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> Election 1 &2, Johnnie To et les triades de HK
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ah_thomas
Ecrit le : Jeudi 27 Avril 2006 01h38
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Dragon



Merci pour le lien c'est tres interessant. biggrin.gif


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ah_thomas
Ecrit le : Jeudi 10 Août 2006 06h12
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Dragon



J'ai enfin vu Election 2 et le film est assez excellent pour moi, malgre des scenes tres trash. Sur le dvd Hk il y a une interview de Johnnie To qui explique son film et aussi sa facon de voir Hk et la Chine pop.
Tres instrucif.
Bref le film est recommande a toute personne qui aime le cinema en general.


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lawlaw
Ecrit le : Mercredi 20 Septembre 2006 14h17
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Dragon



Quand sortira Election et Election2 en France et en Dvd zone 2 ?
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P'tit Panda
Ecrit le : Mercredi 20 Septembre 2006 20h00
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God
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Dragon



QUOTE (lawlaw @ 20 Sep 2006, 15:17)
Quand sortira Election et Election2 en France et en Dvd zone 2 ?

sortie cinéma prévue début 2007, distribués par ARP...



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lawlaw
Ecrit le : Jeudi 21 Septembre 2006 14h32
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Dragon



Excellent !
Vivement début 2007.
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Shinji
Ecrit le : Mardi 26 Septembre 2006 15h49
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Stuntman
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Dragon



QUOTE (P'tit Panda @ 20 Sep 2006, 20:00)
QUOTE (lawlaw @ 20 Sep 2006, 15:17)
Quand sortira Election et Election2 en France ?

sortie cinéma prévue début 2007, distribués par ARP...

Le 03/01 et 10/01 respectivement.


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lawlaw
Ecrit le : Mardi 26 Septembre 2006 16h35
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Dragon



Merci pour l'info.
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ah_thomas
Ecrit le : Mercredi 27 Septembre 2006 01h48
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Dragon



Oulala, a mon avis c'est conditionnel. Je suis pas sur qu'ils vont sortir 2 films coup sur coup a 9 jours d'interval.
Ou alors c'est une tactique promotionnelle unedent.gif


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P'tit Panda
Ecrit le : Mardi 02 Janvier 2007 17h21
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God
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Dragon



"Election 1" : une guerre des clans autour d'un sceptre
LE MONDE | 02.01.07 | 16h14

Au bord d'une route de Chine continentale, deux hommes se disputent la possession d'un sceptre. A terre, blessé, le plus vieux des deux a beau se faire rouer de coups par son cadet, il reste agrippé à l'objet convoité. Mi-candide, mi-stoïque, il récite à chaque nouvel assaut un des commandements du code de l'honneur de la triade hongkongaise à laquelle tous deux appartiennent. Un téléphone sonne, l'agresseur décroche : un renversement d'alliance a eu lieu à Hongkong, les deux combattants sont désormais dans le même camp. Quelques excuses bafouillées et les deux repartent ensemble, avec le sceptre.

Formidablement mise en scène, cette séquence dont l'enjeu est le sceptre, symbole du pouvoir absolu au sein de la triade, est emblématique du film. Elle choque par sa brutalité, tout en recelant une charge grotesque phénoménale. Malgré un traitement réaliste, la triade, ses membres, son code de l'honneur et sa politique y sont ridiculisés. Et ce d'autant mieux que le téléphone portable autorise une économie narrative. L'écheveau des contradictions qui s'y jouent est ramassé en une séquence unique, au lieu d'être dilué dans le temps, l'espace et la rhétorique.

La possession de ce sceptre valide les résultats de l'élection qui a lieu chaque année au sein de la triade, et qui sont ici contestés par Big D. Adversaire malheureux du vainqueur, Lok, un homme calme et posé, Big D est un fou violent, qui avait tellement soudoyé les membres de l'organisation qu'il était sûr de l'emporter. Mais c'était sans compter sur le fait que, dans ce processus électoral singulier, la majorité n'impose pas toujours sa loi. Contre le nombre, de fait, le patriarche a imposé la sienne et a déclenché une guerre des clans.

Pure mascarade, cette élection apparaît comme une métaphore de celles de la jeune démocratie hongkongaise. L'argent est roi, et le rôle de l'Etat doit être de maintenir l'empire de ses détenteurs en garantissant l'ordre et la sécurité. Quand la guerre éclate entre les deux clans, la police en fait incarcérer les membres influents. Mais elle intervient presque en amie. Depuis leurs cellules, ceux-ci organisent alors la traque du sceptre, que le chef précédent a caché quelque part en Chine, pour désigner le vainqueur définitif.

C'est dans cette partie du film que Johnnie To se montre le plus virtuose. Il monte en parallèle les scènes de prison, où il exploite le potentiel graphique de la scénographie carcérale, et des scènes de poursuites et de combats en Chine, qu'il esthétise en jouant sur les mouvements de caméra, les valeurs de plans et les couleurs.

Bouclé de manière stupéfiante par une scène saturée d'échos de la mort de Fredo dans Le Parrain 2 de Coppola, Election n'appelle pas nécessairement de suite. Le film prend toutefois toute son ampleur lorsqu'il est vu avec son film frère, Election 2, dont la sortie est prévue en salles le 10 janvier. Les deux films forment un diptyque d'une grande acuité politique sur l'histoire récente de Hongkong et, par extension, sur le capitalisme.

Film chinois de Johnnie To avec Simon Yam, Tony Leung Ka-fai, Wong Tin Lam. (1 h 41.)


Isabelle Regnier
Article paru dans l'édition du 03.01.07

*

Entretien
Plongée dans la mafia hongkongaise
LE MONDE | 02.01.07 | 16h14 • Mis à jour le 02.01.07 | 16h14

Après avoir été respectivement présentés aux éditions 2005 et 2006 du Festival de Cannes, Election 1 et Election 2 sortent presque simultanément dans les salles françaises, le premier cette semaine, le second la semaine prochaine. De passage à Paris en novembre 2006, leur auteur, le prolifique Hongkongais Johnnie To, qui a réalisé à ce jour une quarantaine de films, dont seulement six sont sortis en France, s'est prêté à un entretien sur ce passionnant diptyque.

Election 2 est-il une suite d'Election, ou les avez-vous d'emblée pensés comme indissociables ?

Au départ, le patron de China Star, la société qui a coproduit le film avec la mienne, était partant pour faire le premier, mais ne voulait pas s'engager sur le second. Et, pour moi, il était hors de question de n'en faire qu'un. Si c'était pour réaliser seulement le premier volet, autant ne rien faire. Il m'a finalement donné un budget, avec lequel il fallait que je me débrouille. Je pouvais faire un film ou deux. J'ai fait les deux.

Le diptyque apparaît comme une allégorie de Hongkong depuis la rétrocession à la Chine...

Oui, en quelque sorte. Le premier film traite du système des triades et des relations qui s'y jouent. Je l'ai situé dans une période récente, mais déjà révolue. Cela doit se voir dans les vêtements, les polos que portent les hommes par exemple, que j'ai choisis en conséquence. L'histoire des triades appartient à l'histoire de Hongkong et, pour moi, Election est un film historique. La musique renvoie à cela aussi : j'y ai mis un peu de musique traditionnelle chinoise.

Election 2, c'est l'arrivée dans la grande époque, celle où la Chine populaire reprend Hongkong. Les triades ne sont plus capables de gouverner. La Chine ne croit pas dans les élections. Elle veut leur imposer un boss qu'elle puisse elle-même contrôler.

Le premier film a des aspects réellement burlesques, beaucoup plus que le second. Pourquoi ?

Les membres des triades sont généralement des gens de milieux très populaires, des gens médiocres et peu intelligents, qui ont peu d'estime pour eux-mêmes. Ce n'est qu'une fois qu'ils y entrent qu'ils prennent de l'assurance. Ces gens-là sont capables de faire des choses très comiques.

Aviez-vous la saga des Parrain de Francis Ford Coppola en tête, en concevant ces deux films ?

Avant de commencer le tournage, j'ai dit à mes équipes que je ne voulais surtout pas faire un nouveau Parrain. Ce qui m'intéressait était de trouver ce qui faisait la spécificité de Hongkong. Mais c'est possible qu'il y ait des ressemblances. Entre ces mondes mafieux, il y en a immanquablement. A Hongkong, la population est principalement constituée d'immigrés chinois d'après la seconde guerre mondiale. Le regroupement est un moyen de devenir fort, et c'est comme ça que les gangsters deviennent des gangsters.

Comme partout, les femmes, la drogue, le jeu sont alors des moyens utiles pour s'enrichir. Ce sont aussi des activités qui créent du conflit. L'aspiration à la légitimité est l'étape suivante, la suite logique : c'est le rêve de chacun.

L'action se déploie particulièrement vite dans ces deux films...

Il y eut une époque où mes films étaient beaucoup plus rapides encore ! C'est moins le résultat d'une volonté délibérée que la conséquence du fait que j'avais envie de raconter beaucoup plus de choses que ce que vous voyez dans le film.

Votre cinéma est graphique. Travaillez-vous avec des story-boards ?

Je n'utilise jamais de story-board. Tout est dans ma tête. Les images me viennent d'abord, ce n'est qu'après que j'écris le scénario. D'ailleurs, je n'écris pas systématiquement de scénario. Quelquefois, je n'en écris pas. Quand je sais exactement ce que je veux, je n'écris pas.

Comment travaillez-vous avec les acteurs ?

Je suis un peu dictatorial pendant le tournage. Je considère que le film m'appartient à moi plus qu'à quiconque. Le plus important, c'est que moi je comprenne ce qui se passe. Si toi tu ne comprends pas, ce n'est pas grave. Il faut que les acteurs arrivent à faire ce que j'ai en tête. Et on recommence jusqu'à ce que je sois content du résultat. S'ils font mieux que ce que j'attendais, tant mieux. Ensuite, la nature du travail dépend des capacités de chacun. Certains n'arrivent pas à digérer un trop-plein d'explications. D'autres se débrouilleront mieux au contraire si on leur explique précisément le projet.

Pouvez-vous décrire vos tournages ?

Tout change en permanence, et d'un film à l'autre. Et c'est la même chose à tous les stades du travail. Il y a un film que j'ai commencé il y a deux ans. D'autres que je fais entièrement en deux mois. Les choses changent dans ma tête pendant l'écriture : je me lasse de mes propres scénarios. A force de les lire et de les relire, j'ai l'impression d'avoir déjà fait le film. Et, quand la fraîcheur disparaît, je perds mon intuition.

Comment est née votre envie de faire du cinéma ?

Les films de Kurosawa ont été décisifs dans ma décision de devenir cinéaste ; j'ai beaucoup appris de lui. En 1973, j'ai fait un stage dans le cinéma comme acteur. J'ai travaillé ensuite comme assistant de Wong Tin-lan (c'est lui qui joue Oncle Teng dans les deux films, ndlr), en 1976. J'ai fait cela pendant deux ans. C'est lui qui m'a tout appris de la technique.

En ayant réalisé autant de films, pensez-vous en avoir raté certains ?

Oui, plein ! ! !

Propos recueillis par Isabelle Regnier
Article paru dans l'édition du 03.01.07


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P'tit Panda
Ecrit le : Jeudi 04 Janvier 2007 19h28
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Dragon



«Election», pièges à Hongkong
Le prolifique Johnnie To infiltre l'univers des triades et signe une fable politique virulente en deux volets.
Par Samuel DOUHAIRE
QUOTIDIEN : mercredi 3 janvier 2007
Election 1 de Johnnie To. Avec Simon Yam, Tony Leung Ka-Fai, Louis Koo, 1 h 41. Dans les salles. Election 2 de Johnnie To. Avec Louis Koo, Simon Yam, Nick Cheung, 1 h 33. Sortie mercredi prochain.

Le film de mafia est un genre pour le moins miné. Pas tant pour le risque de représailles que des gangsters susceptibles pourraient déclencher contre un cinéaste par trop critique sur leurs activités, qu'en raison des classiques qui ont jalonné l'histoire de ce courant cinématographique : difficile aujourd'hui de rivaliser avec la saga du Parrain (Coppola) ou les Affranchis (Scorsese). La réussite de Johnnie To n'en est que plus éclatante : Election, dont les deux volets, réalisés respectivement en 2005 et 2006, sortent en France à une semaine d'intervalle, réussit la performance de renouveler la représentation du crime organisé à l'écran, du moins dans sa version chinoise, dite des triades.
En France, Johnnie To est connu pour ses polars ultrastylisés comme The Mission ou, plus récemment, Breaking News et PTU. Mais, à 51 ans, le Hongkongais est un cinéaste aussi fécond (quarante films en vingt-six ans, dont les trois quarts inédits en Occident) qu'éclectique, capable d'alterner films d'action survitaminés avec arts martiaux et comédies romantiques déjantées à la limite du regardable ( Running on Karma, sorti directement en DVD).
Fidèle à son principe d' «adaptation permanente du style à la thématique», quitte à faire le grand écart d'un projet à l'autre, Johnnie To surprend ici par sa vision quasi documentaire des triades. «Les polars made in Hongkong des années 80 se sont inspirés du modèle américain et ont donné une image erronée du milieu, expliquait le réalisateur, de passage à Paris mi-novembre. Les films de John Woo, comme le Syndicat du crime, sont devenus célèbres pour leurs fusillades mises en scène comme des chorégraphies. Or les membres des triades utilisent très rarement des mitraillettes, ils préfèrent régler leurs comptes à l'arme blanche.» Le réalisateur l'assure : les scènes où les gangsters poursuivent leurs rivaux un téléphone portable dans une main et un sabre dans l'autre sont «authentiques».
Envahisseur. Le réalisme du diptyque Election est indissociable d'un refus glamour qui a souvent parasité les films de mafia. Quand Johnnie To reconstitue les cérémonies initiatiques ( «elles n'existent quasiment plus, à cause des descentes de police» ), c'est pour mieux souligner le dévoiement de leurs idéaux originels. Sociétés secrètes créées au XVIIe siècle pour résister à l'envahisseur mandchou, devenues à la fois syndicat, organisation économique et société d'entraide au XIXe, elles ont été progressivement gangrenées par les trafics illégaux et la prostitution pour ne plus servir aujourd'hui que des intérêts criminels.
Basées en théorie sur une fraternité indissoluble entre leurs membres, elles ne forment plus que le théâtre sanglant d'une lutte pour la suprématie, où le poids modérateur des traditions ne résiste pas au désir de puissance et à la cupidité, où tous les coups sont permis, surtout les plus bas. «Je ne voulais pas transformer mes personnages en héros, alors que leur code d'honneur a volé en éclats, se justifie Johnnie To. Il fallait rappeler que, derrière la façade de bons pères de familles, ce sont des tueurs capables des pires horreurs. Pour que les triades puissent contrôler les individus, elles doivent leur faire peur. Et, pour cela, quoi de mieux que la violence la plus extrême ?»
Dans Election 1, le parrain Lok (Simon Yam, faussement débonnaire) finit par fracasser le crâne de son rival à coups de pierre ; dans Election 2, le jeune cadre Jimmy (le beau Louis Koo), qui ne rêve que de respectabilité, va pourtant découper vif un homme de main avant de transformer son cadavre en pâtée pour chien. Deux longues séquences d'autant plus traumatisantes que, la plupart du temps, Johnnie To a l'intelligence de maintenir la violence hors champ, à l'image des triades, «omniprésentes mais rarement visibles».
Riches en scènes fortes, tendus de bout en bout même quand l'intrigue semble faire du surplace, Election 1 et, plus encore, Election 2 sont de grands films de genre. Mais la réflexion politique qui les structure en fait des grands films tout court. Le scénario repose sur une coutume inattendue de la triade Wo Sing : les «oncles» (chefs de clan) élisent leur parrain pour un mandat de deux ans non renouvelable. Dans le premier volet, le posé Lok affronte le chien fou Big D (Tony Leung Ka-Fai, en surrégime), prêt à faire exploser le système pour arriver à ses fins.
Mais, dans le second, le même Lok va à son tour bafouer la tradition en demandant à être réélu... Comme dans un scrutin démocratique plus «classique», le vote est précédé de manoeuvres en coulisses, achats de voix, pressions, mensonges et autres retournements d'alliances. Election devient ainsi une métaphore de la politique, le sang en plus et, donc, l'hypocrisie en moins : quand Lok ou Jimmy menacent d'exterminer leurs adversaires, ce n'est pas seulement une figure de rhétorique...
Censure. Les deux films en disent également beaucoup sur l'emprise progressive de la Chine populaire sur Hongkong, depuis la rétrocession de l'ancienne colonie britannique à la «mère patrie» en 1997. Sans surprise, la censure chinoise a remonté Election 1 «dans une optique plus moralisatrice», soupire Johnnie To, et a totalement interdit Election 2. Il faut dire que le régime communiste est ici incarné par un ex-gangster reconverti en chef de la police, corrompu jusqu'à la moelle, prêt à s'appuyer sur les triades pour faire régner l'ordre social. Un régime à ce point rétif à la démocratie que même l'élection d'un parrain lui est insupportable ­ la transmission de pouvoir de père en fils, c'est tellement plus sûr.
Dans cette fable virulente, Johnnie To rappelle que la noblesse de la démocratie réside dans l'incertitude de l'élection : tant que le vote n'a pas eu lieu, aucun résultat n'est acquis. Un saut dans l'inconnu que détestent les dictateurs, mais aussi, comme le rappelle mine de rien Johnnie To, les hommes d'affaires...


http://www.liberation.fr/culture/cinema/226358.FR.php
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P'tit Panda
Ecrit le : Jeudi 04 Janvier 2007 19h35
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Dragon



Des élections pour commencer 2007, ça s’imposait. Mais on est ici chez les mafieux de Hongkong, prêts à désigner leur nouveau chef, et surtout à tuer celui du clan d’en face. Les uns votent Big D, candidat fou furieux, les autres se battent pour Lok, truand au visage d’intellectuel serein. L’un et l’autre veulent contrôler la prostitution, les rackets, les trafics. Et rien ne leur suffira. Car c’est du pouvoir abstrait, sans limite et finalement sans objet, que vient nous parler ce film d’action pas comme les autres.

Tout en y mettant du punch, Johnnie To nous fait apprécier cette guerre des gangs avec une belle hauteur de vue. Il la montre comme une cérémonie à la fois noble et barbare, centrée autour d’un sceptre, symbole du commandement suprême, que les hommes de Big D et ceux de Lok se disputent, sans comprendre que ce morceau de bois sculpté ne passera de toute façon que temporairement entre leurs mains, et continuera à se transmettre de requin en requin, comme depuis la nuit des temps. Le pouvoir est une quête toujours recommencée, dont même les rois de la pègre ne sont au fond que les instruments, les jouets.

Les faux-semblants, les ballets de masques que règle avec brio Johnnie To sont là pour rappeler que la toute-puissance n’est qu’illusion. Mais cette illusion-là est toute-puissante : elle est passée comme une drogue dure dans le sang des gangsters du film. Il faut dompter leur sauvagerie, tenter de les ramener à la raison. Un sage, mafieux aussi mais au-dessus de la mêlée, s’y emploie patiemment. La police fait comme lui, organise des pourparlers, prône la réconciliation, « gère » la tension, qui s’accumule.

Une des scènes les plus impressionnantes d’ Election 1 réunit deux intoxiqués du pouvoir près d’un lac paisible, en réalité un gigantesque réservoir d’eau que retient un barrage. Parfaite image de la violence toujours prête à se déverser. Après des polars musclés (PTU, Breaking News), le style de Johnnie To prend ici de la majesté, de l’ampleur. Un seul scrutin ne lui a d’ailleurs pas suffi : deuxième tour la semaine prochaine dans Election 2.

Frédéric Strauss
Télérama n° 2973 - 6 Janvier 2007


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P'tit Panda
Ecrit le : Jeudi 04 Janvier 2007 19h36
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Iphia
Ecrit le : Samedi 06 Janvier 2007 21h41
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Phoenix



Ai enfin vu au ciné le 1er film, et tout d'abord, je me demande pourquoi il a été fraichement accueilli à Cannes en 2005 (1 an et demi que je résiste à la tentation de le voir en import), je le trouve déjà supérieur à "Breaking news" (qui n'était pas la "grande critique de la manipulation des médias" comme on l'a vendu, "Judo" et "Yesterday once more", ses opus de 2004). Sans même être un fin connaisseur de la géopolitique chinoise, de l'histoire des 5 moines, etc, je trouve que To fait des parallèles très explicites et limpides, donc à mon sens, ça aurait du plaire aux cannois. Là comme on arrive en période électorale, les films sortent (de façon un peu calculée par le distributeur), et il semble que le film ait été réévalué, vu l'accueil globalement enthousiaste par la critique. Il est vrai que les non-habitués aux acteurs hongkongais pourront avoir du mal à suivre la profusion de persos, mais le scénario n'est pas abscon.
C'est avant tout un film historique, exposant les traditions centenaires et les liant à la poursuite des 5 moines par le rouleau compresseur chinois. On pourrait remplacer les persos de gansters par des politiques, ce serait à peu près le même film. On voit que les traditions héritées depuis 1 siècle sont immuables, et Tony Leung KF (post-"the Triad Zone" l'humour et l'autodérision en moins), l'apprendra à ses dépends. Même sa proposition de "cohabitation politique" essuiera un sanglant niet. On voit tout le mécanisme des jeux de campagnes électorales entre Yam et Leung, avec ses voix achetées, sinon prises de force, qui font écho à certains scandales de financement de partis. On a beaucou parlé du "Parrain" comme référence, or moi ce film m'a souvent rappelé le passionnant manga "Sanctuary", et To aurait été un des seuls à pouvoir en faire une brillante adaptation.

On a grand plaisir à retrouver toute la colonie Milkyway : Wong Tian-lin (le représentant de la Tradition), Lam Suet (encore une scène d'humour côcasse quand il se retrouve nez-à-nez avec Lam Ka-tung), Louis Koo (qui confirme tout son potentiel depuis "Bullets over summer" et dont le perso prendra sans doute sa dimension dans "Election 2"), Simon Yam (une interprétation dans la lignée de celle de "PTU", un personnage dont la violence est contenue et explose dans les 10 dernières minutes)*. Après cette exposition, "Election 2" fera sans doute la part belle aux relations avec la Chine Continentale post 1997.

Le sentiment qui m'a envahie à la fin, c'est -à propos des personnages- : Tout ça pour ça ? Le "ça" étant le fameux sceptre de 2 ans, d'ailleurs la course au sceptre resssemble à un relai pour les Jeux Olympiques. Par contre, j'ai peut être manqué une réplique mais : ce mandat de 2 ans est-il reconductible ou unique ? Quelqu'un peut m'éclairer ? Ce pouvoir pour lequel Yam et Leung se battent (et dans une certaine mesure Koo, qu'on sent fasciné) est dérisoire, surtout vu les amitiés/soutiens fragiles de façade. La position du vieux Teng (qui a eu le sceptre 1 fois) est la plus confortable finalement, il me rappelle un peu le perso de Murata dans "Sanctuary" ou le vieux qui donne sa bénédiction à Hojo : il voit défiler les bosses, mais c'est lui qui tire en vrai les fils ou est le vrai gestionnaire. Il rappelle les traditions (plus tard remâchées par Lam Suet face à Lam Ka-Tung), le poids et l'aura des anciens, et la seconde d'après, il rallie tous les jeunes au candidat qu'il a choisit (Yam) ; sans doute a-t-il perçu que Lok mettrait toute son énergie dans la perénité de la triade et de la paix sociale (alors que le framboyant D. -bien qu'il ait été dévoué à la Triade et l'est encore quand il ravale sa fierté pour travailler avec Lok- se ne soucie pas des crashs).
Le rôle de la Police est assez ambigu, mais finalement très lucide : les triades ne peuvent pas être éliminées, mieux vaut leur accorder des territoires et s'assurer qu'ils ne débordent pas sur les civils. Les flics semblent presque être leurs gardes du corps : ils arrêtent tous les bonnets (Leung, Yam, Wong) pour un cessez-le-feu et les mettent en prison pour leur sécurité (Leung ayant le couteau et la baston faciles), en les enjoignant à se démerder pour trouver une solution à la crise. On dirait presque une réunion de commissaires de l'ONU pour empêcher une guerre !

Bref Johnnie To Powaaa, qui prouve encore une fois qu'il est l'un des meilleurs metteurs en scène en activité, aux côté de Mann, Scorsese et une poignée d'autre.
En attendant "les Exilés".

*A noter que Maggie Siu confirme son statut de "punching ball" féminin préféré de Johnnie To, depuis "The longest nite".
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P'tit Panda
Ecrit le : Mardi 09 Janvier 2007 18h54
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"Election 2" : à Hongkong, la nouvelle ère de la violence massive
LE MONDE | 09.01.07 | 16h52 • Mis à jour le 09.01.07 | 16h53

Après Election, sorti le 3 janvier, voici Election 2, second volet du diptyque de Johnnie To sur les triades de Hongkong. Le premier film était situé juste après la rétrocession de l'île à la Chine. Le second a lieu deux ans après seulement, mais déjà tout a changé. Les gangsters ont troqué leurs polos informes pour des costumes rutilants de couturiers. Les bars qu'ils fréquentent diffusent dans des ambiances feutrées de la musique américaine. La Chine a fait main basse sur l'économie et la politique de l'île. Et la mise en scène de To, toujours aussi nerveuse et compacte, aussi habile à déployer une action complexe et géographiquement éclatée, est devenue plus fluide, plus lisse.

Jimmy, le beau gosse de la triade, a abandonné son trafic de DVD porno et se refait une virginité dans l'économie légale. Il rêve de respectabilité, d'une maison dans la nature encore préservée des Nouveaux Territoires, d'enfants futurs médecins ou avocats. Eternelle histoire des fils prodigues de la mafia : rattrapés par les tentacules de la pieuvre, ils reviennent avec des crocs encore plus acérés que ceux de leurs parents, et prennent le pouvoir dans un déchaînement de violence.

Le processus électoral de la triade oppose Jimmy à Lok, le vainqueur du tour précédent dont le vernis calme et civilisé avait craqué à la fin du premier film. Piqué par la passion du pouvoir, Lok refuse de céder sa place, bien que l'usage l'y oblige. Comme dans Election 1, les règles électorales n'existent que pour être bafouées et ouvrir le champ à une lutte de pouvoir sans foi ni loi. Mais la corruption massive de l'ère précédente a cédé le pas à la violence massive. Lok provoque une série de meurtres violents - un assassinat au sabre en pleine rue et une chute interminable dans un escalier donnent lieu à deux des scènes les plus inspirées du film. Jimmy surenchérit, faisant torturer une poignée d'hommes de main de son adversaire dans une séquence hallucinante, dont le sadisme est tel qu'il en devient comique.

De fait, Jimmy est en colère. Tel Al Pacino dans Le Parrain, c'est au moment où il pensait s'être sorti du banditisme, alors qu'il commençait à se faire un nom dans la sphère légale, dans les mondes incestueux de la finance et de la politique, qu'il est renvoyé à ses origines. Il fera les affaires qu'il veut, lui explique un haut dignitaire chinois, à condition de se faire élire chef de la triade et de servir de courroie de transmission entre le milieu du racket et le gouvernement de Chine populaire.

Election 2 s'ouvre sur de belles photos en noir et blanc du début de la période coloniale ; parmi ces clichés d'une époque bénie où l'île était encore à peine construite et les soldats anglais portaient fièrement leur uniforme, la photo de deux enfants misérables détonne. La puissance coloniale n'est plus la même, mais l'histoire est un éternel recommencement, dit Johnnie To. L'argent va à l'argent, la richesse des uns se nourrit de la pauvreté des autres, le crime paie.

Film chinois de Johnnie To avec Louis Koo, Simon Yam, Nick Cheung. (1 h 35.)


Isabelle Regnier
Article paru dans l'édition du 10.01.07


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P'tit Panda
Ecrit le : Mardi 09 Janvier 2007 19h03
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Dragon



QUOTE
Le sentiment qui m'a envahie à la fin, c'est -à propos des personnages- : Tout ça pour ça ? Le "ça" étant le fameux sceptre de 2 ans, d'ailleurs la course au sceptre resssemble à un relai pour les Jeux Olympiques. Par contre, j'ai peut être manqué une réplique mais : ce mandat de 2 ans est-il reconductible ou unique ? Quelqu'un peut m'éclairer ?


tu as la réponse dans cette critique du Monde d'Election 2 biggrin.gif


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Iphia
Ecrit le : Samedi 13 Janvier 2007 20h13
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Phoenix



QUOTE (P'tit Panda @ Mardi 09 Janvier 2007 19h03)
tu as la réponse dans cette critique du Monde d'Election 2 biggrin.gif

Oui, j'ai vu, et comme je le pressentais, il n'est donc pas reconductible, à moins d'une dénonciation de la "constitution" de la Triade ?

Ai vu donc le 2ème volet, aussi brillant que le 1er. Celui-là met plus l'accent sur le présent, là où le premier était axé sur la chronologie jusqu'à 1997.
On n'a pas réellement besoin d'avoir vu "Election 1" pour comprendre le 2ème, mais ceux qui auraient loupé le 1er tour ne comprendront pas pourquoi tout le monde dans la salle (et Simon Yam) rigole quand Lam Ka-tung propose d'être co-délégué, devant un lac paisible. Autre clin d'oeil, le masque de singe que porte Yam, écho de la scène finale d'"Election 1".

"Election 2" est axé sur le personnage de golden-boy de Louis Koo (qui avait une part non négligeable dans la victoire de Yam du 1er tour), dans un rôle qu'aurait pu endosser Waise Lee dans les années 80-, et est beaucoup plus inspiré du "Parrain" que ne l'était le 1er film. Mais bon, les parcours de mafieux qui cherchent une forme d'absolution est un classique, et peut se transposer dans n'importe quel système mafieux, qu'il soit italo-américain ou hongkongais. Cependant, le personnage de Louis Koo ne cherche pas à rentrer dans le rang dans une perspective rédemptrice (à la John Woo), il veut surtout pouvoir travailler dans la légalité tout en gagnant énormément d'argent, et en convoitant l'incroyable marché qu'est la Chine Populaire. Au départ, il fait savoir aux membres de la Triade qu'il n'est pas du tout intéressé par le pouvoir (le mandat de Lok arrivant à sa fin), il est tout à fait sincère, et ne veut pouvoir faire que du business, après s'être enrichi dans le marché du DVD porno et pirate. Une réplique prémonitoire du vieux Wong Père au début du film lui rappelle qu'il ne pourra jamais quitter le milieu, quand on y rentre, on y reste à vie.

Afin de pouvoir pénétrer la Chine Populaire, il va faire un marché avec les décideurs chinois et retourner sa veste en convoitant le sceptre du dragon, ce qui permet aux chinois d'avoir une main sur la Triade pendant qu'il sera Délégué général. Lok de son côté a trouvé que le mandat de 2 ans est trop court. Johnnie To évite pour cela le bis-repetita qui serait de filmer une nouvelle course au sceptre ; en fait, comme dans "The longest nite", on sent qu'un grand piège se refermera sur Louis Koo, qui pensait expédier le mandat en 2 ans et devenir libre de faire des affaires légales en Chine, mais a "signé" à vie.

Même si Jimmy prétend se démarquer de Lok par ses aspirations bourgeoises , il est aussi rongé par la violence (l'un se rappelant de "Kiss of death" et balançant papy dans un escalier, l'autre dans une séquence gore avec chien et démembrage pour persuader les hommes de son rival de le suivre).

Le final annonçant la grossesse de l'épouse de Koo est ironique, souvent une fin avec grossesse est utilisée comme signe d'espoir (Jimmy ayant d'ailleurs parlé de son désir de paternité), mais là comme il est coincé par les chinois du Continent, il sait ce qui l'attend avec les vieux oncles (dont certains ne l'aimaient déjà pas car le soupçonnant d'avoir tué Lok, mais avec le coup du mandat à vie...).
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babelasia
Ecrit le : Lundi 12 Février 2007 18h26
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Dragon



bonjour,

j'ai eu l'occasion de voir les deux élections , suivi peu après de The departed de scorcese.

Quelles différences dans le traitement des univers mafieux!

Election ( et aussi infernal affairs I ) donne l'impression d'assister à une partition de musique. La mise en scène est passionné, et ressemble à un tango mortel avec deux adversaires qui ne rêvent que de s'entretuer. Les scènes se suivent avec fluidité et même les temps mort sont des contrepoints significatifs aux irruptions de violence.

Scorcese, lui, charge son histoire de considérations ethniques et géopolitiques ( des puces d'armements vendus a des chinois!) qui nous donnent au final un film de 2 h30. Les dialogues sont crus et les personnages n'ont pas le facteur "cool " d'un Chow yun fat ou d'un simon Yam.

Bref , le polar HK a encore de beau jour devant lui, merci jonny!
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Iphia
Ecrit le : Lundi 12 Février 2007 23h16
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Phoenix



QUOTE (babelasia @ Lundi 12 Février 2007 18h26)
Scorcese, lui, charge son histoire de considérations ethniques et géopolitiques ( des puces d'armements vendus a des chinois!) qui nous donnent au final un film de 2 h30. Les dialogues sont crus et les personnages n'ont pas le facteur "cool " d'un Chow yun fat ou d'un simon Yam.

J'ai trouvé que dans le film de Scorsese, les considérations "géopolitiques" dont tu parles étaient assez superficielles (et c'est juste un clin d'oeil au fait que l'original était chinois), un peu comme dans "Snake eyes" de De Palma, qui avait fait dire par un de ses pairs : "Brian, arrête de faire semblant de t'intéresser aux missiles américains !" (ici on dirait : "Marty, arrête de faire semblant de t'intéresser aux puces vendues aux chinois !").

Pour ce qui est des considérations ethniques, effectivement ça revient souvent chez Scorsece quand il filme New York, mais j'ai pas trouvé la même fièvre, la même force dans le descriptif des gangs irlandais que chez les italo-américains ("les affranchis, un chef d'oeuvre inssurpassable).

Quant aux facteur "cool" des polars de HK, il est surtout en vigueur chez Woo (qui filme plus des icônes que des personnages), dans certaines productions To (cf "The mission" et sans doute "Exiled"), mais il n'existe pas vraiment chez d'autres maîtres du polar HK : cf Ringo Lam ou Kirk Wong ou la saga des "Long arm of the law". Même si Chow Yun-fat donne encore une interprétation assez décontractée du taulard au début de "Prison on fire", Lam prend un virage différent de Woo (et faut le voir à la fin dans la baston finale contre Roy Cheung, on verrait pas ça chez Woo).
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Hotsu
  Ecrit le : Dimanche 25 Mars 2007 14h22
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Dragon



Salut, j'ai revu Election pour la 3éme fois et il ya toujours des trucs que je comprend pas du tout !

[début spoiler]

Le mec qui se fait tabasser dans la campagne (pour voler le sceptre), c'est qui ? Whistle ? On le retrouve sur un lit d'hopital après, et il est au bord de la mort ! Seulement, on le retrouve après en pleine forme pour servir le parrain Lok, sous le nom de Big Head. Je crois que c'est Lam Suet. Et là, je ne comprend vraiment rien.

[fin spoiler]

Le film est très bon (surtout avec sa suite), mais y a vraiment des trucs compliqués à comprendre dans le 1, surtout pour un mec pas habitué aux films de HK
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yuen0022
Ecrit le : Dimanche 25 Mars 2007 21h30
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Dragon



Election 1:



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