Shaft |
|
Little brother
Groupe : Membres
Messages : 588
Membre n° : 2269
Inscrit le : 08/03/2007
Dragon
|
Pour les Dents de la Mer, on ne va pas nier que comme dans tous les fims d'horreur, ce sont ceux qui s'adonnent à des plaisirs sexuels qui trinquent. Si le film commence par un couple de jeunes qui se font bouffer alors qu'ils allaient faire amour, ce n'est pas un hasard. Spielberg aurait très bien pu les montrer en train de lire Tintin et de manger des glaces, mais non il a choisi de les montrer en train de s'atoucher.
Autre exemple: dans Halloween, la seule à survivre, c'est celle qui ne veut pas coucher. Les victimes sont toutes des "dépravées".
Pour les Dents de la Mer, c'est peut-être un peu abusé de présenter le requin comme un vagin édenté, mais il est évident qu'il y a un symbole sexuel là-dedans, voulu ou non. (PS: c'est quoi le bouquin en question?)
Et concernant les Cahiers, tous les rédacteurs ne sont pas illisibles, loin de là. Il est évident qu'il y a un effort à faire, mais je ne trouve pas ça insultant de nous demander de réfléchir un peu. C'est plus dur d'écrire un vrai article bien construit, qui exprime des idées fortes sur un film, que d'écrire "Dans Massacre à la tronçonneuse 5, ça va charcler!". Désolé j'ai un peu du mal avec l'argument "c'est de la poudre aux yeux", un peu comme ceux qui disent que sur France Culture, on parle pour ne rien dire (évidemment c'est parfois vrai). Parfois, en effet, on trouve des tournures alambiquées dont on se passerait bien. Mais souvent si les textes sont difficiles c'est parce qu'ils exigent une certaine culture et un effort de compréhension que tous les lecteurs ne veulent pas fournir. Allez lire sur le site des cahiers la table ronde qu'ils ont consacré à la critique, c'est intéressant.
--------------------
Dieu voulait créer l'univers en 10 jours. Chuck Norris lui en a donné 6.
Dieu dit : "Tu ne tueras point" Et Chuck Norris répondit : "on parie?"
On n'achète pas Chuck Norris. Pour tout le reste, il y'a EuroCard MasterCard.
|
|
|
hellrick |
|
Super geek
Groupe : Membres
Messages : 906
Membre n° : 84
Inscrit le : 03/08/2004
Dragon
|
|
Pour les Dents de la Mer, on ne va pas nier que comme dans tous les fims d'horreur, ce sont ceux qui s'adonnent à des plaisirs sexuels qui trinquent. Si le film commence par un couple de jeunes qui se font bouffer alors qu'ils allaient faire amour, ce n'est pas un hasard. Spielberg aurait très bien pu les montrer en train de lire Tintin et de manger des glaces, mais non il a choisi de les montrer en train de s'atoucher.
Autre exemple: dans Halloween, la seule à survivre, c'est celle qui ne veut pas coucher. Les victimes sont toutes des "dépravées".
Pour les Dents de la Mer, c'est peut-être un peu abusé de présenter le requin comme un vagin édenté, mais il est évident qu'il y a un symbole sexuel là-dedans, voulu ou non. (PS: c'est quoi le bouquin en question?)
Et concernant les Cahiers, tous les rédacteurs ne sont pas illisibles, loin de là. Il est évident qu'il y a un effort à faire, mais je ne trouve pas ça insultant de nous demander de réfléchir un peu. C'est plus dur d'écrire un vrai article bien construit, qui exprime des idées fortes sur un film, que d'écrire "Dans Massacre à la tronçonneuse 5, ça va charcler!". Désolé j'ai un peu du mal avec l'argument "c'est de la poudre aux yeux", un peu comme ceux qui disent que sur France Culture, on parle pour ne rien dire (évidemment c'est parfois vrai). Parfois, en effet, on trouve des tournures alambiquées dont on se passerait bien. Mais souvent si les textes sont difficiles c'est parce qu'ils exigent une certaine culture et un effort de compréhension que tous les lecteurs ne veulent pas fournir. Allez lire sur le site des cahiers la table ronde qu'ils ont consacré à la critique, c'est intéressant. |
Pour le bouquin c'est peut-être pas le sommet mais enfin c'est 'Films des années 70" chez Taschen...mais j'avais déjà lu cette interprétation plusieurs fois auparavant. En prenant mes derniers Mad je me suis rendu compte qu'ils sont bien plus intéressants sur la rétro que sur l'actualité. Exemple dans le dernier numéro j'ai bien apprécié les articles sur - L'autre - Star Trek - Le fantastique espagnol (trop court dommage, il y avait moyen de faire un HS) - Boris Karloff - Looker - La caverne du Bier (comme d'hab j'adore) - Le Fantastic Guide Le reste...bof...des previews...je préfère qu'ils attendent la sortie des films pour en parler mais avec le net je comprends aussi que si on attend la sortie du film le public visé l'aura déjà téléchargé...
--------------------
|
|
|
Iphia |
|
Star
Groupe : Collaborateurs
Messages : 1111
Membre n° : 919
Inscrit le : 20/11/2006
Phoenix
|
|
En prenant mes derniers Mad je me suis rendu compte qu'ils sont bien plus intéressants sur la rétro que sur l'actualité. |
C'est normal car le cinéphile a du recul, mais Mad effectivement le fait très consciensieusement, il ne fait pas que rabacher des expressions préemballées du style "Lynch c'est le cinéma de l'inconscient". Mais c'est comme pour l'actualité géopolitique, on ne peut écrire quelquechose d'intéressant qu'avec du recul (parfois faut attendre quelques années pour avoir une bonne vision), les infos instantanées privilégient le sensationnalisme.
|
Pour les Dents de la Mer, on ne va pas nier que comme dans tous les fims d'horreur, ce sont ceux qui s'adonnent à des plaisirs sexuels qui trinquent. Si le film commence par un couple de jeunes qui se font bouffer alors qu'ils allaient faire amour, ce n'est pas un hasard. (...) Pour les Dents de la Mer, c'est peut-être un peu abusé de présenter le requin comme un vagin édenté, mais il est évident qu'il y a un symbole sexuel là-dedans, voulu ou non. |
C'est peut être tout simplement du puritanisme, du manichéisme (le sexe c'est mal) ou imposé par les producteurs. Dans "Frissons" Cronenberg a mis en scène la sexualité de personnes agées, et il n'a pu présenter cette sexualité normale que dans le cadre d'un film d'horreur. M'enfin, c'est pas un bon exemple, Cronenberg a toujours été un intello Spielberg, j'ai quand même de gros doutes qu'il ait voulu faire un "Teeth" avant l'heure . Beaucoup ne font qu'appliquer des recettes, sans les déroger ni les interroger, alors peut être qu'une réflexion sur ces ficelles en elles-mêmes est valable. |
Et concernant les Cahiers, tous les rédacteurs ne sont pas illisibles, loin de là. Il est évident qu'il y a un effort à faire, mais je ne trouve pas ça insultant de nous demander de réfléchir un peu. C'est plus dur d'écrire un vrai article bien construit, qui exprime des idées fortes sur un film, que d'écrire "Dans Massacre à la tronçonneuse 5, ça va charcler!". |
Oui, mais comme tu dis, il faut être habitué aux rédacteurs, et connaître leur sensibilité (ce que tu sembles connaître sur le bout des doigts, bravo !). Moi non plus, je ne suis pas contre les écrits qui vont au delà du cinéma, qui abordent des médias proches (clip, jeu vidéo), mais quand on parle d'un film, ce qui importe c'est d'abord sa mise en scène, son style. Quand une critique fait 2 pages et n'en parle pas, c'est un peu abusé. Les écrits parallèles se font plutôt avec le recul. Mais, j'ai déjà vu les Cahiers revenir sur un film sorti il y a quelques mois et déjà critiqué, pour revenir sur une idée et la développer (j'ai pas d'exemple en tête, mais j'ai déjà vu ça).
|
|
|
P'tit Panda |
|
God
Groupe : Modérateurs
Messages : 20029
Membre n° : 194
Inscrit le : 27/01/2005
Dragon
|
Le dernier numéro de POSITIF est un très bon cru : superbe interview de Gondry (un type qui a la rage, les frustrations, qui est sincère, naif, bref, touchant quoi), très bon article d'Assayas sur Edward Yang (Assayas s'est fâché avec les Cahiers... ? ), excellent long portrait de Sean Penn, entretien éclairant avec le prometteur cinéaste thai Aditya Assarat. et le dossier sur le polar asiatique, même s'il ne prétend pas faire le tour du sujet et même s'il n'apprend rien de très nouveau aux fans hardcore, est assez agréable à lire (c'est varié, les articles ne sont pas trop longs) - seul bémol : Park Chan Wook qui me gonfle un peu
--------------------
其实人在小时候就已经养成看待世俗的眼光,只是你并不自知。(侯孝贤)
|
|
|
Shaft |
|
Little brother
Groupe : Membres
Messages : 588
Membre n° : 2269
Inscrit le : 08/03/2007
Dragon
|
|
|
Ils ont déjà parler de Donnie dans Les cahiers du cinéma... je serais curieux de savoir ce que les redacteurs pensent de ce brave homme... |
S'ils ont aimé "Seven swords", ils ont du penser que c'était un grand acteur, toujours sobre et intense. Faudra leur refiler nos plaisirs coupables tels que "Flashpoint", "Cheetah on fire" ou "Mismached couple". Et penser à leur envoyer l'intégrale de Andrew Lau pour qu'ils s'assurent qu'il est bien l'avenir du polar asiatique.
|
Je sais que tu plaisantes mais l'auteur de la critique (il doit être le seul dans la rédac' à l'avoir vraiment adoré), Vincent Malausa, doit connaître assez bien Donnie Yen, puisqu'il s'intéresse (pas exclusivemnt) au cinéma un peu bis. Tiens, la preuve que les rédacteurs de revues comme les Cahiers ne vivent pas dans leurs petites bulles, c'est que Malausa fait aussi de la pige pour Park, le successeur de notre glorieux magazine Score (hum hum), où d'ailleurs il chronique régulièrement les dvds hk (il y a deux mois: les 2 Prison on Fire, qu'il aime beaucoup; le mois dernier: The Raid, une petite pépite selon lui; ce mois-ci le Syndicat Du Crime, évidemment qu'il adore). Bon on voit bien une petite différence dans le style d'écriture selon que Malausa écrit pour Park ou pour les Cahiers, mais ça prouve bien qu'ils ne sont pas tous des élitistes rétifs à la culture "populaire" (et ça prouve aussi qu'un type comme Malausa se fout pas mal de son image, ce qui n'est pas le cas de tous). Concernant la mise en scène, Iphia, c'est un peu vache de dire ça, parce que Les Cahiers ont définitivement imposé le metteur en scène comme auteur du film (et la mise en scène comme expression de la vision du monde de l'auteur, cf Jean Douchet qui n'a pas changé de discours en 40 ans). Il faudrait voir les articles en question, mais il est possible que la mise en scène (qui ne doit pas se confondre avec le style) n'ait pas été évoquée directement, mais à travers ses effets, ou le sens qu'elle produit. Bon c'est sûr que si tu as ouvert un numéro des Cahiers datant des années 70, tu as plus lu un manifeste maoïste qu'une véritable critique de film Concernant Assayas, P'tit Panda, il ne faut quand même pas exagérer: la guéguerre Positif-Cahiers est (censée être) finie depuis longtemps. On ne compte plus le nombre de collaborateurs de Positif dont les livres ont été édités par les Cahiers (Goudet, Berthomé, Seguin, etc...). et puis il y a ceux qui écrivent indifféremment dans l'une ou l'autre revue: Nicole Brenez, Michel Chion, etc... N'oublions pas, par ailleurs, que de nombreux critiques sont des universitaires et donc sont collègues: dans une même université on trouvera aussi bien des profs écrivant à Positif qu'aux Cahiers. Donc, sachant que Positif préparait un dossier sur le cinéma asiatique, il n'est pas si étonnant qu'Assayas ait rédigé un article sur l'un de ses maîtres et ami (d'autant plus qu'Assayas est, me semble-t-il, plutôt apprécié à Positif).
--------------------
Dieu voulait créer l'univers en 10 jours. Chuck Norris lui en a donné 6.
Dieu dit : "Tu ne tueras point" Et Chuck Norris répondit : "on parie?"
On n'achète pas Chuck Norris. Pour tout le reste, il y'a EuroCard MasterCard.
|
|
|
|