SIN SISTERS
Réalisé par Sukit Narintr
Avec : Claudia Chakraphan, Sonlaya Pinnarin, Torfan Jittaratit, Kamolchanok Verochana, Chutima Avery…
MA NOTE :
0 / 10
Histoires à cinq épisodes, le film met en scène cinq jeunes et jolies copines, qui se retrouvent dans une maison isolée le jour de l’enterrement d’une de leurs amies. Pour passer le temps (et ‘’détendre’’ l’atmosphère), elles se mettent à raconter leur plus honteuse expérience sexuelle.
La première met en scène l’infirmière Ann ,qui se fait surprendre par son fiancé en train de ‘’chevaucher’’ un retardé mental.
La seconde histoire est celle de l’enseignante Joy, qui couche – sans le savoir – avec son neveu mineur.
La troisième narre la mésaventure de Koi, qui – s’enfuyant d’une partouze – se retrouve violée par un gang de motards.
La quatrième narre le viol de la femme d’affaires Maem par un garde de sécurité.
Le dernier épisode concerne Jum et révèle un ‘’terrifiant’’ secret, qui sera également sa vengeance finale ramenant directement au présent…
Estampillé ‘’comédie érotique’’, le film est un véritable désastre, qui laisse pantois et donne lieu à un malaise certain après le visionnage. Non seulement ce n’est pas drôle, mais les différentes histoires sans d’un goût douteux.
Si le menu du DVD très bien animé et l’introduction musicale présentant de manière très hype des filles plus jolies les unes que les autres éveillent un intérêt certain de toute libido masculine, la suite donnent envie de cesser une fois pour toutes tout intérêt pour le cinéma thaï.
Le résumé des épisodes décrit ci-dessus donnent déjà un aperçu de la ‘’qualité’’ de l’ensemble. N’espérez pas non plus d’apercevoir plus qu’un peu de peau nue et même les quelques parties de jambes en l’air sont filmés de manière très suggestive, ne laissant que peu de place à l’imagination.
Si les épisodes ne sont pas drôles du tout, elles dégagent surtout un profond sentiment de malaise. Si le fait de coucher avec un attardé mental place déjà la barre très haut au niveau du graveleux, le réalisateur s’efforce de surenchérir à chaque nouvelle histoire. Le second épisode met donc en scène de l’inceste où une enseignante couche – sans le savoir – avec son neveu mineur, dont – il faudra m’expliquer à l’occasion - le nom est tout d’abord Perapol, puis se transforme mystérieusement en Kaen. La troisième histoire suggère un viol collectif, mais la victime ne semble pas très traumatisée en se remémorant l’épreuve endurée et lance joyeusement à ses copines, que heureusement ses bourreaux ont eu le tact de porter des préservatifs, car ‘’cela aurait été un comble d’avoir eu un enfant d’un père inconnu’’…Quant au quatrième épisode, c’est l’une de ces histoires graveleuses, où une femme découvre qu’elle adore se faire violer…Au passage, elle écope du sida (la ‘’chute’’ de cet épisode), mais cela non plus ne semble pas trop émouvoir ni ses copines, ni elle-même. Le sous-entendu pointé d’un très gros doigt à l’intention d’un public jeune (‘’mettez des préservatifs’’) est totalement déplacé. Peu importe alors l’épisode final, tiré par les cheveux, sans doute uniquement destiné à remplir le cahier des charges de la présence obligatoire d’un élément fantastique si cher au public thaï…
Tout simplement incroyable, qu’un tel projet puisse encore se monter de nos jours ; sans doute le réalisateur a voulu rendre hommage aux médiocres séries HK des ‘’Raped by an Angel’’ ou ‘’Sexy and Dangerous’’, qui passent du coup pour des ‘’modèles du genre’’ à côté de cette infâme comédie.