expérience m’a mis de fort mauvaise humour (Foul mood diraient les anglais).

Cote : *


Ma sorcière bien vengée : entrevu le Devoir.

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Ecrit le : Samedi 22 Août 2020 17h08
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Fantasia Journée 2

Ayant beaucoup apprécier le film de fantôme brésilien The Father’s Shadow vue à Fantasia l’année passée, je me suis essayé à un autre film surnaturel sud-américain, d’Argentine celui-là : The Undertaker’s Home : La Funeraria aka The Undertaker's Home c'est a dire la Maison du croque mort.

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La petite famille dysfonctionnelle d’un croque-mort doit partager sa maison avec des fantômes, d’où certains accommodements et beaucoup de tensions interpersonnelles. Pour une raison inconnue, une présence invisible semble agir de façon de plus en plus imprévisible et agressive. L’intervention d’une médium révèle alors un grand danger pour la famille.



La prémisse d’Undertaker est intéressante et l’atmosphère est adéquatement ténébreuse et inquiétante grâce en particulier à une superbe direction photo et quantité de séquence ou la caméra est constamment en mouvement ce qui suggère une présence invisible et insidieuse. Toutefois le film de manière générale déçoit. La trame musicale trop envahissante gâte l’atmosphère, les personnages sont peu sympathiques et certains éléments du script ne sont pas trop clairs ou délibérément obscurs ce qui freine la compréhension du récit et fait qu’il faut du temps pour embarquer dans le film. Ce n’est que dans le dernier tiers et surtout le dénouement qu’on finit enfin par vraiment accrocher et la le film fonctionne.

Au moins, Undertaker n’emploie pas de sursauts-choc et la violence est reléguer au hors champs ce qui est appréciable. Il y a aussi une bonne séquence à retenir ou en ce qui semble un seul plan-séquence la médium explore les méandres de la demeure et assiste à des moments du passé qui explique en partie la situation. Si le film démontre l’aptitude du cinéaste à la fois technique et pour créer des atmosphères, mais il semble lui manqué un vrai sens de la poésie du macabre. Les emprunts au grand classique Shining et Poltergeist sont plus évidents qu’une véritable affinité pour un sujet surnaturel. Au-delà d’un certain lustre ténébreux, The Undertaker’s Home laisse donc sur sa faim. Dommage.

J’ai également vu aujourd’hui The Strange Worlds of Coffin Joe et le film de survie Hunted mais j’y reviendrais plus tard.

À suivre prochainement : Crazy Samurai Musashi :
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Ecrit le : Dimanche 23 Août 2020 16h20
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Fantasia jour 3 :

CRAZY SAMURAI MUSASHI

Un clan veut venger deux de ses chefs tués par le maitre épéiste Miyamoto Musashi. i. En plus de leurs propres hommes des centaines de mercenaires ont également été recruter pour être sûr d’accomplir la tâche. Lorsqu’il entre en action, les talents de Musashi pour le dégommage à l’épée vont être poussé à leurs extrême limite.

La vedette martial Tak Sagaguichi et le chorégraphe Yuji Shimomura ont épaté la galerie avec leurs talents pour l’action depuis le classique Versus il a y 20 ans. Pour la troisième réalisation de Shimaura, Crazy Samurai Musashi le duo c’est lancé un étonnant défi : exécuté une scène d’action hors norme tournée en un seul plan séquence de 77 minutes dans lequel un homme doit faire face à une armée lancer a ces trousse.



Aussi impressionnant que soit l’exercice en terme de logistique, de chorégraphie, de mouvements de caméra et bien que Tak Sagaguichi détonne par son charisme, son athlétisme martiale et son endurance, le spectacle s’avère très vite dramatiquement et narrativement limité voir monotone. Après tout une scène d’action en une prise signifie peu de dialogue, pas de montage et une progression narrative quasi inexistante. Le film refait encore et encore la même série de manœuvres : Musashi cerné de toute part assomme ou de découpe avec sa lame un adversaire a sa porté qui titube hors champs alors qu’un autre ennemi entre dans l’image. Il devient très vite évident que Tak affronte toujours le même groupe de cascadeurs constamment réutilisé et bien qu’il soit extrêmement habile à l’épée son répertoire est répétitif. Il y a quelques pauses entre les affrontements après que Mushashi ait achevé un groupe d’adversaire permettant tant au personnage qu’à l’acteur de reprendre un peu son souffle, mais même ses moments sont sans grand relief sauf pour montrer l’essoufflement de l’acteur et son charisme bad ass.

Les amateurs d’action se plaignent souvent que des scènes d’action trop courte et trop rapproché gâche le spectacle, mais une scène d’action très très longue aussi agité soit elle peut aussi s’avéré assez redondante voire même ennuyante. L’ironie est que le moment de Crazy Samurai qui a le plus d’étincelles est celui qui clôt le film dans lequel le rythme de l’action est conduit par un montage ultra rapide et sec. 20 à 30 secondes à peine mais bien plus excitant que 77 minutes d’action sans arrêts.

A noté que le cinéaste culte Sion Sono a écrit le scénario une contribution fort bref vue la nature du filmé. Il y a quelques échanges un brin amusant mais qui ne mène à rien.

Si les amateurs d’ action jock comme Tak comme Tak peuvent être impresionner par Crazy Samurai moi je préfère mes héros martiaux avec un peu âme et de substance. Tel qu’il est le film m’a donné l’impression d’être un exercice de style a la mécanique bien huilé certes mais qui s’avère aussi palpitant et intriguant qu’une visite a l’abattoir.

Cote: *0.

THE CURSE OF AUDREY EARNSHAW

Une femme paria de sa communauté fondamentaliste protège sa fille Audrey en leurs cachant son existence. La naissance mystérieuse de cette dernière et la série de malheurs qui n’arrêtent pas d’affligé le village suggère une emprise insidieuse maléfique qui se fait de plus en plus envahissante au fur et à mesure qu’Audrey affirma sa propre volonté d’indépendance.

Conte gothique morbide et cruel The Curse of Audrey Earnshaw se veut à la fois une allégorie sur le désespoir, la douleur et la colère qui avilie et corrompe l’âme de même qu’un récit de maturité (coming of age) transgressif. Fable envoûtante plutôt que récit concret, Curse est particulièrement apte a crée une ambiance de réalisme magique cauchemardesque et de présenter des personnages ambivalent, hantés et tordus soit par le malheur ou le mal, d’où une impression de malaise et d’anxiété palpable. De par ses thèmes, ses personnages et son récit, The Curse fait songer à The Witch mais comme je n’ai pas vu ce film, ou d’autres exemples d’horreur folklorique je ne sais pas comment il s’y compare. Bien que j’ai trouvé certains aspects de Curse confondant à appréhender, notamment le caractère énigmatique d'Audrey enfant du mal et ado rebelle, il n’en constitue pas moins pour moi le premier film fort vu jusqu’à maintenant au festival.

Cote : ***0.

Autres film vue: The Jesters : The Games Changers

À suivre prochainement: Attaque des jeans tueur dans Slaxx.
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Ecrit le : Lundi 24 Août 2020 15h10
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Fantasia jour 4 :

SLAXX

Un magasin de vêtement chic s’apprête à lancer une nouvelle marque de jean qui s’adapte aux contours des fesses. Or, voilà qu’un de ces jeans s’anime d’une vie propre et se met à tuer des employés. Soucieux d’avancement, le gérant va cherché a tous dissimulé, mais les morts s’accumuler. Une horrible tragédie et un besoin insatiable de vengeance sont au cœur de l’histoire du jean tueur.



Slaxx est un film d’horreur satirique qui repose sur une prémisse complètement loufoque. La satire y est mordante, les personnages délicieusement caricaturaux, les meurtres aussi variés que sanguinolents et le jeans carnassier efficacement rendu. Malgré son postulat barjo et un budget manifestement modeste Slaxx ne fait pas pas dans le nanar fauché, débile ou de mauvais goût. Bien au contraire, la dernière partie du film le voit prendre une tournure plus grave lorsque aborde la problématique bien réelle de l’exploitation tiermondise. Au dela du rire, Slaxx dresse le portrait révélateur d’une société de consommation déjanté méprisable qui laisse en fin de compte une impression de gène voir de dégout. On ne regarde plus les jeans tout à fait de la même façon. D’une durée de 75 min, Slaxx n’étire pas la sauce. En fait, on pourrait même dire qu’il se termine presque trop vite. Ingénieux et amusant Saxx est un bricolage allumé des plus sympathique.

Bien que tournée en anglais, Slaxx est une production locale du Québec. Certaines scènes ont même été tournées dans un centre d’achat proche d’où j’habite.

Cote : ***
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Ecrit le : Mardi 25 Août 2020 17h17
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FANTASIA JOUR 5.

SHEEP WITHOUT A SHEPHERD

Un père de famille débonnaire et cinéphile doit utiliser toute sa ruse et ses connaissances en cinéma policier pour couvrir un homicide involontaire. Or le chef de police n’est nul autre que la propre mère de la « victime » et elle férocement déterminées à ce que lumière soit faite.



Sheep without a Shepherd est un remake d’un film indien plusieurs refait, au Sri Lanka notamment. Si l’action se déroule en Thaïlande, la distribution est surtout constituée d’acteurs chinois et le metteur en scène est un chinois de Malaysie. Dans Sheep, le postulat conventionnel d’un thriller policier est inversé : au lieu de découvrir et coincer des coupables, l’argument du scénario est d’échapper au filet de la police. Il en résulte un jeu de chat et de souris rudement bien mener, avec quantité de retournements, de suspenses et de bluffs, le tout mener par une belle brochette d’acteurs à commencer par un Xiao Wu roublard et un Joan Chan en redoutable mère tigre à badge.

Le film s’est avéré un grand succès en Chine, ce qui n’est guère surprenant vu la nature des forces de l’ordre dans ce pays. Hélas, il semble bien que Sheep ait dû a se soumettre à la bienséance morale officielle. Le dénouement est donc différent de ceux du film original, ce qui est plutôt frustrant. Tout ça pour ça!

Reste tout de même le souvenir d’un thriller bien mener, de même que quelques visages : celui d’une petite fille confuse et choquée, d’une mère et sa fille traumatisée, d’une Joan Chan bouleversé de connaitre la vraie nature de son fils et celui désabusé de Paul Chun en ami dupé.

Cote : ***.


DETENTION


Deux collégiens s’éveillent dans leur école délabrer sans qu’ils sachent comment ils se sont retrouvés là. Ils sont entourés de monstres de même que de spectres d’écoliers et de professeurs. Leurs présences sont liées à la Terreur blanche; l’oppression tyrannique des forces policière pourchassant impitoyablement tous les éléments subversifs au régime. Pour pouvoir sortir du cauchemar dans lequel ils se trouvent, ils devront élucider un terrible secret, mais en seront-ils capables.



Détention est l’adaptation d’un jeu vidéo de survival horror située pendant la période de Terreur Blanche de Taiwan Celle aura durée 4 décennies et entraîner l’emprisonnement, la torture et l’exécution de milliers de personnes. Présenter cette époque difficile par l’entremise de jeu vidéo est une manière aussi inspirée que diaboliquement efficace de l’enseigner à de nouvelle générations car bien plus immersif et dynamique que simplement le lire dans des livres ou visiter un musée. Les joueurs doivent échapper à des dangers, être témoin de choses horribles et élucider des mystères. Mieux encore, ils doivent faire des choix et prendre conscience que ceux-ci ont des conséquences. En somme Detention le jeu est un formidable outil pédagogique qui permet non seulement d’être informé sur une période tragique du passé, mais d’être marqué par elle en devenant un participant virtuel actif.

L’adaptation filmique est une transposition fidèle du scénario du jeu, l’interaction en moins bien sur. Il suit la même progression narrative, présente la même imagerie cauchemardesque et a un fort caractère tant immersif qu’informatif. De par son mélange de fantastique et d’histoire tragique Detention peut faire songer au chef-d’œuvre espagnol de Giullermo Del Toro; L"Échine du Diable et Le Labyrinthe de Pan , mais sans en rien égaler le caractère féerique envoûtant. C’est que le film souffre beaucoup d’une narration laborieuse , car l’histoire est présentée selon les point de vue de deux personnages à coups de flash-backs et d’hallucinations oniriques. Aussi, bien que la direction artistique et la cinématographie soient très relevées les effets spéciaux CGI donnent un caractère factice au contenue horrifique. Heureusement, au fur et à mesure que Detention progresse les personnages s’imposent toute comme le caractère tragique de leurs péripéties fantasmagoriques. En fin de compte, bien que demeurant quelques peu bancal, Detention réussit quand-même dans sa tâche de perpétué de le souvenir de la Terreur blanche et de ses victimes de façon particulièrement poignante.

Detention a connu un grand succès tant à Taiwan qu’à Hong-Kong et a rapporté quantité de prix. Il faut dire que le film est sorti durant les émeutes pro-démocratiques de Hong-Kong. Pour le public Detention était un rappel cuisant de tout ce que les Taiwanais et les Hongkongais avaient perdre si Pékin parvenait à imposer sa volonté comme hélas la suite des événements l’aura démontré à Hong-Kong.

Cote : ***

Detention le jeu

J’ai voulu voir Labyrinth of Cinema ultimes films du cinéaste culte Nabuhiso Obayaki mais il était sans sous-titre j’ai donc renoncé. Je me reprendrais une autre fois.
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Ecrit le : Mercredi 26 Août 2020 19h51
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Fantasia Jour 6

UNEARTH

Croulant sous les dettes et à bout de ressources, le fermier Lomak, alloue ses terres à une compagnie de prospection de gaz naturel. Les dommages écologiques de l’opération compromettent la qualité de vie non seulement des Lomak mais de leurs voisins. Il y a également quelque chose extirpé du sous-sol qui quand il arrive à la surface entraînera des conséquences horrifiques pour les fermiers.

Suivant l'option "less is more" L’élément d’horreur n’apparait que dans le dernier tiers de Unearth et encore de façon presque partielle et elliptique. Jusque-là le film prend l’allure d’un drame social bien sentie. Cela peut frustrer les admirateurs de cinéma fantastique s’attendant à un spectacle et des péripéties plus graphiques. Toutefois en mettant l’emphase sur des protagonistes criant de vérité de même que leurs difficultés, le film rend l’effroyable tragédie qui les frappe d’autant plus dévastateurs.

Le réalisateur-scénariste s’est inspiré de documentaire portant sur le cout humain du fracking (voir Fracturation hydroliqueet Gasland ): il a juste ajusté les conséquences pour qu’il flirte avec l’horreur écologique et corporelle, Sa façon oblique de traiter l’effroi, fait qu’on ne perd jamais de vue la dimension réaliste et humaine du récit, et les brefs inserts d’horreurs graphiques quand ils se présentent, apparaisse d’autant plus saisissant. Cela dit, il faut quand même reconnaître que dans son dénouement plutôt abrupt et confus il laisse sur sa faim tellement le sort de la plupart des personnages est vague. Au-delà du jeu très prenant des acteurs (qui inclus l’actrice culte Adrienne Barbeau), le film se distingue par une superbe direction photo, et une remarquable bande sonore qui crée une ambiance insidieuse anxiogène lourde de menaces et d’appréhension.

Au delà de l’horreur et de la tragédie, Unearth par son réalisme se présente comme témoignage à une classe de laisser pour compte de la société moderne connaissant une existence des plus précaire. Tout comme Saxx, mais sans sa dimension satirique, Unearth souligne l’âpreté écœurante des corporations capitalistes prenant avantage de gens désespérés et vulnérables pour mieux les floué. C’est tout aussi horrible que l’affliction frappant les fermiers. Malgré sa finale pas complètement aboutie, on ressort du film dûment secouer.

Cote : ****.
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Ecrit le : Vendredi 28 Août 2020 17h09
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FANTASIA Jour 7 :

HUNTED / ALONE

Hunted et Alone sont deux thrillers de survie avec une prémisse identique; une jeune femme est kidnappée par un maniaque, mais parvient à s’échapper dans une forêt ou elle est pourchassée. S’en suis un jeu de chat et souris des plus âpre et dans lequel la souris se trouve des ressources insoupçonnées.



Bien que les histoires se déroulent en Amérique du Nord, les origines de chaque film sont distinctes. Alone est américain, Hunted est une production franco-belge. Le traitement est aussi différent : alors que Alone est un thriller convenu, Hunted se veut un conte post-moderne avec quelques effets narratifs et esthétiques stylisées lui donnant une ambiance et des thèmes distinct. La chemise écarlate de la « proie » l’identifie au petit chaperon rouge et l’allure hirsute et le sourire carnassier du « chasseur » l’identifient au grand méchant loup. Il y a même une mère-grand. Le film a été réalisé par Arnaud Paronnaud aka le bédéiste Winshluss. Hunted s’ouvre d’ailleurs avec une séquence animée et quelques moments tant dans son look que ses retournements ou ces effets-chocs font très BD. Si l’aspect fable moderne de Hunted est d’une insistance un peu lourdingue, cela permet quand même quelques petites audaces ludiques assez amusantes. Alone, quand à lui se contente d’être un thriller de facture plus conventionnelle, mais efficace.

Le chasseur de chaque film à une particularité singulière. Celui de Alone a la physionomie d’un monsieur tout le monde et une famille à qui il dissimule naturellement sa véritable nature de prédateur. Celui de Hunted est à la recherche d’un « disciple » qu’il peut « éduquer » ce qui donne lieu à d’intéressants petits moments. Le rictus et la fébrilité maniaque du chasseur de Hunted font aussi beaucoup pensée à Jack Nickolson.

Malgré leurs différences, les deux films ont aussi en commun d’être assez générique et prévisible au niveau des péripéties. Rien de bien distinct à ce niveau. Dès qu’on entrevoit la figure du bon samaritain par exemple on a hâte que le tueur entre en scène pour s’en débarrasser et que le film passe à autre chose. L’efficacité primant sur l’originalité le suspense tient quand même fort bien la route à condition qu’on accroche à la trame. Aussi formaté et dérivatif que soit leurs intrigues autant Alone que Hunted peuvent quand même réussir à s’imposer comme de bons petits divertissements.

Cote (au deux) ***.
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Ecrit le : Samedi 29 Août 2020 16h42
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FANTASIA JOUR 7 deuxième partie.

A WITHNESS OUT OF THE BLUE

L’antihéros de polar est un des rôles de prédilection de l’acteur Louis Koo qui a joué ce type de personnage à quantité de reprises notamment dans Accident, Drug War de même Election I et II tous présenté à Fantasia au fil des ans. Dans son récent film A Withness Out of The Blue il joue Sean Wong un redoutable braqueur, dont un des complices, a été retrouvé assassiné. Wong veut débusquer le vrai coupable tout en essayant d’échapper à la police qui le croit responsable du meurtre. Un des détectives responsables de l’enquête pense que l’affaire peut être élucidée grâce à un perroquet jacasseur qui a été témoins du crime.



Le film n’ayant ni l’humour ni l’ingéniosité pour mettre en valeur le gimmick du perroquet, celle-ci n’est employée que de manière brève et épisodique. Le scénario est plutôt centré sur le caractère bad-ass de Sean Wong, sa relation avec une logeuse quasi aveugle et même ses hallucinations dues au manque de sommeil. L’intrigue prend la forme d’une double chasse à l’homme avec mystère à résoudre en bout de ligne et quantité de suspects. C’est fort bien mener en général, mais guère original, la figure du gangster antihéroïque étant archi convenu. La résolution du supposé mystère fait enfin de compte plutôt dans la facilité. Le détective un brin ahuri plutôt gaffeur, mais qui cherche à résoudre le fil de l’intrigue est un personnage plus original et sympathique pour un polar, mais il est éclipsé par la figure du braqueur. Il faut quand même reconnaitre que Louis Koo crève l’écran dans ce rôle.

Ayant écrit lui-même le scénario; le réalisateur Andrew Fung démontre avec ce film qu’il est un fort bon technicien, mais d’une inspiration inégale vue la nature dérivative de certain aspects du scénario et le sous-emploi de ses idées les plus inusités. Peut-être ferait-il mieux de mettre en scène le scénario des autres.

Cote : **0.
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Ecrit le : Dimanche 30 Août 2020 21h42
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FANTASIA JOUR 10

PROJECT DREAMS : HOW TO BUILD MAZINGER Z HANGAR

Mazinger Z est un robot géant qui est le héros de deux séries animés culte au début des années 70. C’est le frère aîné de Goldorak et au Japon il aura marqué une génération de spectateur autant que son cadet en France et au Québec. Au début des années 2000, une prestigieuse corporation spécialisée en construction et génie civil a monté un projet de devis pour le hangar secret de Mazinger. Dans la série animée, celle-ci est située sous un grand bassin et équipée d’une plateforme hydraulique pour élever le robot à la surface. Malgré la nature saugrenue de l’entreprise (réalisé à des fins publicitaires) le personnel recruté pour mettre sur papier ce projet, c’est non seulement démené à la tâche avec la plus grande diligence, mais ils auront réussi a trouvé des collaborateurs enthousiastes notamment dans le domaine du forage et de la mécanique pour mener à bien leurs entreprises. Sous la forme d’une comédie : Project Dream : How to Build Mazinger Z’s Hangar relate cette aventure inusitée.



La comédie du film est suscitée par l’enthousiasme loufoque des membres les plus impliquer dans le projet (des hommes mûr qui connaisse la série originale) et la réaction éberluée de leurs collègues plus jeunes qui n’ont pas Mazinger dans le sang du moins au départ. C’est assez marrant à voir. Une bonne partie du film se déroule dans une salle de conférence ou l’équipe cogite leur plans, mais il y a excursion a un site de forage souterrain et un barrage électrique pour illustrer certains aspects techniques du projet et démontrer comment il est traité avec sérieux. Des plans, des modèles et des séquences d’animation sont également utilisés pour faciliter la compréhension. Même si certains passages sont un peu trop barbant et que le film soit à 115mn soit un peu trop long, l’enthousiasme conquérant des personnages/comédiens, vient à bout de tout. Ultimement, Project Dream se veut un splendide hommage à la fois à Mazinger Z, aux otakus eux-mêmes et à une culture populaire international qui à travers les décennies aura fait rêver et inspirer des millions d’admirateurs. Étant moi-même un geek grand fan de Mazinger et Goldorak, Project Dreams est le plus proche d’un vrai coup de cœur que j’ai ressentit dans la sélection de Fantasia de cette année.

Cote : ****

À noter qu’un modèle animatronique grandeur nature d’un robot Gundham l va entrer en service au Japon en octobre 2020. On est donc en mesure d’envisage un Project Dream II, mais cette fois-ci avec un vrai robot.



À quand un devis technique pour l’ile des Tracy des [URL=https ://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Sentinelles_de_l%27air]les Sentinelles de l'air (aka : Thunderbirds)[/URL] source d’inspiration de Mazinger et Goldorak.



À suivre prochainement la kung-fu comédie américaine Paper Tigers.

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Ecrit le : Lundi 31 Août 2020 20h31
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Fantasia Jour onze:

THE PAPER TIGERS

Dans leurs jeunesses Danny, Hing et Jim étaient les « tigres » un trio de jeunes combattants kung-fu. Ils étaient les disciples d’un sifu traditionaliste qui aura cherché à leur inculquer une forte fibre morale. La vie aura toutefois séparé les trois amis et ils sont passés à autre chose. Trente ans plus tard, ils se retrouvent lors de la mort de leurs sifu et découvrent que celui-ci est décédé dans des circonstances troubles. Avec leurs kung-fu rouillés, le trio ne sont même plus de taille à se mesurer contre leurs ancien rival. Ils doivent également faire face à des erreurs de jeunesse et des choix douteux qui auront compromis leurs amitiés, leurs liens avec leurs sifu et fait d’eux des adultes avec beaucoup de regrets.





Paper Tigers est le premier long métrage de Quoc Bao Tran : il lui a fallu des années pour réunir les fonds nécessaires à son projet, car les producteurs intéressés voulaient toujours que les protagonistes (deux asiatique et un afro-américain) soient caucasiens. Finalement, il a pu trouver l’argent grâce à une campagne de financement sur le net. Son film est une belle réussite des plus engageante qui combine adroitement comédie, gravitas et action avec un trio de protagonistes compliqués et attachants. Si le nœud dramatique du film repose sur la convention clichée de venger le maitre, il consacre beaucoup du temps aux problèmes personnels pour donner au film une dimension humaine inusitée. Paper Tigers va au-delà des niveaux stéréotypés des films d’action ou de la kung-fu comédie. En cela, il se rapproche beaucoup de Cobra Cai la reprise 34 ans plus tard du Karate Kid.

Certes, si ces comédiens ne sont pas au même niveau kung-fu que les autres personnages martiaux du film et si le calibre de l’action n’est pas celui d’un film de Donnie Yen, Paper Tigers livre quand même des scènes kung-fu fort adéquat. Mieux vaut des acteurs qui mime du kung-fu que des pratiquant martiaux qui mime être acteurs. Cela dit, il est intéressant de noter que le trio n’apparait pas beaucoup dans les bandes-annonces du film, préférant montrer la version jeune et athlétique des personnages qui apparaissent dans le long flashback ouvrant le film.

La séquence martiale qui ressort est celle où le trio doit se mesurer à leur ancien rival incarné par Matthew Perry aka « Master Ken » le maître de karaté loufoque de la série You Tube « Master Ken’s Privates ». Celui-ci a le physique, le talent martial et le flair pour donner de la fervede verve à son personnage de même qu’une dimension comique marquée à la scène. Autre petit plaisir : voir le duo du « Martial club » de You Tube aussi apparaitre dans le film.

Film des plus sympathique, Paper Tigers est un agréable coup de cœur. Il console un peu de l’absence relative du manque de film d’action à Fantasia cette année.

Cote ****

Le scénarise et metteur en scèene Quoc Bao Tran




Master Ken





The Challenger un court métrage martial mit en scène par Quoc en 2015.



Martial Club sur You Tube.





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Ecrit le : Mardi 01 Septembre 2020 20h57
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Fantasia Jour Douze.

FRIED BARRY

Un junkie est enlevé par un OVNI. Son double extraterrestre est déposé sur Terre et passe à travers diverses péripéties avec la faune des bas-fonds d’une ville où il croise d’autres junkies, des putes et même un serial killer. Il se familiarisera également avec la musique rave, les drogues et le sexe.



De par sa prémisse, ses péripéties et son illustration, on pourrait présenter Fried Barry comme un conte picaresque moderne halluciné carburant au LSD et à l’outrance. Si quelques effets spéciaux se pointe ici et là, se sont surtout une tonne d’effets visuels, la bande-son et le montage syncopé qui sont utilisés pour donner au film l’allure d’un méchant trip psychédélique. Puis il a la prestation singulière de l’acteur jouant le rôle-titre qui vend son personnage de voyageur extra-terrestre gelé à l’os avec une diligence des plus commandable.

De par sa trame et son ambiance glauque/envoutante Fried Barry évoque Under The Skin dans lequel Scarlet Johanson incarnait également un être extraterrestre habitant une carcasse humain. Cependant Barry pousse vers un délire sensoriel et transgressif encore plus poussé. Il y aussi également beaucoup plus d’humour, suscité tant par l’air ahurie du « voyageur » que ses rencontres avec des personnes encore plus bizarre que lui.

Bien que j’ai trouvé Fried Barry quelques peu rebutant et même un brin fumiste, il est indénibale que par son relief audio-visuel flamboyant et une orientation assumée vers l’outrance le film offre un trip assez stupéfiant. C’est le film fantasien par excellence.

Cote: ***.

Fried Barry : le court métrage
À elle seule La prestation allumée de « Barry vaut le détour.



Q&A.
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Ecrit le : Mercredi 02 Septembre 2020 17h40
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FANTASIA JOUR TREIZE

SLEEP

Marlène est affligée de cauchemars, si terrible qu’elle tombe en état de stupeur. Elle a cependant eu le temps d’esquisser quelques croquis. À travers eux Mona sa fille, découvre qu’ils représentent un hôtel ou se sont déroulé quelques suicides troublants. En visitant l’endroit elle y trouve un hôtelier d’apparence bien affable, mais se met également à connaitre elle-même des hallucinations, des crises de paniques et des rêves assez troublant



Des cauchemars, un hôtel hanté, une succube vengeresse et des crypto-nazis sont les ingrédients de ce thriller surnaturel allemand. C’est un film engageant dans son ensemble avec un intriguant mystère, une ambiance tendue et quelques images troublantes. Un œil cinéphile repèrera une influence de films comme The Shining, l’horreur J en général et même au plus grand film d’horreur onirique qui soit : Les Griffes de la nuit

Au fur et à mesure que le film se révèle cependant il perd un peu de son mystère et devient peut-être même un peu commun. Introduire des nazis dans l’histoire même d’une façon périphérique parait comme un choix plaqué. La dernière partie du film fait quand même place à une jolie brochette de femmes fortes. L’une est d’outre-tombe et pourrait être même vue comme le pendant féminin du croque mitaine des cauchemar lui-même Freddy Krueger bien que le look soit fort différent Puis il y a le numéro du vrai méchant de l’intrigue qui passe de bourreau victime et vise versa à quelques reprises. Si en fin de compte le film ne remplit pas toutes ses promesses, c’est quand même un bon divertissement.

À suivre prochainement: Le thriller made in Hong-Kong Legally Declared Death avec Anthony Wong.
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Ecrit le : Jeudi 03 Septembre 2020 15h30
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LE FESTIVAL FANTASIA EN LIGNE EST TERMINÉ.

Un imprévu m’aura empêché de voir Legally Declared Death un thriller avec Anthony Wong (dont s’était le 59 anniversaires le 2 septembre). Je me reprendrais lorsque le film sera disponible.

Au total, j’ai vu 30 films et deux collections de courts-métrages. C’est une douzaine de films de moins que l’année passée, mais le festival a été écourté d’une semaine.

Sur les trente, j’ai écrit à ce jour 14 contre-rendus. Je me donne une petite pause puis je vais écrire 6 autres textes au cours des jours qui suivent. C’est ensuite que je rédigerais un bilan. Je vais également communiquer les prix rapportés par les films lorsque je les connaîtrais.

Je me suis procuré 8 films présentés au festival. Je vais les voir d’ici les prochains mois et rédiger des textes au fur et à mesure.

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Ecrit le : Jeudi 03 Septembre 2020 16h48
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Tao Pai Pai "quand on aime les films de kungfu, on ne peut pas passer à côté de ceux du Sifu"
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Ecrit le : Dimanche 06 Septembre 2020 18h48
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Un succès éclatant pour l’édition virtuelle de Fantasia

Montréal, le 3 septembre 2020– La 24e édition en ligne du Festival international de films Fantasia a été conclue hier, et le festival est heureux d’annoncer que l’événement a connu un vif succès avec plus de 85,000 spectateurs qui ont visionné les films et assisté aux nombreux événements spéciaux.

Ainsi, le festival a réussi son pari de présenter plus de 100 longs métrages, dont de nombreuses premières mondiales, ainsi que plus de 200 courts métrages, avec des séances « en direct » ou « à la demande » ainsi qu’une série de panels, d’ateliers et de discussions en direct. Parmi les moments forts de cette édition de 2020, soulignons notamment une discussion mémorable entre Finn Wolfhard (StrangerThings) et Jay Baruchel (RandomActs of Violence) ainsi que la classe de maître du grand John Carpenter.

La programmation de Fantasia a particulièrement mis en évidence le cinéma d’ici, notamment avec LA MARINA, premier long métrage de Christophe Levac et Etienne Galloy, avec SLAXX de Elza Kephart qui prendra l’affiche cet automne, ou encore avec 2011 d’Alexandre Prieur-Grenier.

La direction du festival est fière d’annoncer aujourd’hui le nom des lauréats du palmarès de cette 24eédition, dont les récompenses ont été remises par les jurys de chacune des compétitions.

► PRIX CHEVAL NOIR – Longs métrages

Prix Cheval Noir pour le Meilleur film :MARYGOROUND de Daria Wosjek

Meilleure réalisation : Daria Wosjek (MARYGOROUND)




Meilleur scénario : Brea Grant (12-HOURS SHIFT )



Meilleure bande originale :ShirōSagisu (WOITAKOI : LOVE IS HARD FOR OTAKU )

Meilleur acteur : Jacky Heung (CHASING DREAM CHASING DREAM)

Meilleure actrice. : Grazyna Misiorowska (MARYGOROUND)

Mention spéciale du jury :ME AND ME de Cho Jin-Woong


► PRIX NEW FLESH – Premières œuvres

Meilleur premier film : ROM de Tran Thanh Huy



Mentions spéciales du jury décernées à ME AND ME de Jung Jin-young et Grazyna Misiorowska(MARYGOROUND)


► PRIX SATOSHI KON POUR L’EXCELLENCE EN ANIMATION

Meilleur long-métrage : THE OLD MAN MOVIE de Oskar Lehemaa and MikkMäg

► PRIX AQCC-CAMERA LUCIDA

Prix AQCC-CAMERA LUCIDA à MY PUNCH DRUNK BOXER de Jung Hyuk-ki.



Mention spéciale décernée à LABYRINTH OF CINEMA de NobuhikoObayashi

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Ecrit le : Lundi 07 Septembre 2020 12h21
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Fantasia 2020 : Les Prix du public


MEILLEUR FILM ASIATIQUE

Or – SPECIAL ACTORS (Japon, Réalisé par Shinichiro Ueda)
Argent – I WEIRDO (Taiwan, Réalisé par Liao Ming-Yi)
Bronze – BRING ME HOME (Corée du Sud, Réalisé par Kim Seung-woo)








MEILLEUR FILM EUROPÉEN, NORD OU SUD-AMÉRICAIN

Or – THE MORTUARY COLLECTION (États-Unis, Réalisé par Ryan Spindell)
Argent – THE COLUMNIST THE COLUMNIST(Pays-Bas, Réalisé par Ivo Van Aart)
Bronze – THE DARK AND THE WICKED (États-Unis, Réalisé par Bryan Bertino)








MEILLEUR FILM CANADIEN

Or – Ex aequo– THE OAK ROOM (Réalisé par Cody Calahan) & SLAXX (Réalisé par Elza Kephart)
Argent – COME TRUE (Réalisé par Anthony Scott Burns)

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MEILLEUR DOCUMENTAIRE

Or – FEEL GOOD MAN (États-Unis, Réalisé par Arthur Jones)
Argent – CLASS ACTION PARK (États-Unis, Réalisé par Seth Porges, Chris Charles Scott)
Bronze –HAIL TO THE DEADITES (Canada, Réalisé par Steve Villeneuve)









MEILLEUR FILM D’ANIMATION

Or – HOMO ERECTATTOOS (Corée du Sud, Réalisé par Kim Tae-woo)
Argent –The Old Man Movie (Estonie, Réalisé par Oskar Lehemaa, Mikk Mägi)
Bronze – GON, THE LITTLE FOX (Japon, Réalisé par Takeshi Yashiro)



FILM LE PLUS INNOVANT

COME TRUE (Canada, Réalisé par Anthony Scott Burns)

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Ecrit le : Mardi 08 Septembre 2020 21h33
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CONTRE RENDU POST FANTASIA : 1 : Rêves et Cauchemars

UNE SIRÈNE À PARIS

Crooner dans un bar flottant de Paris, Gaspard découvre une sirène échouée sur un quai. Il l’amène chez lui pour la soignée ce qui peut s’avérer dangereux puisque l’étrange créature a le don de tuer avec ses chants envoutants. Une de ses victimes laisse dans le deuil, une doctoresse bien déterminée à retrouver la cause de la mort de son amoureux. Pendant ce temps Gaspard et sa protégée commencent à se lier l’un à l’autre.



En 2018, le réalisateur français Jean Pierre Jeunet aura pesté contre Shape of Waters accusant le cinéaste Guillermo del Toro de le plagié. . Tout juste sortie en France : Une sirène à Paris n’a pas dû le rendre plus heureux. En effet, ce film reproduit en grande partie le look, l’ambiance et l’esprit des films de Jeunet; un univers pittoresque mi kitsch mi-onirique décalé lui-même inspiré par le réalisme poétique du cinéma français des années trente et quarante.

Sirène a été écrit et réalisé par Mathias Malzieuchanteur compositeur du groupe Dionysos . Comme le protagoniste est également un chanteur, il est facile de voir une dimension personnelle voir autobiographique dans le film, ce qui est paradoxal considérant sa facture hautement dérivative. Si Sirène a un lustre visuel accrocheur il est également limité par le caractère somme toute convenu et superficiel de son récit qui fait que sa portée ne s’élever guère plus haut qu’une simple bluette féerique/romantique assez imbue d’elle-même.

Le scénario tourne aussi pas mal les coins ronds pour assurer la concrétisation de l’histoire d’amour d’où quantité de facilité scénaristique incluant celle de nier le caractère meurtrier de la sirène. Celle-ci en effet tue à gauche et à droite, mais le fait qu’elle est les dispositions d’un tueur en série n’est jamais en relief. Au contraire l’accent est mit c’est son charme naïf et innocent. Le récit du film est si centré sur l’objectif de concrétiser son amourette que le personnage pourtant très fort de la doctoresse (joué par Romane Bohringer) cherchant la responsable de la mort de son amoureux ne menace jamais l’image d’innocence de la sirène.

Cette myopie scénaristique est plutôt dommage, car aborder d’une manière un peu plus concrète la nature homicide de la sirène aurait pu potentiellement épaissir le drame et le suspense du film. Mais bon, de toute évidence ce n’est pas le genre d’histoire que Mathias Malzieu tenait à raconter. Il en résulte un film qui aussi en dépit de sa fantaisie, de son humour cocasse et de son charme, s’oublie en fin de compte très vite. On est loin de classiques comme Delicatessen ou Amélie Poulin.

Cote **0


LAURIN


Son père marin étant absent et sa mère étant morte dans des circonstances troubles, la petite Laurin vit seule avec sa grand-mère invalide. L’enfant sent encore parfois la présence de la défunte toute proche. Elle est aussi remarquée par le nouvel enseignant de sa classe, un homme qui au dela d’une allure bienveillante jette d’inquiétants regards. La disparition d’un ami va entrainer Laurin à une série de découvertes qui mettront sa vie en danger.



Sorti en 1989, remarqué dans quelques festivals européens puis tombé rapidement dans l’oubli, le film germano-hongrois Laurin connait depuis quelques années une remarquable renaissance. Il faut dire que le film a de quoi séduire. C’est un conte gothique fleuretant avec le surnaturel et l’effroi, mais d’une manière feutrée vaguement onirique. Le récit est présenté de deux points de vue : une enfant marquée par la mort et un ogre. Ce dernier n’est pas identifié directement comme un monstre, mais des indices évidents ne laissent aucun doute sur sa véritable nature. Contrairement à la plupart des films de maniaque Laurin ne fait pas dans la surenchère de suspense ou de violence graphique préférant cultiver une ambiance d’appréhension avec quelques moments de poésie macabre.

La direction photo et la musique créent l’ambiance envoutante du film, les moments surnaturels sont soulignés par des changements brusques d’éclairage plutôt que l’emploi d’effets spéciaux, la mise en scène posée et élégante donne une grâce visuelle au film. Les deux principaux interprètes sont également essentiels pour la magie singulière de Laurin : Karoly Eperjes qui donne une humanité troublante à son croque-mitaine tout au lui donnant une aura inquiétante et puis la toute jeune Dora Szinetar qui avec ses beaux grands yeux noirs et son sourire à la Joconde crée un personnage inoubliable de petit ange exposé précocement à la mort et au danger.

La plupart des critiques lus sur le film soulignent l’influence du cinéma fantastique européen dans son A.D.N. du film notamment l’expressionniste allemand et le Giallo. Le nom de Dario Argento revient souvent. Avec sa trame ou un enfant fait face à un croque-mitaine de même que son style visuel et au moins une partie de ces thèmes, Laurin fait beaucoup pensée au grand classique inclassable : LA NUIT DU CHASSEUR . Un couple de détails sont même assez identique entre les deux œuvres. Il est intéressant de noter que tout comme Chasseur fut la seule réalisation de son metteur en scène, Charles Laughton, Laurin est la seule réalisation pour le cinéma de Robert Sigl qui fit carrière à la télévision.

Quelques incohérences dans le scénario peuvent être imputables autant au caractère onirique du film que quelques facilités. Comme quantité de premier film, Laurin donne l’impression d’être la synthèse dérivative du bagage cinéphilique de son metteur en scène. Malgré son élégance envoutante, Laurin ne donne pas ainsi pas l’impression d’être une œuvre « casse moule » comme Cronos par exemple, le premier long métrage de Guillermo De Toro un autre film ou enfant et croque mitaine se croise. Cela dit, Laurin n’en demeure pas moins une magnifique petite œuvrette qui vaut bien la peine d’être découvert.

Cote : ****.

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Ecrit le : Vendredi 11 Septembre 2020 14h38
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Contre rendu Post-Fantasia: 2

THE COLUMNIST


Une chroniqueuse journalistique régulièrement attaqué sur les médias sociaux règles ces compte en devenant une tueuse en série.



Animé par la prestation pétulante de Katja Herbers et une mise en scène dynamique cette comédie noire bien juteuse des Pays Bas est savoureusement marrante. La pertinence de son propos est toutefois un tant soit peu gâté par une simplification abusive en avançant l’idée que des défenseurs de la libre expression sont souvent des hypocrites pratiquant le double standard.

À note le jeu de mot vulgaire du titre original Der Kuthoer = Kut : (chatte en néerlandais) qui a été adapter pour le titre anglais Columnist= Cunt.

Cote ***0


SURVIVAL SKILLS


Une vidéocassette de formation des années quatre-vingt présente la première année d’un nouveau policier. Confiant et débordant d’enthousiaste à exercer son métier pour aider les autres, la recrue doit cependant faire face à des situations de plus en plus complexe et difficile, en particulier un cas de violence domestique. Ses interventions intempestives, loin d’aider ne font qu’aggraver les choses. Pour survivre dans le métier, la recrue devra apprendre non seulement à réagir avec promptitudes quand la situation le demande mais également savoir quand il lui faut se mêler de ses affaires. Il ne sortira pas indemne de ce dur apprentissage.



Bien qu’il se présente initialement comme a la fois comme une parodie des vidéos de formation et une satire du film policier, plus Survival Skills avance plus il change de ton et d’objectif. Au lieu d’être un pastiche comique, Survival Skills se révèle, être a travers un astucieux jeu de déconstruction narrative comme une tragi-comédie montrant certaines réalités peu reluisantes sur la formation et le travail policier.

Le procédé de déconstruction. ne se fait pas juste par le changement de ton du film de la comédie au drame mais également par le rôle du narrateur accompagnant la recrue dans son apprentissage. Il le conseille d’abord sur la marche à suivre puis sert ensuite de commentateur décalé au fur et a mesure que la vidéo avance. Le rôle est tenu par nul autre que SStacy Keach dont l’image de marque est celle de flic dure à cuire. Cependant, en 1972, celui-ci avait lui-même tenu un rôle de flic débutant dans The New Centurions , qui présentait déjà un portrait noir, réaliste et sans concession du métier de policier. Presque 50 ans plus tard, Keatch revient donc dans un rôle remettant en question le travail de la police. Il a de la suite dans les idées.

Survival Skills est le premier long métrage de Quinn Armstrong qui avait déjà réalisé une version courte du même sujet. Comme la sélection du film à Fantasia et le meurtre de Georges Lloyd sont survenu presque au même moment, Armstrong avait voulu initialement faire retirer le film, appréhendant que vue le contexte un film sur les misères d’un pauvre petit flic blanc n’était pas approprié. C’est que même les séries Tv policière sont maintenant devenu suspectes, accusé de faire de la « Copaganda » de la propagande pro police. J’ai moi-même éprouvé une certaine gêne en voyant d’abord le film, et ce n’est plus tard que j’ai pris conscience de son objectif subversif et de sa pertinence. Je me mords les doigts de ne pas avoir porté plus d’attention au film pendant que je le visionnais.

Si Survival n’est pas excepte de quelques maladresses dans sa façon de conjuguer comédie, déconstruction narrative et commentaire méta (certains personnages ou épisodes comiques ne sont pas calibrer au point ou paraisse trop incongrue), le film n’est demeure pas moins un essai des plus inventif, audacieux et pertinent. De tout les films vue a Fantasia c’est celui que je souhaite revoir à nouveau afin de l’ apprécier plus complètement. A mon idée, c’est un film qui pourrait beaucoup contribuer à éclaircir et analyser les présentes problématiques sur le rôle déficient voir dangereux et de la police dans notre société. J’espère que le film connaitra la meilleure diffusion possible et que son exemple inspirera d’autres.

Cote : ***0.
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Ecrit le : Vendredi 18 Septembre 2020 14h58
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CONTRE RENDU POST FANTASIA 3


SHAKSPEARE SHITSTORM
Dépouiller de sa compagnie pharmaceutique la savant Prospero trouve refuge avec sa petite fille à Troma un coin perdu du New Jersey. Des années plus tard il manigance sa vengeance grâce a des prostitués infiltrés et des épaulards bourrées au laxatif. Ayant ses adversaires entre les mains il va employer sur eux des drogues entrainant d’effroyables mutation corporelle.



Je n’ai jamais été intéressé jusqu’à maintenant au cinéma trash de Lloyd Kaufman et de sa firme Troma et Shakespeare Shitstorm ne faisait pas partie des film que je comptais voir. Toutefois, Kaufman proposant une relecture à sa façon de la La Tempête de Shakespeare et voulant connaitre des expériences filmique nouvelles je me suis dis «Pourquoi pas! » Traiter le plus grand dramaturge de la langue anglaise à la sauce Troma avait déjà été une gimmick Kaufman avec Tromeo and Julliet. dans les années 90.

Carburant à l’outrance scatologique Shakespeare Shitstorm est l’un des films les plus dégoutant que j’ai jamais vue. Faisant également dans le gore burlesque et le body horror, Shitstorm est un monstrueux foutoir mais qui en s’inspirant aussi de la Tempête se veut également un pastiche allumé rempli de gags irrévérencieux quasi surréalistes. C’est ainsi qu’on retrouve Shakespeare lui-même venu dégommer quelques élites prétentieuses tout en sniffant de la came. Si les dialogues du film ne reproduit pas la sophistication de la langue shakespearienne il essaye d’en communiquer l’élégance et quantité de clins d’œil démontre une véritable connaissance et appréciation de l’œuvre du grand barde.

Au dela du spectacle de merde.gif et de vers qu’il offre Shitstorm est tout aussi mémorable en satire acide. Il y dénonce autant les entreprises pharmaceutiques responsable de la crise des opioïdes que le rôles calamiteux des médias en général et des influenceurs en particulier dans le lavage de cerveaux d’une opinion public ignare et hystérique Même le mouvement extrémiste Black Live Matter en prend pour son rhume. C’est grotesque comme présentation mais d’un caractère jouissif indéniable pour quiconque est malade de notre société de consommation désaxé.

Et au milieu de se délire il y a Kaufman lui-même dans un double rôle : Prospero et sa sœur Antoinette une référence loufoque à la pratique du travestissement dans le théâtre Élisabéthain. Tant devant que derrière la caméra, Kaufman préside à une grande bacchanale trash dans lequel il assume un triple rôle : d’histrion cabotin, de satiriste pyromane et de renaissance man excentrique .

Summum du cinéma kitsch trash ou l’imagination scabreuse exalté n’a d’égale que la bouffonnerie débridée des participants, Shitstorm s’est prouvé pour moi être le grand spectacle « fantasien » de l’année. Si je n’ai pas été convertie au style Troma, il me donne diablement envie d’aller tester Tromeo & Juliet.
Cote ****.

PERDIDA

En rentrant chez lui, un jeune chef d’orchestre découvre que sa compagne l’a brusquement quitté. Bien qu’initialement dévasté il a tôt fait d’entamer une liaison torride avec une jeune et jolie serveuse de bar. Toutefois, cette dernière est rapidement troublée à la fois par les soupçons entretenus par la police sur la disparition de l’ex de son amant et par d’étranges bruits provenant des tréfonds de la demeure du chef d’orchestre. Sans qu’elle le sache, ces deux circonstances sont étroitement liées.



Perdida (Perdu en espagnol) est le remake mexicain d’une production hispano-colombienne datant de 2011; Cara Occulta qui a été également refait en Inde et en Turquie. Son scénariste/metteur en scène du film original Andres Baies l‘a présenté comme un hommage aux films Rebecca, Soupçon et Les Enchainés d’Hitchcock. Le fait que Cara Oculta ait été l’objet de plusieurs remakes témoigne amplement de l’emprise de sa prémisse et de son suspense.

Impossible pour moi de voir comment le remake se compare au film original. Sur ces propres mérites Perdida est un suspense ludique hyperléché. Intriguant dès le départ, le découpage en trois actes du script (présent, flash-back, présent) fait qu’il faut du temps pour que toute la mise en situation se fasse. Une fois tous les éléments en place toutefois, le récit devient des plus prenant et le dernier tiers du film constitue le visionnement le plus intense de tout le festival, le récit jouant avec brio tant avec le suspense que les attentes des spectateurs.

Cela dit; aussi bien huilé que soit la mécanique du script elle dissimule mal certaines facilités ou des efforts de manipulations trop évidents. En plus de réduire les personnage en pion ceux ci s’avère aussi trop égoïstes et stupide pour être sympathique. Finalement, Perdida souffre d’un petit problème dont il n’est nullement responsable. En effet le lieu où se déroule le récit est le même que celui d’un autre film à suspense reconnu; Parasites . Des spectateurs de Perdida ayant vue se film verront donc certains développement longtemps à l’avance. À cause de ces diverses lacunes, Perdida, en dépit de son bon suspense, s’avère donc en fin de compte un film vaguement insatisfaisant.

Cote ***
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