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Kung-fu comédie indépendante de Sammo, tout comme "The victim", ce film n'a visuellement pas la qualité des prods Golden Harvest, ce qui n'a aucune incidence sur la qualité chorégraphique. Comme son titre l'indique, c'est un hommage à Bruce Lee fait par le gros Sammo, qui en dépit de son gabarit, en fait la meilleure imitation qui soit (dans d'autres films comme "Shanghai express", il adoptait certains de ses tics pour rire).
Le clou du film, c'est une scène assez "tarantinesque" dans l'esprit, quand Sammo est engagé comme figurant sur le plateau du tournage d'une brucexploitation, et donne des leçons de bruçattitude au faux-Bruce Lee en tournage, qui se prend pour une grande star. N'étant pas une spécialiste en faux-Bruces, qui est celui qui l'interprète dans le film ? Etait-il un des vrais-faux-Bruces ?
L'autre très grand moment, c'est le final entre Sammo et les 3 gardes-corps du Méchant, ouvertement inspiré du concept du "Jeu de la mort", avec un hilarant Lee Hoi-san grimé en Jim Kelly (à PTDR !!!!!!), un simili John Saxon, et Leung Kar-yan. Après avoir expédié les 2 gweilos (enfin un faux-gweilo pour Lee Hoi-san), Leung Kar-yan représente le plat de résistance, et le Chinois du groupe, et comme par hasard, c'est le seul adversaire digne d'intérêt (chauvinisme hungien oblige - d'ailleurs Sammo instaure la familiarité avec lui en lui demandant "T'es chinois toi aussi ?"). Et là, Sammo arrête de se battre en "mode Bruce Lee", et utilise le kung-fu chinois traditionnel.
Ainsi, j'ai trouvé que l'hommage à Bruce n'était pas si candide, dans le sens où j'ai trouvé qu'il y avait aussi un hommage, beaucoup plus discret, à Liu Chia-liang, par le fait que le duel final se fasse entre Chinois (là où Bruce était un chinois occidentalisé, dans sa personnalité publique mais aussi son style martial), dans un style chorégraphique typiquement hongkongais. De plus, après aoir battu Leung, il lui tend la main pour se relever (scène typique de l'esprit du Sifu - qu'on se souvienne du "Challenge of the masters"), pour lui... mettre ensuite une tarte car l'autre réattaque (montrant ainsi qu'il n'est pas dupe des principes du wude).
C'est finalement sa ppropre ersonnalité que Sammo affirme à la fin, celui qui a reçu une formation martiale classique, fut fasciné par l'apport et la modernité du Petit Dragon (mais comme il le dit en interview, c'est plus un certain nationalisme qui l'a marqué), et sa personnalité de voyou.

Même si certains gags s'étirent en longueur (surtout la scène où Sammo croit abimer la voiture de Fung Hark-on), d'autres sont réussis, comme la poursuite burlesque du taxi (le genre de scène dont se souviendra Jackie).