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> Lisa Lu Yan, in Chinabroadcast
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P'tit Panda
Ecrit le : Lundi 05 Juin 2006 13h01
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Dragon



Lisa Lu, actrice américaine d'origine chinoise

2006-05-30 11:09:07 cri

Lisa Lu, une actrice américaine d'origine chinoise est actuellement la seule personne d'origine asiatique à siéger au jury des Oscars. Lisa Lu est aujourd'hui âgée de 79 ans... Mais en dépit de son âge, beaucoup disent qu'elle respire encore une fraîche beauté.

Lisa Lu est née à Beijing, la capitale chinoise. En 1947, elle émigre vers Honolulu, sur l'archipel de Hawaii, aux Etats-Unis. A partir de 1956, elle prend des cours d'art dramatique au sein d'une école de théâtre plutôt réputée en Californie. Une fois ses études achevées, elle fait ses vrais débuts sur les planches dans la pièce « The Teahouse of the August Moon » (« La petite maison de thé »). Le succès est immédiatement au rendez-vous, qui lui permet d'entamer une carrière d'actrice professionnelle à Hollywood. Là, elle côtoie des monstres sacrés comme Frank Borzage ou Marlon Brando. Grâce à la justesse de son jeu, elle s'impose sans difficulté à Hollywood.

Durant sa jeunesse, la Chine était un pays très fermé. Lisa Lu se souvient du fossé qui existait à l'époque entre les cultures chinoise et américaine. On écoute son point de vue : « Lorsque j'étais jeune, je n'avais pas beaucoup de propositions. Il y a quarante ou cinquante ans, les Américains ne connaissaient pas très bien la Chine, encore moins la culture chinoise ; et la Chine, quant à elle, n'était pas ouverte sur l'étranger. Chaque fois qu'on me proposait un scénario ayant rapport avec des Chinois, en le lisant je ne savais jamais trop si je devais en rire ou en pleurer. Je pouvais parler de mes réticences au metteur en scène, qui me répondait toujours ''oui, oui !''. Sauf qu'au final, il faisait ce qu'il voulait. »

En 1986, Hollywood veut tourner sa version du « Dernier empereur ». Pour la mise en scène, les producteurs font appel à une pointure, Bernardo Bertolucci. Et c'est Lisa Lu qui endosse les habits de l'impératrice douairière Cixi. Durant le tournage, les rapports entre l'actrice d'origine chinoise et le réalisateur italien sont émaillés de débats passionnés. Mais le film obtiendra finalement l'Oscar du meilleur film.

C'est une sorte de déclic, a partir duquel Lisa Lu va ensuite tenir des rôles dans un très grand nombre de films chinois, dans lesquels elle interprète une série de personnages inoubliables. Lisa Lu interprètera à trois reprises le rôle ambigu, controversé, de l'impératrice douairière Cixi, et elle sera trois fois lauréate du prix « Golden Horse » de Taiwan. Elle joue aussi dans le film de Xie Jing, « La dernière noblesse ». Sur scène également, elle interprète des rôles mythiques dans de nombreuses pièces, comme « Le monde de Suzie Wong », « Le rêve dans le Jardin désert » ou « Flower Drum Song » (« Au rythme des tambours fleuris »). Durant ses 35 ans de carrière, elle joue dans plus de 200 pièces, du cinéma au théâtre en passant par des séries télévisées. Elle obtient une dizaine de prix en tous genres. Mais, modeste, Lisa Lu sait garder les pieds sur terre : « Je suis très contente de pouvoir être reconnue par le monde cinématographique. J'ai beaucoup de chance, en effet. Sur scène, on ne peut voir que la réussite d'une comédienne, mais en fait, elle est soutenue par un grand nombre de personnes. Le premier nom que je dois citer est celui de Li HanXiang. C'est un vrai professionnel, un passe-partout, il connaît le montage, la photographie, les décors. Et lors du tournage d'un film, sa femme nous invite toujours à déjeuner chez eux. »

Pendant des années, Lisa Lu déploie de grands efforts pour promouvoir les échanges culturels entre la Chine et les Etats-Unis et approfondir la compréhension entre les peuples des deux pays. Elle s'efforce de faire connaître les chefs d'?uvre cinématographiques, télévisuels et artistiques de chaque pays. C'est par exemple elle qui a traduit de l'anglais au chinois les aventures des deux personnages imaginés par Walt Disney « Mickey Mouse et Donald Duck ». En Chine, sa diffusion sur le petit écran a remporté un grand succès chez les enfants. Elle a aussi permis aux Américains de découvrir des actrices chinoises comme Gong Li ou Zhang Ziyi. On écoute encore une fois Lisa Lu : « Maintenant, tout ce que je désire, c'est de servir de pont. Je présente la culture chinoise à l'Occident, et exhorte en même temps les Américains à venir tourner en Chine. Grâce au tournage de films, les Chinois peuvent apprendre auprès d'eux et créer des richesses pour la Chine. Et les Américains peuvent eux aussi tirer des avantages en venant en Chine. »

Avant d'émigrer aux Etats-Unis, Lisa Lu a apprit les règles de jeu de l'Opéra de Beijing auprès de Mei Laifang, un grand maître de cette école dramatique exigeante, et auprès de Yu Zhenfei, grand maître de l'Opéra de Kunqu. On peut donc la considérer comme une spécialiste de ces deux formes d'art typiquement chinois. Pour faire connaître au public américain les pièces classiques chinoises, en 1980, Lisa Lu publie aux Etats-Unis un « Recueil de pièces de l'Opéra de Beijing », dans lequel elle donne sa propre traductions du chinois en anglais de cinq pièces de l'opéra de Beijing : il s'agit du « bracelet de jade », de « Wujiapo », de « La vengeance des pêcheurs », de « La rivière Fenhe », et du « rêve des papillons ». En publiant ce recueil, la comédienne entend rétablir l'image des personnages de l'opéra de Beijing, souvent mal compris et mal interprétés par les Occidentaux. Ne reculant devant aucune audace, elle décide d'organiser une série de représentations dans lesquelles, on chante en chinois une pièce de l'opéra de Beijing, tout en insérant des dialogues en anglais, le tout étant sous-titré en anglais. Une formule inédite qui obtient un remarquable succès auprès du public américain.

Lisa Lu aime à rappeler des mots entendus dans sa jeunesse, quand elle suivaient les enseignements d'art dramatique pékinois délivrés par son maître Mei Lanfang : un jour, fière de l'exercice d'interprétation périlleux qu'elle vient de réussir, elle demande à son maître si son chant convient? Inflexible, le maître répond : « C'est bien, mais pas parfait. Lorsque l'on joue, on doit toujours s'efforcer d'atteindre la perfection. » La jeune fille a retenu par c?ur la phrase de son maître.

Lisa Lu vit depuis toujours dans une ambiance de métissages culturels entre Orient et Occident. Mais elle n'oublie jamais qu'elle est d'origine chinoise. La tradition, la culture, la gloire ou l'humiliation chinoises la suivront où qu'elle aille.

(Yannine)

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